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| | Nombre de messages : 2047 Âge : 40 Localisation : Toulouse Date d'inscription : 24/09/2017 | SuperAlice / Adjointe sérénissime à la modération reconnaissante Jeu 24 Oct 2024 - 21:39 | |
| 24. expédition C'est ça le poème Expédition C'est parti en avant Le coeur a pris son parti Il est le poème parti Dans les broussailles Tranche tranche lecteur Toi aussi Le poème jusqu'à la toison Sais tu quand c'est observé S'est observé Chacune des parties En lui même de moi même ce poème Expédition Expédié À la va vite Va vite J'ai la main sur mon cœur J'espère la douceur dans vos desseins Dans vos plus belles et même Dans toutes vos actions Rien n'est plus beau que ceci Dans cette Sept Peut être Expédition |
| | Nombre de messages : 886 Âge : 46 Date d'inscription : 02/06/2016 | Le Trader / Double assassiné dans la rue Morgue Jeu 24 Oct 2024 - 22:36 | |
| Merci Jimilie ! On en voit la fin... Jour 24 : - Spoiler:
Expédition Espace pub Radischat a lancé Dans la même section L'expédition On n'a pas tout tout Tout compris Mais faut remplir des grandes Et des petites cases Faire ça bien Avec du code c'est vraiment L'expédition L'exploration De vos imaginaires alors Venez nombreux Nombreuses et grattons Encore un peu sur la surface Grise et sucrée de ce forum (je ne touche rien pour la pub Mais à vot' bon cœur m'sieur dames Poèmes acceptés) Le vrai poème du jour : - Spoiler:
L'expédition
J'avais un poème méta qui disait comme ça Va chercher ton soleil de voyage en baluchon Aventure-toi où tu as mal Foule des pieds ta douleur Le billet de retour sera un tatouage de petit bonheur Le texte est une expédition Les mots confessés le ton le Thème ce qui doit sortir oui Tout autour du mot clé visiter Ses intimes monuments ses Infimes et difficiles dénuements
Et puis Je dois aller chercher du lait en poudre Des couches des lingettes Un jouet en bois qu'un bébé n'avale pas Un shampoing frais et naturel L'apéro de ce soir une raclette Le lait en poudre âge 3 ancienne recette Je n'ai toujours pas compris la nouvelle Et puis Il faut changer la petite, nettoyer, mettre du lait pour la peau, vérifier le body changer le body verifier le haut changer le haut le bas aussi changer le bas les chaussettes la couv tout mettre dans la poussette l'amuser rire dans l'ascenseur chanter l'appeler la couvrir du soleil de la pluie et dire bonjour aux gens Et puis Tout cela est d'un dernier banal d'un absolu naturel C'est un peu l'expédition c'est tous les jours Ça file et ça se savoure ça file et ça décolle du temps
On verra plus tard le documentaire sur un des nombrils du monde.
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| | Nombre de messages : 186 Âge : 30 Date d'inscription : 12/04/2023 | Daeyco / Tycho l'homoncule Ven 25 Oct 2024 - 9:20 | |
| Jour 24. Expédition - Spoiler:
“N’oublie pas de m’envoyer un message quand tu atterris :” “Oui M’man” “Est-ce que tu as bien pris ton k-way ? Il pleut tout les jours là bas” “Oui M’man” “Est-ce que…” “M’man j’ai tout pris ne t’inquiète pas, je ne suis plus un gamin.”
Elle rouspéta encore une fois mais Paul ne l’écoutait plus. Ils marchaient tous les deux à vive allure dans le hall de l’aéroport, en direction de la douane. Là peut-être qu’elle finirait par lui lâcher les baskets. Paul enregistra sa lourde valise auprès de la charmante hôtesse. Il tenta un trait d’humour qu’elle eut du mal à relever. C’était sa technique de séduction privilégiée étant donné qu’il ne pouvait vraiment compter sur son physique. Petit, déjà dégarni alors qu’il avait tout juste la vingtaine et une terrible paire de lunettes envahissante. Une fois cela fait, il courut presque vers la douane pour couper cours à l’entêtement de sa mère. Elle avait changé de sujet pour à présent râler à propos des temps d'attente interminables dans les aéroports. Une fois arrivés à la douane, il se retourna vers elle.
“Bon allez, j’y vais. Non je n’achète pas de chocolats au “duty free”, oui je fais bien attention de trouver la bonne porte d’embarquement, oui je m'assois devant et oui dès qu’ils font l’annonce je suis dans les premiers à entrer dans l’avion.”
Sa mère ne disait rien, se contentant de l’observer. Elle sourit à son monologue et lui posa la main sur la joue. Étonnée par ce contact physique, il leva un sourcil.
“J’oublie toujours que tu n’es plus un enfant Paul. Excuse ta vieille maman.” “Ce n’est pas grave M’man” “Fais attention à toi d’accord ? “Promis.” “Je t’aime.”
Il ne répondit pas, la gorge noué par l’émotion.
Jour 25. Epouvantail - Spoiler:
Il se mouvait dans la forêt en quête de sa prochaine cible. La légende racontait dans les villages alentour que la chose ne s’attaquait qu’aux imprudents qui s’égaraient un peu trop loin sur son territoire. Ou aux curieux qui s’imaginaient converser avec elle. Grave erreur. Quelques idiots se vantaient de l’avoir vu et de s’être échappé de ses griffes, mais tout le monde doutait de leur exploit. En vérité, le monstre était connu pour son agressivité sans limite et son absence d’émotion. Elle tuait sans état d’âme, tel un être venu tout droit des enfers. Cette nuit-là, le monstre avait pris en chasse un déserteur de l’armée qui se terrait dans une grotte. Il n’était pas du coin, aussi était-il ignorant de cette légende. L’ombre se rapprocha de lui. Conscient que quelque chose d’étrange se produisait, l’homme se redressa et dressa son fusil face à lui. La bête prit forme sous ses yeux : un épouvantail décharné, noir, du sang dégoulinant de ses extrémités. L'homme voulut hurler mais n’y parvint pas. Il se savait déjà mort face à cette engeance démoniaque. Personne ne saurait si c’était la bête qui l’avait tué ou son coeur qui avait lâché en premier. Dans tous les cas, quelqu’un retrouverait son cadavre dans les tréfonds de cette grotte, un jour. La bête reprit une forme d’ombre et s’éloigna, lentement.
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| | Nombre de messages : 2047 Âge : 40 Localisation : Toulouse Date d'inscription : 24/09/2017 | SuperAlice / Adjointe sérénissime à la modération reconnaissante Ven 25 Oct 2024 - 22:53 | |
| 25. épouvantail
C'est épouvantable ! Il n'y a pas de vent dans épouvantail, cette langue française... Après un épouvantail n'est pas un éventail. Bon, vous voulez un poème ? Vous vous en fichez ! Il est tard ce soir et pourtant, vous le savez, c'est mon vers d'amorce anti sèche.
Il est tard ce soir et pourtant Rien d'autre ne vient prendre l'épouvante que cet épouvantail sème à tous vents Je suis ici sise avec ma suze sur cette assise sûre Je poète pouette avec mes couettes ce vers chouette Hibou chouchou trouloulou Oui j'abuse, mais je suis fatiguée Le problème de l'épouvantail c'est que lui aussi a peur des oiseaux Et ça je voulais le dire absolument.
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| | Nombre de messages : 886 Âge : 46 Date d'inscription : 02/06/2016 | Le Trader / Double assassiné dans la rue Morgue Sam 26 Oct 2024 - 15:34 | |
| Jour 25 : - Spoiler:
Épouvantail
Être le méchant du poème un peuple de daimôns assemblée de djinns en boîte tous les diables le grincement l'acouphène gauche l'acouphène droite et les phalènes ruisselantes des petites ténèbres
Être ce monstre sous le lit une ville entière d'imaginaires de peurs croyances à l'os des pieuvres paralysantes qui aboient aux oiseaux
la langue de l'épouvantail et de la pierre philosophale
Jour 26 : - Spoiler:
Caméra
La chambre entrebaillée portait dix mille soleils une pièce pour univers autant d'yeux que de vies À te regarder te débattre Guetter le ruisseau de ta folie autoroute de comètes
Par l'entrebaillement dix mille soleils pulsent trois mille ans sous un lit à baldaquin randonnée immobile horizons de papier peint
C'est à la sueur de la solitude que la chambre devient centre d'une gravité de mascarade histoire d'enfanter ces mille moi mêmes qui d'une radiation t'endorment et t'enseignent
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| | Nombre de messages : 2047 Âge : 40 Localisation : Toulouse Date d'inscription : 24/09/2017 | SuperAlice / Adjointe sérénissime à la modération reconnaissante Sam 26 Oct 2024 - 16:36 | |
| 26. caméra
J'éteins Plus rien ne tourne Le monteur s'appelle Henri Quelle chance d'en arriver là De ne rien saisir De casser des briques Dans des chambres froides Et teindre C'est une chance effroyable Aucun rapport Je vous l'accorde Aux pluriels C'est tout de même moins ingrat |
| | Nombre de messages : 2047 Âge : 40 Localisation : Toulouse Date d'inscription : 24/09/2017 | SuperAlice / Adjointe sérénissime à la modération reconnaissante Dim 27 Oct 2024 - 8:32 | |
| 27. géant
Qu'y a-t-il de plus grand que le dernier message Qu'y a-t-il de plus majeur que le père de notre poésie
Lorsque nous écrivons, ce n'est pas possible de faire un petit tour à la fin Une morale seule pour en finir Un récit long pour ne pas se le dire Une profonde ingestion pour le concours du meilleur joueur Un trait d'esprit, de famine, d'espoir Une petite foi sûre Une bonne journée Un recoin immense Le plaisir de le dire de le faire et de nicher Entre les mots Être méchante pour moi pour l'être Et vivre pleinement ma vie de cyclope puéril C'est agréable vais je encore répéter La douce vie de poète
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| | Nombre de messages : 186 Âge : 30 Date d'inscription : 12/04/2023 | Daeyco / Tycho l'homoncule Dim 27 Oct 2024 - 18:35 | |
| Jour 26. Caméra - Spoiler:
“Attends, repasse-moi la séquence s'il-te-plait” “Mais, ça fait déjà…” “On s’en fout, rembobine”
L’usage du vieux mot arracha un sourire à Marc, qui s’exécuta aussitôt. Son chef n’était pas très branché numérique, il prenait même parfois un malin plaisir à user de mots désuets, ce qui énervait son collègue. La scène se rejoua alors à l’écran, pour la huitième ou neuvième fois. Marc resta un peu en retrait et observa le visage de Jean, à droite du chef. Il n’était certes pas très bavard mais très expressif dans ses mimiques.
“Là !”
Jean appuya instantanément sur la touche Espace du clavier, figeant la vidéo.
“Vous voyez la bagnole derrière la moto ?”
Les deux hommes s’approchèrent pour regarder. Une voiture venait de se garer derrière un deux-roues.
“Vas-y, relance”
Jean s’exécuta. Ils finirent la vidéo sans bruit.
“OK, dit le chef en se redressant. Montrez ça à Arthur, lui qui est passionné par l’automobile, il va bien réussir à m’identifier celle-là.” “Ce n’est pas très compliqué chef, risqua Jean, c’est une Tesla. Dernier modèle en plus.” “... mais comment vous savez ça ?” “Elles sont assez faciles à reconnaître faut avouer…” “T’es un bon toi. Allez, tous les deux vous me faites une liste des gens qui ont une Tesla dans le secteur.”
Jean s’exécuta aussitôt et sortit du bureau. Marc resta quelques minutes de plus. Il savait très bien que son chef allait lui demander autre chose. Ce dernier rejoignit son bureau et s’installa lourdement.
“Marc, qui a une Tesla chez nous ?” “Jean.” “... tu le colles aux baskets ce soir.”
Jour 27 - Spoiler:
J’ai tout lâché. Je ne pensais pas en être capable, mais je l’ai fait. Sur la route, plein phare allumée, je roulais à pleine vitesse vers le Sud. Sur le siège passager, mon sac de voyage était à peine fermé, laissant entrevoir les quelques vêtements et affaires que j’avais attrapés avant de filer. A l’arrière, mon chien dormait sur la banquette. Il n’avait pas la moindre idée de ce qu’il se passait. Sûrement pensait-il qu’on allait chez mamie, ou chez le vétérinaire. J’aurais préféré. J’aurais préféré que ce soit une sortie normale, du quotidien. Mais ce n’était pas le cas. Après une énième engueulade avec mon petit ami, j’avais vivement fait mon sac, attrapé mon compagnon à quatre pattes et claqué la porte. En roulant, j’avais mis mon téléphone en silencieux. J’aurais pu l’éteindre ou au moins le retourner pour ne pas voir l’écran s’allumer. Mais j’avais besoin de voir les incessants appels d’Arthur. C’était peut-être signe qu’il tenait encore à moi. Mais cette fois, je ne me laisserai pas avoir par ces jolies phrases et ses larmes de crocodile. Il m’avait trop souvent humilié devant nos amis. Trop souvent il avait fait mine d’à peine remarquer ma présence dans la maison. Cette fois, mon absence sera plus imposante encore. Le vide que je laisserai derrière moi aura au moins le mérite de lui faire prendre conscience que j’avais mon utilité dans sa vie. Tout comme il en avait dans la mienne. Je roulais vite, très vite. La route n’était pas très bien entretenue et, il faut dire que ma voiture n’avait pas non plus les meilleurs phares du marché. Quand j’ai compris que je perdais le contrôle et que l’arbre face à moi était inévitable, je n’ai pas pensé à ma mort inéluctable. Mais plutôt à celui de mon chien. J’espérais qu’il meure également sur le choc plutôt qu’il ne revienne sous le joug d’Arthur. Cela me faisait de la peine de l’emporter avec moi dans la mort. Il n’avait rien demandé. J’étais peut-être effectivement une mauvaise personne, comme me le disait si souvent Arthur.
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| | Nombre de messages : 886 Âge : 46 Date d'inscription : 02/06/2016 | Le Trader / Double assassiné dans la rue Morgue Lun 28 Oct 2024 - 19:44 | |
| Jour 27 : - Spoiler:
Route
Des casques bleus rangés comme des billes
se perdent entre lignes de bottes de fusils de poteaux
Ici on pendrait le diable là-bas les artilleurs de ce soir
D'autres casques bleus rangés le long des cases
se perdent dans le sang du conflit des haines /sur toujours
Ici on faisait sécher la route Là-bas les fixeurs sautent la mine
Jour 28 : - Spoiler:
Géant
Pose tes mains dans les miennes
Rentre tes pieds près des miens
Pose ton front contre mon front de vieux
Rentre ton ventre un peu pour un vieux pyjama
Ainsi de suite ainsi ce sera ma grande quand je te dirai
Je t'aime d'un cœur géant A ta hauteur ma grande
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| | Nombre de messages : 2047 Âge : 40 Localisation : Toulouse Date d'inscription : 24/09/2017 | SuperAlice / Adjointe sérénissime à la modération reconnaissante Lun 28 Oct 2024 - 20:33 | |
| 28. route
J'avais pris le petit chemin qui menait au petit précipice Je regardais à droite à gauche tout devant tout derrière tout en haut puis tout en bas Un peu partout Dans le silence
Je repensais au petit chemin Fait de trucs chelous un peu nuls un peu vagues à l'âme Et cassant la branche qui me servait de bâton de marche Je pensai à tout ceci Et au lieu de jeter mes deux branches Je les ai mises dans mes deux oreilles Oui Et j'ai fait demi tour
Sur la même petite route Tout était plus agréable !
La douce vie de poète... |
| | Nombre de messages : 186 Âge : 30 Date d'inscription : 12/04/2023 | Daeyco / Tycho l'homoncule Hier à 15:32 | |
| Jour 28. Géant - Spoiler:
La petite fille avait arrêté de pleurer. Elle n’avait plus de larmes. En partant dans la forêt pour ramasser des champignons, elle s’était perdue. Depuis presque une heure elle errait, les joues rouges et les yeux gonflés. Hélas la lumière du jour commençait à disparaître et bientôt, la nuit l’envelopperait totalement. Et alors dieu sait quel monstre viendrait la manger. Un loup, un ours ou peut-être quelque chose de bien plus terrifiant. Au détour d’un immense arbre, la petite tomba sur une immense grotte. Elle s’engouffra à l’intérieur, espérant sûrement trouver un refuge. Quelque chose émettait de la lumière au fond et elle en fut attirée. Avec un peu de chance s’agissait-il de chasseurs du village ou de voyageurs. Un souffle chaud et nauséabond lui parvînt. On aurait dit… une expiration. Elle tendit l’oreille mais ne vit rien dans les ténèbres des profondeurs de la grotte. Avançant un peu plus, son pied heurta un obstacle et elle chuta lourdement. Au moment d’atteindre le sol, elle rebondit sur quelque chose de mou. C’était de la mousse. Beaucoup de mousse. Trop de mousse pour que cela soit naturel. Alors, relevant la tête, elle vit avec effroi une paire d’yeux immense l’observer. La lumière bougea et elle put enfin contempler la bête qui se tenait face à elle. Un géant. Il était entièrement constitué de pierre et de mousse. Ses yeux bleu azur la fixaient sans méchanceté aucune. Il avait l’air aussi surpris qu’elle n’était effrayée. Lentement, il lui présenta ses mains, comme un signe d’apaisement. Trop épuisée pour s’enfuir, la petite se recroquevilla au sol. Le géant ne dit rien et la contempla tandis qu’elle s’endormait. Jamais un être humain n’avait osé entrer dans son repaire. Il aurait pu imaginer des guerriers ou possiblement un magicien quelconque détenant la formule qui le figerait à jamais. Mais non, il s’agissait d’une petite fille tout ce qu’il y a de plus innocente. Le géant se décida à la ramener chez elle, dans le village en contrebas, dès le levé du soleil. En attendant, il prit de la mousse et en mit autour de l’enfant.
Jour 29. Navigateur - Spoiler:
Il trouva le vieil homme assis sur un banc devant l’océan. Les mains reposant sur une canne, il était avachi, la tête dodelinant de droite à gauche comme s’il écoutait de la musique. Enzo s’installa à ses côtés et laissa quelques secondes de silence passées avant de prendre la parole. “Monsieur Kyrr ?” L’intéressé ne répondit pas tout de suite. Enzo remarqua qu’il regardait droit devant lui, ses yeux d’un vert profond se perdant dans l'infini de l’horizon. “Monsieur Kyrr ?” “Oui mon petit” “Il faut y aller, l’activité va bientôt commencer” A l'EHPAD des 3 roses, tous les mercredi après-midi étaient consacrés à des minis jeux de balles, quilles et bâtons. Un tournoi était même organisé pour motiver les habitants. En vérité il s’agissait là d’activités nécessaires pour le maintien de leur forme physique. Le vieil homme rit doucement et tapota la cuisse de l’infirmier. “Je sais quelle heure il est mon petit, je sais toujours quelle heure il est.” “Vous avez une belle montre d’ailleurs monsieur Kyrr” “Ce n’est pas elle qui me donne l’heure, mais lui” De son autre main, il pointa du doigt le calme océan. Enzo ne comprit pas vraiment mais se garda bien de réagir. “Chaque remou, chaque oiseau marin me donne l’heure. Même le ciel, guide éternel de l’homme, se pare de cette couleur si caractéristique. Il va être bientôt 16h.” Enzo inclina la tête pour acquiescer. “Oui monsieur Kyrr, c’est exactement cela. Vous étiez marin ?” Il rit à nouveau et fouilla dans sa poche intérieure. Il en sortit une petite sculpture de bois qui représentait une ancre. ‘Marin oui, pêcheur aussi. J’ai tout fait du moment que c’était sur l’eau. La mer m’a toujours fascinée. Je me voyais plutôt comme un navigateur, empruntant les mêmes routes maritimes que les plus grands explorateurs du siècle dernier.” “Vous avez sûrement dû voir des choses exceptionnelles.” “Oui… exceptionnelles c’est le mot. Bon, on y va ? J’ai un titre à défendre !”
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| | Nombre de messages : 886 Âge : 46 Date d'inscription : 02/06/2016 | Le Trader / Double assassiné dans la rue Morgue Hier à 19:28 | |
| Jour 29 : - Spoiler:
Navigateur
La douce vie de poète...
les marins d'ici tiennent la mer en respect ravalent le silence mettent ça en bocal avec un glaçon l'apéro marée
au centre d'un monde coupé au sel au vent à parler l'oiseau suivre courants nuages mouvements creux craindre aux brisants
La douce vie de poète...
à la surface d'un ciré une fois c'était un filet qui a coupé les phalanges des gars l'armée est venue à bord on recoud sur l'instant les gars côte à côte un fil suffira qu'elle a dit
La douce vie de poète...
il y a des nuits courtes la nuit qui dure l'eau qui fait son règne des radios de cordes un casse-croûte froid entre les entrailles des passages vers les enfers bouillonnés à la lampe
puis remplir et sauter de cases en bancs puiser ce qui demeure au vide ce qu'on laisse au sang le prix du temps le loyer d'océan
ô les huniers des chansons ô les déesses des quais
pour se donner du coffre la cale pleine le vivier gros on dira enfin une histoire d'un couple de cormorans piquant toute une campagne de Terre-Neuve jusqu'à la Tombe-Issoire retournée sous la surface découpée
Ah la douce douce vie de poète élargi
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| | Nombre de messages : 2047 Âge : 40 Localisation : Toulouse Date d'inscription : 24/09/2017 | SuperAlice / Adjointe sérénissime à la modération reconnaissante Hier à 22:24 | |
| 29. navigateur
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J'étais navrée de n'avoir pu plus pu plus L'abomination d'un poème qui se quisse La rimance au bout de la rime rime Qui pein'dchorle ma couille couille La navigation est tout un art un ART J'ai pas pieds je crois que c'est tard c'est art Hard de changement d'heure deur Bon je vais vous passer les détails des tailles Attendez je passe une vague vague Je reprends ma respiration Non ça n'existe pas Tout est faux
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