PortailAccueilRechercherS'enregistrerConnexion
Partagez
Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8  Suivant
 

 [Avis sur ME] Actes Sud.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 

 
Laura Atréïdes
   
    Féminin
   Nombre de messages  :  1317
   Âge  :  30
   Localisation  :  Toulouse
   Date d'inscription  :  09/07/2014
    
                         
Laura Atréïdes  /  Tentatrice chauve


Citation :
Cela dit, imaginez... Imaginez que vous tentiez de vivre de votre plume (sans jeu de mots, hein, Cupidon Wink ), et que soudain, les éditions machin vous proposent d'écrire un bouquin, par exemple, en littérature romantico-érotique. Eh bien, vous avez deux solutions :

1/ Vous draper dans votre orgueil d'auteur pur et indépendant, refuser l'offre, la fringale vissée à l'estomac et le trémolo indigné dans la voix.

2/ Réfléchir à ce que cette contrainte peut amener d'intéressant.

En ce cas je le verrais plus comme une sorte de défi, un moyen de m'essayer à un genre nouveau tout en sachant que l'éditeur est derrière. Mais je pense qu'à côté je continuerai à écrire ce que je souhaite à côté. Tout dépend de la façon dont on envisage l'écriture en fait.
http://www.laura-ferret-rincon.com
 
Lourinki
   
    Féminin
   Nombre de messages  :  131
   Âge  :  57
   Date d'inscription  :  30/09/2012
    
                         
Lourinki  /  Barge de Radetzky


Franchement, si on me demandait d'écrire un roman "à la Harlequin", je pense que j'en serais simplement incapable, ne serait-ce que parce que je n'ai jamais lu de romances. Les histoires qui me viennent à l'esprit sont toutes du genre fantastique, SF, polar ou thriller, parfois littérature générale et la plupart du temps en littérature jeunesse (je ne sais pas pourquoi), et bien sûr ça correspond à ce que je lis. Je ne sais pas si on peut écrire bien sur commande, si le sujet ou le genre est très différent de ce qu'on aime, tout bêtement parce qu'on n'a pas la culture de ce genre. Du coup, c'est le meilleur moyen de faire par exemple du "sous-Harlequin", ce qui paraît difficile ! :mrgreen:

Après, la question de la dignité me passe un peu au-dessus de la tête : dans n'importe quel boulot on fait des travaux qu'on n'a pas envie de faire juste pour être payé à la fin du mois. Si c'était de la prostitution on serait tous sur le trottoir ! Wink
 
avatar
   
    
                         
Invité  /  Invité


Lourinki a écrit:
Du coup, c'est le meilleur moyen de faire par exemple du "sous-Harlequin", ce qui paraît difficile ! :mrgreen:

Eh bien détrompe-toi, on peut toujours faire du sous-Harlequin...

Je cite un passage de Premier roman, mode d'emploi de Laure Pécher, que je trouve plutôt intéressant :

Citation :
"Le roman a un mécanisme interne qui lui est propre. C'est une vérité première que l'apprenti romancier devrait toujours avoir à l'esprit lorsqu'il se lance dans l'écriture. Qu'un roman fonctionne n'est pas un gage de qualité, mais c'est une condition essentielle de son existence. Pour exister, le roman génial, comme le roman de gare, doit d'abord et avant tout fonctionner. Un roman Harlequin est techniquement incriticable, d'où son immense succès. Il est lisible, cohérent et tient ses promesses d'un bout à l'autre. On peut le mépriser pour la faiblesse de son propos, le manque de profondeur de ses personnages, les clichés qu'il véhicule, son écriture pauvre, il n'empêche qu'il fonctionne. A l'inverse, bon nombre de manuscrits soumis aux éditeurs sont bien écrits, font preuve d'esprit et d'intelligence, montrent une certaine culture, voire de l'érudition, et pourtant ils ne fonctionnent pas."
Je pense qu'il n'y a pas besoin de se prostituer, et qu'il faut écrire ce qu'on aime. Ecrire une romance est plutôt amusant quand on en connaît les codes. C'est pareil pour tous les genres. A la fin, quel que soit le récit, le niveau de langage et de culture, la seule chose qui compte, c'est la cohérence de l'ensemble qui entraînera le lecteur et fera qu'il ne lâchera pas le roman. Et cela se sent dès les premières pages.
 
avatar
   
    
                         
Invité  /  Invité


Marc Anciel a écrit:
Non seulement on va encore se bouffer du Lévy et du Musso pendant 200 ans, mais on s'en bouffe déjà depuis la naissance de la littérature. Et c'est tant mieux, parce qu'il en faut pour tout le monde. C'est un vieux débat totalement stérile. On est tous différents, on a donc tous des attentes différentes, en tant que lecteurs comme en tant qu'auteurs. Vouloir plaire au plus grand nombre n'a absolument rien de honteux. C'est bien de divertir des milliers de personnes tout en encaissant les critiques des pisse-vinaigre. En quoi plaire à des vieilles barbes autoproclamées expertes ou aux profs de littérature c'est mieux? Et puis entre la prostitution et ce que tu préconises, il y a des millions de nuances.

Ça c'est le message de l'année ! J'aurais pu citer que les deux premières phrases, mais là... c'est tellement universel !! C'est incroyable ! Ouais bon sauf que faut bien prendre en considération que ma sœur de 15 ans – ouais j'ai une grande famille – si j'y file des cours elle est capable d'écrire comme les 2 gonzes (en moins d'un an, déconnons pas non plus c'est pas une foudre).

Le problème c'est que 99% de la lecture contemporaine vaut rien. Bah comme celle d'y 50 et 100 ans. Y'a qu'à voir le frustré Louis Des écrivains avec du style y'en à qu'un par génération ! Ouais c'est à cause de ce fil de pensée qu'y en a pas plus, ils s'abrutissent tous à raisonner comme ça "écrivons de la daube, te façon ça plaira bien à quelqu'un !" T'as faim ? Non !! Bé y'a que ça... mange !! Après tout ça plaît au lecteur le Musso, le Levy, le Gavalda, pourquoi lui donner du style, du recherché ? Pourquoi se faire chier à aller au-délà ?

J'me fait la réponse, z'êtes pas au niveau. Pasque la littérature contemporaine est une illusion. L'illusion qu'on fait de la littérature. L'illusion qu'on a la maîtrise et qu'on est devenu quelqu'un parce-qu'on publié un livre chez Flammi. L'illusion qu'on écrit ce qu'on veut, qu'on est maître de notre plume. L'illusion qu'on file du plaisir au gens, qu'ils voient en nous des Écrivains – accordez-moi la majuscule au moins. L'illusion que c'est vraiment nous qu'y dans ce bouquin... Ouais sauf que non.

Non pasque pour plaire au plus grand nombre faut surtout pas écrire pour eux, faut écrire pour l'égo, en fait même pas, faut écrire juste pour se mettre en page. Tiens ça c'est moi, y'a mes défauts, mes TIC, mes coups de génies et mes ratés. T'aimes pas, tu manges pas !  Dégages te façon c'est pas pour toi que je l'ai écrit ! Je le sais, j'ai jamais été aussi kiffé que lorsque je peignais de la merde en 2 secondes juste pour sortir un truc ! Et c'est pas les exemples qui manquent.

Fin c'est quand même cool, pasque je sais que demain lorsque je sortirais mon truc – fin si j'ai envie de le finir – il sera voué à être la pierre angulaire d'une nouvelle écriture. Par conséquent tout les mecs comme moi, doivent vous remercier, a prostituer la littérature vous rendez la tâche plus facile à ceux qui ont l'égo d'emmerder profondément toutes ces conventions à la cons. Alors merci, et pour répondre à ta lapalissade – gigantesque – il en faut pour tout le monde ! On mettra dans cette phrase en sus, la merde au niveau du Paris-Brest (après tout c'est de la bouffe ?)

Tiens texte à trou :

Puisque 50 millions de mouche _________ de la ________, faisons comme elle _______ de la _________ !!



 
Marc Anciel
   
    Masculin
   Nombre de messages  :  2612
   Âge  :  45
   Localisation  :  Nord
   Pensée du jour  :  "Les mômes maintenant, ils lisent, ils lisent, ils lisent et résultat...ils sont encore puceaux à 10 ans..."
   Date d'inscription  :  17/09/2008
    
                         
Marc Anciel  /  Sous-chef de projet démoniaque chez Édilivre


lol
http://leguidedelecrivainambitieux.blogspot.fr/
 
avatar
   
    
                         
Invité  /  Invité


Cupidon, tu me rappelles fortement un certain feu Judas (ton langage et ton omniscience m'ont mis sur la piste)
 
JAS17
   
    Masculin
   Nombre de messages  :  262
   Âge  :  30
   Localisation  :  LR City
   Pensée du jour  :  Tirelipinpon sur le chihuahua
   Date d'inscription  :  10/05/2013
    
                         
JAS17  /  Autostoppeur galactique


@Porthos: C'est marrant, je me suis dit EXACTEMENT la même chose en le lisant. Je croyais délirer, mais ça ne t'a pas échappé non plus... :Electricité:
 
Frigga
   
    Féminin
   Nombre de messages  :  1076
   Âge  :  124
   Localisation  :  à la campagne...
   Pensée du jour  :  Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage
   Date d'inscription  :  12/10/2010
    
                         
Frigga  /  Effleure du mal


Coline a écrit:
Lourinki a écrit:
Du coup, c'est le meilleur moyen de faire par exemple du "sous-Harlequin", ce qui paraît difficile ! :mrgreen:

Eh bien détrompe-toi, on peut toujours faire du sous-Harlequin...

Je cite un passage de Premier roman, mode d'emploi de Laure Pécher, que je trouve plutôt intéressant :

Citation :
"Le roman a un mécanisme interne qui lui est propre. C'est une vérité première que l'apprenti romancier devrait toujours avoir à l'esprit lorsqu'il se lance dans l'écriture. Qu'un roman fonctionne n'est pas un gage de qualité, mais c'est une condition essentielle de son existence. Pour exister, le roman génial, comme le roman de gare, doit d'abord et avant tout fonctionner. Un roman Harlequin est techniquement incriticable, d'où son immense succès. Il est lisible, cohérent et tient ses promesses d'un bout à l'autre. On peut le mépriser pour la faiblesse de son propos, le manque de profondeur de ses personnages, les clichés qu'il véhicule, son écriture pauvre, il n'empêche qu'il fonctionne. A l'inverse, bon nombre de manuscrits soumis aux éditeurs sont bien écrits, font preuve d'esprit et d'intelligence, montrent une certaine culture, voire de l'érudition, et pourtant ils ne fonctionnent pas."
Je pense qu'il n'y a pas besoin de se prostituer, et qu'il faut écrire ce qu'on aime. Ecrire une romance est plutôt amusant quand on en connaît les codes. C'est pareil pour tous les genres. A la fin, quel que soit le récit, le niveau de langage et de culture, la seule chose qui compte, c'est la cohérence de l'ensemble qui entraînera le lecteur et fera qu'il ne lâchera pas le roman. Et cela se sent dès les premières pages.

Et faire en sorte que le lecteur ne lâche pas... c'est le plus difficile.
 
Noctis
   
    Masculin
   Nombre de messages  :  416
   Âge  :  33
   Date d'inscription  :  24/07/2014
    
                         
Noctis  /  Pour qui sonne Lestat


Les éditeurs ne disent jamais le moindre mot pour expliquer leurs refus. Certes, ce ne sont pas des conseillers littéraires, ils sont là pour l'argent et non pour la littérature, mais tout de même : en admettant même qu'ils ne lisent qu'une page, rien ne coûte de dire pourquoi cette page ne les a pas convaincus. "Votre style d'écriture ne nous a pas convaincus", ou "nous ne recherchons pas d'histoires de vampires actuellement" ne serait pas plus long à écrire que "vous ne correspondez pas à notre ligne éditoriale actuelle".
 
avatar
   
    
                         
Invité  /  Invité


Noctis a écrit:
Les éditeurs ne disent jamais le moindre mot pour expliquer leurs refus. Certes, ce ne sont pas des conseillers littéraires, ils sont là pour l'argent et non pour la littérature, mais tout de même : en admettant même qu'ils ne lisent qu'une page, rien ne coûte de dire pourquoi cette page ne les a pas convaincus. "Votre style d'écriture ne nous a pas convaincus", ou "nous ne recherchons pas d'histoires de vampires actuellement" ne serait pas plus long à écrire que "vous ne correspondez pas à notre ligne éditoriale actuelle".

C'est faux de dire que les éditeurs ne disent jamais le moindre mot. Il me semble que quand le manuscrit tient la route, il n'est pas rare d'obtenir plusieurs retours personnalisés, et même de grandes maisons. Si tu envoies à plusieurs dizaines d'éditeurs et que tu n'obtiens que des lettres-type, il faut vraiment te remettre en cause. 

De plus, Noctis, tu as tendance à te répéter. Si les éditeurs répondaient personnellement à chaque manuscrit reçu, tu en serais à attendre tes retours 2 ou 3 ans. 

Enfin, tu trouveras certaines maisons qui te diront "votre style d'écriture n'a pas convaincu", mais ce ne sera sans doute qu'une variante de leur lettre type. Et dans le fond, je ne vois pas tout à fait en quoi cette réponse te contenterait, puisque tu aurais toujours la liberté de te dire que finalement, tout ça, c'est bien subjectif.

Et si les éditeurs te rebutent tant, pourquoi t'obstiner à leur envoyer ton manuscrit ?
 
Anson
   
    Masculin
   Nombre de messages  :  1061
   Âge  :  110
   Localisation  :  Sous le soleil exactement
   Pensée du jour  :  Je ne pense que la nuit.
   Date d'inscription  :  21/04/2014
    
                         
Anson  /  Effleure du mal


Porthos :
Citation :
Cupidon, tu me rappelles fortement un certain feu Judas (ton langage et ton omniscience m'ont mis sur la piste)


Ah ah! Judas est revenu, transformé en sa petite mite ailée et Cupidonnesque qu'arrête pas de le harceler. L'auteur devenu son personnage, XD!
Content de le revoir! T'es démasqué mec, ça t'apprendra à avoir un style!

A lire 18+:
http://jeunesecrivains.superforum.fr/t38013-enquete-a-sexland#701301


Dernière édition par Anson le Sam 1 Nov 2014 - 9:29, édité 1 fois
 
Noctis
   
    Masculin
   Nombre de messages  :  416
   Âge  :  33
   Date d'inscription  :  24/07/2014
    
                         
Noctis  /  Pour qui sonne Lestat


Coline a écrit:
Et si les éditeurs te rebutent tant, pourquoi t'obstiner à leur envoyer ton manuscrit ?

N'est-ce pas le seul moyen de voir un jour son livre en librairie, tout en évitant l'auto-édition ?
Il est vrai que je n'ai eu pour l'instant que des lettres de grosses maisons d'édition, et certainement pas plusieurs dizaines (les manuscrits papiers sont coûteux).
Se remettre en cause c'est bien sûr ce qu'il faut faire en permanence, mais quand les retours des (bêta)-lecteurs sont positifs et qu'on ne peut plus améliorer grand chose dans le manuscrit, que faut-il faire ? Payer un agent littéraire pour y jeter un regard professionnel ?
 
avatar
   
    
                         
Invité  /  Invité


Citation :
Je croyais délirer, mais ça ne t'a pas échappé non plus...
Moi aussi j'ai cru que je délirais, mais il a un style trop reconnaissable finalement ! (Enfin il n'a toujours pas affirmé, le doute plane...)
 
Anson
   
    Masculin
   Nombre de messages  :  1061
   Âge  :  110
   Localisation  :  Sous le soleil exactement
   Pensée du jour  :  Je ne pense que la nuit.
   Date d'inscription  :  21/04/2014
    
                         
Anson  /  Effleure du mal


E-Bou et Coline nous donnent des info documentées et pertinentes.
Les commentaires sur JE sont aussi pour entraider et encourager, pas pour décider qu'un livre est publiable.
L'éditeur Léo Sheer a décidé de n'accepter que les manuscrits par mail, mais il prévient, si refusé pas de réponse (impossible avec plus de 5000 propositions par an). Il a aussi un site genre forum/concours (15 euros de cotisations Man@) qui fonctionne plus ou moins bien.

Un site gratuit pour suivre l'actualité éditoriale et numérique:
https://www.actualitte.com/

A lire 18+
http://jeunesecrivains.superforum.fr/t38013-enquete-a-sexland#701301
 
LaureD
   
    Féminin
   Nombre de messages  :  24
   Âge  :  40
   Localisation  :  Lyon
   Date d'inscription  :  30/12/2015
    
                         
LaureD  /  Homme invisible


Pour info : il semblerait qu'Actes Sud ait changé ses méthodes : j'ai envoyé mon manuscrit par la Poste il y a deux semaines et j'ai reçu un mail d'accusé de réception (avec mon nom et le titre de mon texte) qui précise que si je n'ai pas de réponse dans 4 mois, je peux considérer que mon texte n'a pas été retenu.
Le mail mentionne qu'ils ne peuvent pas envoyer de lettres personnalisées car ils reçoivent 500 manuscrits par mois.

https://histoiresdicietdailleurs.wordpress.com
 

 [Avis sur ME] Actes Sud.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 4 sur 8Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8  Suivant

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Forum des Jeunes Écrivains :: Maisons d'Édition-