Je suis en train d'écrire ma 1er nouvelle (fantasy) et j'avoue avoir un peu du mal a mettre des personnages féminins convaincants.

Pourtant ça devrais pas etre si dur que ça aprés tout , ça dépend du caractere du personnage, certaines femmes ont un caractere trés masculins et certains hommes plus qu'une touche de féminité.

Pour ma part j'avoue que très peu de personnage féminin m'ont laissé un souvenir innoubliable dans les romans que j'ai lu...

Très souvent ces personnages féminins sont stéréotypé, cantonné a un rôle bien spécifique: on ne se sert pas des richesses du caractère féminin pour en faire la force du personnage.

D'où une envie de ma part de placer des personnages féminins dans mes écrits.

Ça ne me dérange pas, dans mon histoire, il est prévu que je rentre dans la tête de plusieurs fille et de plusieurs gars (Point de vue omniscient).

Je me souviens surtout de garçons mais je ne fais pas de différence dans mes lectures, c'est plutôt que les garçons sont plus souvent mis en scène que les filles.

Mon présent roman met en scène une fille en tant que personnage principal. C'est mon premier roman alors je ne pense pas pouvoir dire si j'ai un penchant plus pour un ou pour l'autre. Je prévois deux suites à ce récit, et bien sûr, elle demeurera le personnage principal. Mais j'ai toujours des idées pour d'autres récits qui me trottent dans la tête et parfois je vois un personnage masculin en vedette.

Dans un synopsis j'ai créé un personnage masculin bisexuel, et quand je pense à d'autres histoires potentielles avec un héros masculin, ils sont souvent sombres, torturés, androgynes, gais ou bi...

La majorité de mes personnages sont des garçons, dans mon univers d'héroic fantasy. Toutefois, je n'exclus pas d'y mettre quelques personnages féminins, sans pour autant qu'elles soient toutes de frêles et faibles bardes/mages. J'aime l'archétype de la damoiselle forte et pleine de ressources qui sait se battre, comme Syren dans le jeu "The Last Story", Sheena dans "Tales of Symphonia", ou encore les Gerudo d'Ocarina of Time. Ou alors, pourquoi pas, une noble manipulatrice avec des désirs de grandeur...

SergentMajor a écrit:

Salut

Il est admis que les filles lisent des livres que le héros soit un fille ou un garçon, mais que les garçons ne lisent jamais des livres qui parlent de filles.

Les garçons sont trés sexistes dans leurs choix de lecture et je dois avouer qu'étant pourtant une fille, tous mes héros sont des garçons (sauf dans deux histoires ou on trouve une fille, mais faisant parti d'un groupe de garçons )

Je ne le fais pas exprés, mais quand j'imagine un héros, il est forcemment masculin, comme si inconsciemment je privilégiais les histoires que filles et garçons liront.
Et j'ai toujours l'impression que les garçons sont plus intéressants.

Et vous, fille ou garçon?

C'est une bonne remarque, j'y avais déjà pensé depuis tout petit et, personnellement, on ne m'a jamais fait de remarques moqueuses parce que je lisais les aventures de cette jeune demoiselle:

Mes camarades auraient pu se moquer mais ils ne l'ont jamais fait, peut-être parce que l'auteur, Roger leloup, est lui-même un monsieur et qu'il y a quand même des hommes dans ses histoires, même s'ils occupent des rôles secondaires!

Il est vrai que dans les films, les séries ou les émissions télévisées, la mixité est de rigueur et il est plutôt rare que tel roman ou tel show soit monosexué. La première BD entièrement masculine qui me vient à l'esprit, c'est "On a marché sur la lune": à part la fusée et la lune, il n'y a pas d'héroïne!

De même, je pensais aux chroniques sur la Guerre de 14: dans les tranchées, tous les soldats sont des messieurs mais quand l'un d'eux est blessé et transporté, il est réveillé par les bons soins d'une jolie infirmière!

En tant que diariste amateur, mon récit tourne autour évidemment d'un personnage central: bibi. Cependant, les personnages féminins sont nombreux, à commencer par les filles de ma famille, mes rencontres amoureuses, les employées etc..... Quand vous racontez la réalité, vos fréquentations, les gens que vous côtoyez, vous ne trichez pas sur le sexe des individus! Dans ma démarche, je n'essaie pas de me mettre à leur place, je transcris leurs pensées et, quand c'est possible, leurs paroles avec de l'encre rose (bleu ciel pour les garçons). Voilà par exemple ce que ça donne (dans le cadre d'un dialogue mixte avec seulement deux personnes):

'Bonjour, Nathan!
- Bonjour Emilie, justement je pensais à toi! Quand-est ce qu'on retourne au lac?
-Dès que j'aurai terminé de corriger mes copies etc..."

Marmouscule

PS: Ce débat, pas forcément scandaleux, me rappelle celui du pantalon: depuis le XXème siècle, les filles portent aussi bien des robes que des pantalons mais un garçon ne peut pas porter de robe (sauf si c'est un kilt écossais)!

Citation :

PS: Ce débat, pas forcément scandaleux, me rappelle celui du pantalon: depuis le XXème siècle, les filles portent aussi bien des robes que des pantalons mais un garçon ne peut pas porter de robe (sauf si c'est un kilt écossais)!

Ou un boubou africain... ou une vêtement traditionnel du désert... Il y a plusieurs peuplades où l'homme porte ce qu'on concidére être des robes ou jupes, de plus il existe un mouvement français de garçon qui veulent porter des robes et le fond.


C'est pas le débat principal mais j'ai pas grand chose à en dire... je lis beaucoup, dans pas mal de livre il y a des hommes et des femmes au final... Parfois la femme est potiche (le seigneurs des anneaux en est un bel exemple) mais dans d'autre c'est l'homme qui est pas terrible...
Personnellement j'utilise les deux, voir des personnages sans sexe définie (trans, travelo ou bien intersexe ou juste sans genre... au lecteur de ce débrouiller)
J'ai pas de différence à imaginer un personnage masculin et un féminin, je pense même que je pourrai remplacer mes personnages masculins par des féminins en fait sans rien trahir du sens de mes textes au final ou de ses personnages...

le sexe, le genre, pour moi c'est assez secondaire au final, mais dans la vie aussi.

Comme tu dis lulli, c'est secondaire tout ça.
Moi j'ai deux personnages: une fille et un garçon. Mais c'est la fille surtout qui est la "conductrice" de l'histoire.

Après, chacun a un rôle différent mais tout aussi important !

"sourire"

Mon choix était une évidence: sexe féminin pour mon personnage principal. J'ai été incapable de mettre au monde une fille, alors que c'était mon plus cher désir. Sous mon toit, je n'ai que des mecs! Alors, vous pensez bien que je n'allais pas rééditer ce que j'ai fait dans la réalité.

Alors, si je fais le compte, pour toutes les choses différentes que j'ai pu écrire, une seule avait pour héros un garçon... et j'avais neuf ans. Donc bon. Je ne sais pas si c'est le fait que je sois une fille qui me fasse uniquement mettre en scène des personnages féminins, ou autre chose, un blocage ? Je ne crois pas avoir déjà voulu une histoire ayant un protagoniste masculin. Certes, dans mon univers il n'y a pas que des femmes, et heureusement d'ailleurs, il y a aussi pas mal d'hommes, mais ils ne sont jamais au centre et je les fait encore moins parler à la première personne !

le fait qu'on soit nous-même fille ou garçon ne détermine en rien ce que nous écrirons, car selon les instants, on veut écrire selon nos acquis, ou selon nos fantasmes. Et je ne crois même pas que ce soit conscient.

Jusqu'à présent, à part dans une nouvelle, ce ne sont que des hommes, et parfois des femmes au second rôle. Même quand j'écris plus de chapitres sur la fille que sur le mec, on sent que le principal reste le type.

Mais j'ai un roman dans un tiroir de ma tête qui attend de sortir, avec une héroïne pure et dure. Donc, on verra...

Grand lecteur de SFFF, j'ai généralement plus de facilité avec une héroïne qu'avec un héros. les émotions passent mieux, la complexité des sentiments de la psychologie du personnage aussi. En plus, le fait qu'une femme aie très souvent dans ce genre la pression sociale à affronter (milieux machistes, etc), l'aspect "lutte et bataille, affirmation de l'identité" est plus facile à amener.
Ceci dit, c'est surtout vrai pour la littérature jeunesse. Je ne crois jamais avoir retrouvé la profondeur psychologique de Titus dans la trilogie Gormenghast chez un personnage féminin. J'ai peut-être pas lu les bons livres - ou alors c'est simplement dû à une quelconque empathie masculine.

En tant qu'écrivain, un personnage masculin m'est beaucoup plus naturel à mettre en scène. La projection des hésitations, des doutes, des mécanismes de pensée est infiniment plus aisé. J'ai peur de décrédibiliser un personnage féminin en faisant sonner faux ses paroles ou ses interrogations. Et quand personnage féminin il y a, alors c'est une fille/femme mystérieuse, initiatrice pour le personnage principal, bref qui reste relativement inconnue du lecteur.
Mais je travaille dessus : dans ma saga de science-fantasy, même si le vrai héros est un homme, les personnages numéros deux et trois sont des femmes qui suivent un cheminement philosophique intérieur qui va mener l'une à la divinité, l'autre à l'humanité. Elles auront une importance capitale, et dans l'histoire, et dans le développement du héros, et pour le coup je vois assez clairement comment construire leurs identités.



En conclusion : je pense que s'obstiner à vouloir faire un personnage féminin parce qu'on se trouve trop machistes ou qu'on pense que ce sera original, c'est stérile. L'important c'est d'abord de construire le perso et ses grandes lignes conductrices, puis de se poser la question du sexe. Si on a la sensation que ça passera mieux avec un garçon, pourquoi se brider ? D'autant plus que tenter à tout prix de rapprocher les personnages féminins des personnages masculins, ça risque à la longue de noyer les particularismes de chaque sexe dans une bouillie informe mais politiquement correcte.

PS : Tolkien a écrit une saga éminemment masculine, mais c'est une femme qui tue le chef des Nazgûls. Preuve que la femme a son rôle à jouer même dans un contexte épique où la force physique est primordiale. Un élément de mon scénario reprend cette idée (je me demande d'ailleurs après coup dans quelle mesure Tolkien ne m'a pas influencé là-dessus).

Je voue toujours une certaine admiration aux auteurs de SF ou Fantasy qui écrivent des fictions chorales avec centaines de personnages sans stéréotyper le sexe opposé. G.R.R. Martin écrit remarquablement ses personnages féminins sans verser dans la facilité. Cersei, Catelyn, c'est d'une grande puissance et sans la misogynie qu'on peut reconnaitre chez d'autres auteurs du genre.

En ce qui me concerne, contrairement à mes convictions jusque là, plus j'écris sur mes personnages féminins et plus je réalise que je connais finalement peu de chose sur le sexe féminin. Entrer dans la tête d'un homme quand on est un homme, c'est une chose, mais sonder l'esprit d'une femme, tout un mystère  Je présume que ce sont des choses qui s'arrange avec l'expérience, et au gré des rencontres.

Pour ma part bien que je sois une fille, mes héros sont toujours des garçons , je n'ai écrit qu'une histoire ou le héros est une fille mais cette fois là ce n'était pas un héros mais 4 héroïnes.