Dans un sens ça me fait plaisir (dans un sens seulement...). En gros la vie dans mon roman est dirigée par le hasard. Je me suis dit qu'il en serait de même pour les titres de mes chapitres.

Si tu veux comprendre les valeurs de P(p) et P(a), bah faut lire l'extrait de mon roman publié sur le forum ^^

Je viens de lire un morceau au hasard, j'aime beaucoup
Je verrais bien pour lire si le temps me le permet

Bien à toi,
Naï.

Fat_Jesus a écrit:

La première chose que l'on peut conclure en lisant ce fil de discussion, c'est qu'il n'y a vraiment aucune règle pour déterminer quand un livre titre ses chapitres ou non. Ce n'est pas une question de genre, ce n'est pas une question de mode ou d'époque, mais uniquement une histoire de préférence personnelle de l'utilisation. Personnellement, je me fiche qu'il y ait des titres dans les romans que je lit. Ensuite, j'aime bien l'approche de Martin dans "Le Trône de Fer", où le titre de chaque chapitre est en fait le nom du personnage qui a le point de vue dans ce chapitre.

Pour ma part, je met titres aux chapitres de mon roman "Les Chroniques d'Héropolis", mais cela est dû principalement à la façon dont j'ai structuré mon livre. Chaque chapitre est une histoire indépendante s'inscrivant dans un tout, chaque chapitre une histoire avec un début, un milieu et une fin, comme les épisodes d'une série télévisée liés par un fil rouge. Donc, il me semblait tout naturel de donner un titre à chacune de ces histoires.

Ensuite, j'ai été plus loin, puisque j'ai aussi mis des titres aux scènes à l'intérieur de ces chapitres, certaine de ses scènes faisant parfois moins d'une page (en gros, il y a une scène nouvelle quand je change de point de vue, de lieu, d'époque, etc...). Ici, par contre, il s'agit plus d'une question pratique : cela me permet de retrouver beaucoup plus facilement un endroit précis de mon roman que je souhaite réviser. Si je n'avais que des numéros dans mon sommaire, je n'aurais aucun moyen, par exemple, de repérer la partie de mon roman où untel tue telle autre personne, et que je dois modifier parce que des éléments nouveaux ont été introduits dans une autre partie. J'en suis encore à me demander si je garderais ces titres dans la version finale de mon roman.
En tout cas, il faut aussi faire gaffe dans les titres de mes chapitres et scènes. @now@an avait repéré dans le sommaire qu'un de ces titres donnait un énorme spoiler sur la fin du livre, qu'elle n'avait pas encore lu.

Il se trouve que les titres de chapitres, ou même de titres à l'intérieur de chapitres comme tu dis, peuvent avoir une utilité. Après, c'est loin d'être souvent le cas, pourquoi les chiffres suffisent-ils si souvent ? Parce que mettre des titres juste pour faire bien, essayer de trouver des titres qui font classe, alors que souvent ça marche pas comme ça, oui c'est un peu ridicule. On se trouve même plus dans le cas de ce que l'auteur veut ou pas, mais dans le cas de savoir si c'est approprié ou pas. Si c'est utile.

cool Naï, merci. Et pour reprendre la question de ce topic, est-ce que ces titres de chapitres t'intriguent suffisamment pour te donner envie de lire la suite ?

Mon roman qui est soumit actuellement aux éditeurs, avaient des chapitres titrés, mais mon chéri m'a dit que cela spoiler trop le truc, je m'étais prit pas mal la tête avec les titres, pour donner du suspense, que le lecteur soit déjà emballé avant de le commençais, mais bon, comme je sais a toujours de bons conseils, j'ai préféré l'écouter.

Moi, j'adore quand il y a des titres aux chapitres. Quand j'ouvre un livre où il y en a, c'est plus fort que moi, il faut que je regarde tous les titres des chapitres, c'est marrant et puis j'essaye de me représenter ce qui va se passer !

C'est pour ça que je mets des titres aux chapitres pour pouvoir rassasier les gens comme moué !

Personnellement, je déteste profondément les titres de manière générale, c'est quelque chose que je déteste faire, donc non, je n'en mets pas.

TISS a écrit:

C'est pour ça que je mets des titres aux chapitres pour pouvoir rassasier les gens comme moué !

les titres de chapitres ne doivent pas rassasier le lecteur. A mon sens ils doivent au contraire lui ouvrir l'appétit. Il faire dire "Tiens, tiens, qu'est-ce qui se cache derrière?"

Pour moi un titre de chapitre doit apporter un suspens supplémentaire, il doit donner envie de lire la suite.

c'est pour ça que trouver le bon est trés difficile...mais c'est ça qui est drôle!

Je pense qu'un titre c'est un excellent moyen de faire sens sans perdre le lecteur. Il n'y a pas besoin de cohérence dans une phrase, il n'empêche pas de comprendre le déroulement même s'il est sybillin, il est placé là comme un espace libre où faire part de références, de réflexions, ou d'émotions. Dans mes fictions, et même mes scènes théâtrales, je les travaille beaucoup, il faut profiter de cette occasion à 100%.

Mais si c'est juste pour spoiler, je trouve ça gâché. Un dernier chapitre aura bien moins d'effet si, par exemple tout bêtement, il se nomme " La mort du héros " que s'il se nomme " Thanatos ". Je trouve pas très intéressant de décrire ce qu'il va se passer, on s'en fout, on va le lire !

Un titre c'est bien plus une analyse, une piste de lecture, qu'un résumé. Et j'applique le même raisonnement aux noms de personnages : les persos ont un nom qu'ils n'ont pas choisi, donc qui semble souvent cohérent et réel. Ça ne rebutera personne de lire qu'un personnage se nomme Marthe ou Marie, et en plus, ça gagnera du sens selon le type de perso qu'on veut décrire ou mettre en scène.

Perso, je chapitre mon livre en entier avant de l'écrire, comme une trame globale. Alors oui, y'a des titres, et heureusement sinon je ne m'y retrouverai pas

Je mets des titres seulement pour pouvoir m'y retrouver dans la construction. D'ailleurs, même memes scène en ont. Rien de joli, juste des titres informatifs, su style : "Débarquement de Normandie", "Dial SM/EL Sjt: debriefing informel"

A la fin, je les supprime.

Je suis complètement réfractaire aux jeux de mots dans les titres de chapitres. J'aimerais pouvoir trouver comme ça des titres accrocheurs sans spoiler mais c'est difficile... du coup je me rabats sur une timide sobriété. Je me rappelle avoir beaucoup apprécié les numéros de chapitres écrits en toutes lettres dans Gormenghast. Titus est en fuite dans la forêt au milieu de l'orage, il rencontre la Créature dans la grotte, le suspense est à son comble... et là, BIM, "SOIXANTE-DOUZE".

SergentMajor a écrit:

les titres de chapitres ne doivent pas rassasier le lecteur. A mon sens ils doivent au contraire lui ouvrir l'appétit. Il faire dire "Tiens, tiens, qu'est-ce qui se cache derrière?"

Oui. Je partage l'avis là.
Comme c'est trop compliqué pour mon petit cerveau, je n'en mets pas.

J'ai tenté de trouver un titre ou une phrase qui correspondait à chaque chapitre mais j'ai trouvé que, même en tentant de donner un indice (sous forme de jeux de mots) sans en dire trop, ça gâchait tout à mon goût. J'ai opté pour une numérotation, tout simplement.

J'étais un peu dans ton cas Spoonky, je rencontrais pas mal de difficultés pour trouver des noms de chapitres et je songeais sérieusement à rester sur un système de numérotation lorsque je me suis souvenu de livres que j'avais dévorés il y a quelques années et dont les chapitres comportaient des noms (contrairement aux derniers livres que j'ai lu et qui ne possèdent qu'une simple numérotation).

Que les chapitres soient simplement numérotés ou qu'on leur attribue un titre ne change en rien la qualité/médiocrité d'un livre. Cependant, après m'être souvenu de ces livres que j'avais tant aimé, j'en ai ressorti quelques uns et là ce fut en quelque sorte une évidence pour moi: rien qu'en lisant la table des matières, il n'y a pas un seul nom de chapitre qui défilait sans que je ne me souvienne de l'histoire de ce chapitre, de son atmosphère, etc. Quel plaisir de pouvoir "revivre" en accéléré un long récit juste en laissant nos yeux glisser sur les noms qui s’enchaînent...

En une minute, j'ai retrouvé toute la magie de ces ouvrages que je n'avais pas dû ouvrir depuis 5 bonnes années! Ce n'est pas en lisant "chapitre 15", "chapitre 43", etc. que j'aurais pu me souvenir de ce qu'ils contenaient et me retrouver plongé dedans en un rien de temps...

Pour conclure, je dirais donc que cela ne change rien à l'histoire en elle-même mais permet de mémoriser, de conserver en tête une partie de son essence.