Mes personnages font tous un peu partis de moi...par exemple, l'un d'eux est carrément ce que j'aurais aimé être dans la vraie vie, un autre me ressemble beaucoup, un autre à mes défaut etc...

Ça peut faire un peu narcissique mais je pense que c'est en mettant un peu de nous même dans un personnage qu'on "l'adopte" pour de bon...

Je pense qu'il y a un peu de moi dans la plupart de mes personnages, sans même que je m'en rende compte lol. Et certains sont comme j'aimerais être.

Je commence par imaginer leur physique, ensuite je leur trouve un nom, puis quel caractère je veux qu'ils aient. Ensuite, je me demande : pourquoi sont-ils ainsi ? Qu'est-ce qui a fait qu'ils en sont là aujourd'hui ?
Je trouve que se sont des questions importantes à aborder, afin que les personnages soient crédibles.

Post super intéressant !

Alors comme beaucoup d'entre vous, l'héroïne de mon roman est une partie de moi, c'est mon âme soeur, mon idole, tout ce que j'aimerais être... une partie très puissante de ma personnalité et une façon d’extérioriser ma souffrance en la torturant dans tout les sens chapitre après chapitre moi aussi !

Je suis surtout attachée à elle, mais les autres je les trouves... plat. En fait c'est comme si j'avais tout misé sur elle et rien sur les autres, je trouve l'équilibre très mince... je lui ai fait tout une vie entière, alors que les autres font surtout " décor "

Sinon j'ai tout de même d'autres persos que j'affectionne tout de même. (Les plus proches d'elle d'ailleurs)

Un peu comme beaucoup toujours, je ris de ses blagues, je pleure de ses souffrances... (enfin c'est un peu exagéré mais vous voyez le genre)

Bref, c'est archi fusionel !

J'ai une relation très intime avec chacun de mes personnages, je suis amoureuse de chacun d'eux, je crois, un temps. Je les veux, je les vis tellement entiers, ils n'ont pas d'âge, c'est comme s'ils avaient toujours été là, au creux de moi, avaient mûri dans mon sein, à mon insu, et pourtant ils sont l'évidence, et toute leur histoire avec eux. Comme si je l'avais partagée avec eux. Ils surgissent, ils ont toujours été là.
C'est alors que vient l'urgence de les écrire, avant que leur immensité ne m'échappe à nouveau, avant qu'ils s'endorment encore, car j'ai l'incertitude totale de savoir les réveiller.
Chaque personnage est une rencontre.

C'est vrai que ce topic vaut le détour!

En tant que diariste amateur, j'incarne mon propre personnage, mais avec un nom de scène pour me distinguer du quotidien. Comme le récit est à la première personne, le monde entier tourne autour de moi et je ne me gène pas pour exprimer dans ma prose mon ressenti, mes pensées, mes interrogations, mes doutes.

Les historiens verront que j'ai fait un effort d'authenticité et que je ne cherchais pas à me prendre pour un Superman moi qui ne suis qu'un minus! Les gens qui m'ont connu et qui me survivront considèreront peut-être que mes écrits reflètent ma part d'ombre, qui sait?

Marmouscule

lol Samedisoirs !

En tout cas je me sens moins gênée, moins " folle " de l'attachement que je porte à mes persos. Je vois que beaucoup d'entre nous le ressentent aussi

Marmouscule, c'est intéressant ! C'est une biographie modifiée, ou une fiction dont tu es le héros ?

Non, ce n'est pas une fiction modifiée: je raconte vraiment ce qui m'arrive et ne me crée pas de passé fictif histoire d'épater la gallerie.

Jadis, quand j'écrivais des fictions, je m'identifiais grave à mon personnage! Je me fondais en lui comme dans un gant, mais je ne pouvais pas lui ressembler: c'était un extra-terrestre!

Marmouscule

Ok, autant pour moi, je ne savais pas si c'était une vrai biographie ou une fiction, ou encore une biographie fictive lol

Moi mes personnages, portent tous en eux un peu de moi, mes caractères, ou les caractères que j'admire et ceux que je déteste, mes souffrances, mes peurs, mes envies, mes rêves etc. en fait ils reflètent un peu les choses que j'apprécie et que je condamne dans la vie entre autre.

Du coup, il m'est souvent plus facile d'exprimer, leurs émotions et leurs psychologie dans l'ensemble.

Mes personnages sont des étrangers que j'essaie d'apprendre à connaître. C'est ça la relation que j'ai avec eux. Pour l'instant je n'en connais aucun véritablement. Je ne sais que leur nom, à quoi ils ressemblent, je sais surtout ce qu'ils ressentent, mon travail principal se fait sur les émotions. il me manque des informations sur leur biographie pour progresser dans mes récits.

Malgré tout l'amour que je porte à mes personnages, en particuliers à mes préférés, je n'ai jamais eu l'impression qu'ils défiaient ma volonté pour vivre d'eux-mêmes, hélas. Bien sûr, jamais je ne leur ferai faire des choses qui seraient en contradiction avec leur caractère, je les respecte trop pour ça, mais quand même...
Enfin, sinon, comment je créé mes personnages ? Pour l'un d'entre-eux, je lui ai collé une grosse partie de ma personnalité. Pour d'autres, me suis inspiré de la personnalité d'amis ou de proches, remodelée pour faire des personnages hauts en couleurs. Ou alors, je me dis "oh, tiens, cet archétype serait sympa... ouais, m'en faudrait un comme ça, ça serait cool !" et je créé le personnage en fonction. Après, j'ai déjà eu l'impression d'avoir des persos qui manquaient de personnalité ou qui étaient peu crédibles... j'espère pouvoir améliorer ceux-là par la suite. (... quoique, leur personnalité pourrait bien se dévelloper au fil des pages ~)

Chacun de mes personnages est soi une représentation plus ou moins véridique de quelqu'un de mon entourage : que ce soit moralement ou physiquement, soit le contraire absolument. Par exemple, un de mes personnages ressemble en tout point à mon grand père, ce qui fait que mes liens avec ce personnage sont assez fort.
Voilà voilà.

Mon premier personnage, je l'ai créé il y a bien longtemps. C'était en quelque sorte mon alter ego quand j'étais plus jeune. Je l'ai réemployé afin d'écrire une histoire à partir d'elle, de tout ce que j'avais déjà imaginé. Je l'ai bien sûr agrémenté, ajouté une personnalité bien différente de la mienne, et enlevé tout le côté enfantin. Il n'y a plus que son nom qui nous lie désormais. Tous les autres, je les ai créés à partir d'elle, et pour leur prénom, j'ai, pour la majorité, déformé ceux de mon entourage.

Ça va paraître classique, déjà lu, mais bon... Je me lance, quoi...

J'ai encore parlé de ça avec personne, z'avez l'exclusivité, pour ce que ça représente ! ^^

Mes personnages, ce ne sont pas vraiment des amis, des potes avec qui je partage, puisque je ne partage pas avec eux, ils vivent leur vie, et moi la mienne. C'est bientôt s'ils n’existent pas pendant que je ne suis pas en train de les taper sur l'ordi. Je pars au lycée, préparer mon bac, et quand je rentre, ils ont changés, ils sont d'autres hommes et femmes, des êtres nouveaux, avec des pensées en fonction de mon humeur.

Ils ont une partie de moi, en eux. Les méchants possèdent la quasi intégralité de tout ce que je peux avoir de mauvais (il y en a souvent beaucoup plus qui transparaît de nous en eux que l'on ne le pense, ou qu'on ne le voudraient) et les héros, en plus de cette partie mauvaise qui les torturent, possèdent des valeurs que je ne prétend pas avoir...

Il sont en fait pour moi comme des projections de différentes parties de ma personnalité dans un monde tout autre, un monde que je modèle et démolis, pour les faire évoluer dans un sens prédéfini ou totalement improvisé, imprévisible et apprivoisé.

Voilà, ça c'est ce que je peux en dire sans réfléchir, et ce que je dis sans penser, c'est étonnamment souvent ce que je viens à penser après méditation, donc hop, à vous de lire, maintenant !

J'avais jusqu'à ce jour un lien plutôt banal avec mes personnages. Je leur donnais un nom, les affublais d'un physique, d'un mental et basta. J'y pensais quand j'écrivais, le soir avant de m'endormir, mais sans plus. Quand mon histoire était terminée, ils étaient aussitôt oubliés.
Je ne me suis jamais mis en lien avec mes personnage. Je ne me suis jamais, consciemment en tout cas, projetée en eux. Ils étaient des personnages, pas des personnes à part entière.

Dans mon dernier roman en date (en phase correction), ce lien presque mécanique ou monacal n'est plus. J'ai de l'affection pour chacun d'eux. J'y pense souvent (bon j'ai une vie bien sûr, donc quand je dis souvent, ça reste dans le modéré) et je les fais interagir entre eux dans mon imaginaire. Je crée aussi des scènes annexes qui ne seront pas dans le roman, mais qui me permettent à moi de mieux les comprendre et les cerner. J'essaie du mieux que je peux de les rendre humains. Pas de gentils, pas de méchants. Juste des humains avec leur paradoxes, leurs croyances et leurs incohérences. Oui, je pense que l'incohérence d'un personnage peut ajouter à son humanité. (Mais pas trop quand même car le lecteur a besoin de s'y retrouver. On a tous un peu tendance à mettre les gens dans des cases. Vouloir des repères).
Est-ce qu'il y a un peu de moi là dedans? Oui, beaucoup plus que dans mes premiers écrits (ou alors d'une manière différente, je n'en sais rien), mais pas forcément dans leur vécu. J'y mets de ma perception avant toute chose. Parfois de mes fantasmes parce que bon, l'écriture doit aussi être un plaisir. De mes interrogations...
Maintenant je ne me dis pas, ce personnage là "c'est moi", car non, ce n'est pas moi. Je ne veux pas vivre par procuration. En revanche il peut avoir quelques similitudes avec moi, mais à vrai dire, il peut en avoir avec n'importe qui.
Je pense que nous sommes d'abord en nous même un être multiple.

Le truc c'est que dans cette dernière œuvre intergalactique (ou pas), je me rends compte que certains de mes personnages vont me manquer. Je ne les considère toujours pas comme des personnes, eh bien comme des personnages, mais ils ont acquis une réalité dans mon esprit et une présence presque palpable.
Je n'ai pas envie de les quitter, pas avec tous du moins. J'ai l'impression qu'il y a encore des choses à dire. Non pas que je cherche à les connaitre, mais plutôt à les "décortiquer". Et je pense que pour certains, il y a encore de la matière.
Le problème est que je n'ai jamais créé d'histoires à partir d'un personnage. C'est plutôt l'inverse. Les personnages apparaissent selon ce que je cherche à démontrer. Donc je vais quand même devoir en faire le "deuil".

En revanche, mes personnages ne font pas ce qu'ils veulent. Ils vont là où je veux. J'écris justement à cause de ce désir de "contrôle". Et comme je ne suis pas une perverse narcissique, je me rabats sur l'écriture.
Bien évidemment ça ne veut pas dire que mes personnages sont malléables et peuvent du jour au lendemain se transformer en petit schtroumph. Il y a une ligne directrice, mais c'est moi qui l'impose. Pas "eux".