Kal' a écrit:

JC Heckers : C'est parce qu'on a une culture de l'argent sale. Perso, un auteur qui me fait un truc absolument génial, je m'en tape que ce soit pour la beauté des étoiles et du poil des fennecs australien ou pour le fric. Par contre, je ne pense pas que ce soit le but le plus efficace pour produire un truc génial...

Si on écrit pour faire de l'argent, autant se lancer tout de suite dans des bouquins aux structures bien rodées (sans aller jusqu'à la configuration roman Harlequin), dont les recettes sont faciles à mettre en pratique. Comme ce n'est pas de la littérature, mais de l'industrie, il n'y a même pas besoin d'avoir de style, il suffit juste de combiner habilement des intrigues stéréotypées. Et d'avoir quand même des dons minimaux pour accrocher le lecteur (mais ça s'apprend, ces trucs là).C'est un boulot comme un autre, mais ça ne mène pas loin. Et pas sûr que ça rapporte vraiment... surtout qu'il y a déjà des tas de gens qui encombrent le marché.

En tout cas, j'ai jamais eu entre les mains un bouquin génial qui aurait été écrit pour engraisser un compte en banque.

Si on fait de l'argent parce qu'on a écrit un truc chouette qui marche bien, on va quand même pas pleurer. Mais il faut avoir déjà et surtout l'ambition d'écrire un bon bouquin avant d'avoir celle d'en retirer des bénéfices.

Si tu veux te faire publier dans une grande maisons d'édition si, ça fait bien longtemps qu'ils ne publient plus de romans envoyés par la poste les Gallimard et autres. Et si tu veux gagner ta vie avec l'écriture, il faut être dans une grande maison, tu pourras te faire un peu d'argent chez les autres, certes, mais pas assez pour vivre.

Après bien sur, il y a des exceptions, mais bon.

JC : Pourtant, l'une des lectures du "poème" (erk) L'Huitre de Ponge est... qu'il l'a écrit pour faire du fric. Alors que la poésie, ça ne se vend pas...

sal ma je suis tout a fait d'accord avec toi.
Pour ce qui me concerne il y a quatre mois de cela seulement il m'est arrivé quelque chose d'impensable personnelement et qui m'a incité au départ à écrire ce qui s'est traduit par de plus en plus de plaisir et de motivations et imagination.
Je trouve que la partie la plus difficile est la partie corrective :
- corriger a la fois :
- les photes d'orthogrtaphe
- la grammaire
- le rythme, l'attractivité, la progression du livre
- le vocabulaire a enrichir, les répétitions, janotismes, itérations, ...
J'ai eu la chance en allant voir mes grands parents retraités, et anciens professeurs de francais, il y a quelques jours, d'apprendre énorméments de choses et de defauts a corriger au niveau de la langue francaise.
Car je me suis rendu compte que les mots, les phrases, les paragraphes, les chapitres, et les pages devenaient de plus en plus nombreux, je ne m'attendais pas du tout a arriver quatre mois après a une centaine de pages world, vingt sept chapitres.
Je connaissait le début et la fin mais pas les péripéties et étapes du livres qui sont venues progressivement avec le temps.

Je ne sais pas si écrire un livre sans rien corriger du début à la fin puis laisser de coté le livre quelques jours ou semaines avant de le relire comme si on était un lecteur est une bonne solution qu'on m'a recommandé.

Ma:

Du temps de Ponge, la poésie, ça se vendait encore (parfois), et puis bon, le nom suffisait peut-être aussi...



Ribeiro:

L'écriture d'un texte (roman ou nouvelle ou autre chose, la taille importe peu), c'est un processus. Entre les premiers mots jetés (avec fièvre) et le résultat définitif (parfois provisoirement définitif), il y a parfois de fichtrement rudes différences. On taille, lisse, retaille, repolit, arrange, en ajoute ici et en retranche là (souvent beaucoup). Il y a ceux qui ne savent pas progresser sans que les pages déjà écrites soient "parfaites", et ceux qui foncent jusqu'au point final avant de reprendre depuis le début autant de fois que nécessaire.

C'est à chacun de voir comment il le sent mieux. En écriture il n'y a pas de méthode meilleure d'une autre, il y a seulement celle qui marche le mieux pour soi, et c'est celle qu'on aura adaptée ou élaborée pour soi-même (je dirai même presque que la méthode est partie intégrante du style, mais il faudrait que je creuse cette idée pour savoir si elle est pertinente). J'ai la fâcheuse habitude de faire un peu les deux, ce qui provoque parfois du piétinement. En fait, j'ai l'impression que plus on a son bouquin bien en place (dans la tête ou sur des brouillons synoptiques/schématiques/scénaristiques) plus on peut se permettre d'être perfectionniste en cours même d'écriture. (Ce qui n'est presque jamais mon cas.)

Reste que s'écarter quelques jours (encore mieux, quelques semaines ou mois) permet d'avoir une vision plus objective des qualités et défauts, et de reprendre le boulot là où il convient. De toute manière, après un certain temps, lorsqu'on se retourne sur ses écrits, on y trouve toujours quelque chose à redire. Parce que le texte n'est plus aussi intime qu'au moment de son écriture, on en vient à distinguer les aspérités funestes, les défauts de conception et d'expression. On aura toujours des regrets, à un moment ou un autre. Ce qui fait qu'un texte n'est jamais achevé. On peut le reprendre mille fois sans jamais obtenir le résultat rêvé. Mais en reprenant mille fois, on a aussi mille fois la chance de défigurer son oeuvre. Il faut juste savoir freiner à temps...

Je suis bien d'accord avec JC Heckers, un texte n'est jamais fini mais il faut savoir dire stop à un moment donné et ne plus y toucher.

et il n'y a pas La méthode pour écrire mais de multiple recettes adaptées à chacun. J'ai commencé par des piges critique, puis des histoires de fanfiction et maintenant, je me lance dans de l'original. Je n'ai pas de genre fétiche, pas plus que de genre honni. J'y vais au feeling et essaie d'aller au bout d'un projet.

Moi personnellement, je trouve que pour devenir ecrivain on peut tout aussi bien commencer a n'importe quel âge (pas trop jeune non plus^^). Ce qui importe c'est l'intégralité qu'on porte a notre projet.
Pendant ces période d'intégration, ils peuvent se lancer dans la longue et magnifique lecture du genre qu'ils ont désigné et ainsi, améliorer leur texte du jour au lendemain...je pense aussi, qu'une organisation tel que j'ai nommé, prendrait au moins 4 a 6 ans avant d'obtenir un niveau assez bon est evidement la maturité qui permettra au texte d'afficher son plein potentiel.

Là encore il n'y a pas de règles, il y en a qui écrivent depuis des années et qui sont toujours mauvais (cela dit, peut-être qu'ils ont atteint leur niveau maximal...), et d'autres qui sont bons dès le départ.

Les premiers sont plus nombreux que les seconds je crois

Adelae a écrit:

Là encore il n'y a pas de règles, il y en a qui écrivent depuis des années et qui sont toujours mauvais (cela dit, peut-être qu'ils ont atteint leur niveau maximal...), et d'autres qui sont bons dès le départ.

je penche plutôt pour la deuxième hypothèse!! je suis bon dès le départ

Alabamasong18, soit tu dois apprendre la modestie, soit j'ai bien compris et c'est de l'ironie... Sans vouloir te vexer, si tu étais un génie, on serait peut-être au courant

Sinon c'est évident qu'il y a les surdoués et ceux qui le sont moins... Comme partout !

[quote="arwen"]Les premiers sont plus nombreux que les seconds je crois [/quote]

Le talent est une chose aussi rare que précieuse !

J'ai pas lu le contenu des posts, je me contenterai d'apporter une réponse à la question :

Il faut lire, lire, lire et encore lire. Pourquoi ? Pour intégrer les choses élémentaires communes à tous les écrits, pour élargir son vocabulaire, pour trouver des idées, des références...
Il faut se documenter, voir des films, toutes sortes de trucs susceptibles d'ouvrir l'esprit, de faire travailler l'imagination, de cultiver...
Et après évidemment il faut écrire, écrire, écrire : ne serait-ce qu'écrire n'importe quoi juste pour exercer son style, au début !

Tout à fait d'accord. Plus on lit, plus on regarde, plus on écoute, plus on développe son inspiration, plus on améliore son écriture. Encore faut-il écrire beaucoup.

Il faut chercher à puiser des choses dans tout ce qui est autour de nous... Apprendre, apprendre... S'enrichir pour que ça ressorte dans nos écrits. Et aussi rêver, penser à des choses impossibles... Il ne faut pas chercher l'écriture, il faut attendre qu'elle vienne !