J'arrive devant une immense porte en bois massif. Il n'y a pas de numéro mais c'est forcément là. J'inspecte le trousseau de clé que m'a donné l'invité de Paco. Il y a une sorte de badge que je scan sur le digicode de l'immeuble. Un clac retenti. J'entre dans l'immeuble.
Les talons de mes chaussures résonnent dans le hall d'entrée vide, révélant le calme feutré de cet immeuble. Je m'arrête un instant pour admirer le marbre lisse sous mes pieds, le lustre scintillant au plafond. La porte d'entrée massive se referme derrière moi avec un déclic mécanique. Je monte les escalier dont les marches sont recouvert d'une moquette parfaitement entretenue. Vu la configuration de l'immeuble l'appartement 4 doit se trouver au deuxième étage.
Les chiffres dorés indiquant le chiffre 4 m'indique que je suis bien arrivé. La clé tourne dans la serrure et la porte s'ouvre doucement. L'intérieur m'accueil dans une vague de chaleur et de lumière. La première chose qui me frappe c'est le parquet. Il est fait dans un bois neuf et clair et il est dans un parfait état, pas une rayure. Ca change du parquet délabré de l'appartement de Paco. C'est le luxe total. Au milieu de la pièce un magnifique tapis fait d'un tissus épais et velouté m'invite a poser mes chaussures et y enfoncé les pieds.
Je pose les clés sur la table basse et explore un petit peu l'endroit. La cuisine est une de ces cuisine dernier cri. Chacune des surfaces est impeccable. Ont croirait que tout a été nettoyé la veille, seul les placards presque vide indique que l'endroit est inhabité.
La chambre à coucher est très spacieuse. Un lit king-size domine la pièce, couvert d'une couette d'un blanc d'une propreté inégalée. Les rideaux épais filtre la lumière du jour créant une atmosphère douce et tamisée. Seul un rayon de soleil tombe sur un petit secrétaire en bois brun.
Dans la salle de bain, une immense baignoire et une douche à l'italienne. Toutes les surfaces semblent être faites de marbres. Je me tiens devant le miroir, émerveillée par l'idée que ce sera ici que je me préparerai chaque matin. J'ai hate de pouvoir tremper dans le luxe de cette immense baignoire. A Vides Muertas, c'est déjà compliqué de trouver une douche.
Il y a aussi un large balcon, je me penche contre le garde-fou et contemple la vue sur cette rue paisible dans laquelle Aguacope semble ne pas être conscient de ce qui se passe de partout dans cette foutue ville. Les passants se promènent, innocemment, sans savoir que je les observe. L'air de ne pas se douter qu'une guerre civile se profile. Ils doivent bien avoir le journal non ? Tout ce luxe, toute cette insouciance ça me tue.
Bon, tout est parfait. Il est temps de préparer la suite. Je compose un numéro sur mon téléphone. Quelques sonneries résonnent dans une tonalité désagréable. Ca décroche.
"J'ai des bonnes nouvelles, viens me voir dès que tu es disponible, je t'envoie l'adresse. Prépare les affaires pour El Flaco."
Je raccroche et ouvre le journal du jour. Les nouvelles sont mauvaises... Comme si ca ne suffisait pas que l'eau ai foutues en l'air toutes nos habitations. On se tape le choléra maintenant... J'espère que la abuela va bien.