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| | Nombre de messages : 5449 Âge : 57 Localisation : Paris Pensée du jour : Three blinds rabbits. Date d'inscription : 05/11/2017 | Jdoo / Maîtrise en tropes Mer 3 Juil 2019 - 18:33 | |
| Au sens strict du terme, à ce qui me semble on a prouvé la réalité d'absolument rien du tout. Moi qui te parle je ne sais pas ce que c'est la réalité, puisque je n'y accède que par mes sens, qui sont traités, transformés, avant que je m'en fasse une idée. Un idéaliste pure et dure te dirais effectivement que toutes connaissances ne sont que des construction de l'esprit. Un positiviste te dirait qu'au mieux tu expliques des phénomènes, mais que tu ne sais rien de l'objet en soi. Tu as une position réaliste naïve (je dis ça, sans aucune condescendance, mais je crois que c'est le terme utilisé, c'est à dire que la connaissance colle très fort à la réalité). Mais ce n'est finallement qu'un point de vue. Expérimenter à l'infini ça ne veut pas dire grand chose non plus. Tu peux expérimenter la théorie de la gravitation de Newton, ça fonctionne dans la plupart des cas, mais pas aux cas limites, cas limites qui sont expliqués par la relativité générale, mais elle non plus ne fonctionne pas à ces propres cas limite. Voilà deux théories qui expliquent les mêmes phénomènes et donne pourtant une vision du monde complétement différente. Donc au final on ne peut jamais prouver que quelque chose est vrai ou faux. Ce ne sont que des postulats que l'on battit sur les observations du moment. On a au final que des croyances (mais toutes les croyances n'ont en général pas le même poids), j'ai de bonne raison de penser que l'univers à 13 milliards d'année, j'y crois disons à 99%, mais je ne peux pas ne pas laisser une petite place au doute, car la théorie standard de la cosmologie souffre de petit défaut. Donc là aussi il vaut mieux être prudent. Je pourrais croire que l'univers a été construit en une semaine par Dieu, je peux y croire, après tout pourquoi pas, mais ma croyance vacillera forcement à la lumière des observations faite sur le cosmos. Il y a bien ici deux croyances, mais qui n'ont pas le même poids.
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| | Nombre de messages : 26 Âge : 30 Date d'inscription : 29/06/2019 | Imago / Petit chose Mer 3 Juil 2019 - 19:25 | |
| Liam Dalâa, je trouve étrange que tu sépares aussi brutalement contingence et déterminisme, et que tu associes directement l'un à l'athéisme et l'autre à la religion. La doctrine communiste, par exemple, se fonde très largement sur l'idée d'un déterminisme (de notre classe sociale notamment) sur notre destinée, mais s'oppose très fermement à l'existence des religions. Ça fait un sacré lot de personnes non religieuses qui s'accroche à l'idée de déterminisme. En tant que femme travaillant dans les sciences et non religieuse, je crois par ailleurs fortement aux déterminismes biologiques et sociaux (mais à une part de libre arbitre possible quand même). Je peux aussi te présenter mon ex-compagnon, très catholique et ultra politiquement libéral. Par ailleurs, comme il a déjà été dit, l'idée de "destin" et de "signes" est largement plébiscitée par l'être humain, même si, a contrario, il aime s'accrocher aux images de "self made man", à ses rêves irréalisables, à sa capacité à prendre en main son destin. L'humain dans sa masse n'a à mes yeux pas finalement tranché cette question, et je pense que c'est parce qu'elle est de toute manière intranchable. Comment faire la part, par exemple, de ce qui est issu du libre ou du déterminé, dans une décision humaine ? Est-ce qu'on peut trouver une conclusion qui s'appliquera pour tout et tous et dire qu'il y a une contingence "totale" ? Trancher, dire que l'on croit totalement au libre arbitre et que le déterminisme est dépassable, ou que le libre arbitre n'existe pas et que nous sommes tous les produits de quelque chose, c'est déjà à mes yeux faire un choix (peut-être déterminé ? ) |
| | Nombre de messages : 549 Âge : 30 Localisation : République Anarcho-Nécessitariste Occitane Pensée du jour : Libérons-nous du libre arbitre ! Date d'inscription : 12/02/2017 | Liam Daläa / Gloire de son pair Jeu 4 Juil 2019 - 16:03 | |
| Jdoo, le positionnement sceptico-relativiste utilisé à des fin proches du nihilisme, m'a toujours laissé... très sceptique. On a pas prouvé non plus qu'il fallait être sceptique, si tu veux. Pour moi, il faut être sceptique par hygiène, dans sa pensée, mais jamais dans ses réponses dans un débat. C'est juste pas fair-play. En gros, ça se traduit par : "rien a été prouvé, donc ferme ta gueule" La discussion devient impossible, ça pourrait même être interdit dans la charte du forum.
En fait, si tu veux faire les choses bien, avec rigueur, un conseil, arrête de te demander si le sans-abri qui est dans ta rue n'est peut-être qu'une illusion prodiguée par tes sens, personne n'a prouvé son existence et ne pourra le faire, juste, prend plutôt ce temps pour chercher ce qui est en ton pouvoir pour lui venir en aide, ça sera beaucoup plus utile.
Imago, tu m'as mal lu. Je n'associe pas personnellement l'athéisme à la contingence et la nécessité à la religion, je fais exactement l'inverse. Et ce n'est pas moi qui sépare brutalement contingence et nécessité... c'est leurs définitions.
Pour moi cette planète est dominée par une sorte grande secte, dont tu fais partie visiblement. Une secte qui vénère la contingence comme un dieu. On lui fait tous les jours des sacrifices humains, en envoyant en prison de pauvres êtres qu'on considère responsables de quelques maux dont souffre la société. Dire qu'il n'existe pas du tout de contingence, dire que c'est une idée qui a du sang sur les mains, est aujourd'hui considéré comme un blasphème.
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| | Nombre de messages : 2194 Âge : 38 Localisation : Strasbourg Date d'inscription : 18/04/2017 | Silence écrit / Péril 666 Jeu 4 Juil 2019 - 16:14 | |
| Si l'on admet ta critique contre la contingence et si, pour reprendre tes termes, il faut "construire le monde avec le réel, la matière, le mouvement et le vide, ce dont on a prouvé l'existence, et ce qu'on peut expérimenter indéfiniment, objectivement et rationnellement", alors je te pose alors la question : sur quoi peut-on construire le monde ? Je rappelle que la nécessité (au sens où tu l'emploies) n'a pas davantage été démontrée que la contingence. Si tu refuses l'une parce que tu la considères comme "une croyance", tu ne peux pas ne pas faire de même avec l'autre.
Je me demande en quoi consisterait une société construite uniquement sur des faits purs et durs, établis, irréfutables. Personnellement, j'ai du mal à l'imaginer - mais je n'ai pas tes connaissances philosophiques. Si tu peux m'éclairer sur la question ?
PS : le paragraphe final (surtout compte tenu de mon passif pas toujours euh... "apaisé" envers toi), sonne horriblement condescendant xD ce n'est pas mon intention, je voulais juste être clair et poli - en plus d'être authentiquement curieux)
Dernière édition par Silence écrit le Jeu 4 Juil 2019 - 16:17, édité 1 fois |
| | Nombre de messages : 5449 Âge : 57 Localisation : Paris Pensée du jour : Three blinds rabbits. Date d'inscription : 05/11/2017 | Jdoo / Maîtrise en tropes Jeu 4 Juil 2019 - 16:16 | |
| En gros, ça se traduit par : "rien a été prouvé, donc ferme ta gueule" => je pense que tu m'as mal lu et je ne pense pas que c'est ce que j'ai écrit. Maintenant je me suis sûrement mal exprimé. Ceci étant dit Je vois que tu es un peu à cran, et j'avoue ne pas trop savoir pourquoi. En tout cas si c'est pour continuer sur ce ton là, effectivement moi je vais en rester là. Dommage. |
| | Nombre de messages : 26 Âge : 30 Date d'inscription : 29/06/2019 | Imago / Petit chose Jeu 4 Juil 2019 - 16:28 | |
| - Liam Dalàa a écrit:
- Imago, tu m'as mal lu.
Je n'associe pas personnellement l'athéisme à la contingence et la nécessité à la religion, je fais exactement l'inverse. Et ce n'est pas moi qui sépare brutalement contingence et nécessité... c'est leurs définitions. En effet il est possible que j'aie mal compris. Au delà de la définition qui les sépare, je voulais dire que dans un même événement/comportement, je pense qu'on peut retrouver du déterminé et du libre. Et que chaque situation en aurait une part différente. Je pense que les deux co-existent, dans une multitude de façons. - Liam Dàam a écrit:
- Pour moi cette planète est dominée par une sorte grande secte, dont tu fais partie visiblement. Une secte qui vénère la contingence comme un dieu. On lui fait tous les jours des sacrifices humains, en envoyant en prison de pauvres êtres qu'on considère responsables de quelques maux dont souffre la société. Dire qu'il n'existe pas du tout de contingence, dire que c'est une idée qui a du sang sur les mains, est aujourd'hui considéré comme un blasphème.
Du coup, je te renvoie la balle de l'incompréhension : je n'ai jamais dit qu'il n'y avait pas du tout de contingence. Je me requote : - Imago a écrit:
- En tant que femme travaillant dans les sciences et non religieuse, je crois par ailleurs fortement aux déterminismes biologiques et sociaux (mais à une part de libre arbitre possible quand même).
Je ne pense aucune des idées que tu m'attribues... Et je ne pense pas du tout que tout le monde voit ton opinion comme un blasphème, énormément de personnes s'intéressent à l'explication des comportements humain, on en a même fait des sciences passionnantes : psychologie, sociologie, neurologie... et j'en passe ! |
| | Nombre de messages : 1755 Âge : 27 Date d'inscription : 14/08/2016 | Don Rumata / Fiancée roide Jeu 4 Juil 2019 - 18:14 | |
| | Nombre de messages : 549 Âge : 30 Localisation : République Anarcho-Nécessitariste Occitane Pensée du jour : Libérons-nous du libre arbitre ! Date d'inscription : 12/02/2017 | Liam Daläa / Gloire de son pair Mer 17 Juil 2019 - 15:06 | |
| - Silence écrit a écrit:
- Si l'on admet ta critique contre la contingence et si, pour reprendre tes termes, il faut "construire le monde avec le réel, la matière, le mouvement et le vide, ce dont on a prouvé l'existence, et ce qu'on peut expérimenter indéfiniment, objectivement et rationnellement", alors je te pose alors la question : sur quoi peut-on construire le monde ? Je rappelle que la nécessité (au sens où tu l'emploies) n'a pas davantage été démontrée que la contingence.
Si tu refuses l'une parce que tu la considères comme "une croyance", tu ne peux pas ne pas faire de même avec l'autre.
Je me demande en quoi consisterait une société construite uniquement sur des faits purs et durs, établis, irréfutables. Personnellement, j'ai du mal à l'imaginer - mais je n'ai pas tes connaissances philosophiques. Si tu peux m'éclairer sur la question ?
PS : le paragraphe final (surtout compte tenu de mon passif pas toujours euh... "apaisé" envers toi), sonne horriblement condescendant xD ce n'est pas mon intention, je voulais juste être clair et poli - en plus d'être authentiquement curieux) Je n'aime pas trop commencer mes messages par une citation complète d'un message précédent, mais j'ai trop de retard dans ma réponse. Désolé. Sur quoi on peut construire le monde ?Au fond, je pense, sur rien de très original. Je pense qu'on peut le construire sur une pincée d'amour, ( "Haïssez le jeu. Pas les joueurs." Lê Nguyên Hoang, de l’excellente chaîne Science4All), de tolérance et une analyse approfondie des choses. Par exemple, une analyse humble de l'expérience de Milgram. Cette expérience qui montre de façon effrayante que la majorité des gens sont de potentiels bourreaux, pourvu qu'une autorité le leur demande. On peut en tirer la conclusion que (1) chacun d'entre nous ne vaut probablement pas mieux que les connards qu'on aime tant haïr, et que (2) il faut se méfier de l'autorité comme de la peste. Alors, premièrement, il faut cesser de vouloir responsabiliser les gens, ça n'a jamais montré une vraie efficacité pour lutter contre les crimes. L'histoire, et Stanley Milgam en essayant de la comprendre, montrent qu'on reporte facilement sa responsabilité sur les autres (voire sur la victime), tout en ressentant une très grande gène au fond de soi, mais en se laissant les bras libres pour commettre tous les crimes imaginables contraires à notre propre éthique. Et il faut cesser aussi d'essayer de raisonner les gens par la peur, car c'est tout aussi insatisfaisant, les prisons sont pleines, les peines de morts ont encore lieu à tour de bras à travers le monde, les crimes sont omniprésents. Et donc, il faut plutôt considérer que nous sommes d'éternels enfants émotifs, ou de simples animaux, et que seules certaines choses fondamentales, bienveillantes et bien-traitantes peuvent nous aider à transformer la nature humaine de nos descendants : - Le combat permanent contre les injustices sociales. (Ne pas s'entêter à léguer à nos enfants une économie qui repose sur les inégalités de richesses et la concurrence... en quelque sorte abolir une fois pour toute la loi du plus fort. Je penche plutôt pour un modèle qui place l’ équité au centre.) - Des éducations conjointes à l' esprit critique, à l' insoumission, ainsi qu'aux valeurs humanistes (et animalistes). Je crois qu'il n'est pas de manière plus efficace, pour lutter contre l'apparition de nouveaux prédateurs et de nouvelles proies. Et je crois qu'une éducation à l'esprit critique est, entre autres, beaucoup une éducation qui conscientise les enfants sur la propension terriblement grande qu'ils auront à avoir l'impression d'agir par eux même, quand bien même qu'ils seront souvent menés au doigt et à l’œil par leurs névroses, par la publicité, et les sophismes des politiciens. Une éducation à l'esprit critique est, selon moi, une éducation qui critique aussi l'esprit. Si j'ai des enfants un jour (bon, ce qui n'est pas tellement prévu), ils sauront identifier les biais cognitifs les plus courants. (Ils sont affichés dans ma chambre, et je vous invite à vous familiariser avec eux d'ailleurs, on les trouve facilement sur internet.) Idem pour les procédés dialectiques malhonnêtes identifiés par Schopenhauer. * En quoi la Nécessité vaut mieux, selon moi, que la Contingence ?Je pense par exemple au critère de réfutabilité de Popper. "Une théorie qui n'est réfutable par aucun évènement qui se puisse concevoir est dépourvue de caractère scientifique." Popper. La position nécessitariste et la position que nous appellerons ici (par manque de vocabulaire) " contingentiste" sont radicalement opposées. La position nécessitariste permet d'essayer de construire une multitude de lois. Des lois vérifiables et réfutables. Cette position permet d'essayer de prédire ce qu'on pense être des conséquences de chaque évènement ou phénomène observé. La position " contingentiste" en revanche, ne permet de construire qu'une seule loi. Le " contingentiste" affirme que les évènements et les phénomènes peuvent être considérés "à part" car, non seulement ils ne sont pas déterminés, mais ils ne sont pas non plus strictement déterminants pour la suite. C'est sa seule loi. Or, les prédictions du ou de la nécessitariste sont réfutables. Un enfant d'ouvrier peut devenir président de la république et contredire le déterminisme social de Bourdieu. La loi " Un enfant d'ouvrier ne peut pas devenir président au sein de la V°république." sera réputé comme fausse. Une particule peut sembler déjouer, en physique quantique, tout déterminisme. Alors la loi qui dit un truc du genre " Le mouvement des particules est déterminable en fonction de telle ou telles mesures initiales." sera réputé pour fausse. L'affirmation de la Contingence, en revanche, n'est réfutable par aucun évènement qui se puisse concevoir. Puisque l'idée de contingence, ce " ça pourrait ou ça aurait pu être différent", n'affirme rien au présent de l'indicatif, rien donc qu'on puisse expérimenter, observer. La contingence ne prédit rien, n'explique rien. C'est un peu comme une blague préféré de mon oncle Jean-Luc, celle du GPS qui ne t'indique pas la route mais qui se contente de dire " moi, je n'serais pas passé par là". Peut importe au fond de savoir si les partisans de la Contingence ont tort ou raison, ce que je crois pouvoir déterminer, c'est que leur parole n'a pas de valeur scientifique. Pour conclure, la position nécessitariste permet, selon moi; des hypothèses qui sont réfutables et donc pourvues d'un intérêt scientifique, elles sont pertinentes pour chercher à comprendre et à expliquer le monde. En revanche, la position " contingentiste" est selon moi, permet qu'une (ou des ?) hypothèse irréfutable et donc dépourvue de caractère scientifique. Elle n'est pas pertinente pour chercher à comprendre et à expliquer le monde. Elle vient plutôt, selon moi, consolider irrationnellement un sentiment trompeur et justifier des comportements et des traditions anciennes, qui dépourvu.e.s de cette justification, seraient facilement considérés comme inacceptables. (Un peu comme... Dieu.) * Désolé pour celles et ceux que j'ai pu blesser à cause de la passion que je mets dans ce sujet. Désolé JDOO, tu as un peu pris pour le grand nombres d'interlocuteurs passés qui se sont découverts soudainement relativistes, sceptiques, ou nihilistes, lorsque ça les arrangeaient au milieu d'un débat. Imago, si je te mets dans la secte de la contingence, c'est justement à cause de la phrase que tu cites pour t'en défendre. Comme la majorité des gens, tu dis que tu crois qu'une part de libre arbitre est possible, même dans un monde que tu reconnais plein de mécanismes déterministes. * |
| | Nombre de messages : 2194 Âge : 38 Localisation : Strasbourg Date d'inscription : 18/04/2017 | Silence écrit / Péril 666 Mer 17 Juil 2019 - 15:49 | |
| C'est très bien tout ça, le problème c'est qu'on n'a rien prouvé à l'échelle à laquelle nous vivons. On a prouvé des tas de trucs à l'échelle microscopique, à l'échelle astronomique, mais rien ou presque entre les deux. Rien, en tout cas, qui permette ( concrètement) de construire une société. Les expériences sociales dont tu parles, comment les utiliser pour éduquer les enfants ? Aider les vieux ? Traiter avec les gens qui ne parlent pas notre langue ? Au final tu n'as pas répondu à ma question... Même tes raisonnements manquent de fond, ou prennent des raccourcis énormes. - Citation :
- Les prisons sont pleines, les peines de morts ont encore lieu à tour de bras à travers le monde, les crimes sont omniprésents
→ Qu'est-ce qui te dit que l'inverse serait vrai ? Que les crimes diminueraient si on ne contrôlait pas "par la peur" ? - Citation :
- Et donc, il faut plutôt considérer que nous sommes d'éternels enfants émotifs, ou de simples animaux, et que seules certaines choses fondamentales, bienveillantes et bien-traitantes peuvent nous aider à transformer la nature humaine de nos descendants
→ Qu'est-ce qui te permet de sauter à cette conclusion, à ce "donc" qui te semble aller tellement de soi ? Je suis désolé mais j'y lis une croyance au moins aussi forte que celle que tu déplores chez les autres, une croyance qui, elle aussi, ne repose (à mes yeux) sur rien de concret à part une solide conviction personnelle. Tu pars de quelques expériences sociologiques qui vont dans le sens de ton raisonnement (et qui sont à chaque fois extrêmement limitées, dans le sens où elles ne cherchent pas à aller au-delà de leur propos bien spécifique) pour en tirer une généralité à l'échelle humaine. - Citation :
- En revanche, la position "contingentiste" [...] n'est pas pertinente pour chercher à comprendre et à expliquer le monde
Ça, c'est factuellement faux. Elle permet UNE conception du monde, celle que tu réfutes, mais ça n'en reste pas moins une conception ! Et qui plus est, la plus ancienne, la plus majoritairement suivie et acceptée. - Citation :
- Elle vient plutôt, selon moi, consolider un sentiment trompeur et justifier des comportements et des traditions anciennes, qui dépourvu.e.s de cette justification, seraient facilement considérés comme inacceptables.
"Selon toi", oui, on est d'accord. Selon ta conception intime, profonde, personnelle. Étayée par ce que tu as pu lire, entendre, penser dans ton parcours. Rien de bien différent de ce qu'on fait, nous autres vils contingentistes |
| | | Invité / Invité Mer 17 Juil 2019 - 15:51 | |
| Bon, je vais le dire parce que ça devient ridicule, là. Je vais faire mon méchant. Il te manque beaucoup de notions de linguistique, de philosophie et de recul Liam Dalaa pour débattre sereinement, d'autant que la dichotomie contingence/nécessité au sens de déterminisme/libre arbitre est dépassée depuis longtemps. - Citation :
- Nécessité: Caractère nécessaire, indispensable de quelque chose; action, fait, état, condition qui doivent obligatoirement être réalisés (pour atteindre une fin, répondre à un besoin, à une situation).
- Citation :
Contingence: Phil. Manière d'être d'une réalité (être ou chose) susceptible de ne pas être. Anton. déterminisme, nécessité. d'après le CNRTL Donc, il faut d'abord établir par rapport à quoi/qui tout est nécessaire ou contingent. Ce sont des termes relatifs à, et non des termes qui renvoient à un référent(même conceptuel) qui s'envisage seul. Ce sont des concepts qui fonctionnent sur une connaissance partielle du monde; par nature, elle sera toujours partielle. Il y a le connu, ce qu'on est en train de prouver, ce qu'on soupçonne, les hypothèses, et enfin l'impossible à connaitre. L'existence de Dieu par exemple. Ou du Père Noël. Dieu est hors de la connaissance, c'est pour ça qu'on demande un acte de foi, hors de toute démarche scientifique. Dieu n'est pas une superstition mais un acte de foi, une évidence intime. Et personnelle. De part ce fait, prouver ou non son existence n'a ni intérêt ni pertinence. La raison pour laquelle Dieu peut être défini comme superstition, c'est la question de l'ingérence du Dieu de l'AT (donc actif et et prescriptif, non principe créateur donnant à l'Homme son libre-arbitre) qui est sujette à débats face au concept de doute raisonnable; comment un Dieu prescriptif et omniscient et ingérent peut-il laisser faire tant de massacres etc. Mais ça pèse pas lourd, en fait. Ca dépend surtout quelle définition du terme Dieu on adopte; partant de là, les débats peuvent aller bon train. C'est pour cela que la position la plus rationnelle, c'est l'athéïsme agnostique, au sens strict. Du privatif grec, a, et de théos dieu. Pas de preuves, pas de raison de croire, dans l'un ou l'autre sens. Sans Dieu, avec jugement suspendu faute de preuves. Athée agnostique. Athée au sens commun n'est pas égal à athée au sens strict. Donc pour régler le problème, il faudrait avoir l'omniscience et avoir en main tous les paramètres pour prévoir tout ce qui se passerait. Mais alors, est-ce du déterminisme ou une conséquence du savoir? Par ailleurs, ce savoir absolu donne-t-il la liberté absolue ou un déterminisme absolu? Et là je fais que rabâcher des cours basiques de philo et de zététique. Comment veux-tu débattre si tous les termes que tu emploies manquent de précision et de développement? |
| | Nombre de messages : 549 Âge : 30 Localisation : République Anarcho-Nécessitariste Occitane Pensée du jour : Libérons-nous du libre arbitre ! Date d'inscription : 12/02/2017 | Liam Daläa / Gloire de son pair Mer 17 Juil 2019 - 17:12 | |
| Vous pourriez au moins prendre un ticket !
(...pour m'apostropher, puisque, il ne semble pas question pour vous de défendre votre opinion, probablement indéfendable, mais qu'il semble plutôt question de vous défendre vous-même contre la violence que causent mes propos à l'intérieur de vous. Ce qui reste intéressant pour moi, donc je ne veux pas me plaindre, mais j'ai une vie à côté du forum !)
Je répondrai quand j'aurai le temps, il y a beaucoup à répondre ! Merci ! Mais je le ferai, sans, désolé, prendre en compte les attaques ad hominem semi-avouées et les jugements de valeur (sans valeur instructive) sur la forme de mon propos, ou sur mes intentions fantasmées, plutôt que sur le fond. Et oui, Fabre, tu sembles le découvrir, mais on a pas tous un doctorat de philo dans la vraie vie, mais si tu refuses de faire un pas vers les gens qui font de leur mieux pour philosopher avec les mots qu'ils ont hérités de leur éducation incomplète (pléonasme), tu vas finir seul, sans même un chat pour ronronner sur tes genoux. Nous sommes, pour rappel, sur un forum de Jeunes Écrivains ouvert à tout publics à peu près. Redescends sur Terre. (Et en attendant, pour être plus à même de dire du mal de mon vocabulaire, vérifie le sens de "Nécessité" en philosophie, tu risques d'apprendre avec surprise qu'il existe deux définitions très différentes de ce mot.)
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| | | Invité / Invité Mer 17 Juil 2019 - 17:32 | |
| - Citation :
- Redescends sur Terre. (Et en attendant, pour être plus à même de dire du mal de mon vocabulaire, vérifie le sens de "Nécessité" en philosophie, tu risques d'apprendre avec surprise qu'il existe deux définitions très différentes de ce mot.)
Je l'ai dit, là - Citation :
- d'autant que la dichotomie contingence/nécessité au sens de déterminisme/libre arbitre est dépassée depuis longtemps.
Moi je trouve que plutôt c'est toi qui est d'un aplomb extraordinaire à lancer un débat comme celui-là et à balancer des certitudes l'une derrière l'autre sans te renseigner et définir les choses un minimum. Les termes que tu utiles sont flous et mal définis, les oppositions que tu poses n'en sont pas et tes raisonnements souffrent exceptions et des tas de présupposés qui eux-mêmes demandent à être débattus. Ce n'est pas tes lacunes qui me choquent (on s'en fout, j'y connais rien sur plein de sujets moi aussi) mais le ton. Je n'ai pas de doctorat en philo, et lorsque je débats sur un sujet que je connais mal/peu de manière approfondie, j'avance prudemment, petit à petit, sans rien postuler, et en reconnaissant un minimum que mes lacunes peuvent apparaitre. Je n'y connais rien ou presque sur la plupart des sujets, comme tout le monde. Appeler à "Mais on est tous des JE redescends sur Terre" c'est trop facile; alors on dit n'importe quoi, n'importe comment, et sous prétexte du droit de chacun à s'exprimer, tout se vaut? Je trouve ça très pénible cette opposition entre des tartines successives débunkables en trois minutes en consultant quelques articles sur le sujet et l'aplomb/le ton que tu emploies dans le débat. Si la question t'intéresses, il y a plein de sources formidables à examiner, et ce même pour renforcer ta vision du monde. Là c'est naïf, et je trouve ça gonflé les mille certitudes que tu poses sur un ton d'évidence complice. |
| | Nombre de messages : 549 Âge : 30 Localisation : République Anarcho-Nécessitariste Occitane Pensée du jour : Libérons-nous du libre arbitre ! Date d'inscription : 12/02/2017 | Liam Daläa / Gloire de son pair Mer 17 Juil 2019 - 17:41 | |
| Ah, bon, si les choses sont dépassées depuis longtemps, pas besoin d'avancer d'arguments, alors, ni de réfléchir, les anciens l'ont déjà fait à notre place. Rallumons la télévision et faisons le bénédicité en toute tranquillité. |
| | | Invité / Invité Mer 17 Juil 2019 - 17:49 | |
| - Citation :
- dépassées depuis longtemps
Dans la tradition philo. C'est une question de philo médiévale en fait, la question de la cause première. Il y a plein d'articles sur la question du hasard, mais Nassim Taleb est une bonne piste, notamment "Le cygne noir" qui s'intéresse aux biais cognitifs à propos d'évènements rares mais aux conséquences fortes et à la perception du hasard en général. |
| | Nombre de messages : 549 Âge : 30 Localisation : République Anarcho-Nécessitariste Occitane Pensée du jour : Libérons-nous du libre arbitre ! Date d'inscription : 12/02/2017 | Liam Daläa / Gloire de son pair Mar 27 Aoû 2019 - 16:18 | |
| Pour ma comparaison entre les dieux et la contingence, je peux peut-être la clarifier ainsi :
Les dieux se substituaient aux explications scientifiques des phénomènes naturels. L'idée de la contingence se substitue aux explications scientifiques des décisions humaines.
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