En voilà une question, vous direz-vous! En fait c'est un problème inhabituel auquel je suis confronté.

La question est bien celle-là.
Mon personnage est confronté à une situation totalement hors-norme et qui lui paraît impossible. Au cours d'un hold-up à NY, il reçoit une balle perdue et quelqu'un l'a prévenu avant: voilà l'histoire.
À partir de là, comme il n'a aucune preuves à part la balle qu'il a effectivement bien reçue, il tente d'élaborer une théorie complexe qui est en fait un embrouillamini à base de sciences physiques et de jeu d'échec. Mais comme il n'est pas un expert, ni dans l'un ni dans l'autre, je voulais refléter en termes relativement compréhensibles et clairs pour des lecteurs une situation de confusion proche de la confusion mentale.

Ce sont des situations que l'on est amené à rencontrer une ou plusieurs fois dans sa vie: essayer de comprendre quelque chose de tellement étonnant voir complètement hors-normes. On se met parfois à élaborer des explications ou des théories fumeuses sans queue ni tête, jusqu'à arriver parfois à des états proches de la confusion mentale voir du délire...
Ma question est d'ordre purement littéraire: avez-vous rencontré ce problème dans l'écriture et êtes-vous arrivés à le résoudre d'une manière qui vous a paru satisfaisante ?

Il y a un très beau roman de Stefan Zweig qui s'appelle La confusion des Sentiments. C'est l'histoire qui a inspiré le film L'ange Bleu avec Marlène Dietrich je crois, sauf que l'histoire du livre de Zweig, si elle prend bien pour personnage principal un professeur d'université reconnu et respecté, marié avec des enfants tombe amoureux de ce qu'il croit être une danseuse dans les bas-fonds d'une ville en Prusse au dix-neuvième siècle et qui s'avère être finalement ... un homme!
Et comme en Prusse à cette époque on ne rigole pas avec l'homosexualité... Ni avec la respectabilité d'ailleurs...

Est-ce que ton personnage se rend compte que ses pensées sont confuses ?
Ou pas, mais tu aimerais que le lecteur le remarque ?

J'ai un peu le même problème pou un de mes perso. Je ne sais pas si j'opte pour les bonnes solutions mais j'essaie de créer des bousculement soudain dans son fonctionnement de penser.
Je joue aussi pas mal avec des pensés en italique pour toute la partie anormale, car pour mon perso il est important de comprendre que quelque chose ne va pas, et de rendre clair pour le lecteur l'influence d'un élément extérieur sans avoir à faire un descriptif lourd sur ces interventions.

Shub a écrit:

Il y a un très beau roman de Stefan Zweig qui s'appelle La confusion des Sentiments. C'est l'histoire qui a inspiré le film L'ange Bleu avec Marlène Dietrich je crois, sauf que l'histoire du livre de Zweig, si elle prend bien pour personnage principal un professeur d'université reconnu et respecté, marié avec des enfants tombe amoureux de ce qu'il croit être une danseuse dans les bas-fonds d'une ville en Prusse au dix-neuvième siècle et qui s'avère être finalement ... un homme!
Et comme en Prusse à cette époque on ne rigole pas avec l'homosexualité... Ni avec la respectabilité d'ailleurs...

Autant que je sache, L'Ange bleu est inspiré du roman d'Heinrich Mann (le frère de Thomas), Professor Unrat, et non de La confusion des sentiments. Dans le petit roman de Zweig, si j'ai bon souvenir (j'ai lu ça il y a trèèèès longtemps), il s'agit effectivement d'un professeur qui tombe amoureux d'un de ses étudiants (mais pas dans un bar des bas-fonds, ni en croyant d'abord qu'il s'agit d'une femme), et l'étudiant met un temps fou à comprendre de quoi il retourne (d'où la confusion en question).

Par contre, je n'ai pas d'avis constructif à te donner sur la manière de retranscrire la confusion mentale. Il n'y a pas de recette, il faut lire beaucoup, et se mettre dans la peau du personnage. S'il est confus et que tu veux que le lecteur ressente cette confusion, tu peux aussi laisser ce dernier dans le flou en élaborant des théories fumeuses, dans un style un peu embrouillé, sans lui donner les ficelles qui lui permettront de comprendre, mais sans non plus trop charger la barque, pour ne pas le perdre ou le lasser (je sais, ça ne t'avance pas beaucoup...)

Molly a écrit:

Shub a écrit:

Il y a un très beau roman de Stefan Zweig qui s'appelle La confusion des Sentiments. C'est l'histoire qui a inspiré le film L'ange Bleu avec Marlène Dietrich je crois, sauf que l'histoire du livre de Zweig, si elle prend bien pour personnage principal un professeur d'université reconnu et respecté, marié avec des enfants tombe amoureux de ce qu'il croit être une danseuse dans les bas-fonds d'une ville en Prusse au dix-neuvième siècle et qui s'avère être finalement ... un homme!
Et comme en Prusse à cette époque on ne rigole pas avec l'homosexualité... Ni avec la respectabilité d'ailleurs...

Autant que je sache, L'Ange bleu est inspiré du roman d'Heinrich Mann (le frère de Thomas), Professor Unrat, et non de La confusion des sentiments. Dans le petit roman de Zweig, si j'ai bon souvenir (j'ai lu ça il y a trèèèès longtemps), il s'agit effectivement d'un professeur qui tombe amoureux d'un de ses étudiants (mais pas dans un bar des bas-fonds, ni en croyant d'abord qu'il s'agit d'une femme), et l'étudiant met un temps fou à comprendre de quoi il retourne (d'où la confusion en question).

Vindieu, on va finir par croire que c'est moi qui suis en état de confusion mentale. Le roman d'Heinrich Mann, bien sûr ! Et le roman de Zweig, très beau mais très court... et d'une telle intensité!

Oui, sinon très difficile de juger quelqu'un qui délire! Les psychiatres le font mais c'est pour décider de l'internement ou non, en établissant un diagnostic avec en général une liste de médocs longue comme le bras...
Pour en revenir à mon problème, il faut donner des clés sans donner toutes les clés, partir dans un écheveau d'idées assez confuses sans lasser le lecteur mais de façon à ce qu'il comprenne.

Bon exercice périlleux alors, d'autant que c'est tout au début de mon roman ! Ça passe ou ça casse... Ben dis donc, quel pari !
Peut-être le faire lire et re-lire encore jusqu'à que ça paraisse convaincant, littérairement parlant bien sûr...

Shub a écrit:

Oui, sinon très difficile de juger quelqu'un qui délire! Les psychiatres le font mais c'est pour décider de l'internement ou non, en établissant un diagnostic avec en général une liste de médocs longue comme le bras.

  
Je ne répondrai pas à ton cliché à deux balles sur un domaine dont tu ignores visiblement tout.

Pour ce qui est de la confusion, les phrases en suspens, un vocabulaire flou, un rythme syncopé devraient t'aider. Sinon, tu peux tenter les phrases emberlificotées qui suggéreront ce raisonnement laborieux, mais tu risques de perdre ton lecteur.

Je te suggère de t'inspirer des discussions éthyliques. Ces échanges regorgent d'enseignements quand on s'intéresse aux raisonnements confus.

mikaroman a écrit:

Shub a écrit:

Oui, sinon très difficile de juger quelqu'un qui délire! Les psychiatres le font mais c'est pour décider de l'internement ou non, en établissant un diagnostic avec en général une liste de médocs longue comme le bras.

  
Je ne répondrai pas à ton cliché à deux balles sur un domaine dont tu ignores visiblement tout.

Pourriez pas arrêter d'être aussi méprisant parfois ? Mon frère est psy et ça fait des lustres que je fréquente et côtoie ce milieu!!

Shub a écrit:

Pour ce qui est de la confusion, les phrases en suspens, un vocabulaire flou, un rythme syncopé devraient t'aider. Sinon, tu peux tenter les phrases emberlificotées qui suggéreront ce raisonnement laborieux, mais tu risques de perdre ton lecteur.

Je te suggère de t'inspirer des discussions éthyliques. Ces échanges regorgent d'enseignements quand on s'intéresse aux raisonnements confus.

Ça pour le coup ça fait vraiment réponse à "deux balles". À moins que tu ne sois toi même dans un état "éthylique" ? T'es gentil t'arrêtes de poster sur ce fil merci

@shub > les compétences de ton frère ne sont pas les tiennes. Et si elles se résument à prescrire des médicaments à tour de bras...

Pour ce qui est de ma réponse elle se voulait sérieuse. Les tournures de phrase sont souvent en adéquation avec les psychisme qui les élabore. Tu veux de la confusion, tu en as dans tous les bars de France. Il te suffit d'aller observer et reproduire.

Maintenant, si tu veux du mépris et de l'agressivité, il se pourrait que tu reçoive quelques échantillons gratuits à moyenne échéance. Je te suggère vivement de te calmer dans le ton que tu adoptes avec les personnes qui tentent de te répondre.

Encore un sujet neutre qui part en vrille.
Décidément, à croire que les gens postent ici par mauvaise humeur. On dirait que les forums ça sert le plus souvent à exaspérer la mauvaise humeur!!!
En plus menaçant le type !! Tu vas faire quoi ? M'envoyer une bombe logique sur mon ordo?
Tu fais quoi dans la vie ?

Pour répondre à ma question, ce n'est pas de n'importe quelle confusion dont il s'agit: mais ça il faut bien lire et s'imprégner du sujet et contenu des post avant de répondre peut-être...

Bon c'est l'heure des nouvelles sur A2.
Assez d'Internet aujourd'hui, je ferme l'ordinateur et arrête de surveiller le sujet. Dommage, j'aurais bien continué à échanger avec certaines personnes, mais Baste!!

Vous en avez pas marre d'être comme ça ?? C'est drôle on dirait qu'il y a des gens qui ne sont sur Internet que pour faire de la provocation, être insultants, grossiers, porter des coups bas etc.

Vous êtes si frustrés dans la vie que vous cherchez à vous venger sur des anonymes "écrivains" ou essayant péniblement de l'être ?? C'est à se demander...

Shub a écrit:

Tu fais quoi dans la vie ?

Je m'épuise contre les idées reçu que tu véhicules, afin que mes patients ne soient pas persuadés que le seul bonheur des psychiatres est de les bourrer de médicaments, mais bien de trouver le traitement minimum efficace qui leur permettra de vivre dignement.

Et toi ?

Je ne vois pas trop où est le problème,

Ecrire une phrase du type, "untel se sentait confus car de nombreuses pensées contradictoires l'assaillaient, notamment..."

Tu arrives très bien à décrire ton problème aux autres mais tu ne peux pas décrire la confusion chez un personnage...

Pour moi, le perso doit être confus dans ses actes et c'est le lecteur qui en déduit l'erratisme de son comportement. Montrez, ne racontez pas.