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| [Univers] Comment écrire une scène , disons "érotique" ? | |
| | Nombre de messages : 3108 Âge : 36 Localisation : High Fem Bitch Pensée du jour : Show me the monster inside of you Date d'inscription : 28/07/2012 | DC / Gueule d'ange et diable au corps Jeu 18 Sep 2014 - 11:51 | |
| Pour moi une fesse, c'est déjà le cul Mais merci pour vos retours |
| | Nombre de messages : 1061 Âge : 110 Localisation : Sous le soleil exactement Pensée du jour : Je ne pense que la nuit. Date d'inscription : 21/04/2014 | Anson / Effleure du mal Jeu 18 Sep 2014 - 15:34 | |
| Dans le lange courant ouais. Mais c'est pas plus évident de pétrir un cul que de pénétrer une fesse! Anatomiquement parlant j'entends. M'enfin c'est pas gravissime, c'était aussi pour te montrer qu'on t'a bien lu (et appréciée)! |
| | | Invité / Invité Ven 19 Sep 2014 - 17:58 | |
| Bon allé les mecs je vous fais une impro en deux deux – ouais ouais juste pour me faire mousser. - Judas a écrit:
- Et PLAM ! Je défonce la porte de la chambre et je la vois à oualp sur le plumard ! Oh ma cocotte tu vas ramasser ! j'me pense. J'saisis mon épée et pas mon 22 ! Bah faut dire que j'suis habillé en Batman et elle en Wonder Woman ! On va faire un remake de la Ligue des Justiciers version Dorcel ! Oh mais Batman y l'a pas d'épée euh ! La costumière avait keus ! La batmobile et les pétards étaient en options ! Bon et pour en revenir à mon 22 çui qui va jouer le rôle du capitaine dans les écoutilles, ils pointent plus vers les chaussettes et mon 18 que vers les la photo de son daddy chérie affichée en face – bordel moi ça m'a toujours mis mal à l'aise cette tof ! Et pis pour parler du 22 normal qu'il manque à l'appel, djà 1 heure qu'je fais du El Guerrouj dans l'appart pour pécho la clé ! Sans doute qu'elle voulait me voir enfoncer la porte avant de se faire défoncer. Je partage sa vision du monde, ça va être brutal ! Ah y'a pas doute, alors aussi sec j'y saute dessus ! je la braque avec mon 18, là pour le coup c'est un airsoft du reuf ! Je la matte sauvagement dans les yeux genre Mel Gibson dans l'arme fatale... Pareil pour elle, sauf que moi j'suis en train de fondre, faut que j'inverse le rapport dominent dominée, j'suis quand même Batman ! Alors j'me penche sur son cou et je lui mords aussi sec le lobe de l'oreille. Frétillement, elle fait une contraction. Pas une pas deux, j'enchaîne et fait valser son buste version inox contre le mur, je m'attaque à son sein que je mordille, mais pas de tendresse juste du désir ! C'est là qu'elle lâche prise mais je dois faire mieux, c'est les préliminaires mon gars et j'm'impose en patron ; alors j'mets mes doigts dans les siens, mes mains dans les siennes et je remonte vers ses yeux que j'dévorent. J'vois le démon qui brûle, mais va falloir qui l'attende. J'attrape mon lasso, je jette mon épée et mon 18, puis je l'agrippe par les poignets en haut du lit. — qu'est tu fais ? Je finis mon nœud pis je la dévisage — profite ! Et clan ! Je repars aux affaires ! J'me jette sur ses jambes j'suis en mode lover. Je pars des chevilles. Droite gauche droite gauche. Et je remonte jusqu'à l'aine. Mais là j'attaque pas direct mon gars, faut qu'elle patiente, it is the game tonton ! Alors je fais le tour sans toucher à la cible puis quand elle l'implore presque... je la mate depuis là ou j'suis dans ses yeux ! Vicieuse ! j'me pense, va te falloir attendre ma coquine ! Là je saute son origine et j'embrasse son nombril, comme si je faisais un cercle autour de l'exécutif. Si elle veut plus faut qu'elle demande ! Alors je continue mon cinéma sans jamais toucher au but — Putain vas-y ! Vas-y vas-y ! Ah ça y est elle m'implore l'impatiente. Pas le temps de la mater cette fois-ci j'ai des affaires sur le feu... la suite c'est en dl payant ou à 4,99 par semaine ! faut pas abuser non plus.
ah ah ça c'est version 2014 ! – fin encore j'ai tellement bridé de truc que bon... Ah ah çui de domi, il est novateur y'a pas XD. |
| | Nombre de messages : 3108 Âge : 36 Localisation : High Fem Bitch Pensée du jour : Show me the monster inside of you Date d'inscription : 28/07/2012 | DC / Gueule d'ange et diable au corps Ven 19 Sep 2014 - 21:59 | |
| Celà dit, en ce qui concerne le mien, je préfère anticiper et dire que ça n'a pas vocation à être une attraction de "freaks" pour "gens normaux" en quête d'exotisme et d'inattendu. |
| | Nombre de messages : 1329 Âge : 36 Date d'inscription : 20/09/2013 | L'Elfe / « On le sait que t'es nyctalope » Sam 20 Sep 2014 - 2:20 | |
| Bon je lis le sujet depuis le début mais n'avais rien à y apporter .... jusqu'à ce que je me prête à mon tour au jeu .... (et que Fat-Jesus me dise "mais poste-le".... oui bon pas comme ça mais presque....) Je précise que c'est déconnecté de tout ce que je peux écrire tout ça ... et que je suis pas sûre d'assumer jusqu'au bout ( si vous voulez bien être indulgents tout ça .... ) - Spoiler:
J’étais allongée sur le lit, à moitié endormie. Le climatiseur fournissait ce qu’il fallait de fraîcheur dans cet après-midi qui appelait à la sieste et à l’engourdissement. Est-ce mes fesses nues tournées vers lui ou la courbe de mon dos qui l’attirèrent, je ne sais. Toujours est-il qu’à peine entré, il s’agenouilla, ses mains remontèrent le long de mes jambes tandis que ses lèvres se posaient tendrement au ceux de mes reins puis sur descendirent. Je lui jetai un regard complice et coquin par-dessus mon épaule. Il y répondit en pétrissant ma fesse tout en me fixant. Je me redressais et m’assis. Il vint se placer derrière moi, son avant-bras me plaquant contre lui. Nos bouches se cherchaient, se trouvaient avant que de se perdre, sa main se promenait sur mon corps. Le désir montait en nous et finit par nous dépasser. Ses doigts se firent plus fermes sur ma peau laissant des trainées rougies sur mon ventre, je sentais son érection grandir entre mes fesses et son souffle s’accélérer dans mon cou. J’écartais mes cheveux pour qu’il puisse embrasser mes épaules et ma nuque. Il en profita également pour attraper mon oreille. Je gémis. Sa main se déplaça pour jouer avec mon clitoris. J’essayais de faire glisser mes fesses contre son sexe et je finis par suivre le rythme que ses doigts imprimaient à l’intérieur de moi. Ses dents venaient contre ma peau sans jamais vraiment oser. Je murmurais un « bite me ». Pourquoi l’anglais ? Aucune idée mais il s’exécuta et un frisson plus intense me parcourut. Le même que le sien. Il perdait le contrôle, devenait animal. Il me bascula un peu violemment vers l’avant et me pénétra. Je me mordis les lèvres mais ne fus bientôt que des « oh oui » impudiques. Ses mains étaient partout, me lacéraient le dos, me fessaient, me tiraient les cheveux, m’agrippaient les hanches. J’haletais, laissais des marques sur les oreillers. Mon corps se cambrait sous les vagues de plaisir qui me submergeaient. Je n’avais plus de raison, je n’étais plus rien et j’étais tout.
Quand après un dernier orgasme, je sentis sa tête contre mon dos, je sus que c’était fini. On resta ainsi un moment avant que je ne revienne m’assoir contre lui dans notre position initiale. Il était toujours en moi et on ne se voyait pas faire autrement. Quelques frissons encore sur nos peaux ruisselantes. J’avais chaud, j’avais froid. On reprit doucement notre souffle. Je sentais son cœur ralentir dans mon dos et sa bouche se poser parfois mes épaules. Je cherchais à le caresser en douceur pour le retenir contre moi. Le climatiseur accompagnait cette descente de son ronron apaisant. Je ne sais si c’était par pudeur, par peur ou parce qu’il n’y en avait pas besoin mais le « je t’aime » rougissant que j’avais en tête ne franchit jamais mes lèvres.
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| | Nombre de messages : 652 Âge : 46 Localisation : Montréal, Québec Pensée du jour : " Dont let yours dreams just be a dreams" Date d'inscription : 29/01/2014 | Lady Bella / Hé ! Makarénine Sam 20 Sep 2014 - 2:57 | |
| L'Elfe, je viens de lire ta scène. Elle est vraiment très bien surtout pour quelqu'un qui n'écris pas ça souvent. Y a seulement deux phrases qui seraient a retravailler par contre : celle des traces sur l'oreiller et celle du ronron apaisant mais ça ce n'est que selon moi. |
| | Nombre de messages : 416 Âge : 33 Date d'inscription : 24/07/2014 | Noctis / Pour qui sonne Lestat Sam 20 Sep 2014 - 3:20 | |
| La frontière entre érotisme et porno semble inexistante sur la majorité du topic. À mon sens il n'y a pas de relation sexuelle dans une scène érotique, ou bien elle est seulement suggérée.
Alors j'suis peut-être vieux jeu, mais si c'est pour faire du porn, autant écrire un scénar. La littérature, elle, est très efficace pour suggérer, laisser de la liberté au lecteur — ce qui n'est pas évident dans un film.
Et puis de toute façon, la liberté du lecteur, c'est un des grands fondements de la littérature. Il peut imaginer tel paysage, tel personnage, telle scène un peu comme il le veut. Si c'est pour lui enlever toute imagination, autant lui servir du visuel tout cuit. |
| | Nombre de messages : 1061 Âge : 110 Localisation : Sous le soleil exactement Pensée du jour : Je ne pense que la nuit. Date d'inscription : 21/04/2014 | Anson / Effleure du mal Sam 20 Sep 2014 - 8:48 | |
| Fantasme suprême: - L'Un dans l'Une:
Il était dans lui, bien au chaud à l’intérieur de son corps, regardant le monde à travers ses yeux, protégé d’une enveloppe de peau. Peut-être sommes-nous sur l’atome d’un être vivant, qui grandit depuis sa naissance au moment du big-bang, son enveloppe constituant les limites de notre univers qui grandit avec lui. Nous croissons et nous nous multiplions ; Peut-être sommes-nous le cancer d’un géant vivant, infiniment petits au sein de l’infiniment grand.
La demoiselle se tenait nue devant le miroir. Il réussit à se rapetisser, ou à se dématérialiser un peu on ne sait pas exactement, en tout cas il put pénétrer entièrement dans le corps de femme en s’enfonçant entre ses cuisses. Il entra tout au fond de son ventre, cela lui rappelait vaguement quelque chose. Les photos de fœtus qu’on peut désormais contempler montrent un intérieur douillet d’une tendre couleur orangée, on aurait presque envie de s’y installer bien au chaud, nourri, logé et même bercé. Il respirait sans peine, il devait s’être convenablement dématérialisé. Il remonta plus haut dans le corps féminin, se glissant entre ses entrailles jusque sous son buste. Au passage, il ne résista pas à l’envie de croquer un morceau de foie bien frais, la belle poussa un petit cri outragé. Il traversa le diaphragme pour se glisser derrière les poumons roses qui se remplissaient et se vidaient d’air comme deux soufflets de forge. Il effleura à peine le cœur battant. Il eut un peu de mal à se glisser dans l’étroitesse du cou, que la créature avait fin, pour caler ses joues dans ses joues et ses yeux dans ses yeux. Il put à loisir se régaler de la langue de fille depuis la racine même, boire sa salive à la source, aspirer l’air qu’elle respirait et même, rêve suprême, se baigner dans ses pensées. Il les contempla dans le miroir. Il se voyait les regarder à travers les yeux bleu-acier de la demoiselle. Elle était à peine grossie de sa présence en elle. Il enfila ses jambes dans les siennes, ses bras dans ses bras, ses mains dans ses mains et se cala confortablement dans les fesses insolentes. Il guida les mains de la jeune femme avec les siennes à l’intérieur sur ses seins si petits et si beaux et les pressa dans leurs paumes. Il les couchèrent sur le lit, ses jambes écartèrent les siennes et leurs mains la caressèrent entre les cuisses, et son sexe de femme pressait le sien qui était à l’intérieur. Il rentra ses bras dans le buste de son hôtesse, saisit le cœur de jeune femme et serra doucement, jusqu’à ce qu’il arrête de battre, et elle et lui s’endormirent l’Un dans l’Une pour toujours.
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| | Nombre de messages : 1329 Âge : 36 Date d'inscription : 20/09/2013 | L'Elfe / « On le sait que t'es nyctalope » Sam 20 Sep 2014 - 12:13 | |
| Noctis je ne te rejoins absolument pas là-dessus.
On enlève pas l'imagination du lecteur, de la même manière qu'on ne l'empêche pas d'imaginer la bataille quand on raconte comment Machin tue Truc avec un coutelas alors qu'à côté Bidule tire des flèches. Pourtant on t'offre de la même manière des actions et des sentiments (peur, excitation, souffrance ...)
Ensuite porno et érotisme ne sont pas la différence entre vu et suggéré (y a un prix pour les pires scènes érotiques et ce sont souvent des comparaisons/descriptions alambiquées nulles pour décrire le sexe). L'érotisme va aller plus loin que l'acte en lui-même, il y a autre chose que juste "je veux me masturber en lisant", que ce soit parce que les personnages ont une évolution, des sentiments (/!\ ça veut pas dire de l'amour, on a une quantité d'autres sentiments que l'amour quand on sexe), que la scène s'inscrit dans une ambiance particulière, une histoire etc. Le porno, bien que d'après ce que j'ai pu lire, cela peut commencer à changer dans certains, va aller "plus droit au but", sa raison d'être est d'exciter celui qui lit ou regarde. Rien de plus. |
| | Nombre de messages : 56 Âge : 41 Date d'inscription : 06/09/2014 | Oléoduc Ier / Clochard céleste Sam 20 Sep 2014 - 13:26 | |
| - Noctis a écrit:
- Et puis de toute façon, la liberté du lecteur, c'est un des grands fondements de la littérature.
Bam ! La vérité assénée d'un coup sec. Prends ça dans ta gueule, toi qui n'y connais rien à la littérature : en voilà un qui se propose de t'éclairer de ses aveuglantes lumières. Que même le phare d'Alexandrie a jamais aussi bien guidé personne. Achtung ! Lecteur pas pu tournir à droite page 128. Pas liberté, pas littérature ! Nein, pas rester groupir ! Frei sein !Les "grands fondements de la littérature". Te risque pas à attaquer ça, ce serait aller à l'encontre de tout bon sens et étaler ton inculture crasse. On parle quand même des "grands fondements de la littérature"... Vérité suprême, au-dessus c'est le soleil : on est dans le "grand" et dans le "fondement", autant dire le dogme ! Si t'as jamais entendu parler, c'est que tu mérites même pas de savoir écrire. Et qui c'est qu'édite ça, déjà, les "grands fondements de la littérature" ? C'est comme le catéchisme, y a le grand et le petit ? Faut que je l'achète, que je m'instruise un coup. Moi qui me suis toujours dit que si on veut laisser sa liberté au lecteur, on n'écrit pas, on le laisse vivre sa vie. |
| | Nombre de messages : 3108 Âge : 36 Localisation : High Fem Bitch Pensée du jour : Show me the monster inside of you Date d'inscription : 28/07/2012 | DC / Gueule d'ange et diable au corps Sam 20 Sep 2014 - 13:46 | |
| Moi j'aime bien quand Bukowski raconte comment il plante son poireau.
Et ça me donne pas envie de me toucher pour autant.
Alors bon... |
| | | Invité / Invité Sam 20 Sep 2014 - 14:05 | |
| - Oléoduc 1er a écrit:
- Moi qui me suis toujours dit que si on veut laisser sa liberté au lecteur, on n'écrit pas, on le laisse vivre sa vie.
Bin vouais sauf que c'est comme les pigeons ça : t'en as toujours un qui y donne à bouffer – si c'est pas la mémé du 18 ème, ce sera le teubé du coin qu'à rien à faire de son pain ; quitte à filer du pain rassis je préfère que ça soit moi – y'a toujours l'espoir qu'un gonze passe et voit en toi un potentiel commercial, fin c'est que tout le monde se dit. Et pis je veux pas dire hein, c'est pas pour faire le chiant de base, mais ta dernière phrase viens sacrément ken ta réflexion, le genre d'opposition qui met à mal le keum qu'écrit – tu me diras t'êt' que j'me trompe pasqu'au fond y'avait du vrai à l'intérieur, dans ce cas tu t'exprimes mal passeu en général je pige plutôt bien. (tiens pas mal ça : à deux mots près je viens de réécrire le même message que j'avais paumé – fausse manœuvre, trick de l'espace.) C'est marrant de tirer sur les dogmes et ça relève du bon sens, sauf que s'y on pousse la réflexion jusqu'au bout, les keums qui font ça sont par principe de causalité ruinés. Ouais ouais, chacun s'adapte à l'autre, c'est la société qui veut ça mon gars ! ouais cause toujours, t'as juste pas moyen d'aller au delà, c'que au fond les dogmes c'est pas le contenu mais la gestalt – j'ai vu que tu parlais allemand. Vouais vouais je fais mon chieur, mais ça fait un bail qu'à rien grailler ici. |
| | Nombre de messages : 56 Âge : 41 Date d'inscription : 06/09/2014 | Oléoduc Ier / Clochard céleste Dim 21 Sep 2014 - 12:24 | |
| - Judas a écrit:
C'est marrant de tirer sur les dogmes et ça relève du bon sens, sauf que s'y on pousse la réflexion jusqu'au bout, les keums qui font ça sont par principe de causalité ruinés. Ouais ouais, chacun s'adapte à l'autre, c'est la société qui veut ça mon gars ! ouais cause toujours, t'as juste pas moyen d'aller au delà, c'que au fond les dogmes c'est pas le contenu mais la gestalt – j'ai vu que tu parlais allemand. - Apéritif:
Toutes ces histoires, ces styles, ces poses, ces grâces viennent de la tête et de l'école... Jamais du bonhomme en propre. Ce ne sont qu'autant d'alibis, de petits prétextes d'arrivisme, de consolidation de carrière, de pétulants prurits académiques, ornementaleries pour caveaux... Littérature contemporaine calamiteux croulant catafalque en phrases, acrostiches, falbalas, si secs, si rêches, que les asticots eux-mêmes n'y viennent plus grouiller, cadavre sans lendemain, sans vie, larvaire, magma sans couleur sans horreur, plus désespérant, plus répugnant mille fois plus décevant que la plus verte, franche, bourdonnante, dégoulinante charogne, littérature en somme bien plus morte que la mort, infiniment. (Céline)
Le lecteur est à peu près aussi mort que la littérature : comme les auteurs ont appris à écrire, il a appris à lire. Pas à déchiffrer, mais à lire. Monsieur a ses petites exigences, ses postures. Il lui faut de la "liberté" ; il veut "imaginer", "rêver". Parce que la lecture, c'est bien connu, c'est un moyen de "s'évader" ("on en a tellement besoin par les temps qui courent"). C'est même un des grands fondements de la lecture : si tu lis pas pour t'évader, tu peux pas te considérer comme lecteur. Moi par exemple, quand je lis "oiseau", le mot se suffit à lui-même dans ce qui me sert de cerveau, je passe pas mentalement en revue Le petit ornithologue illustré pour savoir quel oiseau irait le mieux dans ma merveilleuse évasion. J'ai que le son, pas l'image. Du coup, je suis pas un lecteur au sens noble du terme : je lis un bouquin comme je lis les ingrédients sur une boîte de raviolis. Mais la littérature, c'est de l'art, ça respecte ! Gros sagouin ! Sauf que dans 5000 ans, quand l'histoire aura nivelé tout ça, la boîte de raviolis et le bouquin seront dans la même vitrine, dans ce qui restera du Louvre : art des XXe-XXIe siècles. Le lecteur a appris que l'auteur s'adresse à lui : la petite figure de style de la page 128 (toujours la même), c'est pour lui montrer que ; les rythmes comme ci ou comme ça, pareil (même que c'est le prof de français qu'a dit). L'auteur a pas décrit le plumage de l'oiseau ? C'est pas parce qu'il avait la flemme, l'auteur, non ; c'est pour laisser de la liberté au lecteur, qu'il aille où il veut dans son évasion. Il est persuadé, le lecteur, que la moindre apostrophe est un message que l'auteur a caché rien que pour lui, comme les œufs que ses parents cachaient dans le jardin à Pâques (si tes parents faisaient pas ça, c'est pas parce qu'ils avaient pas de jardin, c'est parce qu'ils t'aimaient pas). C'est que ça le flatte, aussi : Baudelaire qui lui cause tout au creux de l'oreille, il se sent important. Alors il se prend pour le centre du monde. Et quand il se met lui aussi à écrire, le lecteur, il singe tout ça : lui aussi met des figures de style, des "que l'on" (je me fous de savoir si c'est de l'euphonie du XVIIe siècle, je suis nécrivain, j'écris avec une plume d'oie et je mets "que l'on", na !), lui aussi évite la virgule entre le sujet et le verbe parce que "ça se fait pas" (t'es sûr de ça ? écoute mieux). Et puis il envoie son "tapuscrit" (qui se dispute avec "omerta" le titre du mot le plus moche de la langue française) à des éditeurs, en fonction de certaines lignes éditoriales. Ah, la ligne éditoriale. Va pas envoyer des scènes de pilonnage à Harlequin, c'est pas ce que la lectrice attend. Eh oui, rappelle-toi : l'auteur écrit pas parce que ça l'amuse, il écrit juste pour s'adresser à elle... Même que l'auteur, vu qu'il écrit pour s'adresser à ses lecteurs, il vient demander conseil pour savoir comment on écrit telle ou telle chose, un peu comme s'il cherchait à savoir ce qu'il doit mettre dans sa lettre de motivation (et y a des gens qui lui répondent : faut faire comme ça, jetzt !). A votre avis, je lui rase le pubis à la dame ? Moi je préfère rasé, mais je viens de lire un sondage sur pubis.fr : les 15-34 préfèrent rasé, les 35-49 poilu. Et c'est les 35-49 qui ont le plus d'argent, donc qui risquent d'acheter mon livre. Vaut peut-être mieux que je m'adresse à eux, non ? La boucle est bouclée. Voilà, tout ça pour rebondir sur le "chacun s'adresse à l'autre". Mais faudrait pas caricaturer non plus : y en a qui se foutent du lecteur, qu'écrivent pour leur gueule sans se demander si l'histoire va plaire ou je ne sais quoi, qu'écrivent leurs scènes de cul comme eux les vivent (le genou rentre tranquille, suffit d'y croire) et pas comme il faudrait qu'elles soient vécues. Est-ce qu'ils sont ruinés pour autant ? J'arrive à vivre de ce que j'écris (bon, pour être honnête, les albums, moins barrés littérairement, se vendent mieux que les trucs littéraires délirants et onaniques, qu'on m'a toutefois fait l'honneur de pirater), donc j'arrive encore à croire qu'on peut écrire comme on le sent sans viser un public précis. La liberté de l'auteur, pas celle du lecteur. Parce que le polish, c'est pour les bagnoles, pas pour les bouquins. Et encore, c'est pas obligatoire... Si ma Corsa dégueulasse te plaît pas, tu montes pas ; si la crasse te gène pas, t'es le bienvenu à bord. Pour la "gestalt", le type cité supra a ouvert la voie : au fil de la pensée (Montaigne et d'autres avaient déjà dégrossi le terrain, faut reconnaître). La désecriture de la littérature. Pas forcément l'oralisation, même si à un moment donné ça bifurque forcément dessus, mais le cassage des codes classiques, scolaires. On arrête de se demander à quel moment un chapitre doit se terminer, si vaut mieux des phrases longues ou courtes, si le lecteur préfère une faciale ou une buccale (maintenant qu'on a remis des poils, on peut aussi faire cracher dans la motte), etcétéra. On lâche la bride et on fonce. Il sera toujours temps après d'élaguer un peu, si on s'y retrouve pas soi-même dans ce qu'on a écrit. Et pour la contradiction, si t'évites de mettre la croyance au même niveau que le dogme, y en a pas. Rührt Euch ! |
| | Nombre de messages : 1738 Âge : 48 Localisation : Paris Pensée du jour : Je s'apelle Prout Date d'inscription : 28/04/2009 | Fat Jésus / Crucifixion en rose Dim 21 Sep 2014 - 13:07 | |
| Pour moi, la seule différence entre l'érotisme et le pornographique est sa finalité : le pornographique n'a qu'une fonction masturbatoire, tandis que l'érotisme s'inscrit dans une narration. J'ai écrit une scène érotique pour mon tome 2 des "Chroniques d'Héropolis", et elle représente un peu l'éventail de ce qu'on peut trouver dans l'érotisme, avec une partie assez soft, et l'autre beaucoup plus hard. Je ne suis pas pour les euphémismes, la suggestion, et tout et tout. Cela tombe souvent sur des formules ridicules qui, quand elles ne prêtent pas à rire, souvent nous empêchent de se représenter ce qu'il se passe vraiment. La première partie est de l'érotisme soft, dans le sens où ici il s'agit de séduction. On peut être érotique sans montrer de nu ou de sexe. La deuxième partie est bien plus hard, mais c'est parce que le sexe est hard. Le vrai sexe est violent, il ne s'encombre pas de pétales de fleur et d'abricot soyeux et autre romantisme. Et je pense que ça doit être reflété dans ce qu'on écrit. Par contre, même si c'est hard dans mon récit, j'espère au moins que vous conviendrez que cette scène est partie intégrante de la narration, et pas seulement du porno pur et dur Donc, voici mon humble contribution. C'est long, désolé. - Spoiler:
Il arriva essouflé en haut de l'escalier, mais ce n'est pas la montée qui lui coupa le souffle. Il ne vit ni la villa aux murs blanchis à la chaux et au toit de tuiles, ni la piscine dont l'eau semblait au bord se joindre avec l'océan en contrebas, ni la vue magnifique sur la calanque et la garrigue parcourue de végétation dure et écrasée par le soleil d'été.
La forme dont il ne pouvait détacher les yeux lui faisait dos, allongée sur le côté au bord de la piscine, une jambe allongée et l'autre repliée sous elle. La jeune femme à la peau cuivrée avait posé la main sur le sommet de sa hanche, semblant jouer avec le noeud de son bas de bikini, comme si elle hésitait à le détacher et à découvrir ses fesses généreuses. Ses larges hanches plongeaient vers une taille fine et remontait doucement vers ses épaules, entourant un dos dont chaque muscle semblait bouger quand elle tournait une page de son livre. Le noeud derrière son haut de maillot de bain semblait lui aussi prêt à lâcher à tout moment. Ses cheveux noirs, longs, bouclés et épais avaient été noués en un chignon négligé, dévoilant une nuque fine et longue parcourue d'un fin duvet. La jeune fille tourna une dernière page et sembla remarquer qu'elle était observée. Elle se tourna vers lui.
La première remarque qu'il se fit était qu'elle ne devait pas avoir plus d'un an ou deux de plus que lui. La deuxième était qu'elle était encore plus belle de face. Elle le regarda par dessus ses lunettes de soleil, comme pour mieux l'appréhender, révelant des yeux verts encerclés par des taches de rousseur magnifiées par le soleil. Elle posa le livre et lui tendit la main avec un sourire creusant de petites fossettes dans ses joues.
- Bonjour, je suis Annina, vous devez être XXXX.
Sa voie flottait dans l'air comme une musique et le frappa directement au cerveau. Malgré lui, il sentit une érection venir, aggravée quand il sentit la peau de sa main contre la sienne et qu'elle la retira lentement, prenant bien soin de glisser ses doigts longuement contre sa paume. Il surprit dans ses yeux un coup d'oeil rapide sur son entrejambe et un léger sourire qui disait “je sais quel effet je te fais”. Il parla, mais il avait à peine conscience de ce qu'il disait. Tout son esprit était sur elle, sur son ventre plat mais doux au dessus d'un maillot échancré, sur ses seins à peine domptés par un maillot sous lequel ne se voyait aucune trace de bronzage. Elle jouait de sa main gauche avec le tissu, tirant dessus et révélant un peu plus de peau, sans donner l'impression qu'elle le faisait exprès, mais menaçant néanmoins de découvrir à tout moment des tétons qui pointaient sous le tissu. Il se rendait bien compte qu'il parlait de la raison pour laquelle il était venu ici, de sa rencontre avec Descampes, mais tout ce à quoi il pensait était ce bout de chair rose qu'il avait entreaperçu alors qu'elle avait tiré un peu plus fort. Il croisa les jambes pour cacher la bosse qu'il ne pouvait plus ignorer et dont elle avait conscience. Elle joue de moi, pensa-t-il.
Elle s'appelait Annina, dit-elle d'elle même, vingt ans, et travaillait pour Julien Descampes. En quel qualité, avait-il demandé ? Elle avait préféré sourire, et répondre de façon évasive, puis s'était allongée sur le ventre. Elle détacha son haut de maillot, le posa par terre, et plonga sa tête dans ses bras pour dormir. Il aurait voulu passer les mains sur son dos à la peau parfaite recouverte d'une fine couche de sueur. Il voulait parcourir la géographie de son corps, descendre de sa nuque au bas de son dos, et remonter jusqu'au creux où commence la division entre les deux fesses. Elle pliait sa jambe en chien de fusil. Son buste se tourna légèrement, découvrant un peu son sein droit et une aréole d'un rose vif. La voix de Descampes l'appela de l'intérieur de la villa, le sortant de sa réverie.
[...ici, tout un tas d'histoire que j'écrirais plus tard. Maintenant, c'est le soir, et ils sont plusieurs autour d'une table à manger...]
Heureusement, Descampes avait insisté pour que toute discussion officielle soit interdite autour de la table, et XXXX lui en était reconnaissant. Sa tête était légère du vin rosé qui accompagnait la salade de tomate et le poisson aux légumes, mais aussi à cause d'Annina, assise en face de lui, qui, sans lui parler, lui avait décroché plusieurs coups d'oeils pendant le repas. Elle avait troqué son maillot de bain pour une robe d'été dont le bas lui remontait au dessus des cuisses, et qui lui tenait les seins par deux triangles de tissus noués ensemble derrière la nuque. Elle avait dénoué ses cheveux, bercés par le vent, et dont des mêches se coinçaient parfois entre ses seins, et qu'elle alla chercher distraitement. Ses pieds étaient nues, ses nus-pieds jetés sur sa chaise. Il ne put s'empêcher de la regarder croiser et décroiser les jambes sous la table en verre, et de remarquer, quand la robe remontait trop haut, qu'elle portait le même bas de maillot que tout à l'heure.
La conversation autour de la table avait tourné autour de sujets secondaires, mais alors qu'ils terminèrent leur digestif, Julien Descampes demanda à Annina de faire découvrir la plage à leur invité. XXXX comprit qu'il était congédié et se leva de table sous le regard silencieux des autres attablés, qui attendaient son départ pour discuter de sujets pour lesquels on le lui faisait pas encore confiance. Annina le prit par la main. Il la suivit avec plaisir.
Elle l'emmena jusqu'au fond du jardin, sans le lâcher, à travers une porte de bois dans un mur de pierre qui grinçait en s'ouvrant. L'ouverture donnait sur un petit chemin de terre et de cailloux qui serpentait le long de la côte et descendait vers une plage déserte. XXXX faillit tomber plusieurs fois, se fouler la cheville, mais Annina avançait avec assurance, sa robe secouée par le vent léger qui s'était levé alors que le soleil baissait. XXXX essayait vainement de se concentrer sur le petit chemin escarpé mais n'avait de regard que pour le dos de la jeune femme, qui se dévoilait par saccade sous son épaisse chevelure. Ils se trouvaient enfin dans une crique de sable fin, accessible uniquement par le petit chemin qu'ils venaient d'emprunter, seuls sous le soleil bas sur l'horizon.
Elle ne lui avait pas lâché la main de toute la descente, la passa par dessus son épaule, les doigts entremélés, et la posa sur son sein. Il se trouvait plaqué sur son dos, sentait son téton sous la paume de sa main, et ses fesses qui se plaquaient sur son érection. Elle tourna la tête vers lui et lui lança un sourire, puis se frotta sur lui. Il durcit encore contre elle, elle le savait.
Elle se retourna sans lui lâcher la main et l'embrassa à pleine bouche, sa langue se frottant contre la sienne, chercheuse, sauvage et douce à la fois. Il se laissa aller, ferma les yeux, passa la main dans ses cheveux, passant une mêche entre chaque doigt. Il entrouvit les yeux et vit les siens, fermés. La main libre d'Annina descendit le long de son corps, s'inséra entre eux, toucha son sexe à travers le tissu, le caressa. Il dut utiliser toute sa volonté pour ne pas jouir tout de suite. La main de la jeune femme trouva sa ceinture, la défit, en quelques gestes enleva le bouton de son jean et baissa sa braguette. Elle plongea la main dans son caleçon. Le contact de ses doigts sur son sexe l'électrisa.
Avant qu'il ne s'en rende compte, sa bouche avait quitté la sienne. Elle s'était agenouillé devant lui, passant expertement la langue sur son gland, le long de sa verge, à la frontière où s'arrêtait son prépuce décalotté. Elle léchait ses testicules et lui caressait la verge, tout en lui descendant son pantalon et son caleçon le long de ses jambes. XXXX se débarassa de ses chaussures de gestes maladroits, puis jeta pantalon et sous-vêtements de côté.
Ce fut ce qu'attendait Annina pour le faire s'allonger. Elle mit son sexe en bouche, lui écarta les jambes et introduisit entre ses fesses un doigt mouillé de salive. XXXX fermait les yeux, s'oubliait, se concentrait sur sa verge et les sensations chaudes et humides que lui donnait la bouche d'Annina, et celles plus inédites que lui procurait le doigt fouillant son intimité. Les coups de langues habiles furent remplacés par des va-et-vient et des succions plus animales, et il sentit une sensation partir de la base de ses testicules, et remonter le long de sa verge et de son gland. Annina le sentit aussi, et lui serra fortement la base de son pénis, arrêtant net l'orgasme qui venait, le maintenant juste en dessous de la limite du sans-retour. Son sexe n'avait jamais été aussi dur et sensible.
Elle remonta vers lui, passant sa langue le long de son ventre, et l'embrassant à pleine bouche, sa main droite continuant de le caresser. Il ouvrit enfin les yeux, la regarda, et de ses mains détacha le noeud du haut de sa robe. Les morceaux de tissus tombèrent, dévoilant des seins ronds aux tétons pointant fièrement. Il en prit un dans sa main et en pinça le téton. Annina poussa un soupir et se mordit la lèvre inférieur.
Elle s'agenouilla et reprit son sexe en bouche, laissant ses fesses à quelques centimètres du visage de XXXX. Il releva sa jupe et poussa son slip de maillot de bain sur le côté, dévoilant un sexe rasé, gonflé, gorgé de sang, luisant et humide au toucher. Il fouilla son sexe, carressa son clitoris, plongea au plus profond d'elle. Il introduisit deux doigts à l'intérieur d'elle, la caressa, la faisant parfois s'arrêter dans sa fellation, ses soupirs étouffés par le sexe de XXXX. Elle appuya le bassin pour mieux s'enfoncer, son vagin se contractant sur les doigts qui la pénétrait, sa bouche de plus en plus maladroite et sauvage à mesure que les caresses de XXXX faisaient son effet sur elle. Ses doigts s'enfoncèrent dans la peau du jeune homme, le griffait. Elle sortit les dents, lui mordait l'intérieur de la cuisse, laissant une marque avant de le reprendre en bouche.
Puis elle ne put plus se retenir.
Torse nue, elle chevaucha XXXX, ne prenant même pas le temps d'enlever sa culotte. Il sentit son pénis happé par le sexe d'Annina. Elle le prit en entier, une main prenant un de ses seins et pinçant son téton, l'autre lacérant le torse de XXXX de ses ongles acérés. Elle balança ses hanches d'avant en arrière, gardant le sexe du jeune homme entier en elle, puis passa sa robe par dessus ses épaules et détacha les noeuds de son maillot pour se retrouver enfin nue, déesse de l'amour chevauchant son amant sous la lune naissant. Ses cris de plaisirs se mélangeaient à ceux du jeune homme, son sexe serrait le sien comme un étau, et plusieurs fois elle l'empécha de jouir en se soulevant et en serrant fortement son pénis à la base, avant de le relâcher, endolori, puis de reprendre son rythme effréné. XXXX avait posé ses mains sur ses seins, les claquaient, parfois se redressait pour les mordre. Il s'oubliait, baisait, fessait, griffait et mordait comme il ne l'avait jamais fait avant, sentait l'animalité se diffuser par le sexe d'Annina dans le sien et remonter dans son corps. Annina se caressait le clitoris sauvagement, la tête lancée en arrière, ses cheveux descendant jusqu'à la basse de ses fesses. Elle se jeta brusquement en avant, s'allongea sur XXXX, écrasant sa poitrine contre la sienne, passant ses bras derrière son dos, ses ongles striant la chair, laissant couler de fines gouttes de sang le long de trainées rouges. Ses dents se plantèrent dans le coup du jeune homme, jusqu'à percer la peau.
XXXX perdait l'esprit. Il n'était plus qu'un animal, donnant de puissants coups de rein, s'enfonçant profondément en elle, enfonçant ses doigts dans la chaire généreuse de ses fesses. Il sentait l'orgasme monter en lui, en même temps que le souffle chaud des râles d'Annina sur sa nuque. Cette fois-ci, elle ne fit rien pour le retenir. La sensation remonta de sous ses testicules, fit gonfler sa verge jusqu'à la douleur, et enfin, atteint son gland.
Il explosa, trois longues saccades qui emplit le sexe d'Annina. Son corps se raidit, soulevant la jeune femme dont le sexe s'était serré autour du sien. Il n'entendait plus ses cris.
L'orgasme se prolongeait, se propageait à tout son corps. Son esprit se vida, il sentit toute volonté le quitter, aspirée vers les yeux de celle qui le chevauchait et s'était redressé sur lui. Il était encore dur, elle continuait son mouvement d'avant en arrière, cherchant à lui soutirer les dernières traces de plaisir qui lui restait. De la sueur coulait de son corps, une goutte tomba d'un de ses tétons pour retomber sur son torse en feu. Il ne pouvait plus bouger. Un mince filament de vapeur sortait de sa bouche pour aller vers celle d'Annina, qui l'aspirait avec un plaisir intense. Il voyait soudainement en elle plus qu'un simple objet de désir, mais un idéal, une maitresse, une femme dont il voulait gagner les faveurs, qu'il ne pourrait supporter de décevoir.
Il savait que maintenant, il ne pourrait rien lui refuser.
Annina se pencha sur lui, lui posa un baiser chaste sur la bouche, et se retira en lui soupirant
- Tu es à moi, maintenant.
Elle ramassa sa robe et sa culotte sur le bras, puis repartit nue vers la maison, laissant XXXX allongé sur le sol, contenté et heureux.
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| | | Invité / Invité Dim 21 Sep 2014 - 14:08 | |
| - Oléoduc Ier a écrit:
- j'arrive encore à croire qu'on peut écrire comme on le sent sans viser un public précis.
C'est marrant ça j'me posais la question y'a moins d'une heure. Et j'en ai toujours pas la réponse. Bah ouais pasque ça dépend de ce que t'écris, de qui t'es en fait. Il avait pas tord l'autre jamais du bonhomme en propre, le truc c'est que la plupart des gens réfléchissent pareil et porte le même intérêt aux mêmes choses de la même manière, de la même façon. C'est la que ça foire un peu l'analyse du gonze pasqu'au fond il a du bonhomme en face sauf que le type est trop dépersonnalisé pour qu'on s'aperçoive que ce qui nous raconte c'est lui, le type sans rien. C'est là ou ça devient complexe, bah oui, pasque si tu commences un peu à tater tu t'aperçois que le Céline y l'avait raison sur bien des trucs et que sa façon de faire elle est pas conne mais qu'y a moyen de plus la pousser. Les virgules, les points, les majuscules, les dialogues, c'est du obsolète et comme tu dis l'oralisation c'est le prétexte. Réinventer l'écriture, c'est là ou c'est complexe pasque quand tu commences à t'attaquer au fondement tu prends le risque de perdre ton lectorat, ouais mais à la base t'écris pourquoi ? gagner ta vie, t'en sortir ou être lu ? au fond ça revient au même pasque dans tout les cas, plus tu va pousser la destruction de la littérature plus tu perdras des gonzes, et si tu pousses trop, ton truc sera même pas vu, même pas lu et tu reviendras à la base comme Louis ; tu concèdes aux notions formiques élémentaires comme dans voyage – c'est pas moi qui le dit, c'est lui "c'est vrai, je concédais encore à la forme" l'interview est sur youtube. Mais bon si tu reviens à te modérer c'est quelque part t'attaches de l'importance au lecteur, sinon tu lui aurais balancé ta révolution ; boucle infernale, personne pour la diffuser et la lire. Dur. Ta révolution tombe à l'eau. Et pour en revenir à la question que j'me posais, j'étais en train de m'attaquer à la révolution du dialogue quand j'me suis demandé si au fond ç'allait pas trop loin. Mais t'as répondu plus haut : y'en a qui se foutent du lecteur, qu'écrivent que pour leur gueule, vouaip moi ça me va, sera toujours temps de changer d'option pour s'assurer quand même de quoi grailler. Tout ça pour dire que l'autre y l'a toujours une place prépondérante dans la manière de faire, là où ça devient intéressant c'est quand on s'en fou vraiment, qu'on écrit comme on le voudrait et que si jamais y'a quelqu'un pour le vendre alors tant mieux, dans tout le cas on aura gagné parce-qu'on aura été jusqu'au bout. Bah c'est là que Céline a péché, il a fait du fond la priorité quand la forme aurait dû l'être, mais en même temps qui pour lui dire ? les dépersonnalisés ou les pseudos-intellectuels ? Nope, personne de là, juste des admirateurs ou leurs contraires. - Oléoduc 1er a écrit:
- Et pour la contradiction, si t'évites de mettre la croyance au même niveau que le dogme, y en a pas.
ah ah exact, je viens de le piger. Je crois que la constante c'est que plus t'avances plus tu finir par croire en rien ; faut être sacrément balèze pour cracher surtout et dans un même temps tout accepter, c'est peut-être con, j'sais pas, j'ai pas fini le périple. |
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