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 Pourquoi tant de réponses négatives

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LuigiR
   
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LuigiR  /  Effleure du mal


Bonjour,

Le monde de l'édition ne pourra pas échapper à la révolution numérique.
Enfant je vivais dans un monde où il existait des disquaires, des loueurs de vidéocassettes.
Cela n'existe plus.
Je ne sais pas si vous lisez sur une liseuse.
Moi oui.
L'objet livre n'en a plus pour longtemps.
Les libraires non plus.
Les éditeurs vont devoir se restructurer, se ré-inventer.
Dans ce chaos, j’espère que l'auteur s'en sortira pas trop mal.
C'est aujourd'hui le grand cocu du marché du livre, ça ne peut guère être pire.
Le changement de contenant va modifier le contenu.
Un auteur aujourd'hui doit y penser.
 
s.tupido
   
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s.tupido  /  Gloire de son pair


"L'objet livre n'en a plus pour longtemps."
Quand on voit que les vinyls se vendent encore (et ont même connu un regain d'intérêt ces dernières années), je ne serais pas si catégorique sur la mort du livre papier, même à long terme.
La révolution numérique existe depuis une bonne dizaine d'années, et pourtant il reste largement minoritaire en termes de ventes et de chiffre d'affaires. Le prix d'un ebook et la facilité qu'il y a à le télécharger gratuitement ne jouent pas en sa faveur, tout comme l'impossibilité de le prêter ou de le céder (vente, don) une fois lu.
https://edewilmer.wordpress.com/
 
LuigiR
   
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LuigiR  /  Effleure du mal


Les vinyls se vendent encore : oui, mais pour moi, c'est très anecdotique, c'est un truc de branché.  J'ai personnellement arrêté d'acheter des vynils dans les années 80.

Les jeunes d'aujourd'hui consomment de la musique sur abonnement.

Le livre papier restera, des beaux livres illustrés, quelques livres papiers en grand tirage pour offrir comme le Goncourt à Noël, mais les gens consommeront de la lecture majoritairement sous forme numérique.

Le numérique s'imposera, ça prendra du temps parce que le monde de l'édition essaie de résister mais ça finira par céder.

Le prix de fabrication d'un e-book est nul contrairement à un livre papier.

"Le prix d'un ebook et la facilité qu'il y a à le télécharger gratuitement ne jouent pas en sa faveur, tout comme l'impossibilité de le prêter ou de le céder (vente, don) une fois lu."  
On peut dire pareil pour un disque, et il est mort ! Mais, Dieu merci, il reste encore des artistes !

Ce qui se passe pour la musique et l'audiovisuel va s'appliquer aux livres !

Moi aussi, j'ai grandi le nez dans les livres, et je trouve que c'était chouette mais il faut vivre avec son temps.
 
Florence_C
   
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Florence_C  /  Sang-Chaud Panza


L'avenir nous dira qui a raison, mais je penche en faveur de S.Tupido.
http://fcochet.wix.com/fcochet
 
MaddyForeigner
   
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MaddyForeigner  /  Journal du posteur


Je pense que livres numériques et papier coexisteront mais qu'en revanche, les librairies en tant que dernier maillon de la chaine editoriale vont être amenées à se raréfier, les librairies - salons de thé- lieux de vie dans les villages à devenir au contraire plus nombreuses. On voit bien ce qui est en train de se dessiner. On peut toujours protester contre Amazon mais on sait comment "Au bonheur des dames" de Zola se termine.
 
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Invité  /  Invité


Il se termine par la monopolisation de l'édition (et de l'écriture) chez Amazon ?
(J'avoue ne pas avoir lu Au bonheur des dames ni n'avoir la connaissance même partielle de son contenu).
 
s.tupido
   
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s.tupido  /  Gloire de son pair


Le disque n'est pas tout à fait mort. D'autre part, le téléchargement illégal de musique se fait à une ampleur quasi industrielle.
L'un des facteurs principaux est de toute façon le prix, et la balance ne penche pas en faveur des ebooks.
D'autre part l'omniprésence des écrans pousse aussi une partie de la population à s'en éloigner quand c'est possible, et le papier offre un repos pour les yeux qu'une liseuse ne peut proposer.

Pour revenir au CD, il n'a pas vraiment été remplacé par le téléchargement légal (qui coûte souvent aussi cher) mais par le streaming (qui paye très mal les artistes). A moins de voir l'émergence d'abonnements à un catalogue d'ebooks, je ne vois pas les ebooks remplacer les livres papier.
https://edewilmer.wordpress.com/
 
LuigiR
   
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LuigiR  /  Effleure du mal


S.tupido, je ne comprends pas ton affirmation : "L'un des facteurs principaux est de toute façon le prix, et la balance ne penche pas en faveur des ebooks. "
Un e-book revient bien moins cher qu'un livre papier à la fabrication. le prix d'un e-book devrait normalement être moins cher qu'un livre papier. Ce n'est pas le cas aujourd'hui car les grosses ME vendent leurs e-book au prix des livres papiers.
On peut raisonnablement penser qu'un jour, il y en a un qui craquera et tous les autres suivront.

Je ne sais pas si tu lis sur une liseuse (pas sur une tablette) mais le confort de lecture d'une liseuse est excellent.
La liseuse a des avantages :
-L’accès au livre est immédiat sans sortir de chez toi,
-C'est plus pratique de partir en vacances avec une liseuse pleine qu'une valise pleine !
-Mon épouse préfère que je lise sur une liseuse au lit : ça ne fait pas de bruit quand je tourne les pages et il n'est pas nécessaire d'allumer la lampe de chevet. (Voila que je raconte sur un forum comment ça se passe au lit avec ma femme...)

Cela dit, il y a encore quelques inconvénients :
-Le piratage est beaucoup plus facile (mais c'est surtout un inconvénient pour l'auteur et l'éditeur, pas pour le lecteur).
- on ne peut pas revenir en arrière facilement, on ne peut pas feuilleter et cela l'auteur du XXIeme siècle devra l’intégrer dans son écriture !

Pour en revenir au disque, j'ai connu comme consommateur l'age d'or du vinyl, l'arrivée du CD, et du mp3. Cette industrie a connu de grosses transformations.

L'édition traditionnelle va en connaitre aussi dans les années à venir.
 
s.tupido
   
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s.tupido  /  Gloire de son pair


Luigir, pardon, pour le prix j'aurais dû préciser que je parlais du prix de vente. C'est un facteur important du point de vue du lecteur.
La politique du prix unique du livre empêche Amazon & co de casser les prix. Mais finalement, même aux USA ou au Royaume-Uni, où les éditeurs n'ont pas ce contrôle, le livre papier reste majoritaire (voir la fin de https://www.nouvelobs.com/economie/20171124.OBS7817/pourquoi-l-ebook-n-a-pas-encore-revolutionne-le-marche-du-livre.html)

Et quand avant de payer un ebook au prix du livre papier, il faut débourser au moins 70 euros dans une liseuse. Financièrement on est vite loin des achats de livres papier d'occasion ou en version poche.

Un autre article intéressant sur les raisons pour lesquelles les ebooks ne progressent pas si vite : https://bfmbusiness.bfmtv.com/entreprise/6-chiffres-qui-expliquent-pourquoi-le-e-book-ne-fait-pas-recette-en-france-1344354.html.

(personnellement je lis sur liseuse et sur papier, avec une préférence pour le papier)
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Luigir a écrit:
Le piratage est beaucoup plus facile (mais c'est surtout un inconvénient pour l'auteur et l'éditeur, pas pour le lecteur)
Le sujet est intéressant et je me permets cette intervention : à terme, un système qui pénaliserait l'auteur et l'éditeur pénaliserait indirectement aussi le lecteur.
Par ailleurs, je peux assurer que dans sa lecture au lit, Luigir est très concentré Smile (c'était juste la saisie d'une perche tendue).
 
Maih'em
   
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Maih'em  /  Double assassiné dans la rue Morgue


Ce qui me pose problème moi c'est que dans tous ces schémas, l'auteur semble condamné à rester un "crêve la faim".
Je suis d'accord avec Luigir sur la disparition prochaine de l'objet livre (objet du quotidien, il perdurera en objet de collection encore quelques siècles), je ne lui donne pas plus de 70 ans à vivre.
Mais le tout numérique va poser un gros problème car comme vous l'avez dit, la principale donnée, c'est le prix !
On ne va pas aller non plus vers plus de lecteurs, donc il va devenir difficile de rémunérer des auteurs avec des EBook à 2,5 euros. Bon, on va pouvoir continuer à écrire pour la gloire, mais c'est évident que cela n'est pas très encourageant pour ceux qui voudraient dévouer leur vie à l'écriture...
Alors dans cette optique, on peut aussi imaginer que l'auteur aura de moins en moins besoin des ME pour tout ce qui est mise en forme et création du livre numérique, voire de sa mise en vente directe sur une plateforme. Mais alors qui se chargera de dénicher les chefs d’œuvre? Pas le public ça c'est certain car il se retrouvera noyé sous la masse. Un système de lobbying chargé de trouver les pépites? Mais alors qu'elle serait leur rémunération?
J'avoue bloquer à ce niveau là de la réflexion...
https://www.snag-fiction.com/ciel-sans-etoiles
 
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Invité  /  Invité


Avant d'étudier la question au futur.
Qui aujourd'hui se charge de dénicher les chefs d’œuvre ?
Et d'ailleurs, quels sont les chefs d’œuvre de l'année 2018 ? (question qui pourrait faire un sujet)
 
LuigiR
   
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LuigiR  /  Effleure du mal


Tout à fait d'accord avec Maih'em, dans un monde où l'objet  livre n'existe plus, le rôle de l'éditeur, sa valeur ajoutée, n'est plus que de faire le tri et la promotion de ce qu'il déniche.
Aujourd'hui, comme on l'a déjà dit plusieurs fois sur ce forum, de plus en plus d'éditeurs ont tendance à sous-traiter au public la prospection des pépites dans la jungle de l'autoédition.
L'éditeur devra revoir sa marge, car le boulot n'est plus du tout le même.
L'auteur lui fait plus de boulot, mais comment le rémunérer correctement, surtout dans un monde ou pirater un livre ne coûte que quelques clics ?
Telle est la question !
 
MaddyForeigner
   
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MaddyForeigner  /  Journal du posteur


Mais personne ne s'est jamais chargé de dénicher les chefs d'oeuvre de l'année en cours. En 1857, le best-seller de l'année n'était ni Madame Bovary ni les Fleurs du mal, mais un roman tombé dans l'oubli. C'est l'histoire littéraire, donc le passage du temps, qui fait le tri.

Au bonheur des dames ne parle pas du monde de l'édition mais des premiers grands magasins à Paris au XIXe siècle. Tout autour, les petits commerçants tentent de résister et de sauver leurs boutiques mais c'est peine perdue.
 
fleur-de-lyss
   
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fleur-de-lyss  /  Double assassiné dans la rue Morgue


Je reste quand même perplexe sur la disparition du livre papier. Pour les dictionnaires, les revues scientifiques, je suis plutôt convaincue que les jours sont comptés.
Mais quand je vois que j'ai 23 ans et ne connais qu'une seule personne parmi mes amis qui lit du numérique, je reste vraiment sceptique. Pareil pour mes élèves. Les 96 affirment unanimement préférer les livres papier, sans évoquer la question du prix, mais pour le contact, l'objet, le fait de décrocher des écrans, de tourner les pages, etc.
Lorsque j'ai demandé à mes amis un avis sur mon manuscrit, seuls 2 sur 15 ont lu directement en PDF, les autres l'ont imprimé (et à leur frais). Plusieurs ont une liseuse chez eux et ne l'utilisent jamais.
Toutes les statistiques que j'ai pu voir (et j'ai fini mon master en métier du livre l'an dernier donc c'est tout frais) montraient que la fameuse révolution du numérique n'avaient pas eu lieu et que le livre numérique est même en baisse.
Je suis dans la génération qui a grandi avec les écrans et la technologie, et j'observe plutôt un attachement au livre qu'une révolution. Il faudra donc encore du temps pour amorcer un changement. La seule innovation technique ne suffira pas.

Quant à l'argument du prix, on remarque une raréfication des grands lecteurs (+ de 12 livres par an), mais une augmentation du nombre de lecteurs en général. Aussi, le prix ne sera peut-être pas forcément un grand incitant, dans la mesure où le volume d'achat n'est pas hyper important non plus....

Je dirais qu'il peut encore se passer un tas de choses en 70 ans, mais l'histoire est loin d'être écrite. Même si le monde du livre est en crise, il semble aussi relativement stable. Pour le moment.
 

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