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  [L'Immeuble - Appartement 501] - doña Auxilio & Luz

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doña Auxilio
   
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doña Auxilio  /  Petit chose


Dans cet appartement vivent deux tortues, des chiens moitié sauvages, moitié domestiqués, et des chiennes idem, beaucoup d'oiseaux, une colonie de rats et d'autres animaux au nom inavouable.

Dans cet appartement, on peut voir de vieux lits à baldaquins, des lustres à pendeloques (en faux cristal), beaucoup de dorures et de bibelots rococo.

On peut aussi voir : une femme de 53 ans qui porte des foulards trop parfumés et des jupes à franges, qui dispose de 57 jeux de cartes (rares), quelques boules de cristal, des vieilles tasses couvertes de fissures, etc : tout l'attirail qu'elle utilise pour laisser croire qu'elle peut voir loin devant elle.

Et aussi, un enfant, Luz, neuf ans, blotti au milieu d'un fort fait de draps en velours et d'oreillers multicolores, au milieu des chiens et des chiennes.

L'appartement est ouvert à tout le monde : venez vous faire tirer les cartes, caresser les toutous, ou causer un brin avec l'enfant sauvage.


Stefania, première perruche du nom
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Luz
   
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Luz  /  Petit chose


ZAPATA

 [L'Immeuble - Appartement 501] - doña Auxilio & Luz Zapata10

aujourd'hui j'ai décidé d'écrire l'histoire de ZAPATA.
mon ancien cahier est tombé à l'eau hier.
je le fais sécher sur la corde à linge.
les pages on dirait les toits des maisons sous l'eau.
on imagine des choses en dessous.
je ne sais plus très bien quoi.
 
doña Auxilio
   
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doña Auxilio  /  Petit chose


Tous les jours, je donne une page de devoirs à Luz. Cet enfant est à moitié sauvage, et toutes les écoles, contre-révolutionnaires ou rebelles, ont fermé. Sur notre colline, en tout cas, pas le moindre instituteur. Une bonne éducation, qu'est-ce que c'est pour un enfant voué à grandir au milieu des flots de boue et des grommellements des soit-disants "révolutionnaires" ? un peu de calcul, de géographie et d'histoire, mais surtout, beaucoup d'écriture, d'imagination. Pour la morale, c'est foutu – allez demander à un gamin d'avoir idée de ce qu'est l'homme bon, le bon-homme, quand l'immeuble est envahi de drogués, de trafficants et de paumés divers, en tout cas de galopiots qui chantent et soufflent dans leur trompette du soir au matin en attendant que la boue passe.
 
doña Auxilio
   
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doña Auxilio  /  Petit chose


Le colis de Tia contient :

- un pot de confiture de guanábana
- une lettre épaisse et cachetée à la cire, une belle cire verte
- une photo, une très vieille photo, de la peintresse Esperanza Covarrubias devant ce qui semble (mais la photo est trop abîmée pour en jurer) un dattier

la photo d'Esperanza Covarrubias:


Dernière édition par doña Auxilio le Jeu 19 Oct 2023 - 15:46, édité 1 fois
 
Luz
   
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Luz  /  Petit chose


doña a écrit:
 Page de devoirs du mercredi 18/10/2023.

1. Mathématiques.
Estefania possède quarante boules de cristal. Elle en offre la moitié à sa nièce, puis quinze autres à une mendiante à moitié aveugle. Combien lui en reste-t-il ? à supposer qu'elle brise la moitié de ce qui reste, et se brûle les mains avec du café, combien lui en reste-t-il ?

2. Géographie.
Rappeler le nom du fleuve qui traverse Aguacope et de ses affluents principaux (avant l'inondation, mais aussi après l'inondation).

3. Histoire.
Quel homme contemporain peut se réclamer d'Emiliano Zapata Salazar ? donner ses dates de naissance et de mort, ses actions principales.

4. Écriture et imagination.
L'Immeuble, après l'inondation, s'effondre. Imaginer que feraient les rats dans ses débris.

5. (facultatif) éducation morale
Définir les quatre qualités principales de l'homme bon, puis les sept qualités principales de la femme bonne.

(je termine demain pour le rendre à doña)

1. confused

2. (j'irai demander au Concierge)

3. feijo truc bidule.
le zapata qui a existé est pas aussi cool que le vrai zapata.
il faisait une révolution.
ça fait longtemps qu'il est mort et encore plus qu'il est né.
vers 1900 environ.
mon zapata lui il est encore vivant.
mais on ne sait pas son âge.
il fait pas la révolution mais il est poursuivi comme les autres qui la font.

4. je pense que les rats mangeront mes carnets.
l'un d'eux deviendra zaparat !
il sauvera les autres de la noyade en leur apprenant à marcher sur la brume.
c'est comme ça que depuis les rats quittent les navires.

5. l'homme bon est comme zapata.
il aime le ciel et les nuages.
il protège ses amis.
toutes les bêtes sont ses amis.
il reste fidèle à lui-même.

la femme bonne...
comme zapata aussi.
mais elle fait mieux la cuisine que doña.
 
doña Auxilio
   
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doña Auxilio  /  Petit chose


Il va falloir que ce petit apprenne à faire une soustraction...

*

Diaz  se balance gauchement d'un pied sur l'autre. Il faut tout lui dire : de s'asseoir sur le fauteuil (qui craque), d'enlever son veston (où l'a-t-il dégotté, celui-là ? les coutures vont péter d'une minute à l'autre), de se détendre. C'est bien cela : il semble tendu, tous les muscles en alerte, et pâle.

– Armando, mon garçon, tu peux baisser la garde. Je sais que tu caches un couteau dans la couture interne de ta veste. Comment je sais ça ? mon don. Ce ne seront ni les chats, ni les chiens, ni même les rats qui viendront fouiner dans ton passé. Diaz ? un nom d'emprunt, bien sûr. Tu n'es pas vraiment d'ici, mais tu n'es pas vraiment d'ailleurs. Nous avions dit... pas de fouilles dans le passé, bien sûr. Tu es là pour ce qui vient. Mais moi je te préviens : nous pouvons lire les feuilles de thé, le marc de café, trois jeux de tarot, rien ne viendra pour toi si tu continues à veiller toutes les nuits, à te négliger. Pas de mauvaises fréquentations. Cette ville est piégée. Bon.

doña se lève, fait bouillir de l'eau, prépare tout le petit cérémoniel de la lecture dans les tasses de thé

 [L'Immeuble - Appartement 501] - doña Auxilio & Luz Captur11

doña ferme les yeux quelques secondes, puis observe le fond de la tasse. elle plante ensuite son regard dans les yeux d'Armando Diaz, et récite d'une voix qui n'est pas la sienne, à la fois plus grave et moins éraillée, ce qui suit :

une prédiction pour Armando Diaz a écrit:
On te dit, du fond des marais, d'une grosse
Forêt, bien prêt au pire, c'est qu'une grosse
Chouette ambrée, t'a trop vu rire. Un oiseau
Policé, c'est pour les sbires. Des oiseaux tu
Dois te méfier, au fond de la forêt, au fond
De la tourbe des marais, ne bondis pas, ne
Bondis pas, tes muscles doivent rester ban-
Dés, les grenouilles hurlent pour le prouver
Tu es en danger, la rive des forêts n'est pas
Une cachette sûre.

doña ferme à nouveau les yeux, puis les rouvre, très calme. elle escorte Diaz jusqu'à la porte sans un mot, puis la claque sur lui
 
Luz
   
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Luz  /  Petit chose


doña a écrit:
Page de devoirs du mardi 24/10/2023.

1. Mathématiques.
La Principauté d’Aguacope est composé de deux collines. Si l’on en rase une entièrement, combien en reste-t-il ?

2. Géographie.
Quels sont les états limitrophes de la Principauté d’Aguacope ?

3. Histoire.
Qui est le père de Luna Carballar-Murillo ?

4. Écriture et imagination.
Dites quelle famille adoptera le chat noir qui erre dans l’Immeuble.

5. (facultatif) éducation morale
Qui doit triompher de cette foutue situation ?

1. ...la moitié? confused

2. les états unis d'Amazonie, la Colombie et les communes du Venezuela.

3. je ne sais pas qui est Luna.

4. je pense que mahou adoptera le dattier.
il y a un coin du patio ensoleillé et ombragé par ses feuilles.
en tout cas si j'étais un chat c'est là où j'irais.

5. Zapata ! Il triomphe toujours.
 
doña Auxilio
   
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Une feuille du balcon, épincée sur le "détrempoir":
 
doña Auxilio
   
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doña Auxilio  /  Petit chose


doña Auxilio se penche au balcon, contemple la corde à linge et les dessins qui se balancent tout du long, grommelle quelque chose à propos d'une tempête qu'elle sent venir dans ses os et qui ravagera ces "drôles de gribouillis de Zapata", peste à propos de la propension de Luz à confondre addition et soustraction, puis referme les fenêtres et se tourne vers sa ménagerie

Ce n'est pas facile de tenir son rôle. On communique à petits coups de lampe-tempête dans le noir. Depuis les autres Immeubles, depuis l'autre colline, d'autres vieilles voyantes se penchent au balcon et espèrent que la nuit leur porte conseil. Toutes sont les héritières de la prophétie égarée d'une grande peintresse. Ce vieil Umberto Carballar a toujours su, lui, que l'appartement 501 n'était pas tout à fait comme les autres ; gratter les murs, gratter les sols, gratter les plafonds, partir en quête d'un trésor...

doña fourrage dans un vieux coffre qu'elle fait grincer, en tire un prospectus qui semble déjà tomber en lambeaux

Le prospectus:
 
Luz
   
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doña a écrit:
Page de devoirs du mardi 27/10/2023.

1. Mathématiques.
0 + 0 =
1 + 1 =
2 - 3 =

2. Géographie.
Qu ‘y avait-il à Aguacope avant la construction du barrage ?

3. Histoire.
Racontez la constitution de la Principauté d’Aguacope (date, acteurs principaux, événements mythiques).

4. Écriture et imagination.
Écrire un poème à propos des chiens errants de l’appartement 501.

5. (facultatif) éducation morale
Pourquoi dites-vous que Zapata est le meilleur ?

1. 0 + 0 = 3
1 + 1 = 3
2 - 3 = 3
doña me prend pour un idiot

2. devait yavoir autant d'eau que ya maintenant qu'il est plus là !
plus d'oiseaux aussi.
et de forêt !

3. le gouvernement se forme en 1993 et devient principauté après la guerre civile qui opposa les révolutionnaires, les mafia, et l'armée.
les révolutionnaires ont gagné mais n'ont pas le pouvoir.
c'est toujours les mêmes qu'avant avec des gens en moins.
Felix Miralles est (ou était ?) le chef de l'état aujourd'hui.
(je demanderai au concierge plus de détails)

4. les toutous

les toutous de doña sont des hommes d'affaires
ils marchandent siestes et câlins
dans leur vaniche

doña leur a mis un nœud papillon au collier
ils s'assoient comme des grandes personnes
devant les gamelles de croquettes vides
et quémandant, serrent la main de doña
fermement

les toutous sont féroces en négoce
et déplument parfois
les perroquets

et les coussins
pour les plus jeunes
qui compètent déjà entre eux

car on ne l'oublie pas
toutou ceci et toutou cela
c'est une histoire très sérieuse.

5. Zapata est le meilleur car c'est lui qui nous sauvera.
 
Luz
   
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Luz  /  Petit chose


Poème détrempé:
 
doña Auxilio
   
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doña Auxilio  /  Petit chose


Au Concierge : Tu le sais très bien, ce que c'est que cette toile. Écoute, Umberto : posons les masques, un instant, veux-tu ? alors. Tu sais qui était ma mère, n'est-ce pas ? tu le sais, ne fais pas cette tête de vieille morue. Tu sais aussi qui était sa mère. Je sais que tu fouines dans les vieux registres des arrivées et des départs. Je sais que tu connais même le nom de la mère de Luz, que lui ne connaît pas. Que tu as autorisé la venue de Tia à titre gracieux pour des raisons dont nous ne parlerons pas. Tu connais le nom de la mère de ta fille, aussi. Et tu sais quel rôle exécrable ont joué les prophéties de ma grand-mère. J'ai pensé tout détruire : voilà, détruire un trésor national. (elle rit tristement, répète le mot national plus doucement) Ta petite grue de fille et ses amies l'ont dévoyé, ce trésor. Quand les filles de Yareach ont organisé l'exposition du 29 avril 1967, elles n'ont pas pensé qu'elles mèneraient Aguacope si loin dans la tempête. Elles n'ont pas pensé qu'on prophétiserait de travers depuis le trésor qu'est l'œuvre clairsemée de ma grand-mère. Tu sais, aussi, ou tu devines, ce que je fais tous les soirs depuis ma fenêtre ; on n'agite pas des lampes-tempêtes dans le vide, au prix du pétrole. Les filles de Yareach avaient juré qu'elles prendraient une position définitive de retrait : en ont-elles encore le droit ? voilà pourquoi je t'ai fait venir : peux-tu me faire rencontrer Luna ?

*

Avec Sacha Sopi :

doña est laconique. Elle plonge ses doigts dans une soucoupe qui contient des pièces d'or, qu'elle fait tinter, tout en regardant Sacha Sopi bien en face. Elle lui fait signe de savoir, s'assied en face et, rigide, déclame :

une prédiction pour Sacha Sopi:

Elle se relève, se penche vers le tas de coussins qui sert de refuge et de caverne au petit Luz, pour en extraire un chiot minuscule et très laid qu'elle tend à Sacha sans un mot. Elle le pousse à l'extérieur de chez elle.
 
Le Concierge
   
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Le Concierge  /  Barge de Radetzky


Umberto hésite un instant.

Poser les masques ? Tu en as de ces expression ma vieille doña, tu en as de ces idées ma foi, des masques tu en portes plusieurs les uns sur les autres toi-même n'est-ce pas et depuis des années encore. Qu'est-ce que tu veux, c'est comme ça, nous sommes vieux, depuis combien de temps tu traînes dans mes murs hein ?, bref, nous nous encroûtons dans nos masques, si je peux reprendre ton expression qui n'est pas mauvaise, je dois bien l'admettre. Tu poses tes billes, c'est bien, tu joues "cartes sur table", si je peux me permettre moi aussi de faire de la poésie, et tu voudrais que je joue "cartes sur table" moi-même... bien bien.... Depuis le temps, je te connais ma vieille doña, j'ai failli dire ma "vieille amie", tu imagines, enfin, depuis le temps que j'entends les locataires faire des éloges sur tes pouvoirs, tes visions, bon... écoute moi je crois que ce que tu fais avec eux, là, depuis des décennies, tu le fais avec moi là : tu lances tes petites billes, tu lances ton filet et puis ensuite, bon, tu t'imagines qu'il y aura bien un poisson entre les mailles, c'est très  bien je crois, c'est une bonne méthode et puis ça leur fait plaisir, à tous je veux dire, de s'entendre dire des prophéties qu'ils viennent eux-même de te faire, bref... moi, je ne suis pas comme eux, tu le sais bien ma vieille doña, je n'ai pas d'orgueil et puis ça ne marche pas les entourloupes avec moi, les manigances j'en suis fatigué...

Umberto laisse un silence. Il semble soudain extrêmement triste et comme brisé.

Moi aussi je voudrais bien la revoir ma Luna, qu'est-ce que tu veux que je te dise, c'est comme ça que les choses se passent... tu as vu dehors, qu'est-ce que tu crois qu'il va arriver maintenant pour elle, pour nous ? tu te débats toujours avec ton destin, mais qu'est-ce que tu veux y faire...

Un silence plus long encore s'installe. Pendant un temps, Umberto et doña Auxilio sont figés et, en se regardant, on a vraiment le sentiment que, très lentement, presque irrésistiblement, leurs masques tombent. Après un moment, Umberto soupire et prend une voix particulière, inconnue de l'ensemble des habitant.es de l'Immeuble et qui ne ressemble plus en rien à celle du vieux concierge acariâtre qu'ielles connaissent.

Oui, doña, je sais ce que tu fais avec la lampe tempête, je connais moi aussi les histoires du fleuve, Luna m'en parlait beaucoup autrefois et puis, tu sais bien, les filles de la 601, bref... c'est aussi pour ça que je ne peux pas dire à Luna de revenir, et puis elle refuserait de toute façon. Comment veux-tu qu'elle remette les pieds ici après tout ça - et je ne parle pas de ces histoires politiques, de ces histoires de guerres, je parle de ce que tu sais toi-même être plus profond et plus terrible encore.

Dix nouvelles secondes passent.

Je vais écrire à Luna... je ne sais même pas comment lui faire parvenir ce message, tu sais toi ?

Umberto se lève pour partir, hésitant à la porte, il se retourne :

Ne dis plus jamais de ma fille qu'elle est une "petite grue".

Viens me voir demain à ma loge pour parler si tu le veux, moi je dois dormir.
 
Henri Jacquetot
   
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Henri Jacquetot  /  Petit chose


Henri va d'un pas lourd et décidé vers l'appartement 501. Il frappe une première fois. La vieille doña ne répond pas. Il frappe encore, encore, encore, encore. La porte s'ouvre d'un coup sec, agacé.

Mademoiselle doña, où sont les chiots ?!
 

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