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 [Univers] Comment écrire une scène , disons "érotique" ?

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DC
   
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DC  /  Gueule d'ange et diable au corps


Pour moi une fesse, c'est déjà le cul pirat

Mais merci pour vos retours
 
Anson
   
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Anson  /  Effleure du mal


Dans le lange courant ouais. Mais c'est pas plus évident de pétrir un cul que de pénétrer une fesse! Anatomiquement parlant j'entends. M'enfin c'est pas gravissime, c'était aussi pour te montrer qu'on t'a bien lu (et appréciée)!
 
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Bon allé les mecs je vous fais une impro en deux deux – ouais ouais juste pour me faire mousser.

Judas a écrit:
Et PLAM ! Je défonce la porte de la chambre et je la vois à oualp sur le plumard ! Oh ma cocotte tu vas ramasser ! j'me pense. J'saisis mon épée et pas mon 22 ! Bah faut dire que j'suis habillé en Batman et elle en Wonder Woman ! On va faire un remake de la Ligue des Justiciers version Dorcel ! Oh mais Batman y l'a pas d'épée euh ! La costumière avait keus ! La batmobile et les pétards étaient en options ! Bon et pour en revenir à mon 22 çui qui va jouer le rôle du capitaine dans les écoutilles, ils pointent plus vers les chaussettes et mon 18 que vers les la photo de son daddy chérie affichée en face – bordel moi ça m'a toujours mis mal à l'aise cette tof ! Et pis pour parler du 22 normal qu'il manque à l'appel, djà 1 heure qu'je fais du El Guerrouj dans l'appart pour pécho la clé ! Sans doute qu'elle voulait me voir enfoncer la porte avant de se faire défoncer. Je partage sa vision du monde, ça va être brutal ! Ah y'a pas doute, alors aussi sec j'y saute dessus ! je la braque avec mon 18, là pour le coup c'est un airsoft du reuf ! Je la matte sauvagement dans les yeux genre Mel Gibson dans l'arme fatale... Pareil pour elle, sauf que moi j'suis en train de fondre, faut que j'inverse le rapport dominent dominée, j'suis quand même Batman ! Alors j'me penche sur son cou et je lui mords aussi sec le lobe de l'oreille. Frétillement, elle fait une contraction. Pas une pas deux, j'enchaîne et fait valser son buste version inox contre le mur, je m'attaque à son sein que je mordille, mais pas de tendresse juste du désir ! C'est là qu'elle lâche prise mais je dois faire mieux, c'est les préliminaires mon gars et j'm'impose en patron ; alors j'mets mes doigts dans les siens, mes mains dans les siennes et je remonte vers ses yeux que j'dévorent. J'vois le démon qui brûle, mais va falloir qui l'attende. J'attrape mon lasso, je jette mon épée et mon 18, puis je l'agrippe par les poignets en haut du lit. — qu'est tu fais ? Je finis mon nœud pis je la dévisage — profite ! Et clan ! Je repars aux affaires ! J'me jette sur ses jambes j'suis en mode lover. Je pars des chevilles. Droite gauche droite gauche. Et je remonte jusqu'à l'aine. Mais là j'attaque pas direct mon gars, faut qu'elle patiente, it is the game tonton ! Alors je fais le tour sans toucher à la cible puis quand elle l'implore presque... je la mate depuis là ou j'suis dans ses yeux ! Vicieuse ! j'me pense, va te falloir attendre ma coquine ! Là je saute son origine et j'embrasse son nombril, comme si je faisais un cercle autour de l'exécutif. Si elle veut plus faut qu'elle demande ! Alors je continue mon cinéma sans jamais toucher au but — Putain vas-y ! Vas-y vas-y ! Ah ça y est elle m'implore l'impatiente. Pas le temps de la mater cette fois-ci j'ai des affaires sur le feu... la suite c'est en dl payant ou à 4,99 par semaine ! faut pas abuser non plus.

ah ah ça c'est version 2014 ! – fin encore j'ai tellement bridé de truc que bon... Ah ah çui de domi, il est novateur y'a pas XD.
 
DC
   
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DC  /  Gueule d'ange et diable au corps


Celà dit, en ce qui concerne le mien, je préfère anticiper et dire que ça n'a pas vocation à être une attraction de "freaks" pour "gens normaux" en quête d'exotisme et d'inattendu.
 
L'Elfe
   
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L'Elfe  /  « On le sait que t'es nyctalope »


Bon je lis le sujet depuis le début mais n'avais rien à y apporter .... jusqu'à ce que je me prête à mon tour au jeu .... (et que Fat-Jesus me dise "mais poste-le".... oui bon pas comme ça mais presque....)

Je précise que c'est déconnecté de tout ce que je peux écrire tout ça ... et que je suis pas sûre d'assumer jusqu'au bout (si vous voulez bien être indulgents tout ça .... Embarassed)

Spoiler:
 
Lady Bella
   
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Lady Bella  /  Hé ! Makarénine


L'Elfe, je viens de lire ta scène. Elle est vraiment très bien surtout pour quelqu'un qui n'écris pas ça souvent. Y a seulement deux phrases qui seraient a retravailler par contre : celle des traces sur l'oreiller et celle du ronron apaisant mais ça ce n'est que selon moi.
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Noctis
   
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Noctis  /  Pour qui sonne Lestat


La frontière entre érotisme et porno semble inexistante sur la majorité du topic.
À mon sens il n'y a pas de relation sexuelle dans une scène érotique, ou bien elle est seulement suggérée.

Alors j'suis peut-être vieux jeu, mais si c'est pour faire du porn, autant écrire un scénar. La littérature, elle, est très efficace pour suggérer, laisser de la liberté au lecteur — ce qui n'est pas évident dans un film.

Et puis de toute façon, la liberté du lecteur, c'est un des grands fondements de la littérature. Il peut imaginer tel paysage, tel personnage, telle scène un peu comme il le veut. Si c'est pour lui enlever toute imagination, autant lui servir du visuel tout cuit.
 
Anson
   
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Anson  /  Effleure du mal


Fantasme suprême:
L'Un dans l'Une:
 
L'Elfe
   
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L'Elfe  /  « On le sait que t'es nyctalope »


Noctis je ne te rejoins absolument pas là-dessus.

On enlève pas l'imagination du lecteur, de la même manière qu'on ne l'empêche pas d'imaginer la bataille quand on raconte comment Machin tue Truc avec un coutelas alors qu'à côté Bidule tire des flèches. Pourtant on t'offre de la même manière des actions et des sentiments (peur, excitation, souffrance ...)

Ensuite porno et érotisme ne sont pas la différence entre vu et suggéré (y a un prix pour les pires scènes érotiques et ce sont souvent des comparaisons/descriptions alambiquées nulles pour décrire le sexe). L'érotisme va aller plus loin que l'acte en lui-même, il y a autre chose que juste "je veux me masturber en lisant", que ce soit parce que les personnages ont une évolution, des sentiments (/!\ ça veut pas dire de l'amour, on a une quantité d'autres sentiments que l'amour quand on sexe), que la scène s'inscrit dans une ambiance particulière, une histoire etc. Le porno, bien que d'après ce que j'ai pu lire, cela peut commencer à changer dans certains, va aller "plus droit au but", sa raison d'être est d'exciter celui qui lit ou regarde. Rien de plus.
 
Oléoduc Ier
   
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Noctis a écrit:
Et puis de toute façon, la liberté du lecteur, c'est un des grands fondements de la littérature.

Bam ! La vérité assénée d'un coup sec. Prends ça dans ta gueule, toi qui n'y connais rien à la littérature : en voilà un qui se propose de t'éclairer de ses aveuglantes lumières. Que même le phare d'Alexandrie a jamais aussi bien guidé personne.

Achtung ! Lecteur pas pu tournir à droite page 128. Pas liberté, pas littérature ! Nein, pas rester groupir ! Frei sein !

Les "grands fondements de la littérature". Te risque pas à attaquer ça, ce serait aller à l'encontre de tout bon sens et étaler ton inculture crasse. On parle quand même des "grands fondements de la littérature"... Vérité suprême, au-dessus c'est le soleil : on est dans le "grand" et dans le "fondement", autant dire le dogme ! Si t'as jamais entendu parler, c'est que tu mérites même pas de savoir écrire.

Et qui c'est qu'édite ça, déjà, les "grands fondements de la littérature" ? C'est comme le catéchisme, y a le grand et le petit ? Faut que je l'achète, que je m'instruise un coup. Moi qui me suis toujours dit que si on veut laisser sa liberté au lecteur, on n'écrit pas, on le laisse vivre sa vie.


:bum:
 
DC
   
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Moi j'aime bien quand Bukowski raconte comment il plante son poireau.

Et ça me donne pas envie de me toucher pour autant.

Alors bon...
 
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Oléoduc 1er a écrit:
Moi qui me suis toujours dit que si on veut laisser sa liberté au lecteur, on n'écrit pas, on le laisse vivre sa vie.

Bin vouais sauf que c'est comme les pigeons ça : t'en as toujours un qui y donne à bouffer – si c'est pas la mémé du 18 ème, ce sera le teubé du coin qu'à rien à faire de son pain ; quitte à filer du pain rassis je préfère que ça soit moi – y'a toujours l'espoir qu'un gonze passe et voit en toi un potentiel commercial, fin c'est que tout le monde se dit.

Et pis je veux pas dire hein, c'est pas pour faire le chiant de base, mais ta dernière phrase viens sacrément ken ta réflexion, le genre d'opposition qui met à mal le keum qu'écrit – tu me diras t'êt' que j'me trompe pasqu'au fond y'avait du vrai à l'intérieur, dans ce cas tu t'exprimes mal passeu en général je pige plutôt bien. (tiens pas mal ça : à deux mots près je viens de réécrire le même message que j'avais paumé – fausse manœuvre, trick de l'espace.)

C'est marrant de tirer sur les dogmes et ça relève du bon sens, sauf que s'y on pousse la réflexion jusqu'au bout, les keums qui font ça sont par principe de causalité ruinés. Ouais ouais, chacun s'adapte à l'autre, c'est la société qui veut ça mon gars ! ouais cause toujours, t'as juste pas moyen d'aller au delà, c'que au fond les dogmes c'est pas le contenu mais la gestalt – j'ai vu que tu parlais allemand.

Vouais vouais je fais mon chieur, mais ça fait un bail qu'à rien grailler ici.
 
Oléoduc Ier
   
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Judas a écrit:

C'est marrant de tirer sur les dogmes et ça relève du bon sens, sauf que s'y on pousse la réflexion jusqu'au bout, les keums qui font ça sont par principe de causalité ruinés. Ouais ouais, chacun s'adapte à l'autre, c'est la société qui veut ça mon gars ! ouais cause toujours, t'as juste pas moyen d'aller au delà, c'que au fond les dogmes c'est pas le contenu mais la gestalt – j'ai vu que tu parlais allemand.

Apéritif:

Le lecteur est à peu près aussi mort que la littérature : comme les auteurs ont appris à écrire, il a appris à lire. Pas à déchiffrer, mais à lire. Monsieur a ses petites exigences, ses postures. Il lui faut de la "liberté" ; il veut "imaginer", "rêver". Parce que la lecture, c'est bien connu, c'est un moyen de "s'évader" ("on en a tellement besoin par les temps qui courent"). C'est même un des grands fondements de la lecture : si tu lis pas pour t'évader, tu peux pas te considérer comme lecteur. Moi par exemple, quand je lis "oiseau", le mot se suffit à lui-même dans ce qui me sert de cerveau, je passe pas mentalement en revue Le petit ornithologue illustré pour savoir quel oiseau irait le mieux dans ma merveilleuse évasion. J'ai que le son, pas l'image. Du coup, je suis pas un lecteur au sens noble du terme : je lis un bouquin comme je lis les ingrédients sur une boîte de raviolis. Mais la littérature, c'est de l'art, ça respecte ! Gros sagouin ! Sauf que dans 5000 ans, quand l'histoire aura nivelé tout ça, la boîte de raviolis et le bouquin seront dans la même vitrine, dans ce qui restera du Louvre : art des XXe-XXIe siècles.

Le lecteur a appris que l'auteur s'adresse à lui : la petite figure de style de la page 128 (toujours la même), c'est pour lui montrer que ; les rythmes comme ci ou comme ça, pareil (même que c'est le prof de français qu'a dit). L'auteur a pas décrit le plumage de l'oiseau ? C'est pas parce qu'il avait la flemme, l'auteur, non ; c'est pour laisser de la liberté au lecteur, qu'il aille où il veut dans son évasion. Il est persuadé, le lecteur, que la moindre apostrophe est un message que l'auteur a caché rien que pour lui, comme les œufs que ses parents cachaient dans le jardin à Pâques (si tes parents faisaient pas ça, c'est pas parce qu'ils avaient pas de jardin, c'est parce qu'ils t'aimaient pas). C'est que ça le flatte, aussi : Baudelaire qui lui cause tout au creux de l'oreille, il se sent important. Alors il se prend pour le centre du monde.

Et quand il se met lui aussi à écrire, le lecteur, il singe tout ça : lui aussi met des figures de style, des "que l'on" (je me fous de savoir si c'est de l'euphonie du XVIIe siècle, je suis nécrivain, j'écris avec une plume d'oie et je mets "que l'on", na !), lui aussi évite la virgule entre le sujet et le verbe parce que "ça se fait pas" (t'es sûr de ça ? écoute mieux). Et puis il envoie son "tapuscrit" (qui se dispute avec "omerta" le titre du mot le plus moche de la langue française) à des éditeurs, en fonction de certaines lignes éditoriales. Ah, la ligne éditoriale. Va pas envoyer des scènes de pilonnage à Harlequin, c'est pas ce que la lectrice attend. Eh oui, rappelle-toi : l'auteur écrit pas parce que ça l'amuse, il écrit juste pour s'adresser à elle... Même que l'auteur, vu qu'il écrit pour s'adresser à ses lecteurs, il vient demander conseil pour savoir comment on écrit telle ou telle chose, un peu comme s'il cherchait à savoir ce qu'il doit mettre dans sa lettre de motivation (et y a des gens qui lui répondent : faut faire comme ça, jetzt !). A votre avis, je lui rase le pubis à la dame ? Moi je préfère rasé, mais je viens de lire un sondage sur pubis.fr : les 15-34 préfèrent rasé, les 35-49 poilu. Et c'est les 35-49 qui ont le plus d'argent, donc qui risquent d'acheter mon livre. Vaut peut-être mieux que je m'adresse à eux, non ?  

La boucle est bouclée.

Voilà, tout ça pour rebondir sur le "chacun s'adresse à l'autre". Mais faudrait pas caricaturer non plus : y en a qui se foutent du lecteur, qu'écrivent pour leur gueule sans se demander si l'histoire va plaire ou je ne sais quoi, qu'écrivent leurs scènes de cul comme eux les vivent (le genou rentre tranquille, suffit d'y croire) et pas comme il faudrait qu'elles soient vécues. Est-ce qu'ils sont ruinés pour autant ? J'arrive à vivre de ce que j'écris (bon, pour être honnête, les albums, moins barrés littérairement, se vendent mieux que les trucs littéraires délirants et onaniques, qu'on m'a toutefois fait l'honneur de pirater), donc j'arrive encore à croire qu'on peut écrire comme on le sent sans viser un public précis. La liberté de l'auteur, pas celle du lecteur. Parce que le polish, c'est pour les bagnoles, pas pour les bouquins. Et encore, c'est pas obligatoire... Si ma Corsa dégueulasse te plaît pas, tu montes pas ; si la crasse te gène pas, t'es le bienvenu à bord.

Pour la "gestalt", le type cité supra a ouvert la voie : au fil de la pensée (Montaigne et d'autres avaient déjà dégrossi le terrain, faut reconnaître). La désecriture de la littérature. Pas forcément l'oralisation, même si à un moment donné ça bifurque forcément dessus, mais le cassage des codes classiques, scolaires. On arrête de se demander à quel moment un chapitre doit se terminer, si vaut mieux des phrases longues ou courtes, si le lecteur préfère une faciale ou une buccale (maintenant qu'on a remis des poils, on peut aussi faire cracher dans la motte), etcétéra. On lâche la bride et on fonce. Il sera toujours temps après d'élaguer un peu, si on s'y retrouve pas soi-même dans ce qu'on a écrit.

Et pour la contradiction, si t'évites de mettre la croyance au même niveau que le dogme, y en a pas.

bounce bounce bounce

Rührt Euch !
 
Fat Jésus
   
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Fat Jésus  /  Crucifixion en rose


Pour moi, la seule différence entre l'érotisme et le pornographique est sa finalité : le pornographique n'a qu'une fonction masturbatoire, tandis que l'érotisme s'inscrit dans une narration.

J'ai écrit une scène érotique pour mon tome 2 des "Chroniques d'Héropolis", et elle représente un peu l'éventail de ce qu'on peut trouver dans l'érotisme, avec une partie assez soft, et l'autre beaucoup plus hard.
Je ne suis pas pour les euphémismes, la suggestion, et tout et tout. Cela tombe souvent sur des formules ridicules qui, quand elles ne prêtent pas à rire, souvent nous empêchent de se représenter ce qu'il se passe vraiment.

La première partie est de l'érotisme soft, dans le sens où ici il s'agit de séduction. On peut être érotique sans montrer de nu ou de sexe. La deuxième partie est bien plus hard, mais c'est parce que le sexe est hard. Le vrai sexe est violent, il ne s'encombre pas de pétales de fleur et d'abricot soyeux et autre romantisme. Et je pense que ça doit être reflété dans ce qu'on écrit. Par contre, même si c'est hard dans mon récit, j'espère au moins que vous conviendrez que cette scène est partie intégrante de la narration, et pas seulement du porno pur et dur

Donc, voici mon humble contribution. C'est long, désolé.

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Oléoduc Ier a écrit:
j'arrive encore à croire qu'on peut écrire comme on le sent sans viser un public précis.

C'est marrant ça j'me posais la question y'a moins d'une heure. Et j'en ai toujours pas la réponse. Bah ouais pasque ça dépend de ce que t'écris, de qui t'es en fait. Il avait pas tord l'autre jamais du bonhomme en propre, le truc c'est que la plupart des gens réfléchissent pareil et porte le même intérêt aux mêmes choses de la même manière, de la même façon. C'est la que ça foire un peu l'analyse du gonze pasqu'au fond il a du bonhomme en face sauf que le type est trop dépersonnalisé pour qu'on s'aperçoive que ce qui nous raconte c'est lui, le type sans rien.

C'est là ou ça devient complexe, bah oui, pasque si tu commences un peu à tater tu t'aperçois que le Céline y l'avait raison sur bien des trucs et que sa façon de faire elle est pas conne mais qu'y a moyen de plus la pousser. Les virgules, les points, les majuscules, les dialogues, c'est du obsolète et comme tu dis l'oralisation c'est le prétexte. Réinventer l'écriture, c'est là ou c'est complexe pasque quand tu commences à t'attaquer au fondement tu prends le risque de perdre ton lectorat, ouais mais à la base t'écris pourquoi ? gagner ta vie, t'en sortir ou être lu ? au fond ça revient au même pasque dans tout les cas, plus tu va pousser la destruction de la littérature plus tu perdras des gonzes, et si tu pousses trop, ton truc sera même pas vu, même pas lu et tu reviendras à la base comme Louis ; tu concèdes aux notions formiques élémentaires comme dans voyage – c'est pas moi qui le dit, c'est lui "c'est vrai, je concédais encore à la forme" l'interview est sur youtube. Mais bon si tu reviens à te modérer c'est quelque part t'attaches de l'importance au lecteur, sinon tu lui aurais balancé ta révolution ; boucle infernale, personne pour la diffuser et la lire. Dur. Ta révolution tombe à l'eau.

Et pour en revenir à la question que j'me posais, j'étais en train de m'attaquer à la révolution du dialogue quand j'me suis demandé si au fond ç'allait pas trop loin. Mais t'as répondu plus haut : y'en a qui se foutent du lecteur, qu'écrivent que pour leur gueule, vouaip moi ça me va, sera toujours temps de changer d'option pour s'assurer quand même de quoi grailler.

Tout ça pour dire que l'autre y l'a toujours une place prépondérante dans la manière de faire, là où ça devient intéressant c'est quand on s'en fou vraiment, qu'on écrit comme on le voudrait et que si jamais y'a quelqu'un pour le vendre alors tant mieux, dans tout le cas on aura gagné parce-qu'on aura été jusqu'au bout. Bah c'est là que Céline a péché, il a fait du fond la priorité quand la forme aurait dû l'être, mais en même temps qui pour lui dire ? les dépersonnalisés ou les pseudos-intellectuels ? Nope, personne de là, juste des admirateurs ou leurs contraires.

Oléoduc 1er a écrit:
Et pour la contradiction, si t'évites de mettre la croyance au même niveau que le dogme, y en a pas.

ah ah exact, je viens de le piger. Je crois que la constante c'est que plus t'avances plus tu finir par croire en rien ; faut être sacrément balèze pour cracher surtout et dans un même temps tout accepter, c'est peut-être con, j'sais pas, j'ai pas fini le périple.
 

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