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| Rejet du féminisme : causes ? | |
| | Nombre de messages : 2944 Âge : 120 Localisation : À l'Ouest mais sans rien de nouveau Pensée du jour : Aller cueillir les escargots nu sur les baobabs Date d'inscription : 12/09/2013 | Shub / Roberto Bel-Agneau Ven 4 Aoû 2017 - 18:54 | |
| - Pasiphae a écrit:
- Mais cette lutte intrasexuelle a pour principale victimes les femmes. ici.
Parce que les hommes ne peuvent pas être victime non pas “des“ femmes en général mais de certaines femmes? La décence m'interdit de parler de certaines histoires ici mais j'en connais... Il y a des domaines où les femmes ont un certain pouvoir voire un pouvoir certain sinon démentiel sur les hommes vous savez. Et elles peuvent en abuser tout comme certains hommes... Sur ce point nous sommes à égalité entre sexes. Histoire de mettre de l'ambiance voici une histoire qui se racontait et inventée par des femmes au moment du féminisme, enfin à ses débuts avec le MLF: Miso et Maso sont sur un bateau et Miso tombe à l'eau. Qu'est-ce qui reste ? Allez j'essaie de dédramatiser un débat qui je le reconnais en porte une certaine part: je saurais pas dire exactement où on est en aujourd'hui, en France notamment... Ou en a porté. Les choses évoluent heureusement et pas qu'en mal ! |
| | | Invité / Invité Ven 4 Aoû 2017 - 20:20 | |
| Mon ancien opticien était un homme battu.
20:19 et le titre autant que la longueur de ce topic m'agacent |
| | Nombre de messages : 3386 Âge : 28 Pensée du jour : "Et à l'intérieur j'ai tellement mal que je ne peux pas croire qu'il y aura un temps soulagé, un jour"' Date d'inscription : 13/02/2014 | Mâra / Mérou Sam 5 Aoû 2017 - 0:02 | |
| On connait tous des histoires comme ça. Mais les questions sociétales ne se résolvent pas par des anecdotes. Dans l'absolu, le mieux serait qu'il n'y ait pas de violences. Dans les faits, on peut constater qu'elle est (la violence physique en tout cas) plus souvent exercée dans un sens que dans l'autre.
Si on souscrit à l'analyse de Lo.mel selon laquelle les différences h/f doivent être prises en compte car pertinentes au niveau statistique, alors selon la même logique on doit prendre en compte la misogynie de la société car elle est pertinente au niveau statistique.
Pour en revenir au niveau du vécu: je connais peu (je n'ai que 21 ans) de filles qui puissent me dire "je n'ai jamais été abusée". Je connais par contre énormément de garçon pouvant dire cela. Où est la violence? Et je connais des garçons ayant été abusés. Je respecte leur vécu. Je constate aussi d'ailleurs que ce vécu serait mieux pris en compte par la société et qu'eux-même en guériraient mieux si l'on sortait du fantasme de l'homme fort et sans failles. Au fond c'est le même combat. |
| | Nombre de messages : 549 Âge : 30 Localisation : République Anarcho-Nécessitariste Occitane Pensée du jour : Libérons-nous du libre arbitre ! Date d'inscription : 12/02/2017 | Liam Daläa / Gloire de son pair Sam 5 Aoû 2017 - 2:33 | |
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Avant, pour des raisons pseudo-esthétiques je rejetais le point médian. Celui-là : · Mais côtoyer ma sœur a finit par me convaincre... aujourd'hui.
J’inaugure alors, sans vouloir me faire de la publicité, mon premier poème avec un écriture vraiment inclusive. Et vous qu'en pensez-vous ? Pourquoi le rejetteriez-vous ?
)
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| | | Invité / Invité Dim 6 Aoû 2017 - 21:04 | |
| Les hommes ainsi que les femmes ont peur, peur de ce qui ne connaissent pas ! C'est la même choses sur différentes autres choses comme le racisme, homophobie, aquaphobie... donc pour cela ils faut faire connaissance! |
| | Nombre de messages : 7925 Âge : 86 Date d'inscription : 21/11/2014 | Pangolin / Très premier degré Lun 7 Aoû 2017 - 1:04 | |
| Nice guy et male tears http://lesquestionscomposent.fr/lemytheduprivilegefeminin/
Et si on commençait par là ? (Faut que j'essaye de travailler mes intro) http://www.huffingtonpost.fr/carina-kolodny/prevention-viols-adolescentes_b_10391568.html
Edit : j'en rajoute un autre (merci à Jasmin pour ces liens *s'incline respectueusement*) : https://www.toutestpolitique.fr/2017/06/16/manspreading-harcelement-rue/ |
| | Nombre de messages : 10122 Âge : 31 Localisation : Paris Pensée du jour : nique la miette Date d'inscription : 22/06/2010 | Pasiphae / Truquage geniphasien Jeu 10 Aoû 2017 - 22:53 | |
| Je reviens pour toi, GillesdeRais. Tu penses que penser un groupe humain, réuni par un trait commun (les femmes, les LGBT, les racisés), c'est manquer de respect à la personne. Mais c'est faux : cela ne veut pas dire qu'une femme est réduite à n'être que ça, qu'une personne queer est réductible au groupe LGBT. La seule chose que cela signifie c'est que, pratiquement, sur le plan de la pensée comme sur celui de la lutte, si je suis un individu X féminin, lorsque je vais lutter contre le patriarcat, je vais me reconnaître femme (et lorsque je vais lutter contre l'homophobie, je vais me reconnaître lesbienne). C'est à cette seule condition que je vais 1. comprendre ce qui m'arrive (puisque les outils de la sociologie et de l'anthropologie m'aident à penser la société, avec ses forces, ses groupes et ses valeurs), 2. pouvoir lutter contre. On ne peut pas dire, d'une part que ce qui arrive aux femmes est scandaleux, de l'autre, qu'à aucun moment elles ne doivent se reconnaître femmes. C'est tout simplement contradictoire. J'ai beau être un roseau pensant, un pseudonyme virtuel, une somme de neurones et de cellules, tout ça à la fois et bien plus encore, lorsqu'un homme me met une main aux fesses, ce n'est pas en ma qualité de roseau pensant. Si je veux que les hommes arrêtent de me mettre la main aux fesses, je suis obligée d'essayer de comprendre pourquoi ils le font uniquement à des individus affublés de caractères sexuels secondaires féminins (nous ne parlons pas de chromosomes, mais bien de paires de seins, de hanches élargies, etc). Une fois que j'aurais démêlé ces raisons (et dieu sait si elles sont complexes, nombreuses, et parfois compréhensibles uniquement grâce à des facteurs non systémiques), je pourrai agir. On ne peut donc pas dire qu'on est CONTRE les violences faites aux femmes et CONTRE les catégorisations. Ca n'a pas de sens. Et bienvenue au logicien qui prouvera le contraire, ou bâtira un plan d'action capable de concilicer ces deux exigences. Et pour croire que le féminisme généralise, il faut bien ne s'être pas renseigné. Ce sont des mouvements vastes, complexes, subtils, qui évoluent rapidement : rien de mieux que de se documenter |
| | | Invité / Invité Mar 15 Aoû 2017 - 13:22 | |
| Quand les chiffres parlent, ça fait mal:
"En France, la base de données Joconde, qui répertorie les œuvres des musées présents dans l’Hexagone, permet de comptabiliser dans les collections du Louvre - dont le spectre s’étend de l’Antiquité au milieu du XIXe siècle - 42 peintures exécutées par 28 femmes, sur un total de 5 387 œuvres. Soit 0,78 % du corpus. Un chiffre qui illustre l’écrasante surreprésentation masculine dans les musées, mais aussi la durable «invisibilisation» des œuvres créées par des femmes dans les collections."
Extrait de cet article (je suis tombé dessus depuis la page FB du C.A.A.P. Comité des artistes auteurs plasticiens). |
| | Nombre de messages : 3386 Âge : 28 Pensée du jour : "Et à l'intérieur j'ai tellement mal que je ne peux pas croire qu'il y aura un temps soulagé, un jour"' Date d'inscription : 13/02/2014 | Mâra / Mérou Dim 20 Aoû 2017 - 0:43 | |
| http://www.crepegeorgette.com/2017/08/09/insupportable-violence-feminisme/
Au risque d'aller dans le sens de ce qu'elle dénonce, il y a aussi des femmes qui violent (des hommes et des femmes), à mon sens il y a un problème dans l'apprentissage général de la notion de consentement en plus du problème des rapports H/F. Mais cet article tombe, si non, pile-poil dans le sujet. |
| | Nombre de messages : 7925 Âge : 86 Date d'inscription : 21/11/2014 | Pangolin / Très premier degré Dim 20 Aoû 2017 - 4:31 | |
| Je sais plus si quelqu'un l'avait posté http://femmes.gouv.fr/wp-content/uploads/2014/03/Egalite_Femmes_Hommes_2014.pdf mais y a des graphiques intéressants (même s'ils confondent pourcentages et points). Sur les victimes de viols/tentatives de viol (les derniers chiffres sont de 2012), ils annoncent 83 000 femmes (0,5% des femmes) et 13 000 hommes (0,1% des hommes). Le taux de plainte serait de 11% chez les femmes, il est non-significatif chez les hommes. Le nombre de mecs victimes est pas négligeable (et le fait que très peu portent plainte en dit long sur la perception du viol d'un homme par un homme). Par contre les stats ne précisent pas le sexe de l'agresseur, mais sur différents sites le pourcentage évolue entre 95 et 98% d'hommes. Dans cet article qui reprend une étude de l'Observatoire National de la Délinquance et des Réponses Pénales qui porte sur Paris pour 2013 et 2014, on arrive même à 100% d'hommes. Donc beaucoup de femmes (0,5% chaque année) et d'hommes (0,1% chaque année) ont été/seront victimes de viol ou de tentative de viol. Mais les agresseurs sont presqu'exclusivement des hommes. Donc oui il y a des femmes violeuses, sur des hommes ou des femmes, comme il y a des femmes pédophiles, mais d'un point de vue purement statistique on est dans l'ordre de la curiosité, là. |
| | Nombre de messages : 3386 Âge : 28 Pensée du jour : "Et à l'intérieur j'ai tellement mal que je ne peux pas croire qu'il y aura un temps soulagé, un jour"' Date d'inscription : 13/02/2014 | Mâra / Mérou Dim 20 Aoû 2017 - 22:37 | |
| Je précise cela parce que j'ai conscience moi-même d'avoir eu dans le passé des comportements limite, à ignorer de façon flagrante la fatigue ou la passivité étrange d'un partenaire, justement parce qu'étant une fille dans un contexte hétéro, je ne pouvais concevoir agir de façon abusive. Et une personne très chère, il y a peu, a été violé par sa femme. Donc même si les statistique jouent en notre faveur (ou défaveur d'ailleurs), je pense que c'est important de le rappeler de temps à autres, pas pour délégitimer le combat féministe, mais pour pousser chacun.e, quel que son sexe, à mettre en question son rapport aux autres dans la sexualité. |
| | Nombre de messages : 7925 Âge : 86 Date d'inscription : 21/11/2014 | Pangolin / Très premier degré Mar 29 Aoû 2017 - 21:09 | |
| @Mâra : tu as raison, oui. Deux planches intéressantes dans le fanzine des Vulvettes Underground : - Spoiler:
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| | | Invité / Invité Mar 29 Aoû 2017 - 21:28 | |
| Je préférerais effectivement que "ce problème n'existe pas" ! "Les meufs" ? ça se dit même dans les milieux autorisés ?... |
| | Nombre de messages : 3386 Âge : 28 Pensée du jour : "Et à l'intérieur j'ai tellement mal que je ne peux pas croire qu'il y aura un temps soulagé, un jour"' Date d'inscription : 13/02/2014 | Mâra / Mérou Mar 29 Aoû 2017 - 23:56 | |
| Les mecs / les meufs, pour moi ce n'est pas du sexisme mais du registre familier |
| | Nombre de messages : 3777 Âge : 26 Date d'inscription : 15/11/2015 | Noxer / Au nom de l'Abeille – Et du Papillon – Et de la Brise – Amen ! Mer 30 Aoû 2017 - 0:45 | |
| Chouette, la BD. Moi j'aimerais bien revenir sur un type de rejet en particulier, pas celui présenté dans la BD ni celui du conflit idéologique, mais celui qui concerne les gens qui, intellectuellement, sont potentiellement des alliés du féminisme.
Je me rappelle dans mon lycée, cette année, pendant la journée de la femme plein d'affiches ont été posées pour sensibiliser au féminisme (vraiment plein, tous les deux mètres sur les murs). Quand celles-ci sont restées pendant plus d'une semaine, c'est devenu un sujet de discussion, parce qu'on ne pouvait plus les ignorer (c'était entre autres, des citations, des statistiques, sur des choses comme le viol, la grossesse, bref). Ce qui était d'abord une entente commune (le groupe n'avait pas de problèmes à accepter les idées féministes) est rapidement devenu un sujet de discorde, parce que les garçons du groupe, alors qu'on s'engageait plus profondément dans la discussion, se sentaient agressés, non pas par les filles, mais par la présence des affiches, en bref : par le climat idéologique dans lequel on baignait.
Ce dont je veux parler, et dont j'aimerais avoir des éclaircissements si c'est possible, c'est des causes de ce sentiment d'agression. Comment des gens qui soutiennent les idées féministes peuvent-ils les rejeter sous prétexte de se sentir agressés, et donc sous prétexte que ces idées génèrent une violence ?
Je ne veux pas déclencher le même débat précédent à savoir chercher la cause de cette agression dans le discours féministe et dans sa communication : je veux chercher la cause de cette agression à sa source, c'est à dire chez l'agressé (car c'est bien nous qui nous sentons agressé, jamais eux qui nous agressent).
J'ai quelques pistes, évidemment, peut-être le sentiment d'exclusion, peut-être une habitude à préserver son environnement culturel, mais globalement, je me demande si le féminisme s'est déjà intéressé à ce qu'il se passe chez l'individu et s'il propose des explications (c'est donc un appel à informations, ou à témoignages, expériences, qu'importe). Parce que vraiment, parfois ça m'attriste de voir que des personnes réagissent de cette manière alors qu'elles ont bon fond. C'est comme si elles étaient bloquées inconsciemment par une pensée de la conservation : "je comprends ce qui est dit, je comprends ce qui doit changer si j'adhère à ce qui est dit, mais je rejette car cela déclenche une déstabilisation de mon système et ce que je connais."
S'intéresser à ça est important je pense parce qu'à côté des gens qui refusent idéologiquement le féminisme ou les gens qui "ne sont pas concernés" comme la BD, bah ces gens qui sont assez nombreux peuvent permettre dans notre culture un épanouissement de la pensée féministe très important.
Voilà voilà |
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