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Gonfalon
   
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Gonfalon  /  Double assassiné dans la rue Morgue


J.-K. Huysmans, Là-bas

En fait c'est pas mal !
 
Lo.mel
   
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Lo.mel  /  Troll hunter un jour, troll hunter toujours


J'ai terminé 12 contes vagabonds de Gabriel Garcia Marquez et ça ne m'a pas du tout transcendé. En fait je me suis un peu fait chier.

Là j'attaque Mario Vargas Llosa, Tours et détours de la vilaine fille avec pas mal d'attentes parce que La ville et les chiens était vraiment bien.

Let's dance.
 
Pasiphae
   
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Pasiphae  /  Truquage geniphasien


Le paysan parvenu, Marivaux
j'y allais à reculons mais c'est étonnamment super bien et beaucoup plus fin que la production un peu grossière de ce siècle, enfin tout est complexe et plein de bienveillance, quand cet idiot de Molière fustige sans empathie (bon, je rigole un peu, le roman permet plus de subtilités que le théâtre aussi, c'est pas le même public)

Lady Chatterley's Lover, D. H. Lawrence
en VO pour hisser le niveau après Auster qui me semblait trop facile à comprendre, donc là c'est plus complexe mais étonnamment quand même très intelligible, et si je ne comprends pas de travers (le flou permettant une belle marge d'auto-projection), c'est un roman tout ciselé, très fin, tout plein de belles réflexions et de sensualité subtile, j'aime
 
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Eh bien, merci beaucoup pour ces conseils. Je me pencherai là-dessus !
 
Hobbes
   
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Hobbes  /  Attention : chat méchant


Le fond du ciel, de Fresán, toujours fidèle à lui-même. Peut-être même un peu trop. Kubrick jouxte Dick, les Beatles, des tas de motifs intratextuels — Urkh 24, l'histoire de la piscine, la petite soeur mexicaine —, Pink Floyd et les feuilletons de science-fiction sans que la cohérence du livre en pâtisse, mais, à force, tout ça finirait presque par confiner au gimmick. Pour le reste, difficile de tenir la comparaison face à La vitesse des choses ou Mantra, d'autant que l'histoire de coeur, alternativement fuligineuse et trop sucrée, peine à convaincre. M'enfin, la mécanique reste bien huilée. Pas de quoi bouder son plaisir non plus.
https://premierdegre.com/
 
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Viens de finir le Tartuffe de Molière.
 
Donowan
   
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Donowan  /  Tycho l'homoncule


Citation :
Lovecraft... il faudrait VRAIMENT que je lise ces écrits. Quelqu'un en aurait un à me conseiller tout particulièrement ?

Un peu tard, mais je trouve "La cité sans nom" particulièrement bien. Le fait que la narrateur soit totalement seul introduit une ambiance lugubre assez particulière. Enfin, je ne t'en dis pas plus. Sinon, parmi celles cités antérieuremnt à mon post, "Le modèle de Pickman" et "Je suis d'ailleurs" sont mes préférées (J'ai connue Lovecraft avec la nouvelle "Je suis d'ailleurs" du recueil du même nom^^)
http://xalphamir.forum-canada.com/
 
Caliméro
   
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Caliméro  /  Bile au trésor


Me relis "Ganesha : Mémoires de l'Homme-Elephant". La dernière année de la vie de Joseph Merrick racontée sous la forme de quatre enquêtes policières holmésiennes dans un style délicieux. Mauméjean I love you

Et normalement "Gormenghast" devrait suivre.
 
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Citation :
Le fond du ciel, de Fresán, toujours fidèle à lui-même
Jamais entendu parler de cet auteur. Mais la description que tu fais de ses bouquins me donne très envie de me pencher là-dessus (en bonne fan des Pink Floyd et d'Orange mécanique...).

Citation :
Un peu tard, mais je trouve "La cité sans nom" particulièrement bien. Le fait que la narrateur soit totalement seul introduit une ambiance lugubre assez particulière. Enfin, je ne t'en dis pas plus. Sinon, parmi celles cités antérieuremnt à mon post, "Le modèle de Pickman" et "Je suis d'ailleurs" sont mes préférées (J'ai connue Lovecraft avec la nouvelle "Je suis d'ailleurs" du recueil du même nom^^)
Je prends note de tout ça !
 
Orcal
   
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Orcal  /  Déesse du foyer à la retraite


J'ai fini l'autre jour Les Racines du Ciel, de Romain Gary.

Ou le talent de la digression et de la reconstitution chronologique d'un récit.

Pour la première fois j'ai eu envie de souligner des phrases dans un livre. Une barrière psychologique m'en empêche encore, mais c'était pas loin.
 
Lo.mel
   
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Lo.mel  /  Troll hunter un jour, troll hunter toujours


Orcal a écrit:
Pour la première fois j'ai eu envie de souligner des phrases dans un livre. Une barrière psychologique m'en empêche encore, mais c'était pas loin.

Romain Gary avait un certain talent pour les aphorismes Smile

Et puis, Les racines du Ciel est mon R. Gary préféré.

En plein dans Tours et détours de la vilaine fille de Vargas Llosa

Avec pour fil rouge, la passion d'une vie d'un "bon garçon" pour une "vilaine fille" (intrigue relativement classique), on voyage entre le Pérou (Lima, quartier de Miraflores, pour ceux qui ont lu La ville et les chiens), le Paris des années 60, intellectuel, où l'on admire Ferré, Brassens, on croise André Breton, on fomente des révolutions, le swinging London où l'on va faire coucou aux hippies, on aperçoit les premiers skinheads, et même un mourrant de ce qu'on n'appelle pas encore le Sida, le Japon des années 80...

Vraiment sympa. on reconnait des lieux précis, des évènements précis, des personnalités précises (Monsieur Vargas Llosa cite même Daniel Cohn-Bendit !), bref, différentes époques avec de vrais morceaux dedans et moi je kiffe.

Ça se lit presque trop facilement, le rythme de ce bouquin le rend dangereusement consommable. Bientôt à la moitié, je peux juste dire que c'est succulent à lire. Ça ne fait pas tout, j'attends de voir le reste.

Surpris aussi par la relative simplicité du récit. Si le Vargas Llosa des Chiots et de La ville et les chiens (au moins par endroits) aime pousser loin le jeu du langage (absence de ponctuation, syntaxe réinventée, niveau de langue oscillants), celui de la vilaine fille (40 ans plus tard) reste plutôt sobre, use de moins d'artifices peut-être. On y reconnait pourtant sans mal sa plume.

Je suis assez fan pour le moment.
 
Insane.
   
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Insane.  /  Avant, j'avais un rang. Mais c'était avant.


Je lis Roland furieux de L'Arioste donc. C'est ce genre de livres qu'on ne referme pas tout de suite puisqu'ils font partie de notre histoire, de notre patrimoine européen et que c'est une nécessité, un devoir de lire ces oeuvres qui ont façonné notre civilisation.

Mais, c'est assez pauvre. Des chevaliers se battent, se donnent des coups d'épée tandis qu'un magicien lance des sortilèges et que des filles magnifiques se font désirer par une foule d'admirateurs qui s'entretuent pour elles. On est pas loin de Twilight ou d'un roman merveilleux pour ados niveau contenu. Sauf que c'est un classique mesdames messieurs. Classique justifié par le style qui rend cette aventure enfantine plutôt enrichissante.

Donc, vous savez ce que vous avez à offrir à votre cousin de 12 ans fan d'Harry Potter.
 
Tim
   
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Tim  /  Morceau de musique survitaminé


En dépit des nombreuses références qui lui sont faites dans le coin, je ne me suis encore jamais arrêté sur Fresán (comme j'ai pu le faire avec Palahniuk, Bolano ou Spanbauer o/). Mais ça fait plusieurs fois que je le vois associé à Dick (ne serait-ce que sur Wiki, après consultation), ce qui conforte l'idée qu'il faudrait que je m'y intéresse. Hobbes, Nox et les autres, par quoi me conseillez-vous de commencer ?
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Hobbes
   
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Hobbes  /  Attention : chat méchant


Ehweyn a écrit:
Jamais entendu parler de cet auteur. Mais la description que tu fais de ses bouquins me donne très envie de me pencher là-dessus (en bonne fan des Pink Floyd et d'Orange mécanique...).
C'est plutôt 2001, l'odyssée de l'espace, en l'occurrence. Quoi qu'il en soit, je ne sais pas si je me suis mal exprimé, mais il faut quand même relativiser l'importance de ces allusions, qui fonctionnent plus comme motifs que comme thème ou structure narrative à part entière. En règle générale, c'est introduit de façon discrète. Du coup, je ne suis pas certain qu'aimer Pink Floyd ou Kubrick suffise à justifier la lecture de Fresán. Essaie peut-être de t'en faire une idée plus précise avant de te lancer.

Tim a écrit:
En dépit des nombreuses références qui lui sont faites dans le coin, je ne me suis encore jamais arrêté sur Fresán (comme j'ai pu le faire avec Palahniuk, Bolano ou Spanbauer o/). Mais ça fait plusieurs fois que je le vois associé à Dick (ne serait-ce que sur Wiki, après consultation), ce qui conforte l'idée qu'il faudrait que je m'y intéresse. Hobbes, Nox et les autres, par quoi me conseillez-vous de commencer ?
Le fond du ciel, à mon avis. C'est le moins bon que j'aie lu jusque là, mais les questions qui t'intéressent y sont omniprésentes dans la mesure où, en plus d'apparaître au plan littéral, elles structurent explicitement la narration — la question de fond tenant aux rapports entre passé, présent et futur afin de créer un univers qui, plus qu'un roman de science-fiction, soit la science-fiction elle-même. Je cite les mots de l'auteur. Menear avait pris quelques notes qui te seront peut-être utiles.

Dans la foulée, deux passages que j'ai trouvés frappants, histoire de te donner un autre aperçu.

Rodrigo Fresán a écrit:
L’essence véritable et unique de la magie réside dans le fait de pouvoir exister dans un état de conscience où passé et futur sont envisagés comme des lieux interchangeables. Sans aller plus loin, l’hébreu classique a deux temps verbaux : le présent et un autre temps qui ne différencie presque pas le passé du futur. Ainsi, pour indiquer quelque chose d’accompli, il suffit de dire je suis allé. Et pour marquer le futur, il suffit d’ajouter les particules plus tard. On obtient alors un je suis allé plus tard, qui se lit et s’entend comme un j’irai toujours en transit dans un va-et-vient permanent. On suggère par conséquent une sorte de sens primitif de l’existence. Un sens qui équivaudrait à une transgression de notre manière de séparer aujourd’hui le réel de l’imaginaire. Mais, dans cette grammaire ancienne, les faits ne sont pas tant considérés comme étant survenus que comme des instructions provenant du lendemain, c’est-à-dire comme ces présages qui nous visitent dans nos rêves ou nos cauchemars. Dans le monde primitif, les événements du passé se mêlaient sans difficulté aux prodiges et aux exploits de nos rêves de la veille. Par conséquent, dire qu’on a réalisé quelque chose qu’on n’a pas encore fait est le premier pas essentiel qui conduit à imaginer ce que sera le futur. La matière du futur. Les faits naissent des présages. Comme si le futur ne pouvait exister sans une démarcation préalable de lui-même. Une ébauche au crayon de ce que sera le paysage à l’huile. Un exercice enfantin qui fera naître la sage et mûre symphonie. Dieu (ou quelle que soit sa désignation ; moi je connais son nom définitif, mais il m’est interdit de le mettre par écrit, de le prononcer ou même de le penser) commence par concevoir le monde et ne le crée qu’ensuite. Ainsi donc, la perception cabalistique d’un tel miracle n’est pas liée à l’ampleur de l’entreprise, mais au fait que, dans l’acte d’imaginer comment sera le monde, Dieu l’a déjà créé avant de le fabriquer.
Rodrigo Fresán a écrit:
Je mentirais si j’affirmais avoir tout compris. J’ai lu par la suite des interviews du réalisateur (qui disait des choses très étranges), du scénariste (qui était l’un des nôtres ; je l’avais déjà croisé lors d’un congrès, mais je ne le trouvais pas sympathique et n’étais guère convaincu par ses airs de futurologue compulsif promettant sans cesse des inventions et des découvertes qui n’arrivaient jamais et dont il expliquait ensuite l’absence en incriminant d’autres personnes). J’ignore si cela m’a aidé à comprendre le film, mais j’en ai déduit que ce n’était pas nécessaire. Tout ce que je savais, c’est qu’à la fin de la séance, quand les lumières se sont rallumées, j’avais les yeux noyés de larmes. J’avais conscience que ce que je venais de voir était une merveille singulière, un film de science-fiction où le futur n’interprétait pas le rôle du futur. Pour la première fois, il n’y avait pas d’emphase : le futur était normal, le futur était présent, un présent que nous sentions s’éloigner vers le passé en flottant, nous saluant au passage. Personne ne paraissait particulièrement ému de manger des aliments synthétiques ou de parler avec sa petite fille grâce au vidéophone de la station spatiale, et les acteurs donnaient l’impression d’éviter de se tourner vers la caméra pour ne pas nous regarder ni nous adresser des clins d’oeil. Rien n’était expliqué. Nous n’avions nul besoin de tout comprendre. La science-fiction se détachait enfin des règles de l’énigme policière. Car la science-fiction se croyait toujours tenue de donner des explications, même invraisemblables, de justifier ce qui était arrivé par ce qui allait arriver. Il n’y avait rien de tout cela dans ce film qui mettait un point final à ce que nous avions connu jusqu’alors. C’était le début de la fin. L’adieu au futur en tant que terre promise, la mémoire absolue et artificielle d’une machine considérée comme un engin beaucoup plus sensible que les rares souvenirs froids d’un astronaute, le voyage de retour salué — contrairement à l’aller — comme une forme de transcendance définitive.
À part ça, j'entre dans Kaputt de Malaparte.
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Tim  /  Morceau de musique survitaminé


Ces deux extraits me parlent beaucoup (et m'encouragent), effectivement. Mais l'ambiance qui en ressort est très... didactique, est-ce qu'on a quand même une structure proche d'un roman ?
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