Ok la c'est la boite au lettre? Original. Par contre moi c'est Flores, pas Perez. Bon ils se sont gourré je vais marqué El Flaco de toute façon il me reconnaîtront.

L'intérieur est plutot banal mais une fois que j'y aurais mis tout mon bordel...
Il me restera au moins le lit pour m'allonger haha.
Ouah! Trop bien Tante Soledad a penser a me mettre des bières au frais!
Bon J'entends déjà du boucan au dessus... Faudra que je me fasse au voisinage. En attendant j'vais prendre ma guitare et j'vais écrire une chanson pour Carmen.

Ay mami! Carmen va adorer

Bon ! Toutes mes affaires sont en place ! Ca aura pris la matinée mais maintenant j'suis tranquille! Par contre on dirait que l'immeuble s'est peuplé en une nuit a peine ! Soledad m'avais pourtant bien dit que cet immeuble etait tranquille... C'est pas bon pour les affaires. Heureusement je n'ai croisé personne en montant toutes mes affaires. Ils auraient forcément cramé l'odeur de ma valise... Cette nouvelle marijuana est juste incroyable mais qu'est-ce qu'elle sent fort !
Bon une petite bière et un ptit pojo. Et après je dors jusqu'a ce que j'ai des nouvelles de Carmen. Bien que les réseaux postaux semble complètement paralysés depuis l'inondation. Pas grave j'ai de la ganja pour deux mois dans cette valise ! Je suis tranquille pour un moment.

L'odeur envahit la pièce, passe sous le seuil de la porte, se diffuse dans les couloirs... Une odeur forte mais sucrée, qui donnerai au plus sérieux des hommes d'affaires envie de se camer a mort... pourvu que personne ne remarque...

Berk! Je crois bien que ce truc qui est entré dans ma bouche est un foutu cafard! Joder! malgré l'inondation on est encore envahi de ces saloperies. Déjà qu'avec les eau stagnantes dans les rues il y a encore plus de moustique qu'avant... C'est un coup a chopper des maladies avec tous ces insectes.
Normalement quand je fume cette Juana, je dors jusqu'en début d'après midi mais avec les cafards qui se baladent dans l'appart c'est impossible de dormir. Faudra que j'en parle au concierge quand même c'est étonnant qu'il y ait des cafards jusqu'au quatrième. Je suis passé dans le patio en bas ce matin apparemment on a reçu le journal. Je vais pouvoir contacter Soledad, Carmen et El Graso puisque les services postaux ont l'air d'avoir repris. Mon téléphone lui semble ne toujours pas avoir de réseau. L'antenne de la ville a du être sacrément amochée pendant l'inondation. C'est vraiment pas bon pour les affaires mais bon il va falloir faire avec.
Je me fais couler un café et roule mon petit pojo matinal. La "valise" est ouvert au milieu de l'appart débordant de nombreux paquets. Il faut que je trouve quelque part ou les planquer... sinon ça risque de vite tourner au vinaigre. Même si j'ai mon "véto", je n'peux pas me permettre ce genre de problème à la con. Bon je dois aller a la boutique aujourd'hui mais pour l'instant la paresse m'entraine... Et puis le café est encore trop chaud.
Je prends la guitare et joue quelques notes.



Je gratte quelques paroles sur un bout de facture avec un stylo bille rouge :

Juana est bien trop forte et la ville se réveille
Le café dans la tasse
refroidi
et sera bientot tiède.
je crois que je suis heureux,
je crois que je suis heureux d'être en retard.
Mon patron m'attends
mais
je
n'suis
pas pressé.
Je deteste mon travail
et même si c'est amer
je préfère quand même le café
Je n'ai que peu d'argent
mais j'aime
un peu trop la liberté.
je crois que je suis heureux,
je crois que je suis heureux d'être en retard.

C'est sur, Carmen va adorer.

Une drole de musique s'échappe de l'appartement 401...


Une drole d'odeur aussi a vrai dire. On dirai que dans cette chambre personne n'a conscience de ce qui est réellement en train de se passer la dehors.

*Toc toc toc*

Purée mais qui frappe a cette heure ci? En vérité je ne sais pas quelle heure il est mais je dormais paisiblement. Tout mon corps est engourdi par la fumée de cette juana de folie. Je n'irai pas ouvrir. Si jamais ils laisseront bien un mot sous la porte.
J'entre ouvre les yeux et attrape le pojo de la veille dans le cendrier. Quelques lattes sucrées et acide pour prolonger un peu mon sommeil. Ca fait depuis l'inondation que je ne suis pas retourné bosser à l'épicerie. Ils comprendront bien. J'espère qu'il me feront pas la tête au carré quand je reviendrai.

La substance qui se consume me sédate peu a peu. Le sommeil me caresse et m'emporte a nouveau.

*Réveil en sursaut*

Merde c'est la troisième fois que ça toque... C'est peut être le concierge? Ou alors le type qui jouait de la trompette? En tout cas ça doit être important.
J'enfile un caleçon, referme a moitié la valise, Spray un peu de déodorant dans la pièce et me dirige vers la porte.
La poignée couine.
J'ouvre la porte les paupière encore a moitié engourdie :

" Oui monsieur le concierge, il y a un problème?"

Ce n'est pas le concierge... Mais c'est qui celle là? Celui là? On ne saurais pas vraiment dire.

"Euh... bonjour... Je peux faire quelque chose pour toi?"

Oui, je peux entrer ?
En chuchotant.

"... Je peux entrer ?"

Je le regarde de bas en haut. Il a l'air d'avoir mon age. Après tout pourquoi pas. L'odeur a du attiser sa curiosité.

" Entre, mais ne touche à rien s'il te plait. Je déteste qu'on désorganise mon désordre."

...

Merci beaucoup !

Dis-moi, le soir j'ai quelques tremblements, j'aimerais quelque chose de pas trop illégal.

Zut. J'aurais espérer qu'il m'achète un peu d'herbe. Tant pis.
Je lui fais signe de patienter là et pars fouiller dans la petite boite a pharmacie de la salle de bain.
Ou est-ce que j'ai bien pu la mettre?
Ah! la voila. Je saisi le petit flacon noir et me dépêche de rejoindre mon étrange visiteur.

"Tiens ! C'est une huile a base de plante. Prends en deux gouttes sous la langue le soir avant de dormir et ça devrait te calmer.
Et bois de l'eau aussi, hydrate toi bien! Ca ne pourra que te faire du bien. Et ne t'en fais pas, tu ne me dois rien. Si jamais tu as besoin de quelque chose de plus fort n'hésite pas à repasser me voir."

Bon je lui ai menti, c'est pas forcément légal mais avec ça on ne l'emmerdera pas si jamais quelqu'un tombe sur le flacon. Ca fait des années que les grands-mères d'Aguacope en consomme pour calmer leur douleurs articulaires.

"Tu as besoin d'autre chose avant de filer? Une bière? Un ptit café? Quoi que ce soit?"

...

"Ah merci beaucoup, je vais essayer ça.

Pourquoi pas une petite bière, mais je veux la payer.

Parce que je voulais aussi te parler de quelque chose..."

Je fait un peu de place sur le canapé et l'invite a s'asseoir. De quoi veut-il donc me parler? je repousse la valise entre ouverte dans un coin de la pièce, m'assois a mon tour et me roule un ptit jokos en vitesse.

" Ca ne te dérange pas si je fume?"

-non pas de soucis...

En réalité, il y a longtemps que je n'ai pas discuté avec quelqu'un et avec ce que j'ai a proposer, je ne sais pas trop comment m'y prendre.

- on voit du monde monter... Oh pas du mauvais monde, tu sais, cette inondation et cette histoire d'autonomie de la colline, c'est vraiment facteur de problèmes, j'imagine que certains ont perdus leur logement... Je dois récupérer un appartement quelques rues plus haut et je me disais que peut être, tu connaîtrais quelqu'un de confiance pour y loger ? J'ai peur de me retrouver avec des squatteurs sur le dos, c'est joli, la vue est plutôt sympa, le voisinage bon bin comme partout et surtout, je ne demande pas grand chose en loyer, comme je dis c'est pour occuper les lieux pour ne pas le laisser vacant...