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 Réforme du lycée

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Bon, ça fait trop de points délayés à réexpliquer. Je reviens à la base de mon discours.
Je constate que la société demande un tri social.
Je constate qu''elle le fait de plus en plus sur la base d'un classement des prétendants (les élèves) établi par des demandes qui différent selon les établissements et les professeurs (les sujets), évalués nominativement par les enseignants qui ont eux-même dispensé la formation, qui sont eux-mêmes jugés de toute part sur les propres notes qu'ils donnent !
Oui, je pense et l'ai assumé (quand j'étais prof) qu'il y a incompatibilité entre formation et évaluation (des mêmes élèves), qu'il serait sain de séparer la formation de l'évaluation, surtout dans une société du tri.
Et n'en déplaise à certains, je continuerai de le dire.
A ceux qui m'ont mal lu, le contrôle continu, je suis pour, mais sur des sujets communs et avec une correction anonyme. C'est même le fond de ma proposition. Elle est complétée par l'exposition prioritaire du droit au silence en classe pour les mêmes élèves, avec une réelle prise en charge collective et volontariste du problème (notamment sans désigner des profs moutons noirs). Car la souffrance des nombreux élèves (la majorité, mais même s'il n'y en avait qu'un...) qui souffrent du bruit en classe m'est insupportable.
Il n'y a pas grand chose d'autre dans ma proposition, juste quelques modalités bien entendu elles-aussi discutables, mais secondairement. Pour les corrections, des permutations organisées anonymement  de copies peuvent faire l'affaire (anonymat total à tous les étages). Je persiste à penser qu'il y aurait un nombre largement suffisant de profs qui accepteraient, une année durant, de se décharger de l'enseignement pour corriger et créer des sujets (sans évidemment surcharger la mule). Si je me trompe, des permutations iraient très bien.
De ne pas la partager, Céphalée, tu t'autorises à me traiter d'imbécile ignorant ou menteur, bête ou arrogant. Tu remarqueras que je n'oppose aucun qualificatif de la sorte à ta position. Au vu de ma proposition, dont le fond est simple, ton opposition argumenté de la seule violence défend a contrario la sélection (qui est présente, c'est un fait) par le classement tel qu'il est établi actuellement. Je suis sur ce forum notamment (notamment) parce que je pensais ne pas y trouver de tels qualificatifs comme argument, ni d'excès comme l'ambiance très stalinienne utilisée par un autre contradicteur pour qualifier ma proposition qui, à connaître un peu d'histoire, en est très très loin. Je trouve que ces procédés ne sont pas très civilisés, et stériles.
A propos des réalités de l'enseignement dont tu dis mes mesures très éloignées, c'est bien simple : il n'est quasiment pas question d'enseignement dans ma proposition. Juste : respecter le programme. Pasiphae affirme que la plupart des programmes sont infaisables. Ce n'est pas mon expérience. Il était entendu que, par droit au programme pour l'élève, il s'agissait du programme exigible. Mon avis est que le monde adulte doit se comporter en adulte, et doit dire à l'enfant : le programme, on va le faire en entier, c'est une question qui ne se discute pas, et on va le faire au mieux. Mon avis est que le professeur ne doit pas avoir le choix de ne pas faire le programme, juste parce que tous les enfants y ont droit pour leur poursuite d'études.
Quant au bac actuel, il est enterré par les sélections post-bac qui LE PRÉCÉDENT et sa distribution à tous ceux qui ne font pas l'effort de le rater.
 
Laurann Derhas
   
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Laurann Derhas  /  Homme invisible


Je voudrais vous faire part du processus mis en place par le lycée privé de ma fille. Elle est en seconde générale. Tous les lundis (après midi) pendant deux heures, elle a un devoir surveillé dans les mêmes conditions qu' un examen. Toutes les semaines, la matière change mais elle a eu un planning au debut de l'année pour pouvoir gérer ses révisions. En 1ere ce sera également 2h par semaine et en terminale ce sera 4h. Je lui ai demandé ce qu' elle pensait de ce système et elle en est très satisfaite. Elle estime que c'est un atout pour elle parce que de ce fait elle se sentira beaucoup moins stressée lors des examens pour obtenir le bac. Voilà c'était juste pour partager son ressenti avec vous. Bonne journée à tous
 
ploufard
   
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ploufard  /  Homme invisible


Tengaar -> en effet, je pense pas qu'il y ait une différence de nature entre le fonctionnement actuel et celui mis en place. Je te rejoins sur la plus grande clarté.
Mais cette clarté me semble être le côté face, quand la légitimation du mérite devient le côté pile.

Je ne connais pas le modèle anglais, mais la logique profonde, à mon sens, est d'ancrer d'avantage la récompense du mérite dans les parcours scolaires.
Ce qui est hautement contestable, bien sûr. Alors, ouais je dirais que c'est calqué sur la logique américaine. On parle souvent des étudiants endettés, ce qui est vrai, mais les bourses au mérite peuvent atteindre des montants impressionnants.


Théoriquement, le contrôle continu serait une très bonne chose. Mais comme on nous le fait savoir chaque année, le BAC a un cout et installer un contrôle continu anonymisé aussi. Et c'est là que je vois un potentiel problème, parce que la tendance est à favoriser les financements privés.
Je suis pas bêtement opposé au privé parce que c'est privé. Mais sans règles claires sur ces financements, on ouvre le voie à une explosion des inégalités et à des scandales en séries.

Après, personnellement, je suis contre le contrôle continu. Pour moi c'est une vision au garde-à-vous de ce que devrait être l'école. Sans compter que j'assimile ça à du bourrage du crâne.




Citation :
Par ailleurs, je n'en peux plus des tribunes virulentes où chacun crie sa solution aux problèmes du monde avec des phrases qu'il espère éloquentes. J'observe que tous les gens qui s'écrient "Moi je sais, il faut faire comme ça !" sont des imbéciles qui ne savent pas de quoi ils parlent ou des menteurs. Je ne vois pas comment des gens qui n'ont jamais appliqué les mesures qu'ils proposent à l'échelle qu'ils prétendent peuvent être aussi sûrs d'eux, sinon par bêtise ou par arrogance.

Ce sera HS, mais cette réaction m'a fait bondir.
Spoiler:
 
Pasiphae
   
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Pasiphae  /  Truquage geniphasien


Lorsque j'étais en lycée (privé), nous avions aussi ce système le samedi matin, évidemment excellent, et qui permettait aux profs de faire cours sur leur volume horaire de cours (évidemment, on gagne un temps monstrueux pour "faire le programme"). Mais ce système coûte de l'argent que le public ne possède plus depuis belle lurette (surveillances, ouverture des établissements le samedi).

Pierre Bertrand : si je suis bien d'accord sur le diagnostic, je pense que la solution réside davantage dans le doublement du budget alloué à l'EN que dans du rafistolage technique. Doubler le budget permettrait de mieux payer les profs (pourquoi pas en revenant au niveau de salaire des années 80, soyons optimistes), de faire des classes moins chargées, dans des locaux agréables, lumineux et spacieux, de permettre aux établissements de proposer du bon matériel, beaucoup d'options et des activités extra-scolaires, des lieux de détente et de réunion pour les élèves, bref, d'améliorer les conditions de vie et de travail de tous·tes. Moins stressé·es et fatigué·es, les profs seraient de meilleur·es profs, plus disponibles pour leurs élèves, plus patient·es en cours. Mais tout ça coule tellement de source qu'on préfère bricoler des solutions précaires et qui n'arrangent rien plutôt que de remettre en question la pauvreté du système, ses classes à 35 en lycée et à 30 en REP, ses élèves en situation de handicap sans AVS, ses programmes infaisables faute de matériel (le programme d'informatique à l'école primaire : une blague !), ses profs méprisé·es par leur hiérarchie (j'en ai fait les frais), etc, etc.
 
Maih'em
   
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Maih'em  /  Double assassiné dans la rue Morgue


À mon sens, le problème c'est que l'on continue à raisonner en terme de programmes plutôt qu'en terme de compétences... Cette progression unique pour toute la classe afin d'offrir de la stabilité et une certaine égalité des chances, c'est bien dans l'idée, mais au bout du compte, ça ne fonctionne pas... Je ne parle même pas de bons ou de mauvais professeurs (sinon on va devoir parler de bons et de mauvais élèves...), le problème n'est pas là (il peut justifier des impasses parfois, mais je ne pense pas que cela soit majoritaire). À toute époque, on a eu des « cancres », des soi-disant « idiots » qui n'étaient là que pour perturber la classe et détourner les brebis du troupeau. Puis on a mis cela sur le dos du contexte social la plupart du temps, comme quoi le gamin n’était pas parti du bon pied dans la vie et que maintenant, va falloir lui trouver un cursus simple, un petit CAP où le caser.

J'ai une petite expérience dans l'enseignement, je n'accuse pas 40 ans de bons et loyaux services, mais voici ce que j'en retiens. Les élèves que je récupère en BAC pro sont brisés. Ça fait des années qu'on leur dit qu'ils sont des « cancres », qu'ils bavardent, qu'ils ne sont pas faits pour les études. C'est rentré maintenant, ils en sont aussi convaincus ! Sauf que le problème, c'est que c'est le système qui n'est pas fait pour eux. Cette fameuse classe qui suit le programme pour 30 et tant pis si on en paume 1 ou 2 en chemin. Certes, il fonctionne pour une majorité (relative), mais il n'est certainement pas adapté à l'ensemble des gamins et c'est extrêmement néfaste pour l'estime de soi. Certaines filières pros deviennent alors des poubelles où l'on bazarde les jeunes pour soi-disant qu'ils s'épanouissent dans un domaine de compétence qui leur est plus adapté. Sauf que c'est trop tard, ils le savent que si ils sont là, c'est qu'ils « ne valent rien ». Un joli cercle vicieux...

Alors moi, je n'ai pas de solutions miracles à proposer, mais à mon sens, il y a un point qui me dérange. Ces **** de programmes soi-disant destinés à donner la même chance à tous, le même accès à la culture... Je ne jugerai pas ceux des matières scientifiques (je ne les connais même pas), mais en français et en histoire... c'est terriblement orienté et réducteur... Si en plus de ça le prof n'a plus de marche de manœuvre dans le choix de ses documents, car on lui impose un manuel, cet enseignement deviendra tellement politisé et conjoncturel...

Pour ce qui est des profs qui seraient satisfaits de se retirer une année pour faire des corrections, je pense comme Pasiphae. S'ils éprouvent le besoin de ne plus se retrouver devant une classe, je peux les comprendre, mais une année de « pause » ne résoudra pas le problème.
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pehache  /  Guère épais


"de l'argent que le public ne possède plus"...
De l'argent que l'Etat préfère allouer ailleurs, plutôt.
Autoroutes, ISF, niches fiscales, fraudes fiscales.
C'est un choix.
La vérité est que l'école ne remplit plus sa fonction républicaine, qu'elle est au service des entreprises, qu'elle se fout de développer le sens critique, qu'elle accorde (en collège) autant d'heures d'anglais que de français, qu'elle ne vise qu'à créer une classe de jeunes mobiles, au savoir précaire, bons à jeter après dix ou vingt ans d'exploitation.
Mais continuons de gober la propagande libérale, l'enfant au coeur de l'école, la réussite pour tous -et l'enseignement du vide.
 
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Pasiphae  /  Truquage geniphasien


Je le sais bien pehache, je parle de l'enseignement public, donc du budget de l'EN, scandaleusement bas.

Maih'em : dans des classes surchargées, comment s'occuper individuellement de chaque élève ? en élémentaire, nous avons le "luxe" de disposer d'une heure par semaine (bien sûr nous n'avons pas été augmenté·es pour cette heure supplémentaire de travail) pour prendre les élèves en petit groupe, et je m'en suis abondamment servie pour rassurer 5 ou 6 élèves qui avaient besoin de plus de temps en maths car elles paniquaient en classe entière. Une chance réelle qui leur a permis de remonter la pente, mais le secondaire ne dispose pas de temps conçus ainsi, et même une heure / semaine est insuffisante (on ne faisait que des maths, mais que dire des autres points).
 
Maih'em
   
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Maih'em  /  Double assassiné dans la rue Morgue


Pasiphae : Je suis donc tout à fait d'accord, cela ne fonctionne pas. Mais même avec plus de profs, plus de moyens et des classes allégées, cela ne résoudrait pas le fait que beaucoup d'enfants se sentent exclus (le pire, c'est qu'à la maison, les parents vont en remettre une couche et conforter dans cette idée d'échec car c'est ce que prône la société). C'est tout le cloisonnage (par matières) des apprentissages qui est à revoir à mon sens (super cool comme idée, mais dans l'absolu, ça se traduit comment ? Bah je n’en sais rien !). Une chose est certaine, tant qu'un enfant continuera à faire l'amalgame « je suis nul à l'école, donc je suis nul » et bien nous serons dans l'échec.
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Pasiphae
   
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Pasiphae  /  Truquage geniphasien


Avec plus d'enseignant·es, des locaux plus ouverts, et des pédagogies alternatives, on peut imaginer des petits groupes d'élèves pris en charge autour de projet qui les valoriseraient (et des temps communs), un peu à la manière du fonctionnement des classes de maternelle (temps de regroupement, temps d'atelier, temps d'indépendance, temps de récréation).
 
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Tout en restant abondante, la discussion a dévié. Cela témoigne d'un besoin d'expression sur le thème de l'école.
Pour en revenir au sujet, la lecture des commentaires m'amène à préciser quelques points de ma proposition.
- Par livre unique, j'entends manuel de l'élève unique au niveau national. Il s'agit du manuel qui, matière par matière, figure sur une liste établie fin juin de chaque année. A savoir que les manuels des élèves sont déjà uniques par établissement. Il est bien entendu que, ceci dit, l'enseignant a le choix des documents pour réaliser sa mission d'enseignement.
- La demi-journée hebdomadaire d'évaluation se fait à volume horaire global de l'élève constant.
Ma proposition de contrôle continu égalitaire, de droit à la poursuite d'études donc au programme, qui passe par le droit d'avoir un prof à chaque cours, de droit au cours sans exception, de droit au silence en classe, se fait à moyens quasiment constants (le faible surcoût vient du droit d'avoir un prof à chaque cours).
La proposition par Pasiphae d'augmenter et même doubler le budget de l'éducation nationale est indépendante de ma proposition. Elles ne s'opposent ni ne s'accordent. Elle peut être discutée, sans autre lien que, évidemment, une augmentation de budget permettrait des facilitations. Argumenter de son bien-fondé par la dénigrement de ma proposition sous les termes de rafistolage technique ne fait ainsi qu'affaiblir le discours. Ce dénigrement n'est que mépris.
Mon avis est, que dans ce monde de compétition, qualifier de rafistolage technique la proposition de mise en œuvre d'un contrôle continu égalitaire, sans en proposer d'autres, relève surtout du mépris de l'élève embarqué dans cette compétition. Qu'il vienne d'individu faisant partie des gagnants établis de cette compétition aggrave ce mépris.
 
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pehache  /  Guère épais


Ce sujet est éminemment politique, donc en désaccord avec la charte.

L'école est d'abord une caisse de résonance de la société, pas un vase-clos.
Une "réforme" (je vomis ce mot) de l'école ne peut avoir du sens qu'en allant de pair avec une refonte du tissu social (si la chose est possible; en tout cas, elle ne se décrète pas).
Quels sont les objectifs de notre système scolaire ? Qui servent-ils ?
Bonne journée.
 
Tempo
   
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Tempo  /  Pastis Aggressif


Je m’étais promis de ne pas poster sur l’Agora car l’asymétrie d’informations est trop importante pour avoir un débat sain. Mais lire que les intervenants de ce fil t’opposent du mépris avec pour seule justification un désaccord avec ton propos me fait sourire (comme la volée de jugements à l’emporte pièce que tu nous as servi tout au long de tes posts)

Il est en effet amusant de lire de ta part que le système actuel méprise et porte atteinte à la dignité des élèves et, de façon concomitante, lire ta proposition qui vise à nier toutes spécifités, particularités et qualités individuelles à ces derniers grâce à un programme unique asséné à un rythme unique. Programme dont on contrôlerait l’assimilation via un contrôle continu contraignant dans le but de livrer une « vérité » qui ne dit pas son nom. (Mais j’ai pris note, rassure toi, que tu étais très offusqué par Noxer qui évoque Staline.) 

Outre cela, je trouve d’une malhonnêteté intellectuelle profonde de venir parler d’un sujet pareil en critiquant une réforme (qui est sans doutes critiquable sur bien des aspects) qui a le mérite d’être complète (Au sens d’un projet qui répond aux questions « Pourquoi ? Comment ? ») là où ta « proposition » n’indique qu’un but vers lequel tendre mais omet sciemment « comment » l’on y arrive. 

Morceaux choisis : 
Citation :
Aux responsables qui disent que ce n'est pas possible d'assurer des remplacements, je dis : le problème n'est pas difficile à résoudre, laissez votre place

Citation :
Pour ce qui est de l'organisation, on emploie évidemment les bonnes personnes aux bons endroits, aux conditions adéquates. 

Citation :
Élabores par un collège d'enseignants en poste annuellement sur cette mission (et celle de correction), orchestrés par les inspecteurs, des sujets nationaux secrets arrivent le mercredi matin dans les établissements.

Citation :
Dans les salles, les élèves composent à distance les uns des autres, et suffisamment surveillés (et oui...). 

Citation :
Ma proposition de contrôle continu égalitaire, de droit à la poursuite d'études donc au programme, qui passe par le droit d'avoir un prof à chaque cours, de droit au cours sans exception, de droit au silence en classe, se fait à moyens quasiment constants (le faible surcoût vient du droit d'avoir un prof à chaque cours).


Ainsi, je perçois assez bien ton désir de faire abstraction de toutes ces basses problématiques pratiques que sont les coûts, les moyens, l’allocations des ressources. En somme, le monde réel. Mais sache que ça tue dans l’oeuf toute volonté de débat. Il aurait été préférable de dire que tu souhaites réfléchir à un système éducatif au sein d’une société utopique (ou dystopique c’est selon Very Happy

De ce fait, les réactions de Pashiphae, Pehache et consort (tout aussi critiquables sur le fond néanmoins) ont le mérite de ramener le débat dans un contexte réel et je trouve ça assez unfair de les taxer de dénigrer de façon méprisante ta proposition là où elles ne tentent que de ressusciter un débat mort-né. 

Pour te consoler je te propose juste de considérer que ce post a été écrit par un « gagnant établi » qui « méprise » autrui (ou n’importe quel autre jugement hâtif que tu sauras, j’en suis sur, nous délivrer.)
 
Pasiphae
   
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Pasiphae  /  Truquage geniphasien


Je ne méprise certainement pas les élèves en qualifiant de "rafistolage technique" un changement de méthode qui n'est pas sans rappeler tous les changements instaurés par les réformes gouvernementales successives, et qui visaient à rogner les budgets davantage qu'à positionner les élèves ET les profs en position de personnes estimées (car oui, à moyens constants, difficile d'augmenter les salaires des professeur·es). Ca me rappelle une discussion un peu vive qui a eu lieu l'an passé, à l'ESPE, lors d'une conférence obligatoire (sans quoi, retenue de salaire, lol) sur les liens entre l'école et les élèves pauvres. La dame qui intervenait nous a parlé sans fin de pédagogies alternatives et de positionnement du prof, ce qui a fini par faire exploser son audience (contrainte), qui lui a rappelé que le mot "budget" n'était pas un gros mot, et que les principales difficultés qu'iels vivaient, elleux, les stagiaires, c'était un manque cruel de moyens financiers et matériels. La conférencière n'y était pour rien et toute cette colère lui est tombé assez injustement dessus, mais était révélatrice d'un problème de fond.
 
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Waow. Je crois que mes propositions ont déclenché de la peur. La peur, prisme révélateur de la perception du fonctionnement des hommes.
Par ce que quoi ?

Le programme unique ? Il existe déjà.
S'affranchir du programme ? C'est pénaliser des poursuites d'études. En passant, faire le programme est juste une obligation pour lequel le prof est payé.
La vitesse moyenne de son avancement ? Ce n'est ni plus ni moins que le résultat de la division du programme par la durée de l'année. Et c'est une condition nécessaire aux sujets communs.
Les sujets communs ? Question de justice.
La correction anonyme et anonymisée ? Question de justice.

La peur de quoi ? La peur de la note juste. La peur de perdre des petits pouvoirs, la peur que les élèves soient indisciplinés en classe sans la menace de la note par moi-leur-prof, qui décide et du sujet et de la notation. La peur qu'alors, le prof fasse partie de ces moutons noirs qui sont désignés aux conseils de classe.
En passant, le prof qui croit que ses élèves ont les mêmes notes à un devoir selon qu'ils soient entassés dans une salle de classe ou éparpillés dans une salle de devoir plus spacieuse se leurre.
Le tout fait qu'on ment aux élèves par des notes qui ne correspondent pas à la réalité de leurs connaissances, qu'on les trahit en les sélectionnant dans une compétition biaisée ici aussi, mais qu'on se refuse à rendre plus juste pour préserver des petits intérêts personnels de prof.
 
Vieux Zèbre
   
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Vieux Zèbre  /  Petit chose


S’il est vrai comme il a été dit qu’on ne parle bien que de ce qu’on connaît, il est tout aussi faux d’évoquer cet argument à propos de l’école, dite éducation nationale, car chacun en matière d’éducation peut avoir un avis en tant qu’ancien enfant/élève et pour certains en tant que parent. Circonscrire la parole légitime aux seuls enseignants relève du sectarisme.
Ceci donne l’impression que l’école n’a pas à être remise en question, hormis pour quelques réformes qui seraient discutés entre « experts ». Réformes qui toujours s’avèrent aussi anodines qu’inoffensives envers la marche du monde. Car personne ne peut ignorer que l’école est faite pour rendre pérenne un certain type de société, et quelle société…

Aussi quand je lis les interventions raisonner en terme de paramètres, paramètres qu’il s’agirait d’ajuster afin d’atteindre un optimum d’efficience de l’institution, je me demande si vous avez conscience que le but de l’enseignement n’est pas la formation d’un esprit mais bien l’acquisition d’un diplôme. C’est là que réside l’hypocrisie et l’iniquité. Car ce ne sont ni les plus sages ni les plus vertueux qui sont mis en avant par un tel système de valorisation. Au contraire ce système attise l’ambition, la vanité, certains penchants des plus bas de la nature humaine et il ne faut pas s’étonner de voir les êtres parmi les plus narcissiques et les plus reptiliens chérir les dédales institutionnels.

C’est parce que c’est un but moral qui anime j’imagine ceux qui s’interrogent sur ce genre de réforme, que j’interroge à mon tour la moralité et surtout les fins de l’institution.
 

 Réforme du lycée

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