Bonsoir/Bonjour,

Voilà, dans le texte que je compte écrire, j'ai l'idée d'imaginer que chaque humain, hormis les personnes atteintes d'handicaps aurait un familier qui sont invisible le jour, et visible sous l’apparence d'un animal dès le coucher du soleil.

Afin de pouvoir créer cet univers, j'ai commencé à écrire le début en me disant que celui-ci doit fournir un résumé explicatif, bref mais compréhensible de cette information, mais le soucis c'est qu'en l'écrivant, je me suis demandée si du point de vu de la lecture, il ne serrait pas plus judicieux que je plonge le lecteur directement dans cet univers, et que je glisse subtilement les explications en question dans des dialogues et les introspections de mon personnage principal.

Que pensez-vous? Je devrais faire un résumé dans un prologue ou je peux me permettre de fournir ces informations progressivement dans le texte?

Je pense que mettre au fur et à mesure les informations dans le texte, c'est mieux. Apparemment, ça rajoute du mystère si le lecteur ne connaît pas tout dès le début de l'histoire.

Je pense qu'un des principaux exercices de l'auteur est justement de concevoir une intrigue bien ficelée et de parvenir à la décrire tout au long du récit de manière claire, qu'elle s'enchaîne naturellement.

Il en va de même pour les éléments importants de l'univers même si c'est légèrement différent, je privilégierais également d'en révéler au fur et à mesure, cela permet en plus de faire bosser l'imagination, la mise en scène, et ça fait toujours plus plaisir au final (autant à l'auteur qu'au lecteur) que d'expliquer les choses dans une partie introductive.

D'accord avec Cidylee et thibz.

Par contre, ton univers me fait penser à la trilogie A la croisée des mondes, de Philip Pullman, avec les daemon... tu connais ?

Je pense que le lecteur doit entrer dans l'histoire dès la première ligne. Par histoire, j'entends narration, ce qui exclut tout pavé dont le but serait "bon alors voilà quelles sont les règles du jeu, ici". D'où ma détestation des prologues explicatifs à n'en plus finir.

Je me souviens avoir lu jadis, quand je voulais écrire de la fantasy, les conseils littéraires d'Orson Scott Card : ne jamais, jamais commencer un roman par "dans le monde de Blirz, il y a trois continents et la magie se fonde sur le pouvoir des arbres bla bla bla" (ça peut marcher avec tes histoires de familier, aussi). Son argument : le lecteur ne connaît pas les personnages, il ne s'est pas attaché à eux, alors pour quoi raconter dans quel monde ils vivent ? Un roman n'est pas une encyclopédie, ni une notice de jeu de société. Tu l'auras compris : je mise donc sur une découverte progressive.

Je suis d'accord avec les autres JE, je pense qu'il vaut mieux introduire tes personnages et faire découvrir à travers eux ton univers. Bonne chance

Merci pour vos réponse; je partage vos point de vu, mais vu que je dois à la fois faire découvrir aux lecteurs cet univers; qui doit à mon sens servir d'environnement, et l'histoire que je souhaite raconter, j'ai eu un doute; surtout que cela fait depuis un certain temps que je n'ai pas écrit d'histoire.

Molly a écrit:

ar contre, ton univers me fait penser à la trilogie A la croisée des mondes, de Philip Pullman, avec les daemon... tu connais ?

Oui, je connais, j'ai lu cette trilogie il y a quelques années; et c'est vrai que c'est en repensant à cette histoire que l'idée de ce monde a germée dans mon esprit. Par contre, comme je ne compte pas introduire mes personnage dans un monde similaire que celui de Philip Pullman, j’inclurais d'autres éléments, y comprit celui d'un mythe consacré à des esprits ayant un rôle plus au moins similaire que les daemons dans cette trilogie dans le miens, ainsi qu'une intrigue et des thématiques différentes.

Je ne pense pas que dire "commencer un récit par un bloc explicatif, c'est la seule chose à ne pas faire quand on écrit" systématiquement soit une démarche productive ; bien sûr, la plupart des textes qui proposent cette introduction sont GONFLANTS, mais ça ne veut pas dire qu'elle soit systématiquement à jeter à la poubelle. Il me semble, que, selon le roman et la densité des explications à donner (pas 10 pages non plus, merci ) on peut très bien faire une page explicative sans tomber dans une écriture maladroite ; de manière décalée par exemple, une mise en scène cynique, ou comique, un peu décalée, légère pour débuter le roman, et ce serait un vrai plus. Un incipit explicatif ne se résume pas à "dans le monde de machin truc, il y avait..." quand on sait écrire. Franchement, si tu penses que des informations sont nécessaires, essaie ton truc, lance-toi : fais-nous un truc noir, drôle, qui surprenne le lecteur, plutôt que de te planter en glissant pseudo subtilement des détails parce que ça devrait mieux passer...

(Et oui, je suis une rebelle. Na.)

Pense au Seigneur des anneaux. Tolkien ne s'est pas privé de nous en mettre une bonne couche dès le début du tome 1 ! Mais c'est plutôt intelligemment amené. Pour autant, je ne pense pas qu'un éditeur accepterait le Seigneur des anneaux aujourd'hui, en tout cas pas en l'état. Le tout est de ne pas trop en faire.

Je dois dire que j'ai eu beaucoup de mal à lire le seigneur des anneaux;   

Nywth, effectivement, il faudra que je distincte l'acte de résumer, et celui de fournir des explications utiles. Je ne sais pas pourquoi, avec ce roman, cela me semble complexe, alors que je suis habituée à rédiger des intrigues et fournir des explications au fur et à mesure.   

Difficile de donner une réponse tranchée à ta question sans te mentir.

Tu pourras écrire une très bonne histoire ou une très mauvaise dans les deux cas de figure.

Il n'existe pas de règle scientifique concernant le dosage entre les péripéties ( qui accélèrent le récit) et les descriptions ( qui le ralentissent). On est ici typiquement dans le domaine de l'inspiration et du feeling. A toi de voir à la lecture, si ton récit devient trop lourd.