Moi, c'est peut-être narcissique mais c'est à cause de mes amies de lycée. ON s'était imaginé dans un futur plus ou moins lointain et en blaguant elles m'ont donné cette idée fabuleuse que nos futurs nous se rencontrent dans ce que j'écrivais.

Bah, ni une ni deux, ça a fait son bonhomme de chemin et maintenant c'est devenu un roman bientôt édité (du moins j'ai signé le contrat).

Donc, effectivement, je suis très liée à mon héroïne, cependant même si elle a quelques défauts, elle a quand même pas mal de qualités que moi-même je pourrais avoir.

Cela dit, certains personnages de mon roman sont nés grâce à des connaissances que, malheureusement aujourd'hui, je n'ai quasiment plus de contacts avec eux (je les ai au niveau des réseaux sociaux mais pour décocher une conversation, c'est dur). Mais avec mes deux amies du lycée, j'ai toujours des liens et ça me fait plaisir.

Mais, il y a d'autres personnages avec qui j'ai aucun lien mais c'est très intéressant de créer de A à Z un personnage (je parle du mari de mon héroïne), il a certes des gestes tendres, affectueux mais il a aussi une grande part d'ombre qui pourrait être lié à un drame qui a causé une descente aux Enfers à mon héroïne dans le passé. Je n'en dis pas plus parce que tel que je me connais je serais capable de raconter toute l'histoire ...

Une fois lancée, on ne m'arrête plus ...

Je dois dire que je suis très proche des personnages que j'invente, et pas seulement au niveau du caractère ou du physique utilisé car c'est beaucoup plus complexe et...bizarre pour certaines personne. Je m'imagine leur parler, je les apprécie bien souvent et rêve même parfois d'eux, c'est presque comme si j'étais en symbiose avec eux. De plus, j'en ai réellement besoin lorsqu'une histoire que j'invente est écrite à la première personne.
En plus de cela, j'adore leur inventer des prénoms complètement farfelus qui m'aident beaucoup à cerner leur caractère.

Citation :

Je m'imagine leur parler, je les apprécie bien souvent et rêve même parfois d'eux

Ok alors là, on a le même truc ^^.
Par moment, quand j'écris, j'arrive même à les imaginer dans ma tête et parfois, quand j'ai plus d'inspiration, je les visualise devant moi et j'essaie de penser à ce qu'ils pourraient faire.
Comme toi, j'apprécie mes personnages et je voue une certaine haine au méchant.
Je crois que tout est dit...

J'aime bien cette question. Je dois avouer que comme certains d'entre vous, mes personnages sont des fantômes de personnes que j'ai connues, rencontrées ou seulement croisées. C'est eux mais en mieux, parce que je les écris comme je voudrais qu'ils soient, et puis il y a forcément toujours une part de moi, ne serait-ce qu'infime, mais il y en a une, c'est indéniable...

J'établis surtout des liens forts avec une de mes héroïnes

Mais sinon j’aime bien "jouer" avec mes personnages secondaires "dark".
Quand je les mets en scène, je m'amuse tout particulièrement à faire en sortes qu'ils tombent dans des situations embarrassantes ou qu'ils soient un obstacle pour mes principaux personnages.

Mon liens avec mes personnages ? Pas compliqué : je suis le patron, ils obéissent (on peut toujours rêver...)

Mes personnages ont toujours tendance à un peu trop m'échapper, je n'arrive pas à les "saisir" totalement, d'où un côté parfois superficiel quand je me relis. J'ai plus l'impression de découvrir mes personnages que de les inventer, je les apprend comme une carte couverte de poussière qu'on nettoierait.

C'est un peu la même chose que toi, Archangel Ils ont tous leur caractère, et si j'ai le malheur de prévoir trop à l'avance leur vie et leurs actions, c'est tout mon roman qui tourne court. Je les laisse s'exprimer sur le papier, au moment même où j'écris l'histoire, à moi de m'adapter si jamais ça ne va pas dans le sens que j'attendais.

Généralement, on peut voir beaucoup de facettes de ma personnalité et de ma vie dans chacun de mes personnages, ce qui, en me relisant, me fait très bizarre parfois. Pourtant ils ne me ressemblent jamais physiquement. Ah oui et, je vois mes personnages avant de leurs attribuer des sentiments.

Je pense que mes personnages finissent par s'attacher à moi . Dans mon texte théâtral, c'est une sensation un peu nouvelle, parce que le héros représente mon expérience, en plus vieux, sans être autobiographique ; parfois, il parle à ma place, et malgré sa souffrance mise en scène, c'est le personnage tragique que j'ai envie d'être. D'autres personnages ont des rôles généraux, John joue le confident par exemple, mais on le découvre aussi dans certaines comme un personnage à part entière avec son histoire.

Ils ont tous un rôle dramaturgique, et peu importe s'ils sont tirés de ma vie ou non, je suis contre l'implication directe de la vie de l'auteur, mais j'aime aussi leur créer une banque de données, une vie derrière ce qui est écrit. Ça m'autorise parfois à le ressortir, pour justifier un évènement, pour ajouter un détail qui fait sens, ou de la cohérence pour simplement leur donner de la vie.

Pour mes premières fictions, deux des personnages étaient allégoriques et tirés de ma vie, donc je m'y identifiais facilement. Le troisième était un personnage que je fantasmais, qui représentait un éventuel " nouveau personnage "que je pouvais chercher dans ma vraie vie. Aujourd'hui, il n'y a pas de représentation aussi directe, mais je me suis rendu compte que je ne pouvais pas écrire sans lien personnel. Par contre je pense qu'on peut lire sans.

Ca peut paraitre hors sujet.

Mais dans ma nouvelle,un chauffeur livreur d'un magasins vient remettre un pain au chocolat a ma petite clocharde qui dort devant Aldi.

J'ai donné a ce gars qui a un petit élan altruiste mes propres traits,mon propres physique,et mon surpoids.Une éspéce d'apparition dans le récit.

Lorsque le personnage principal de mon roman est mort, j'ai été très content. C'était un connard.

Dans la nouvelle que je suis en train d'écrire, la relation avec mes personnages principaux est assez étrange. En fait, je me suis vite rendue compte que ces trois personnages pourtant bien différents représentent chacun une facette de ma personnalité, poussée à son paroxysme. Des traits de caractères et des pensées peu morales dont je ne suis pas spécialement fière, ou bien des émotions et des désirs dissimulés. C'est plutôt enrichissant de pouvoir apprendre à se connaître par le biais de personnages fictifs .

Je suis autant le personnage de mes personnages que l'inverse.
Ils m'obéissent quand ils veulent. C'est d'ailleurs ça qui me laisse penser que s'il y a un destin qui écrit notre histoire à nous, ça n'a aucune raison de nous priver de notre libre-arbitre.

Tous mes personnages sont un peu moi... Et tous sont un peu en contradiction avec moi, aussi.
Par ailleurs, je n'ai jamais réussi à créer un personnage, aussi haïssable soit-il, auquel je ne finisse par m'attacher. Ce sont même parfois les plus détestables qui obtiennent de moi le plus de sympathie. Ca ne doit pas être drôle d'être un "méchant"...

Est-ce que d'autres que moi ont inventé des personnages destinés à mourir ? Je veux dire, pas des personnages dont on sait à l'avance qu'ils vont mourir, mais qui sont créés dans le but de mourir, malgré leurs qualités, votre attachement pour eux, vous ne voyez pas la fin du récit sans leur mort éventuellement atroce. Je ne parle évidemment pas des protagonistes principaux, dont le destin est parfaitement tracé, mais de petits personnages dont la vie ou la mort n'apporte pas grand chose à l'histoire. C'est un sentiment étrange de tuer quelqu'un pour rien, sans avoir de raison.