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| [Univers] Quels sont les pires clichés d'un roman d'amour | |
| | Nombre de messages : 64 Âge : 61 Localisation : Corse Pensée du jour : plus tu pédale moins fort, moins t'avance plus vite! Date d'inscription : 19/08/2014 | andalouse / Clochard céleste Mar 23 Sep 2014 - 10:01 | |
| Alors je vois ce à quoi Aurel fait allusion, j'ai débuté ma "carrière" de lectrice de roman d'amour (juste après le club des cinq et fantomette) par les roman de Barbara Cartland de ma mère et là, c'est vrai qu'il fallait être sacrément patiente pour attendre le dernier chapitre, le moment ou en général le prince consort, ou le docteur, ou le pdg dépose un doux baiser sur les lèvres consentantes mais néanmoins émues de la bonne, infirmière, secrétaire... alors que dès le premier chapitre, à 13 ans, je savais déjà comment tout ça allait finir! Le seul "remplissage" était une succession de quiproquos et malentendus (elle l'a vu tendrement enlacé avec une belle blonde, mais elle apprend 10 chapitres plus tard que c'était sa soeur)! Mais faudrait gravement travailler le truc en profondeur pour rendre l'histoire attractive, genre changer les destinataires des sentiments et l'infirmière tomberait amoureuse de l'unijambiste du service oncologie, juste avant qu'il ne meure dans d'atroce souffrance, pendant que le docteur craque pour le brancardier devant lequel il fait tomber une pile de dossier et qui l'aide à tout ramasser!!! Sinon, Zetta, c'est vrai que d'imposer un personnage principal qui trucide des taureaux chaque semaine, et le rendre séduisant, c'était saugrenu et ça en rebute plus d'une, mais on sort un peu de la routine, on rentre dans un autre univers, et tu verras qu'il est plutôt lumineux que ténébreux, les ténèbres elles sont autour de lui! Mais le piège est là, enfin si on veut avoir des lecteurs, tout le monde se plaint que les histoires se ressemblent toutes, mais dès que tu sors un peu des personnages standards, c'est la misère! Mais je te rassure, j'adore écrire ces histoires là, et dans la suite que je suis en train d'écrire,je persiste à déambuler dans le monde tauromachique, que j'aime bien parce qu'il est plein de codes, de superstitions, c'est très exotique en fait! |
| | Nombre de messages : 2944 Âge : 120 Localisation : À l'Ouest mais sans rien de nouveau Pensée du jour : Aller cueillir les escargots nu sur les baobabs Date d'inscription : 12/09/2013 | Shub / Roberto Bel-Agneau Mar 23 Sep 2014 - 10:58 | |
| Vous n'abordez jamais l'aspect commercial des choses. Je sais c'est un peu triste qq part ou dévalorisant (une belle scène ou histoire d'amour ça peut être formidable comme dans "Autant en emporte le vent") mais l'illustre Musso (que personne ne doit lire ici à part un très petit nombre) explique sa recette du roman à succès, le best-seller: — 3/4 d'une intrigue historique ou familiale ou policière, 1/4 d'une intrigue sentimentale et surtout pas de scène de sexe ou alors hyper-suggérée, genre "ils rentrèrent main dans la main dans la chambre à coucher après s'être jurés une passion éternelle". Pourquoi ? Parce que ce sont surtout les femmes qui achètent des romans et leur choix se porte de préférence sur des histoires sentimentales. Là-dessus les clichés en particulier ceux liés à des histoires d'amour se vendent et même pas mal. Depuis Mme de Lafayette et la princesse de Clèves, Le rouge et le noir et j'en passe, Colomba... mais c'est pas une caractéristique propre et particulière à notre culture: dans d'autres ou les autres cultures, ça marche très bien aussi, l'aspect vendeur. Peut-être que dans une société où règne la loi du profit et de l'argent, les eaux glacés du calcul égoïste comme dirait Marx et la sécheresse de cœur, la profusion d'images de corps féminins dénudés servant à vendre et à la pub, une érotisation des corps qui masque une réalité beaucoup plus sordide et déprimante (surtout pour les hommes mais pour les femmes aussi), la facilité avec laquelle des images ou films pornographiques sont mises à disposition sur Internet ou ailleurs, ces histoires sentimentales représentent une sorte de refuge. Pas étonnant que ce soit au XIXème siècle avec la révolution industrielle et la prolétarisation de la société que se développe le romantisme. Bon je vais en faire hurler qq-uns ou qq-unes ici je sens. |
| | Nombre de messages : 64 Âge : 61 Localisation : Corse Pensée du jour : plus tu pédale moins fort, moins t'avance plus vite! Date d'inscription : 19/08/2014 | andalouse / Clochard céleste Mar 23 Sep 2014 - 11:30 | |
| T'es rock'n roll ce matin, Shub! Le roman d'amour est-il l'opium du peuple? J'ai lu Musso, ya pas longtemps, et honnètement, j'ai trouvé ça plutôt pas mal (et là, question hurlement, je crois que je vais te battre!!) Non, c'est assez bien écrit, l'histoire était assez insolite, yavait pas tant de cliché que ça, non, rien à dire. Après, je crois que le sentimental est de plus en plus hard, même harlequin s'y est mis (rappelez-vous de Dany Boon et sa ferrari rouge). Je suis partagée sur ton analyse. Perso, je pense qu'effectivement, l'apparition de scènes de plus en plus explicites dans les romans sentimentaux ont à voir avec la surexposition de chair fraiche un peu partout. Ceci dit, le roman érotique sentimental est une belle arme contre le porno! Pourquoi, parce que les scènes porno ont du mal a passer dans les cerveaux féminins (j'ai du mal à m'identifier à la nana qui se fait enfiler par tous les orifices, j'avoue), alors que la scène la plus crue écrite dans ses romans (et pour en avoir lu un certain nombre, je te promets qu'il y a du lourd!!!) permet de s'indentifier peut-être (j'ai bien dit peut-être), aux personnages, et d’échapper à une réalité, sordide ou pas! Par contre le cliché a la vie dure en ce qui concerne les hommes qui ne liraient pas d'histoires d'amour. Encore, que, si je remonte les posts de ce topic, ça ressort plutôt bien, quasiment tous les mec ont bavé sur le sujet en prenant une attitude dédaigneuse: Les hommes ça préfère les polars, la fantaisy, les filles ça aime les romans d'amour et les histoire de vampires! Et si en fait, le cliché était surtout du côté des lecteurs plus que sur les écrits? |
| | Nombre de messages : 1012 Âge : 45 Localisation : O moun païs Date d'inscription : 12/02/2014 | Zetta / Effleure du mal Mar 23 Sep 2014 - 12:49 | |
| Mais Shub je ne suis pas d'accord, le choix des lectrices de romances se porte sur les histoires sentimentales uniquement parce qu'il n'y a pas grand chose d'autre à se mettre sous la dent ! Parce que dès que c'est explicite ça sombre souvent dans le porno ! Mais après 50 shades & co, comment tu peux dire que c'est un mauvais choix commercial de mettre des scènes de sexe dans une romance ? Ce type de bouquins marche du tonnerre même si c'est par ailleurs plus ou moins bon. Je pense qu'on devrait les voir fleurir, avec une qualité qui devrait aller en montant grâce à la concurrence, et c'est tant mieux pour les lectrices ! |
| | Nombre de messages : 282 Âge : 26 Localisation : Vaucluse Avignon Pensée du jour : Le temps est une des rares choses qu'on ne pourra pas définir. Date d'inscription : 09/07/2013 | Rougana / Autostoppeur galactique Sam 27 Sep 2014 - 0:30 | |
| De mon coté, je croise des clichés d'amour vraiment navrant. Il y en aurait trop ! Impossible à classer, il y en a vraiment. Dans mon roman (et les autres qui vont venir), je vais essayer de les briser. Un exemple ? On voit surtout dans les films pour ados, même si c'es pas vraiment un cliché d'amour : on a toujours un couple blanc, un couple noir, un couple asiatique... je n'ai rien contre ça mais un peu de diversité de temps en temps ! Au moins, dans mon roman, on a un couple mixte (une noire et un blanc), enfin un peu d'air frais ! On a aussi l’éternel schéma du triangle amoureux, qui si le concept est sympa, les cordes usés et abusés le rendent vraiment énervant. Le pire est qu'on sait TOUJOURS qui est le bon mec que la fille doit choisir et qui a l'intelligence de sortir avec le mauvais. |
| | Nombre de messages : 15 Âge : 37 Date d'inscription : 14/11/2013 | Kylani / Homme invisible Sam 27 Sep 2014 - 2:04 | |
| Mouais, des couples mixtes j'en ai lu à la pelle aussi, ça n'a plus rien d'original depuis longtemps (et par mixité y'a de tout, que ce soit milieu social, couleur de peau, espèce (bah oui, les vampires etc)) et à la rigueur personnellement je me fiche un peu de ce genre de détails, j'aurais même tendance à ne pas aimer les bouquins dégoulinants de morale à deux balles sur la tolérance et bla bla bla.
Quant aux triangles amoureux... ça dépend. Pour ceux qui ont lu la saga Insaisissable, je ne m'attendais pas du tout à ce type de triangle à la lecture du tome 1 et finalement... je ne vois pas comment cette saga aurait pu être aussi prenante sans ça. Parce que le déroulement de l'histoire le nécessite, c'est tout. Dans d'autres, où concrètement toute l'intrigue repose sur "qui va-t-elle choisir" j'admets que c'est pénible.
En fait je crois que je suis le genre de lectrice à aimer certains clichés. Après tout, je lis pour m'évader d'un quotidien à la noix, et pour moi, lire une belle histoire d'amour complètement surréaliste avec un happy end généralissime, bah ça me donne envie de croire que c'est encore possible. |
| | Nombre de messages : 64 Âge : 42 Localisation : Athènes Pensée du jour : ne jamais remettre à demain ce qu'on peut faire après demain;) Date d'inscription : 25/09/2014 | Penny W Webb / Clochard céleste Sam 27 Sep 2014 - 7:49 | |
| Quelque soit le scénario de départ tout dépend comment l'auteur le développe et l'enrichie, regarde "orgueil et préjugés" très cliché dans le genre "je t'aime moi non plus" et pourtant ce livre est superbe et a ému plus d'une lectrice. L'Amour (et j'y mets volontairement une majuscule!) est un thème extrêmement large et tu peux te l'approprié comme il te convient, en fonction du message que tu veux passé, de l'époque où cela se passe, de la personnalité de tes personnages… Il n'y a pas vraiment de clichés puisqu'à mon sens il y'a autant d'histoire d'amour que d'individu sur notre joie planète. Le tout est d'exprimer ce que tu ressens et comment tu le ressens, ce thème est très subjectif, alors écoute toi. Je suis assez d'accord avec les commentaires ci dessus, trop de sexe tue le sexe, cependant comment parler d'Amour sans parler de sexe? Amour platonique et chaste? Je ne suis pas très branchée puritanisme…Pas plus que pornographie non plus. Tout dépend ce que tu cherches à écrire. Il y'a des scènes de sexe (explicites) dans mes romans et j'essaye d'y montrer la beauté de la sensualité et du plaisir partagé. On aime avec son coeur, avec son âme, et bien sur avec son corps, alors pourquoi ne pas en parler, de cet Amour là, si c'est pour le magnifier. |
| | Nombre de messages : 2 Âge : 40 Date d'inscription : 03/03/2021 | Sunshine / Début de partie Mer 3 Mar 2021 - 2:16 | |
| Un cliché que j'aime beaucoup (et que j'écrit moi aussi) C'est: -La fille "innocente" -Le gars troublé par son passé. Et bien sûr, la fille déteste le gars au début mais fini par se rendre compte que l'amour est pas loin de la haine. Le gars pense qu'elle est incroyable depuis le début mais ne veut pas le montrer alors agis comme un "con" pour le cacher mais fini par faire une déclaration super romantique. J'adore vraiment ce cliché. Souvent, la fille ou/et le gars ont déjà un(e) chum ou une blonde. |
| | Nombre de messages : 2895 Âge : 104 Localisation : Dans chacune des histoires que j'écris (je déménage beaucoup, donc... ) Pensée du jour : Demain, ça ira mieux ! Date d'inscription : 29/11/2017 | Plumerose / Roberto Bel-Agneau Mer 3 Mar 2021 - 8:00 | |
| | Nombre de messages : 203 Âge : 36 Date d'inscription : 19/02/2021 | questiondepointure / Autostoppeur galactique Mer 3 Mar 2021 - 15:56 | |
| Très dur d'éviter les clichés, car, à moins de faire dans l'originalité extrême, il y aura toujours des choses que les gens jugeront cliché. Un jeune homme qui découvre l'amour, un couple qui veut pimenter sa vie sexuelle, une célibataire qui va sur tinder pour s'amuser, un quadra qui se découvre bi... Voilà un paquet de bons gros clichés, et pourtant, tout cela existe. A refuser à toute force les clichés, on se prive de parler de pans entiers de l'expérience humaine. Et ça ne vaut pas que pour les romans d'amour. Les dirigeants faibles, les dictateurs impitoyables, les conseillers de l'ombre, les bureaucrates sans conscience, c'est encore des clichés. Mais c'est aussi une part de la réalité.
Le souci, c'est à mon avis moins les thèmes, les situations ou les personnages eux-mêmes que leur traitement. C'est ça qui rend les mangas pour ados si insupportables (pour moi en tout cas) avec notamment leur insistance éléphantesque sur l'importance de l'amitié. L'amitié, quand c'est Platon ou Cicéron qui en parle, c'est tout autre chose. |
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