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| Vivons nous l'essor des femmes dans la littérature ? | |
| | Nombre de messages : 696 Âge : 30 Pensée du jour : "Si le monde entier te persécute, tu te dois de persécuter le monde" Date d'inscription : 25/10/2012 | Aredhell / Déesse rousse des koalas, éleveuse de panda roux et trolleuse d'Elfe Sam 24 Aoû 2013 - 15:21 | |
| Ben, déjà, pour moi, c'est con (désolé, mais bon...) de comparer Meyer, qui est une auteure étrangère éditer en France suite à son succès au USA à des auteurs français qui n'ont été éditer que en France, uniquement grâce à leur propre succès. Meyer n'aurait pas réussi aux USA, je doute qu'on l'aurait connu... Je me permet de te reposer ma question : Te poserais-tu autant de questions si tu n'avais que des livres d'auteurs masculins dans ta bibliothèque ?Ensuite, je me permet un petit rappel ;)Il me semble que dans les règles, les doubles-posts sont interdits en dehors de son propres sujet d'écritures |
| | Nombre de messages : 1398 Âge : 33 Localisation : Belgique Date d'inscription : 13/08/2012 | Mahili / Tentatrice chauve Sam 24 Aoû 2013 - 15:23 | |
| Ce qu'ils essaient surtout de te dire, Erudia, (enfin je pense, hein) c'est que tu ne te demandes pas : -Tiens, pourquoi Harry Potter est un tel succès ? Quels sont les éléments de ce roman qui ont fait que ? Mais : -Tiens, pourquoi Rowling est un auteur à succès ? qu'est-ce qu'elle peut mettre dans ses textes (de femme, sous entendu), pour que ? Tu ne vois pas le livre en tant que livre. Tu le voies en tant que lien direct avec son auteur. D'accord, l'auteur l'a écrit, ce livre, mais un critique littéraire (par exemple) ne s'attache pas à l'auteur pour élaborer sa critique. Il se contente du texte. Et là, qui est l'auteur, s'il est asiatique ou européen, homme, femme, ou martien, franchement il s'en balance. - erudia a écrit:
- Ceci est une vraie interrogation pour moi, m'adonnant à l'écriture, en cherchant divers infos sur des forums ou tout simplement en visionnant l'évolution du marché du livre, j'ai vraiment l'impression que les femmes prennent le pouvoir et pourquoi ? Ont-elles plus de facilité à plaire aujourd'hui que les hommes ? Est-ce le côté sentimental des personnages qu'elles détaillent plus ? Est-ce la sensibilité ??
Alors, je vais peut-être relancer le débat bêtement, hein, mais déjà... "prendre le pouvoir" ? Sérieusement ? Ça sous entend non seulement que le pouvoir n'appartient pas aux femmes (lalala), mais qu'en plus on essaie de se l'accaparer... (et en plus, ça fait limite flipper, genre apocalypse, la revanche des femmes) Je suis d'accord, tu n'as peut-être pas voulu soulever les foules en postant ce sujet, mais alors soit un peu moins maladroit dans ce que tu dis, ou veux dire. Parce que je comprends que ça puisse froisser... |
| | | Invité / Invité Sam 24 Aoû 2013 - 16:34 | |
| Le ton d'Erudia était peut-être maladroit, mais, sexisme de l'auteur à part, ces faits sont vrais : - jusqu'à une époque récente, les femmes n'avaient pas la même liberté d'écrire que les hommes dans tous les pays, et ne l'ont certainement pas encore partout. - il y a plusieurs décennies, les gender studies étaient très à la mode; le clivage écriture masculine/écriture féminine était une possibilité d'étude comme une autre. écriture Française vs écriture Anglaise, écriture réaliste vs écriture naturaliste, que sais-je.
Alors dire qu'importe la nationnalité le sexe la couleur de peau tout ce qui compte c'est le talent, non. Dans ce cas, on a qu'à tous écrire des romans anonymes et comme ça tout le monde est pareil tout le monde est content. Bien sûr que le genre (et non pas le sexe) d'une personne influe sur son écriture. Comme son éducation, sa culture, son vécu... Cela fait parti de la richesse de l'individu et n'a rien à voir avec une quelconque infériorité. Mais comme je ne suis pas une spécialiste de la question, je préfère laisser les sources parler : http://www.scienceshumaines.com/les-gender-studies-pour-les-nuls_fr_27748.html
ps : je suis une femme et j'écris. Pas la peine de me taxer de machisme. |
| | Nombre de messages : 3363 Âge : 33 Date d'inscription : 31/10/2008 | Hobbes / Attention : chat méchant Sam 24 Aoû 2013 - 16:55 | |
| - lemineche a écrit:
- il y a plusieurs décennies, les gender studies étaient très à la mode; le clivage écriture masculine/écriture féminine était une possibilité d'étude comme une autre. écriture Française vs écriture Anglaise, écriture réaliste vs écriture naturaliste, que sais-je.
C'est tout le contraire des études de genre : il s'agit d'aller contre la naturalisation de « principes » et d'exclure l'assujettissement à des champs de représentations exclusifs les uns des autres. Plus simplement : il n'y a pas d'identité féminine ou masculine, donc pas d'écriture sexuée a priori. Après, évidemment que les constructions sociales définissent le geste de création, mais c'est un facteur contingent, pas absolu. La sensibilité, la douceur maternelle et le sentimentalisme comme attributs de l'éternel féminin sont autant d'archétypes que les tenants des gender studies récusent. - lemineche a écrit:
- ps : je suis une femme et j'écris. Pas la peine de me taxer de machisme.
L'un n'exclut pas l'autre. De toute façon, la misogynie n'est jamais que la partie visible de l'icerberg. |
| | Nombre de messages : 1398 Âge : 33 Localisation : Belgique Date d'inscription : 13/08/2012 | Mahili / Tentatrice chauve Sam 24 Aoû 2013 - 16:59 | |
| - lemineche a écrit:
Alors dire qu'importe la nationnalité le sexe la couleur de peau tout ce qui compte c'est le talent, non. Dans ce cas, on a qu'à tous écrire des romans anonymes et comme ça tout le monde est pareil tout le monde est content. Je n'ai pas non plus dit ça. Je suis d'accord que le tout influence évidemment les écrits. Mais pour la qualité du texte (et non le talent de l'auteur...), bah on s'en fou un peu. Si on s'intéresse un peu à l'histoire de l'auteur, par la suite, là on pourra dire : "ah ouais, c'est pour ça qu'il a choisi de traiter tel sujet, etc." Tu vois, ce que je veux dire, c'est que le problème est pris en sens inverse. Ce n'est pas l'histoire de l'auteur, son environnement et tout ça, qui vont lui permettre de créer une œuvre sublime. Mais, une œuvre sublime aura surement pu être créée grâce à l'histoire de l'auteur, et son environnement. C'est comme dire que tous les jeunes de banlieue sont de bons rapeurs. C'est faux. Ça dépend de ce que la personne en fait, de son vécu. Bref. |
| | Nombre de messages : 3221 Âge : 49 Localisation : Devant le PC Pensée du jour : 50 nuances d'earl grey Date d'inscription : 05/12/2012 | Mikaroman / Jeune et fringant retraité Sam 24 Aoû 2013 - 17:08 | |
| La question qui pose soucis n'est pas de savoir si leur écriture est différente, mais si la clef de leur succès réside dans leur sexe. C'est cette nuance qui me gène. Ce rapport succès/force/sexe. comme s'il fallait arbitrer une sorte de lutte. Un questionnement sur une éventuelle ressemblance/différence et savoir si celle ci était du au genre/sexe aurait pu être une étude intéressante, ce qui n'est pas le cas de ce topic qui part en sucette.
Une question qui réduit le succès rencontré par une personne à sa seule appartenance génétique me gène terriblement pour plusieurs raisons : - Faire cet amalgame nie le travail qu'elles ont pu faire pour en arriver là. (et c'est moche) - Cela revient à dire qu'il y a des auteurs génétiquement doués, je n'ose imaginer un monde à la Gataca où les gens seraient condamnés à se voir obligé/interdire une activité selon leurs dispositions génétiques. - Le fait qu'une fois de plus, le genre féminin soit le seul ciblé par ce questionnement me gène (personne ne s'interrogera, dans le cas d'une réussite masculine, sur le rapport avec son sexe : nous vivons dans une société qui considère que la réussite est naturellement masculine et voir dans les réussites féminines des évènements anecdotiques qu'il faut étudier comme des bizarreries) - Le fait que la question soit posée avec l'usage de terme paternaliste et des clichés sortis de romans de gare (femme tendre et protectrice ....) n'augure rien de bon sur le parti pris de l'auteur du topic et a certainement entrainé le débat en réaction qui a eu lieu ici. |
| | | Invité / Invité Sam 24 Aoû 2013 - 17:15 | |
| Hobbes : l'article que j'ai mis en lien -qui cela dit n'a pas parole d'évangile-, stipule qu'il y a plusieurs courants dans les genders studies, dont celui qui s'inspire du féminisme différentialiste. Il revendique une indentité féminine , et conséquent masculine dans l'écriture. ( HS : Non non, je ne suis pas misogyne. C'est vraiment le moins qu'on puisse dire. J'essaie de rester zen en lisant des trucs pareils. )
Mahili : cette phrase ne s'adressait pas spécialement à tes propos. Je comprends bien ce que tu veux dre et on touche là le coeur du problème. Ni l'environnement ni l'histoire de l'auteur ne sont les garantis d'une écriture de qualité, mais en même temps elles font sa personnalité... C'est un peu le truc du serpent qui se mord la queue.
Mikaroman : je suis d'accord sur le fait que pris dans le mauvais sens, ce sujet peut virer au sexisme. Souvent, quand on parle de différences, on en revient à un rapport suppériorité/ infériorité. C'est pour cela que même si elles sont certainement intéressantes, je me méfie un peu des études de genre. Le clivage masculin/féminin fonde une des facettes de l'identité d'un auteur, mais lire une oeuvre uniquement à l'aune de cette différence, cela peut effectivement s'avérer dangereux. |
| | Nombre de messages : 3108 Âge : 36 Localisation : High Fem Bitch Pensée du jour : Show me the monster inside of you Date d'inscription : 28/07/2012 | DC / Gueule d'ange et diable au corps Sam 24 Aoû 2013 - 18:02 | |
| - mikaroman a écrit:
- La question qui pose soucis n'est pas de savoir si leur écriture est différente, mais si la clef de leur succès réside dans leur sexe. C'est cette nuance qui me gène. Ce rapport succès/force/sexe. comme s'il fallait arbitrer une sorte de lutte. Un questionnement sur une éventuelle ressemblance/différence et savoir si celle ci était du au genre/sexe aurait pu être une étude intéressante, ce qui n'est pas le cas de ce topic qui part en sucette.
Une question qui réduit le succès rencontré par une personne à sa seule appartenance génétique me gène terriblement pour plusieurs raisons : - Faire cet amalgame nie le travail qu'elles ont pu faire pour en arriver là. (et c'est moche) - Cela revient à dire qu'il y a des auteurs génétiquement doués, je n'ose imaginer un monde à la Gataca où les gens seraient condamnés à se voir obligé/interdire une activité selon leurs dispositions génétiques. - Le fait qu'une fois de plus, le genre féminin soit le seul ciblé par ce questionnement me gène (personne ne s'interrogera, dans le cas d'une réussite masculine, sur le rapport avec son sexe : nous vivons dans une société qui considère que la réussite est naturellement masculine et voir dans les réussites féminines des évènements anecdotiques qu'il faut étudier comme des bizarreries) - Le fait que la question soit posée avec l'usage de terme paternaliste et des clichés sortis de romans de gare (femme tendre et protectrice ....) n'augure rien de bon sur le parti pris de l'auteur du topic et a certainement entrainé le débat en réaction qui a eu lieu ici. Rien à ajouter |
| | Nombre de messages : 1906 Âge : 49 Localisation : Roazhon (Rennes) Pensée du jour : Cthulhu is my best fiend... Date d'inscription : 24/01/2011 | Faust Federel / Journal du posteur Sam 24 Aoû 2013 - 18:15 | |
| 100% en phase avec les derniers propos de Hobbes et de mikaroman. |
| | Nombre de messages : 2415 Âge : 38 Date d'inscription : 27/04/2011 | Go' / Fou de la reine Sam 24 Aoû 2013 - 19:12 | |
| - Erudia a écrit:
- Non, non... Justin Biebber vend énormément mais je ne pense pas que ça soit un bon chanteur, il doit son succès à son physique alors qu'aucune de ses chansons ne restent dans les mémoires, ne marque les esprits, c'est d'ailleurs l'hystèrie de ses fans ou sa belle gueule qui sont mis en avant, c'est également du fast-food musical !
Je ne pouvais pas laisser passer ça... C'est faux. D'ailleurs c'est Justin Bieber avec un seul b. Et ses chansons restent dans les mémoires et marquent les esprits. Désolé. Je ne suis plus là. Et Hobbes ta réponse était super. Dommage que Virginia Woolf aimait se promener avec des cailloux. |
| | Nombre de messages : 1906 Âge : 49 Localisation : Roazhon (Rennes) Pensée du jour : Cthulhu is my best fiend... Date d'inscription : 24/01/2011 | Faust Federel / Journal du posteur Sam 24 Aoû 2013 - 19:15 | |
| Et puis, avec de la chance, Justin Bieber finira par sombrer dans l'alcool, la drogue, et là, tandis qu'on ne s'y attendra plus, il nous sortira un album "fuck off" qui enverra du nain dans l'espace (mais bon, rien n'est moins sûr...).
P.S. Les élémentalistes craignent. Une belle envoûteuse qui fait voltiger des papillons mauves, y a que ça de vrai ! |
| | Nombre de messages : 646 Âge : 43 Localisation : Liège Pensée du jour : L'illogisme lui-même est empreint d'une certaine logique Date d'inscription : 02/07/2013 | Cassis / Hé ! Makarénine Sam 24 Aoû 2013 - 20:00 | |
| - Faust Federel a écrit:
- Et puis, avec de la chance, Justin Bieber finira par sombrer dans l'alcool, la drogue, et là, tandis qu'on ne s'y attendra plus, il nous sortira un album "fuck off" qui enverra du nain dans l'espace (mais bon, rien n'est moins sûr...).
HS total : il parait que c'est déjà le cas, et à qui on a demandé de le remettre dans le droit chemin ? Britney Spears. A vérifier. mikaroman : tout à fait d'accord avec toi. Si ça avait été des hommes la question ne serait même pas posée. |
| | | Invité / Invité Sam 24 Aoû 2013 - 22:50 | |
| T'aurais dû te poser la question en 1900 et quelques Sérieusement, l'essor de la littérature féminine s'est produit y a un siècle déjà, et aujourd'hui, demander ça n'a aucun sens. Car l'essor est un phénomène d'émergence, et non de domination, ce qui est en fait ce dont tu veux vraiment parler. Donc sans rien dire d'autre, rien que par cette définition et par l'histoire du 20ème siècle, NON, nous ne vivons pas l'essor des femmes dans la littérature. Ensuite, si ta question est : Vivons-nous la domination des femmes dans la littérature, et ben fais toi plaiz', fais donc des statistiques, moi j'en sais rien^^ Après tout, si tu les publies quelques part, dans un siècle les gens pourront les utiliser et on s'apercevra peut-être que les femmes étaient loin de dominer les hommes dans la littérature, ou inversement, ou qu'il y avait un rattrapage, ou Dieu sait quoi. Dernièrement, pour être claire, si tu nous montrais de telles statistiques, on ne pourrait en tirer la moindre conclusion touchant à une nature/essence/prédisposition des écrivains selon leur sexe, ça ne saurait être le point de départ d'une réflexion. Et si tu veux mon avis (haha), ça ne servait à rien de poser cette question dans l'optique d'un débat puisqu'il suffit de regarder les faits pour y répondre, voilà voilà. |
| | Nombre de messages : 355 Âge : 32 Date d'inscription : 27/09/2012 | Taliesin / Tapage au bout de la nuit Dim 25 Aoû 2013 - 10:59 | |
| - Pomcassis a écrit:
- HS : un jour une intégriste membre de l'Opus Dei me répondait, à la question de savoir pourquoi il n'y avait pas de femme prêtre, que les hommes, attention c'est un scoop, ont un pénis. Ce à quoi j'aurais dû répondre — mais j'étais tellement interloquée que j'en suis restée abasourdie — "ah bon, parce que les prêtres disent la messe avec leur pénis ?".
Là j'étais explosé de rire tout seul devant mon ordi: c'est le genre de réponse que je peux faire quand je suis énervé, donc ça veut dire qu'un autre moi se balade dans le monde. |
| | Nombre de messages : 1906 Âge : 49 Localisation : Roazhon (Rennes) Pensée du jour : Cthulhu is my best fiend... Date d'inscription : 24/01/2011 | Faust Federel / Journal du posteur Dim 25 Aoû 2013 - 13:16 | |
| Pomcassis, tu aurais dû demander au gars de l'Opus Dei si une transsexuelle - plus précisément une femme s'étant fait greffer un pénis - pouvait dans ce cas devenir prêtre ? Ben ouais, passe que là, elle a le prérequis, donc je me disais...
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... ok, je sors... |
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