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| Pourquoi tant de réponses négatives | |
| | Nombre de messages : 149 Âge : 39 Date d'inscription : 16/10/2017 | David Raymond / Barge de Radetzky Mar 30 Jan 2018 - 22:35 | |
| - fleur-de-lyss a écrit:
Puisqu'il s'agit de commentaires positifs, je peux te le dire. (...) Diagonale (extrêmement sélectif, mais tout est lu), (...) Plus que sélectif, l'éditeur Diagonale est un petit filou : - Citation :
- 2) Vérifiez que vous possédez bien un formulaire de dépôt de manuscrit. Vous trouverez ce formulaire dans nos romans (il n'est pas à télécharger sur le site). Découpez-le et renvoyez-le nous accompagné de votre manuscrit imprimé en format A4. Le formulaire est sans limite dans le temps mais indispensable à tout envoi! Sans retour de ce bon, nous ne pourrons examiner votre texte.
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| | Nombre de messages : 801 Âge : 29 Date d'inscription : 11/07/2013 | fleur-de-lyss / Double assassiné dans la rue Morgue Mar 30 Jan 2018 - 22:58 | |
| Oui, je n'apprécie pas vraiment leur gestion du comité de lecture et c'est une des raisons pour lesquelles j'ai cessé ma collaboration avec eux. Ils ont une vision assez élitiste de la littérature et mettent un point d'honneur à publier uniquement de la qualité, quitte à publier très peu de romans. (Ce sont leurs mots, pas les miens et la notion de qualité est très subjective). Toutefois, à ma connaissance, chaque livre est lu et reçoit une note argumentée. Ceux qui souhaitent tester leur texte auprès d'un éditeur sont a priori certains d'obtenir un avis auprès d'eux. Mais ça leur en coûtera le prix d'un de leur roman :p A voir si le calcul en vaut la peine... |
| | Nombre de messages : 801 Âge : 29 Date d'inscription : 11/07/2013 | fleur-de-lyss / Double assassiné dans la rue Morgue Mar 30 Jan 2018 - 23:03 | |
| - Citation :
- Mon inculture me dépite, je ne connais que Ker éditions parmi les quatre Rolling Eyes (mais pour le coup j'adore leurs bouquins, c'est encore plus chouette de savoir qu'ils font bien leur boulot)
Au moins, on apprend des choses sur ce forum! Ce sont de petites structures et certaines sont assez récentes. Je pense que c'est tout à fait pardonnable d'accuser quelques lacunes dans le monde de l'édition, sans cesse en expansion. J'aime aussi beaucoup Ker éditions. Un travail très sérieux, dynamique et personnalisé. Dommage qu'ils croulent sous les manuscrits et doivent recourir à un comité de lecture payant... (mais c'est vraiment un comité très chouette également, c'est avec eux que j'ai retravaillé mon premier roman et je viens à l'instant d'envoyer le second parce que je suis super satisfaite de leur travail!) |
| | Nombre de messages : 1491 Âge : 41 Date d'inscription : 13/02/2018 | Emma Sages / Roland curieux Ven 16 Fév 2018 - 15:46 | |
| Merci Fleur de Lyss pour ce partage d'expérience ! Et à tous ceux qui sont intervenus également ! Je suis toute nouvelle sur le forum, et je ne pensais pas trouver des professionnels de l'édition qui consacrent de leur temps à livrer leurs trucs et astuces ! En tous cas, pour ma part, j'ai appris pas mal de choses sur ce fil... notamment l'importance de la lettre d'accompagnement ! Je n'imaginais pas qu'elle seule puisse être lue et qu'elle puisse donc constituer à elle seule un critère de sélection ! Je n'ai envoyé qu'une seule fois un manuscrit à 3/ 4 ME il y a fooort longtemps, que des retours négatifs évidemment, et je n'avais rédigé qu'un banal courrier au style administratif du type "Veuillez trouver ci joint mon manuscrit. Bien cordialement" (loin de moi l'idée que ces refus aient été uniquement motivés par cette lettre). Donc si je comprends bien : il faut une lettre d'accompagnement un peu originale mais pas trop (en tous cas, pas juste administrative) et une fiche de présentation du texte qui va à l'essentiel, et éventuellement un synopsis si la ME le demande spécifiquement. J'ai tout bon ? |
| | Nombre de messages : 341 Âge : 35 Localisation : France Pensée du jour : Terre. Brûlée. Au vent. Date d'inscription : 18/01/2017 | Tiphs / Tapage au bout de la nuit Ven 16 Fév 2018 - 17:49 | |
| Je dirais que le synopsis est au moins aussi important que la lettre de présentation, dans la mesure où il va permettre à l'éditeur de 1- connaître ton histoire dans son intégralité 2- se faire également une idée de ta plume et 3- décider si ça correspond à sa ligne éditoriale, et s'il a envie de faire l'effort de lire le texte en lui-même.
Personnellement, je le joins d'office. |
| | | Invité / Invité Mer 5 Déc 2018 - 0:30 | |
| A titre indicatif, j'avais envoyé un mot très court, détaillant mon parcours, une publication en revue récente et une ligne sur un auteur maison que j'ai aimé.
Et à la main. Avec ma grosse écriture ça faisait une page et une quinzaine de lignes.
Moi des éditeurs de Verticales, Actes Sud et d'autres m'ont dit qu'un résumé même court était à proscrire, parce que soit il est bien écrit et on juge mal de l'impact de l'entrée en matière, on découvre plus vraiment le roman à neuf, soit il est nul, trop long, mal fichu et ça gâche la découverte et/ou crée une impression bizarre: l'auteur cerne mal son propre travail, ou en parle de façon maladroite.
Après oui, pour faire le tri sur les livres mal ciblés okay, mais un auteur malin ciblera ses envois correctement, surtout vu le prix que ça coûte.
Ker éditions? Mais si j'ai bien lu le site, en cas d'avis favorable, ils demandent 150€ pour "être lu en profondeur". C'est bizarre non, Fleur de lys? |
| | | Invité / Invité Mer 5 Déc 2018 - 7:47 | |
| Effectivement, je viens de lire la même chose. En passant, on peut se demander de la réalité de cette "lecture en profondeur", une fois les 150 € empochés. Ces individus, puisqu'il y a des êtres humains derrière cette maison d'éditions, font du fric sur l'envie d'être publié. Bien sûr que la sélection des manuscrits a un cout, mais il entre dans un ensemble qui contient aussi des gains. Derrière le blabla de communication tournant autour de mots tels que solidarité et communion, il y a juste des requins. Personnellement, je détournerai dorénavant mon regard livre de cette maison d'édition. C'est une question d'honneur. |
| | Nombre de messages : 801 Âge : 29 Date d'inscription : 11/07/2013 | fleur-de-lyss / Double assassiné dans la rue Morgue Mer 5 Déc 2018 - 14:40 | |
| - Citation :
- Ker éditions? Mais si j'ai bien lu le site, en cas d'avis favorable, ils demandent 150€ pour "être lu en profondeur". C'est bizarre non, Fleur de lys?
Ca fait longtemps que je n'ai pas été sur le site, mais je pense que c'était bien expliqué: en gros, l'éditeur travaille en collaboration avec un comité de lecture qui s'appelle CLéA. Soit tu envoies ton manuscrit en acceptant le fait que l'éditeur soit seul et croule sur les textes parce qu'il le lit tous, donc il a genre 10 mois de retard. Soit tu es prêt à donner 150€, le livre sera lu par le comité de lecture, avec fiche d'une dizaine de pages à l'appui en retour et l'éditeur repassera dessus plus ou moins en profondeur en fonction de l'avis de la fiche, et s'il aime il rembourse. J'aime pas le processus et je suis d'accord qu'il est discutable, je l'ai déjà dit à l'éditeur. Mais le but n'est pas de se faire de l'argent, il ne gagne strictement rien dessus, puisque tu peux voir sur le site de CLéA qu'ils demandent 175€ pour lire un manuscrit |
| | | Invité / Invité Mer 5 Déc 2018 - 14:47 | |
| - Citation :
- le site de CLéA
Oui, j'avais créé un évènement à LLN où nos nouvelles avaient été lues, et je ne suis pas convaincu de leurs retours, parce qu'ils n'ont pas un œil d'éditeur mais de lecteur. Leur fiche était sympa, mais ça n'a rien à voir avec les retours d'un pro de l'édition. |
| | | Invité / Invité Mer 5 Déc 2018 - 20:28 | |
| Lu, merci. Par ailleurs, je viens de recevoir ça aujourd'hui: Bonjour monsieur, Merci pour l’envoi de votre document qui présente d’évidentes qualités littéraires, mais notre comité de lecture qui s’est réuni lundi n’a pas retenu à l’unanimité votre manuscrit (c’est pour nous une condition sine qua non dans notre démarche éditoriale). Nous ne pourrons donc pas donner suite à votre projet de publication. Bonne chance dans votre recherche d’éditeur. Cordialement Je n'ai pas d'expérience. Questions posées aux expérimentés : Dois-je prendre cette réponse avec un certain optimisme sur la qualité de mon œuvre? Cette réponse est-elle un copier-coller systématique de rejet policée? Peut-être l'un, peut-être l'autre, selon l'éditeur? |
| | Nombre de messages : 2194 Âge : 38 Localisation : Strasbourg Date d'inscription : 18/04/2017 | Silence écrit / Péril 666 Mer 5 Déc 2018 - 20:33 | |
| Ça ressemble très clairement à ce qu'on appelle une réponse-type. Comme tu le vois, ils n'auraient aucun mot à changer pour l'envoyer à un autre auteur, il n'y a pas de personnalisation. En l'état, ça n'indique rien (ni en bien ni en mal) quant à la qualité de ton œuvre, à priori. Courage et patience ! |
| | | Invité / Invité Jeu 6 Déc 2018 - 6:57 | |
| J'ai relu la présentation du système de sélection de Ker éditions. C'est long, c'est pavé d'une grande déclaration de bonnes intentions, et à l'arrivée cette maison fait son beurre du besoin pathologique d'accès à la gloire par l'écriture chez de nombreuses personnes (il n'y a pas que l'écriture). Encore faut-il vouloir lire. A observer le milieu depuis quelques temps, je m'aperçois qu'il participe à l'effondrement général de nos sociétés. La notion n'est pas de moi, elle est de Jared Diamond, un p... de penseur qui symbolise parfaitement l'idée de Schopenhauer : la première condition d'un bon style, c'est d'avoir quelque chose à dire. On peut se demander pourquoi on ne voit plus émerger de penseurs, en France tout au moins. Ainsi donc, et la fin du commentaire de Shub page 1 le confirme, même les auteurs les plus reconnus du passé se font, anonymés, recaler par des ME - tiroir caisse qui s'arrêtent à une présentation, la couleur de l'enveloppe, qui exigent une couteuse impression papier, voire qui demandent de l'argent pour ouvrir un fichier (ceux-là, croyez moi, n'exigent pas un manuscrit papier...), sans même la conscience de laisser passer des talents. En passant, je suis demandeur d'un lien vers l'article évoqué par Shub. Bien sûr, du haut de leur classe au-dessus du ruisseau, les parvenus qui sont arrivés à se faire publier nous diront que le critère décisif est la qualité. hé. Il n'empêche : pour être sûr de lire du Gide, du Diamond ou du Schopenhauer, je vais lire André Gide, Jared Diamond et Arthur Schopenhauer. Précision : j'ai été publié deux fois par des éditeurs qui ont pignon sur rue, et en première intention, et ça ne change rien à mon discours. Le trésor de la littérature publié du passé est riche de suffisamment de joyaux pour assouvir plusieurs vies des plus assoiffés d'entre nous. Il suffira à la mienne. Pour ce qui est de la présente, ma confiance en les maisons d'éditions est, pour rester poli, érodée. Mais je ne lâche pas. Mon regard se portera en priorité sur l'auto-édition. La littérature a rejoint la musique... Dommage, elle était un pilier de la stabilité de nos sociétés. Notre responsabilité envers nos enfants est de contribuer au travail de reconstruction de ces piliers. Dans ses parties saines. |
| | Nombre de messages : 561 Âge : 34 Date d'inscription : 26/12/2017 | s.tupido / Gloire de son pair Jeu 6 Déc 2018 - 7:44 | |
| Surprise ! Les maisons d'édition ont pour ambition de vendre leurs bouquins ! Et plus elles sont grosses, plus elles veulent vendre ! C'est triste, c'est cynique, mais c'est la loi du marché et c'est le monde dans lequel on vit.
Quant au test qui consiste à envoyer le texte d'un auteur (tré)passé à une ME et à le voir se faire recaler, il est démagogique au possible : il est tout à fait logique qu'un texte qui date de plusieurs dizaines (centaines ?) d'années ne soit pas apprécié à la même valeur actuellement.
Le parallèle littérature/musique me semble pertinent. Dans les deux cas on assiste depuis une petite vingtaine d'années à une explosion du nombre d'artistes, tandis que le marché ne s'étend pas aussi rapidement. D'où un nombre de recalés toujours grandissant et une frustration supplémentaire. Donc les plateformes qui permettent de réaliser son objectif (sortir un album ou un livre) se multiplient, et charge à chacun de tirer son épingle du jeu. |
| | | Invité / Invité Jeu 6 Déc 2018 - 9:04 | |
| Mal lu. Je ne suis pas surpris et j'ai de longue date assimilé que le critère de gestion qu'est le profit concerne aussi les maisons d'éditions. Tu n'as pas voulu lire que, à ma compréhension, ce profit est recherchée par certaines maisons (au moins) en vendant des bouquins certes (espérons-le), mais aussi en faisant raquer des écrivains souffrant de leurs illusions. Démagogie pour démagogie, libre à toi d'avancer le facile argument conjoncturel, mais dans le cas des auteurs avancés par le journaliste cité par Shub (Gide, Rimbaud et Valéry), je ne le partage pas. Mon avis est que leur valeur actuelle suffirait à vendre suffisamment de leurs écrits pour que leur publication soit rentable. Dans ce cas, leur rejet prouverait juste que les manuscrits ne sont pas étudiés au fond. La question est : pour quoi les manuscrits ne sont pas sélectionnés au fond? Mon constat est que l'existence de cette question est une composante de l'effondrement général, et que l'économie de cette question jusque dans les milieux littéraires accentue cet effondrement. |
| | Nombre de messages : 561 Âge : 34 Date d'inscription : 26/12/2017 | s.tupido / Gloire de son pair Jeu 6 Déc 2018 - 9:22 | |
| A mon avis, Gide, Rimbaud et Valéry (et les autres) font vendre en partie par leurs noms. Je n'enlève rien à la qualité de leurs écrits, mais le programme de l'Education Nationale doit assurer une partie des ventes. La question qui se pose n'est pas de la rentabilité de la publication de tel ou tel ouvrage, mais plus de la rentabilité maximale. Et il n'est pas sûr qu'un ouvrage de l'un de ces trois auteurs ait le même succès si le nom sur la couverture change. Encore une fois la question n'est pas la qualité d'un texte mais sa capacité à coller avec les attentes du public actuel. Je doute qu'un roman de Jules Verne puisse être un succès s'il était édité à notre époque. Premièrement, il serait catalogué SF (et donc rejeté de fait par une large majorité de grandes ME), et ensuite la lenteur du rythme de ses récits le pénaliserait. Et pourtant il n'y a personne pour dire que ses ouvrages ne sont pas bons ou que ce n'était pas un grand écrivain. |
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