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About
   
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About  /  Aboutd'souffle


Lo.mel a écrit:
En plein dans Tours et détours de la vilaine fille de Vargas Llosa.

Ce que tu en dis donne envie. Un bout de temps qu'il prend la poussière, peut-être que j'en ferai une lecture de l'été, surtout après le bon souvenir que m'a laissé La Ville et les chiens.

Tim a écrit:
En dépit des nombreuses références qui lui sont faites dans le coin, je ne me suis encore jamais arrêté sur Fresán (comme j'ai pu le faire avec Palahniuk, Bolano ou Spanbauer o/). Mais ça fait plusieurs fois que je le vois associé à Dick (ne serait-ce que sur Wiki, après consultation), ce qui conforte l'idée qu'il faudrait que je m'y intéresse. Hobbes, Nox et les autres, par quoi me conseillez-vous de commencer ?

Tim, pour ma part, j'ai démarré avec Fresan par La Vitesse des choses, complètement déroutant et schizophrénique, les récits s'encapsulent dans tous les sens, c'est monstrueux, très très bien foutu, même plus besoin d'en appuyer sur les qualités après tout ce qui en as été dit, de toute façon. On en retire énormément, et, pour approcher l'univers déglingué et alinéaire de Mister Rodrigo, il me paraît tout indiqué. À lire d'urgence.



Autrement, ressorti en pleine forme de Demande à la poussière, style oralisant impeccable, monologues et fantasmes de soi jubilatoires, je recommande.

Et, justement, en plein dans Les Racines du ciel. Je rechigne un peu à suivre les indications de la préface. (Les éléphants, rien de métaphorique ? Mon oeil.)
 
Hobbes
   
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Hobbes  /  Attention : chat méchant


Tim a écrit:
Ces deux extraits me parlent beaucoup (et m'encouragent), effectivement. Mais l'ambiance qui en ressort est très... didactique, est-ce qu'on a quand même une structure proche d'un roman ?
Au point de vue de l'action, Le fond du ciel manque peut-être un peu de chair, mais il faut bien garder à l'esprit que j'ai choisi de noter ces passages parce qu'ils m'ont paru éclairants sur la mécanique du livre et le projet de Fresán. Du coup, normal qu'ils paraissent un peu dissertatifs. Dans l'ensemble, c'est quand même un bouquin qui accumule les situations barrées en pissant sur les limites rationnelles de l'espace et du temps. Juste que tout ça se présente plus ou moins comme une succession de massifs qui se répondent par échos au lieu de fonctionner chronologiquement.
https://premierdegre.com/
 
Orcal
   
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About a écrit:
(Les éléphants, rien de métaphorique ? Mon oeil.)
Hein? C'te blague. L'oeuvre entière est une métaphore sur pattes.
 
Lo.mel
   
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Lo.mel  /  Troll hunter un jour, troll hunter toujours


Orcal a écrit:
About a écrit:
(Les éléphants, rien de métaphorique ? Mon oeil.)
Hein? C'te blague. L'oeuvre entière est une métaphore sur pattes.

Je n'irais pas aussi loin.
Ils illustrent le sentiment de liberté, la fameuse "marge d'humanité" et servent l'idéalisme de Morel.
Alors oui, ils sont "patauds" "encombrants", on ne peut pas les arrêter quand ils chargent, mais c'est assez secondaire je trouve.
Un prétexte, un symbole plutôt qu'une métaphore, non ?

S'il y a une allégorie dans ce bouquin, c'est celle de l'Idéalisme, et il est incarné par Morel.
Je ne sais plus comment exactement (ça date un peu), mais Gary le dit à un moment : Morel est un idéaliste complètement désintéressé (ce qui dans l'absolu est impossible).
En fait il incarne lui même l'idéal de l'idéaliste.
Tous les autres personnages sont probables, cohérents, terrestres, lui ne l'est pas, il est un absolu.
L'allégorie, c'est lui. Les éléphants lui sont un accessoire, un attribut, même.
 
Nemesis
   
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Nemesis  /  Incoercible envie de bo bun


Fini Zazie dans le métro. Je suis un peu déçue que la toute fin ne vive pas à la hauteur du reste du roman. Sinon les dialogues sont magiques, on a envie de se les répéter longtemps.
J'entame Notre-Dame-des-Fleurs, de Genet. La couverture est rigolote.

Spoiler:
 
Nox
   
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Nox  /  Vacher polyvalent


Tim> ne t'inquiète pas trop, Fresan n'est jamais vraiment didactique.
Et effectivement, je partage l'avis d'Hobbes, même si, c'est sans doute celui que j'ai eu le plus de mal à lire, le Fond du Ciel est sans doute le plus proche des questions qui t'intéressent - à te voir évoluer sur le forum depuis quelques années, mais ce sera sans doute, en même temps, une lecture difficile et nouvelle. Faut être ouvert avec Fresan, ne pas avoir peur d'avoir l'impression de ne rien comprendre pendant des pages et des pages, jusqu'à ce que, tout à coup, au détour d'une phrase, tout fasse sens.
 
Tim
   
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Tim  /  Morceau de musique survitaminé


Nox a écrit:
Faut être ouvert avec Fresan, ne pas avoir peur d'avoir l'impression de ne rien comprendre pendant des pages et des pages, jusqu'à ce que, tout à coup, au détour d'une phrase, tout fasse sens.

Et ça ne me fait pas peur \o/

Merci de vos conseils, je vous rapporterai mon ressenti dès que je me serai penché dessus !
http://timslam.blogspot.com
 
Pomcassis
   
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Pomcassis  /  Tentatrice chauve


J'attaque Les mangeurs d'étoiles de Romain Gary après avoir fini La vie devant soi du même auteur, roman que j'ai dévoré et beaucoup aimé, très drôle, tendre et touchant ; et apparemment bien plus accessible que Les mangeurs d'étoiles, qui m'a l'air bien dense.
 
FrenchKamit
   
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FrenchKamit  /  Bile au trésor


J'entame le deuxième tome de Fondation , d'Asimov , après avoir récemment achevé le premier tome , qui fut ma foi excellent.

Cette suite a l'air de se diriger résolument dans l'action , contrairement à son prédécesseur , ce qui n'est pas pour me déplaire. On va donc voir ce que ça donne !
 
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Les Fourmis, de Werber.
Bien.
 
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Rozbaum  /  Crime et boniment


Actuellement dans Le clavecin de Diderot, de Crevel

"Supposez au clavecin de la sensibilité et de la mémoire, et, dites-moi s'il ne répétera pas, de lui-même, les airs que vous aurez exécutés sur ses touches? Nos sens sont autant de touches qui sont pincées par la nature qui les environne et se pincent souvent elles-mêmes."

Diderot

Pamphlet brûlant qui semble avoir été écrit avec, dans la main comme dans le ventre, ces remugles d'adrénaline qui succèdent à l'injustice commise. Sauf qu'en général, une colère s'ensuit, d'une heure ou deux, mais en Crevel elle ne s'est pas éteinte. Il fait partie de ces génies sur qui le temps n'a aucune prise, et laisse un sentiment que le cours normal de la vie est censé étouffer, s'ébattre, grandir, et asphyxier celui qui est en proie à sa pression. Alors, Crevel incompris, l'organisme rempli de braises, a fini par se suicider de cette même manière qu'il décrivit dans son premier roman, Détours. Jusqu'à sa mort Crevel aura fait montre d'une constance à l'épreuve de toutes les opportunités et de tous les profits qui firent plus d'un abandonner Breton et les surréalistes.

Il s'agit pour Crevel d'allier le surréalisme à la révolution communiste, de donner une voix à Breton au sénat, de briser tous les murs bâtis par la raison et la religion. Tout cela suite à ces regards dérisoires portés sur la fameuse doctrine, et aux humiliations occasionnées : Aragon quittant les rangs, les bigots Claudel et Ehrenbourg ne voyant dans le surréalisme qu'une révolte homosexuelle (argument étrange lorsqu'on songe que Crevel était le seul pédéraste de la bande), etc. Un sentiment de révolte germe alors en Crevel, d'une violence innommable contre la religion, le capitalisme, le système, la bourgeoisie, le romantisme, le classicisme, et j'en passe.

Si je parle de ces flux et reflux d'adrénaline dont on sent parcouru le corps de Crevel, c'est parce que beaucoup de phrases bizarres, à la syntaxe toute mâchée par la colère, beaucoup de réflexions aux branches desquelles pendent des nerfs qu'il s'est arrachés ici et là, sont difficilement compréhensibles, voire très obscures, d'autant plus que mille écrivains, philosophes, poètes, théoriciens, farcissent un squelette en lui-même branlant, parmi lesquels Lénine, Hegel, Breton, Eluard, et d'eux jamais rien d'innocent, mais bien des réflexions autant voire plus profondes et achevées qui doivent s'emboîter dans celles déjà sibyllines bâties (parfois en partie seulement) par Crevel.

Et de l'amas de ces cris qui raisonnent, de ces désordres mentaux, demeure l'évidence de la colère contre Dieu, seul véritable fléau selon Crevel.

René Crevel a écrit:
Au reste, le surréalisme, appel d’air, était bien fait pour, dès sa première phase, effrayer les grenouilles de bénitier, vous savez ces jolies petites bêtes sans coeur, sans rate, sans gésier, sans poumon et qui respirent avec la peau, celle du cul de préférence, car, alors, elles se respirent elles-mêmes dans ce qu’elles ont de plus caractéristique. Ces petites chéries n’échappèrent point à la contagion du modernisme et inventèrent la poésie pure, laquelle finissait, pour les rajeunir, en prière, c’est-à-dire en queue de têtard. Le qualificatif, d’allure à la fois évangélique et chimique, signifiait qu’on avait entendu miser sur plusieurs tableaux. Depuis longtemps, la Religion se plaisait à croire qu’elle avait, dans la personne de Pasteur, annexé la science. En fait de poète, elle avait bien Verlaine. Tout de même, le pauvre Lélian était par trop arsouille. Alors, l’abbé Bremond croupier de la grande roulette bondieusarde, prétendit mettre dans son jeu, dans sa poche, la poésie tout entière. Cette tricherie lui valut renom de finesse et de modernisme, partant une gloire, qui, dans cent ans donnera fière idée de l’époque à qui feuillettera les collections de nos journaux et revues littéraires.
 
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About  /  Aboutd'souffle


Lo.mel a écrit:
Orcal a écrit:
About a écrit:
(Les éléphants, rien de métaphorique ? Mon oeil.)
Hein? C'te blague. L'oeuvre entière est une métaphore sur pattes.

Je n'irais pas aussi loin.
Ils illustrent le sentiment de liberté, la fameuse "marge d'humanité" et servent l'idéalisme de Morel.
Alors oui, ils sont "patauds" "encombrants", on ne peut pas les arrêter quand ils chargent, mais c'est assez secondaire je trouve.
Un prétexte, un symbole plutôt qu'une métaphore, non ?

S'il y a une allégorie dans ce bouquin, c'est celle de l'Idéalisme, et il est incarné par Morel.
Je ne sais plus comment exactement (ça date un peu), mais Gary le dit à un moment : Morel est un idéaliste complètement désintéressé (ce qui dans l'absolu est impossible).
En fait il incarne lui même l'idéal de l'idéaliste.
Tous les autres personnages sont probables, cohérents, terrestres, lui ne l'est pas, il est un absolu.
L'allégorie, c'est lui. Les éléphants lui sont un accessoire, un attribut, même.

D'accord avec toi pour l'idéalisme par Morel, mais, dans le même temps, les éléphants deviennent les réceptacles de l'acculturation, de cultures qui s'affrontent deux à deux, et, plus largement, de visions du monde et de la nature qui se confrontent ; en tout cas, il y a les clivages métropole/colonie, tuerie/survie et tout un tas de problèmes — excès occidental, causes nationales, liberté —, qui jouent sur ce terrain-là. Enfin, je balance tout ça à grosses brassées. J'attends de pousser ma lecture un peu plus loin pour creuser.

Et, bon, je rechigne surtout à n'y voir qu'un tas de viande subsidiaire...
 
Trigorine
   
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Trigorine  /  Petit chose


Je viens de terminer Mademoiselle Else d'Arthur Schnitzler. Une nouvelle écrite dans un style d'écriture très original: toutes les pensées souvent confuses et discontinues de la jeune fille sont retranscrites de façon à ce qu'on puisse savoir tout ce qui se passe dans sa tête en temps réel.

L'Eloge de l'oisiveté de Russell: un très court essai avec des idées très intéressantes et d'autres assez contestables

Je commence La Montagne magique de Thomas Mann


Dernière édition par Trigorine le Ven 6 Juil 2012 - 13:03, édité 1 fois
 
Faust Federel
   
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   Pensée du jour  :  Cthulhu is my best fiend...
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Faust Federel  /  Journal du posteur


Totalement dé-bor-dée

Par curiosité, je voulais jeter un œil à ce bouquin qui a pas mal fait parler de lui à sa sortie.
Franchement, tout ça pour ça… Au début, c’est assez amusant. Et puis, très vite, ça se perd en redondances, ça tourne en rond, ça s’essouffle sévère. Pire, la vision satyrique de l’auteur semble glisser vers de la mauvaise foi crasse, genre « je suis la seule personne intelligente, compétente et motivée, abandonnée dans un océan de bêtise et de fainéantise ».
Au final, on a l’impression de lire un « non-roman » : pas d’histoire à proprement parler, on suit au jour le jour le vécu inintéressant d’une fonctionnaire territoriale qui essaye de le rendre amusant sous des tonnes d’ironie facile et redondante… Bref, à éviter.


Dernière édition par Faust Federel le Ven 6 Juil 2012 - 14:16, édité 1 fois
 
Arcturus
   
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Arcturus  /  Double assassiné dans la rue Morgue


Faust Federel a écrit:
Pire, la vision satyrique de l’auteure

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