Et voilà que ça retremble.

Et je pars dans un gouffre.

En vers je glisse, j'ai même le temps de me blottir aux sacs.

Puis me voilà contre une porte, ça va c'est du bois, il n'y a de bruit, alors je la harponne. Le presbytère est sombre, mes sacs un peu gros. Je n'ai pas trop abîmé le tout donc, je referme gentiment. Ils doivent être occupé avec les sans logis. Mais pourquoi ils n'utilisent pas le trésor ?

J'ai pas de mal à trouver une brouette pour rentrer tranquillement à mon joli appartement.

Il fait beau.

Je croise rapidement le concierge qui me rappelle de ne pas oublier d'aller me faire recenser. Oh je n'y manquerai pas. Je passerai vous voir lui dis-je.

L'appartement n'a pas bougé.

Il est peut-être temps de se laver, mais il n'y a plus d'eau.
Ohr

Je vais faire des paquets (non n'y pensez pas) et je vais voir cette Miranda.

Une poignée à chacun pour commencer.

Je vais leur laisser devant leur porte.

Maintenant que j'y pense : la Mirinda m'a dit Madame aujourd'hui !

Je ne sais pas ce que je devrais faire... 

Je vais peut être aller voir la voyante.

Oula, ça va mal tourner je pense...


Je vais acheter des armes.

La nuit est tombée depuis un moment.

Pas de trompette ce soir.

J'aurais bien bu un coup avec quelqu'un pour raconter mon exploit. C'est tirant de ne pas pouvoir parler. De ne pas pouvoir extérioriser.

Dans tous les cas, le marchand de cet après midi m'a bien expliqué comment utiliser des armes à feu et des explosifs.
Je ne sais même pas ce que j'ai et lui a adoré le collier.

Les gens ne sont pas habitués aux cadeaux. 

Je devrais aller sonner chez mon voisin pour parler fusils, mitrailleuses et tout ça. Je devrais en donner au concierge aussi, vu ce qu'il a dit sous la tente, je n'ai pas trop compris.

Luna, Luna d'el Sol, grande Estrela.
Estrala : E.T. 
Et oui : EsTrela 
E.T.
Srela : S Rela : Sainte Rela
Rela la grenouille en portugais ça va de soi.
Et Rela : E.T.
Le grand E.T.
Les E.T. ressemblent aux grenouilles.
Non ne soyez pas perplexes... Vous risqueriez de ressembler à une grenouille, à un extraterrestre.
Enfin bon, c'est un cercle pseudo-vertueux.

L'estrela la bière qui elle comporte deux L : estrella damm est disons le, plutôt bas de gamme, bon ça se boit frais avec une rondelle de citron, c'est mieux que de la limonade c'est vrai. 

En parlant de bière,  je ferai peut-être bien d'acheter des cercueils, des urnes, je sais où en trouver...

La nuit va porter conseil dormons un peu Sacha.

Tiens la radio locale arrive à nous passer le dernier son de Bad Bunny !
Merci !

Oula j'ai entendu une explosion, oh ça va devenir une habitude certainement...

Allez les chats se mettent à miauler.
Bin on a pas fini...

Je pose le fusil à lunette sur le rebord de la fenêtre (pour-quoi-Angel-n'habite pas plus haut ?) ; oh, joli, très intéressant... Il est peut être temps d'apprendre à viser !
Je règle tout comme le Monsieur avait expliqué et me concentre sur une caisse qui devait être dans la tente de Mirinda.

Clic 

Ah oui ! C'est facile ! Il avait raison !
Les secours sur place, tournent la tête dans tous les sens, je devrais leur faire coucou mais bon, pas besoin : c'était juste un essai.

Pauvre chat, pauvre voisin, j'aurais dû aller le voir avant, enfin il s'en sortira peut-être ! C'était le seul à être venu me voir... Vous pensez que je devrais y aller maintenant... Mais pourquoi ? Par copinerie ? Ah pour Mirinda !
Mirinda... Je la vois pas là. Madame elle disait en parlant de moi. 
Je me néglige un peu, c'est tout ce que j'entends.
N'empêche qu'il est très étonnant de pouvoir trouver des huîtres avec les évènements ! Et la demande hausse ! Alala.

Aujourd'hui je sors du lit tôt et c'est décidé : je me lave.

Teofano a du trépasser, personne ne m'a répondu hier et ils comptaient le veiller... Donc bon, c'est fini. J'espère qu'ils l'ont sorti de son lit, parce que d'expérience ça va pas donner un truc super folichon.

-AN.GÈÉL !!! Tu as très bon goût Angel, merci beaucoup pour tout. 

Je repense à ce que m'a dit la vieille, bon maintenant c'est loin dans ma tête, mais l'histoire de ramener les morts, Papi et Sandro sont biens où ils sont, je pensais aux morts de ce cimetière qui est resté sous les eaux pendant des années, ça doit être quelque chose. Il faudrait peut être que j'aille voir ! Papi lui il y serait allé depuis longtemps voir tout ça.

Va falloir que je quitte mes mocassins et ça, ça c'est le point négatif, remettre les palladium, le col roulé, la polaire, la veste à mille poches, sans parler du pantalon tout raide, je sais pas si les pressings de la ville sont encore en fonction.

Mais oui, il faut que je prépare cette expédition !

J'ai de la chance il fait beau ce matin !
Ça a tiré toute la nuit, ils doivent dormir là.

Finalement, je prends la brouette, j'ai mis mes sacs sous un drap et on me prendra pour un brancard.

La route est un peu longue, mais avec le soleil c'est agréable.

Papi aimait bien cette légende du cimetière teneneforia, il voulait toujours y aller mais c'était sous l'eau et surtout c'était avant qu'il devienne zinzin de sa découverte de la grande estrela.
Avant, il était un peu zinzin, mais c'était acceptable... 

***


À mi-chemin vers la forêt des miracles, je m'aperçus que quelques personnes commençaient à me regarder, je ne sais pas, une drôle d'impression. Ce qui était le plus bizarre, c'est que par la suite, personne ne m'interpela.

Il y avait des rubans, des clochettes, le sentier était balisé.
Des groupes, faisaient cramer de l'encens, chantaient, priaient.

Papi ce serait régalé là, il y avait des zozos partout.

En même temps, c'était normal, des ancêtres des années sous l'eau, il faut bien fêter ça !
Ça me fait penser à quand j'ai revu Sandro ! Ça m'a vraiment fait plaisir, je stressais beaucoup mais c'était un bon moment, bon un peu dur au départ c'est vrai.


Il fut donc facile de trouver l'ancien emplacement.
À l'entrée quelqu'un me dit qu'on acceptait plus personne, j'expliquai donc que ce n'est que mes provisions mais je dû tout de même les laisser à l'entrée.


Les gens d'ici ont vraiment très bon goût, tout est là pour un rendez-vous galant, les bougies les parfums les vases, des cabanes de branches des tentures des voilages, des coussins des guirlandes des guitares et des voix douces.

Bon je vois que la vie a repris son cours ici ! Tant mieux, les morts ont vraiment besoin de ça.

***

Je retourne à l'entrée chercher mon chariot !

Je vais trouver un groupe pour sortir mon déjeuner.

Le retour à la maison va être compliqué.

Chez les Tenerios c'est un peu le paradis mais je ne peux pas rester, au petit matin mon ami Palapinto m'amène à un endroit où le lit de la rivière est peu profond ; après de tristes adieux je me retrouve sur le chemin qui mène au nouveau port, celui où arrivent les marchandises d'Angiocope.

Je ne comprends rien à cette histoire de déjectisme...
Les poètes, les poétesses, le chancre et le reste, puis le déluge ; non c'est pas le déluge.
Et la milice, bon ça je comprends.

Je me place dans la file de marchands avec ma cargaison de mescal, quand arrive mon tour, le milicien tique, bin oui je suis un peu la nouvelle tête ; il me demande un papier, heureusement qu'on a pensé à tout. Alors en lui tendant le sésame, je porte mon poing à mon gilet et tape la mitrailleuse que les Tenerios m'ont sciée en clamant : J B Feijdoo Gloria ! Il relève les yeux vers moi, il ne tique plus, je sens qu'il panique un peu, il fait un signe à ses collègues, trois d'entre eux se postent devant moi et me font signe de les suivre, j'hoche de la tête en direction de mon premier interlocuteur et lui porte un salut militaire : en route !

J'ai droit à une barque solo, avec mon escorte la croisière est silencieuse. 

Ils me saluent de l'autre côté de la rive, je ne leur réponds pas et tourne les talons direction : l'immeuble.

J'ai envie de frapper des pieds, faire jouer mes talons me voilà gaiement dans les rues d'une Aguacope vide, je souris parce que je ne sais pas ce que je vais faire de tout ce mescal !

Et mince tout est barricadé !

Je commence à taper à la porte d'en bas : hey oh quelqu'un m'entends !? C'est Sacha !

Personne répond, c'est incroyable !

Il y a de la lumière pourtant...

Alors je jette des petits cailloux à la fenêtre du concierge.

Hey oh y'a quelqu'un ?! Vous m'entendez ?!

Bon tant pis, j'ai plutôt intérêt à vite rentrer avec le couvre feu.

Ce sont pas des clous qui vont m'arrêter.

Moi qui devait être la discrétion incarnée.

Mais qu'est ce qu'il se passe ?

Et y'a quelqu'un qui bade au patio non mais qu'une histoire cette vie...

Je laisse la charette devant chez le concierge de toutes façons je vais pas me monter ni me descendre tout ça ce soir.

J'en prends quand-même une...

J'espère qu'il reste de l'eau pour la douche, j'ai ma scène préférée à rejouer.