Bonjour tout le monde.
Voici qu’après mûre réflexion, je décide de me lancer dans un projet de taille, à m’aventurer dans des eaux troubles mais tellement grisantes, où règnent de nombreux prédateurs mais aussi moult créatures intrigantes. Après l’autoédition, je souhaite tenter l’édition traditionnelle.

Pourquoi ?
L’autoédition n’est définitivement pas un concept pour moi. Je me donne énormément de mal pour finalement peau de chagrin, et je dois côtoyer constamment une grande solitude dont je ne saurais plus tolérer la présence. M’entourer d’auteurs qui ont des fantaisies similaires aux miennes, et par là je veux dire, qui ancrent leur récit dans une certaine noirceur, voilà ce que je veux vraiment. Former une équipe, un cercle d’amis, une famille.
Alors pour de suite couper court aux mauvaises langues : non, je ne crée pas une maison pour valoriser mes propres romans. Tout le monde sera logé à la même enseigne.

Pour qui ?
La ligne éditoriale de ma maison regroupera :
 de la science-fiction avec un certain attrait pour l’anticipation, la dystopie, le cyberpunk. La SF très terre à terre pour ainsi dire, mais je ne suis pas fermée à une proposition détonante de voyage dans l’espace.
 la fantasy avec une nette préférence pour le dark et le grimdark.
la fantasy urbaine et le fantastique, tous deux dans une même collection. Mordeurs de tous horizons, fantômes et démons seront les bienvenus.
Comme vous pouvez le voir, je cherche surtout des textes marqués par un certain côté sombre. J’aime les antihéros plus que les héros, les personnages avec des défauts, les méchants (mais on oublie le seigneur noir des ténèbres s’il vous plaît !)
Une collection pour adolescents est également prévue pour plus tard.

Pour quand ?
J’ai prévu de créer ma société en novembre/décembre. En fait, je dois d’abord fermer mon autoentreprise pour ouvrir une SAS. Je ne peux pas le faire maintenant car j’ai encore des salons en cette deuxième session. Un appel à textes est néanmoins en cours depuis septembre.

Pour combien ?
La question que tout le monde se pose : à compte d’éditeur ou pas ?
La maison pratiquera EXCLUSIVEMENT le compte d’éditeur. Aucun frais dissimulé, aucune participation demandée, pas de « achetez X livres papier pour recevoir des droits » ou que sais-je.

Ce sujet me servira de journal de bord, du coup vous pourrez suivre ma progression.

On commence par le plus simple : le logo de la future maison.

Spoiler:

Super projet
Je suivrais cela avec attention, en espérant qu'il puisse aboutir

Je suis zépatée !!!!
Il faut rudement du courage pour te lancer là-dedans alors que tu n'est qu'à demi à l'aise en autoédition

Je trouve ça super, le logo et le nom déchirent !
Bonne chance à toi, c'est un monde qui me parait aussi dark que les noirceurs auxquelles tu aspires .

Je suivrai aussi ta progression avec attention Le nom comme le logo sont vraiment sympa ! bon courage !

Tout ça m'a l'air si diablement intéressant... Je suivrai attentivement tes aventures dans ce monde qui m'est, ma foi, totalement inconnu de l'édition. **

C'est très courageux de ta part, tout ça !

Monter sa maison d'édition me parait encore plus compliqué que l'autoédition. ^^'

Tu as déjà réfléchi à la question des distributeurs et autres ?

Ah oui chapeau de te lancer ! Moi aussi, ça me parait plus rude que l'autoédition. Je trouve ça super que tu partages avec nous ce journal de bord !

C'est un gros challenge de monter sa maison, mais je trouve ça courageux et bien pour les auteurs
Sais-tu déjà sous quel format tu vas publier ? Les questions sur les droits d'auteur... la distribution... La visibilité...
En tout cas, je te souhaite bon courage et de la réussite. Je vais suivre l'évolution de ta maison avec intérêt et je pense te proposer un manuscrit, puisque mon dernier roman correspond à ta ligne éditoriale.

Hiho tout le monde et merci pour vos encouragements !

Je suis encore en phase renseignements, pour éviter de faire des bêtises. Et en effet @Mokkimy, j'ai déjà songé à cette question épineuse. Ce n'est pas facile de trouver un distributeur et une société de POD (print on demand) qui ne vous ruinera pas en petite ME. Beaucoup passent par Books on Demand, mais c'est très risqué. Exemple :
Pour un gros livre A5 de 500 pages à 22,90€ (je pense à mon intégrale de SF ou à tout autre gros roman qui pourrait me taper dans l'oeil), je peux dégager une marge d'environ 5,5€. Je dois alors enlever le dû à l'Etat (de l'ordre de 6% si je ne m'abuse) et les droits d'auteur (environ 8%)... Autant dire que je ne gagne pratiquement rien, et surtout pas de quoi faire survivre ma maison.
J'ai réussi à dégoter les deux (POD + distributeur), sous réserve d'échange de mails et de moult vérifications, après épluchage et étude des mentions légales d'autres éditeurs. ^^
Le distributeur serait donc Hachette et l'imprimeur Lightning Source France. Ils travaillent ensemble et les prix ne sont pas abusés.

@Julianne J'enchaîne avec les autres interrogations ! Pour les droits d'auteurs, on sera sur une formule assez classique :
- 8 à 10% pour le livre papier.
- 10% sur le livre numérique.
C'est le pourcentage que j'ai pu éluder après examen du site de la SGDL.
Quant à la visibilité, eh bien, je ferai tout mon possible pour me faire connaître sur les réseaux et continuerai à me battre pour être en salon. ^^

Une étape qu'il faudra que je fasse aussi : créer un comité de lecture, parce qu'apparemment, même une ME en création est très vite noyée de manuscrits !

J'espère avoir pu vous éclairer !

Ah ça, d'ici la fin d'année, je pense que tu auras déjà reçu plusieurs centaines de manuscrits à étudier.

Si jamais tu as besoin d'une solution temporaire, tu peux recourir aux comités de lecture externes, comme Cléa. Ce n'est pas l'idéal, c'est sur, mais ça peut dépanner et te dégager du temps.

Si tu crées ton propre comité de lecture, le souci est de définir les relations juridiques qui te relieront à ton comité. Genre, il ne faudrait pas qu'un des lecteurs puisse arguer de l'existence d'un contrat de travail dissimulé et ensuite te pourrir la vie en te réclamant une rémunération. C'est compliqué tout ça, j'avoue que je ne sais pas bien comment ça marche.

Je souhaite plein de bonnes choses à ta maison d'édition en création!

Je ne sais pas si tu l'as déjà fait, mais je pense que discuter avec d'autres jeunes éditeurs peut t'éclairer. En Belgique, il y a un réseau assez soudé entre des acteurs du livre qui se sont lancés en même temps (éditeurs, prix littéraires, libraires, correcteurs, revues...).  Tu te feras bientôt ton petit réseau aussi!

Pour les comités, je sais que les Bas-bleu passent par des blogueuses pour faire le tri. Ca permet d'avoir un comité gratuit, de s'assurer d'un minimum de couverture à la sortie du livre et en échange, tu fais leur pub et elles peuvent se dire "membre d'un comité de lecture".

Coucou, je te souhaite plein succès dans ton entreprise.
Ca va faire un sacré boulot, mais l'aventure peut être sympa.

Juste une remarque pour les DA numériques, puisque tu en es encore aux réflexions : 10%, c'est un peu bas. J'ai toujours eu plus que ce pourcentage.

My bad, je me suis plantée !

En effet on est plus dans l'ordre des 20%. Au-delà on table sur de l'édition numérique pure si je ne m'abuse.

En tout cas, je suis ravie que mon projet vous emballe ! J'ai un peu la frousse, je dois l'avouer, mais c'est tellement cool.

Jour 1 : création de la page Facebook ! >> https://www.facebook.com/khimeiraeditions/
N'hésitez pas à liker et partager. ^-^

Je me suis aussi interrogée sur une pratique qui semble s'étendre dans le monde de l'édition. Que pensez-vous du financement participatif ? Personnellement, je trouve que ça donne une mauvaise image. Si on demande de l'argent dès le début, n'est-ce pas un peu ridicule ?