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| Parlons de l'échec dans le monde éditorial ! | |
| | Nombre de messages : 1277 Âge : 26 Date d'inscription : 13/09/2015 | Azaby / Tentatrice chauve Lun 7 Oct 2024 - 19:20 | |
| Salut l’équipe ! Sur cette section, il y a beaucoup d’itinéraires éditoriaux auréolés de succès. Des victoires tantôt arrachées après des années de lutte, tantôt trouvées presque par hasard, sur un coup de bol ou une bonne rencontre… Et si on grattait le vernis pour aborder les déconfitures ? Il n’est pas ici question de relativiser ces accomplissements, au contraire : j’aimerais qu’on parle de l’échec en matière éditoriale. De ces foirages, ces déceptions, ces espoirs brisés qui existent dans l’ombre, et qui sont de compagnons bien plus fidèles que les succès La discussion sur le topic de BoiséeNoire m’a inspiré ce topic. J’aimerais que ce sujet soit une soupape pour tous les auteurs et toutes les autrices qui ont besoin de parler de ces échecs (relatifs ou absolus, perçus ou factuels…) qui leur pèsent. Un contrat chez un gros éditeur qui n’a pas abouti ? Un roman ayant bénéficié d’une promo de dingue, mais qui a flopé ? Un X-ième texte qui ne trouve pas de maison ? La jalousie (disons les termes) d’auteurs à qui tout semble sourire quand notre carrière semble stagner ? Le désarroi de ne pas réussir à retrouver le succès des premières parutions avec les livres les plus récents ? De mon côté, j’ai été sévèrement secouée par l’échec de ma parution chez Gulfstream, en laquelle je plaçais beaucoup d’espoir et qui finalement n’aura clairement pas rencontré les attentes de la maison, ni les miennes. La sensation d’avoir mis des mois – pour ne pas dire des années – de travail est douloureuse. C’est très difficile d’en parler IRL, car revient toujours le sempiternel constat, censé rassurer : « Mais au moins, tu as été publiée ! » Ce qui, dans l’absolu n’est pas faux. Mais je crois qu’à toutes les échelles d’une carrière d’auteur, des échecs lancinants existent. Pour des primo-romanciers, des auteurs relativement installés... même pour ceux qu’on admire comme étant des auteurs de best-sellers. Les problématiques sont simplement différentes. Mais peu importe, au bout du compte. Ce qui est universel, c’est que d’en parler fait du bien. D’une part pour libérer la pression, mais surtout pour apaiser cette sensation écrasante d’être le/la seul(e) boudé(e) par les déités de la chance et de l’édition. N’hésitez pas à lâcher un peu de lest, et à montrer ici ce que les itinéraires éditoriaux ne reflètent pas toujours ! |
| | Nombre de messages : 4420 Âge : 34 Localisation : Date d'inscription : 23/04/2008 | Kal' / Der grüne Fennek Lun 7 Oct 2024 - 19:55 | |
| Gros coeurs sur toi pour Gulfstream, je comprends tout à fait T_T c'est une des maisons où j'aimerai pouvoir publier un jour, et j'imagine bien que si je floppais là bas, je serai absolument dévastée. Donc ok, "tu as été publié", mais bon, au stade où tu en es, c'est normal que tu vois plus loin que juste décrocher une publication... (Et d'ailleurs j'admire le fait que tu sois transparente sur ce qui foire.)
De mon côté, un des trucs qui m'a beaucoup marquée au début de mon parcours, c'est un "échec" qui me parait minuscule maintenant que je connais le monde de l'édition, mais qui a l'époque m'avait un peu heurtée : cet éditeur qui en face à face m'a fait croire qu'il est super intéressé, qui me donnait de vraies raisons d'y croire (son adresse perso, "c'est ce que je voulais pour mon catalogue l'an prochain", "est-ce que vous parlez de tel aspect dans votre livre ? Ah parfait !".
Pour au final ne JAMAIS avoir de réponses.
Alors oui aujourd'hui je sais très bien que c'est ce qui arrive dans la majorité des cas et que ça ne devrait même pas m'effleurer, mais sur le coup c'était le premier éditeur qui m'accordait de l'intérêt, et ce silence (parce que j'étais bête, je croyais vraiment qu'au moins il ouvrirait le fichier) m'a donné l'impression d'entendre le vent dans le lointain. Je ne sais pas s'il cherchait à être gentil en me mentant de la sorte mais en tout cas c'était raté.
Dans le genre, à un moment j'avais aussi l'impression frustrante de faire de vrais efforts pour "bien faire" les choses sur insta pour un résultat inexistant, et quand je voyais les likes et les réactions des autres sur leur compte, je me disais "mais pourquoi l'algo n'aime pas quand MOI je parle de mon roman ?" Du coup j'ai décidé de lâcher l'idée de faire quoi que ce soit sur les RS, j'ai viré les likes chez tout le monde et je m'en porte mieux. Encore une fois, ça a l'air assez petit comme échec, mais sur le moment ça ne l'était pas car j'y passais vraiment du temps, des efforts, de l'énergie pour récolter uniquement de la frustration, donc je l'ai très mal vécu pendant quelques mois. |
| | Nombre de messages : 2338 Âge : 27 Date d'inscription : 05/01/2021 | hodobema / Six-Cent-Team Lun 7 Oct 2024 - 20:01 | |
| Quoi ?? Un topic pour se plaindre ?? C'est fait pour mol ! ALORS. J'ai l'impression d'être LA loseuse de JE personnellement je sais que d'autres itinéraires editoriaux n'ont jamais abouti, mais généralement, les JE abandonnent leur itinéraire éditorial donc ça passe sous l'eau. Moi j'ai l'impression d'être la seule à continuer mon IE depuis 3 ans et à flop J'en ai un peu parlé sur mon journal de bord mais j'ai écrit 11 romans et novellas, j'en ai abandonné 6 parce qu'ils n'ont pas fonctionné dans les soumissions ou chez mes BL. bientôt 7 avec Viridia parce que je perds espoir et pour moi, ce roman ne peut pas voir le jour. Il est trop démodé, hors des codes, et peut être trop maladroit malgré la correction pro que je lui ai faite. Donc voilà, 7 romans abandonnés sur 11. 2 sont en cours de soumission et 2 sont en pleine BL ou écriture. Bien que je sois super productive pour avoir écrire 11 romans en 6 ans, je me sens nulle, comme si je n'étais pas destinée à être une autrice. Je sais que je m'améliore à chaque nouveau projet et qu'il ne faut pas abandonner, mais c'est dur quand les échecs s'enchaînent comme ça. Au début j'avais vraiment du mal à faire une croix sur mes projets, je me disais que j'allais les reecrire jusqu'à ce qu'ils fonctionnent. Puis 300 milliards à été un énorme flop niveau BL : personne ne l'a lu en entier. Ça a été un énorme coup de massue, une déception. Mais je l'ai digéré et maintenant j'accepte que certains (la majorité) de mes romans ne sont pas faits pour être publiés. A tel point que je l'ai TROP accepté dans le sens où je vire mes romans à la moindre contrariété maintenant. J'apprends à les reaimer petit à petit. A peser le pour et le contre, à me rappeler de la confiance en eux que j'avais quand je les écrivais. Donc j'avais abandonné mon Chalet après une BL ratée, dans le sens où mon BL n'avait pas aimé sa lecture. Ça m'avait mis un coup au moral mais j'ai décidé de passer outre (1 an après quand même mdr) et de lui redonner une seconde chance, je viens aujourd'hui de l'envoyer à une autre BL qui est autrice et écrit des thrillers donc peut être mieux ciblee. A voir comment je prends ses retours, est ce qu'ils vont me démoraliser comme y a un an ou pas Bref tout ça pour dire que j'enchaîne les échecs au niveau des soumissions et que j'ai un peu honte d'avoir écrit autant sans ne jamais être publiée malgré mes tentatives. Mais d'un autre côté, je persévère. Car écrire est un exutoire et ça me fait du bien. Donc voilà je me dis qu'un jour y aura bien un de mes romans qui plaira ! Quant à la jalousie, je comprends tout à fait. Quand je vois des gens qui, des leur premier, se font publier et qui enchaînent les publications, je me dis que le monde est injuste. Pourquoi eux et pas moi ? Puis j'essaye de me rappeler que c'est pas une question de juste ou pas, mais simplement de parcours différent. Je viens de loin, je savais pas écrire correctement français quand j'ai commencé à écrire et je ne lisais pas du tout même je n'avais jamais lu de livre de ma vie. Forcément je vais prendre plus de temps que ceux qui lisent et écrivent depuis toujours. Bref tout ça pour dire que les échecs on les enchaîne tous je pense. Mais il faut réussir à passer outre même si c'est dur. Il faut ne SURTOUT PAS se comparer aux autres parce que c'est ce qui nous tue mentalement. Chacun son parcours, chacun son rythme |
| | Nombre de messages : 1277 Âge : 26 Date d'inscription : 13/09/2015 | Azaby / Tentatrice chauve Lun 7 Oct 2024 - 20:45 | |
| - Kal' a écrit:
- De mon côté, un des trucs qui m'a beaucoup marquée au début de mon parcours, c'est un "échec" qui me parait minuscule maintenant que je connais le monde de l'édition, mais qui a l'époque m'avait un peu heurtée : cet éditeur qui en face à face m'a fait croire qu'il est super intéressé, qui me donnait de vraies raisons d'y croire (son adresse perso, "c'est ce que je voulais pour mon catalogue l'an prochain", "est-ce que vous parlez de tel aspect dans votre livre ? Ah parfait !".
Pour au final ne JAMAIS avoir de réponses. C'est un des trucs les plus abominables. Ça ne m'est pas arrivé souvent, mais quand ça arrive c'est affreux : le temps file sans qu'on ait aucune garantie, ni aucune raison solide de relancer, et les espoirs finissent par nous bouffer de l'intérieur. C'est complètement légitime d'avoir les boules pour ça. - hodobema a écrit:
- je me sens nulle, comme si je n'étais pas destinée à être une autrice.
On a déjà échangé plus amplement en privé mais je pense que cette phrase-ci, la majorité des auteurs et autrices finissent par la prononcer intérieurement, ou moins intérieurement, à un moment de leur carrière ahaha |
| | Nombre de messages : 16 Âge : 24 Date d'inscription : 15/07/2024 | Dewen / Homme invisible Lun 7 Oct 2024 - 20:52 | |
| Je suivrai le sujet avec attention Je pense que c'est important aussi de partager ce genre de choses, ça fait un peu partie de la vie d'un.e auteur.ice ! Je suis un peu dans le même cas que toi @hodobema, je me sens vraiment comme une looseuse (je dis pas que tu en es une, mama mia), avec pour l'heure que des échecs ou des trucs qui vont pas au bout... - hodobema a écrit:
- je me sens nulle, comme si je n'étais pas destinée à être une autrice. Je sais que je m'améliore à chaque nouveau projet et qu'il ne faut pas abandonner, mais c'est dur quand les échecs s'enchaînent comme ça.
Ça résume un peu tout franchement, des fois je me sens vraiment ridicule à me dire autrice, à essayer d'être pro, si c'est pour écrire des trucs dont au final personne ne veut ("ni ne voudra", dirait le gremlin du doute penché sur mon épaule), et des fois je me dis que non, j'ai forcément dû m'améliorer (enfin, j'espère) C'est rude, et je me dis qu'il y a des choses sans doute évidentes à remettre en question, sans que j'arrive à mettre les choses en pratique : j'ai mis je pense au moins 2 romans à me dire qu'il devait vraiment y avoir un problème, et aujourd'hui je n'arrive toujours pas à trouver comment faire mieux, passer à l'étape supérieure, ne serait-ce qu'à l'étape "refus argumenté" par exemple... À une époque, je m'accrochais beaucoup aux histoires de type "tel grand auteur a eu x refus avant de trouver sa ME", mais en fin de compte, à l'époque je me disais que j'essayais juste pas assez fort... Ce qui est très bête haha, yavait des choses à remettre en question forcément. Ce qui est sûr, c'est que je ne veux pas écrire que pour moi, j'ai envie d'écrire aussi pour du public (je distingue vraiment les projets et écrits que je fais "pour moi", et les autres), donc pareil que toi @hodobema je me vois pas abandonner... Mais en attendant, quand je vois des amies qui écrivent et ont plein de contacts, des gens à qui tout semble sourire (et/ou qui ne parlent pas de leurs échecs, ce que je comprends aussi), c'est dur de ravaler ma jalousie et mon envie >< @Azaby c'est vraiment rude, et je comprends le "mais au moins tu as été publiée", mais d'un autre côté c'est aussi complètement normal d'avoir des attentes différentes... Comme Kal', GS est une ME qui me fait très envie et que je respecte, j'aurais été plus pas que terre à ta place... - Kal' a écrit:
- De mon côté, un des trucs qui m'a beaucoup marquée au début de mon parcours, c'est un "échec" qui me parait minuscule maintenant que je connais le monde de l'édition, mais qui a l'époque m'avait un peu heurtée : cet éditeur qui en face à face m'a fait croire qu'il est super intéressé, qui me donnait de vraies raisons d'y croire (son adresse perso, "c'est ce que je voulais pour mon catalogue l'an prochain", "est-ce que vous parlez de tel aspect dans votre livre ? Ah parfait !".
Pour au final ne JAMAIS avoir de réponses.
Alors oui aujourd'hui je sais très bien que c'est ce qui arrive dans la majorité des cas et que ça ne devrait même pas m'effleurer, mais sur le coup c'était le premier éditeur qui m'accordait de l'intérêt, et ce silence (parce que j'étais bête, je croyais vraiment qu'au moins il ouvrirait le fichier) m'a donné l'impression d'entendre le vent dans le lointain. Je ne sais pas s'il cherchait à être gentil en me mentant de la sorte mais en tout cas c'était raté. @Kal' j'imagine même pas l'état dans lequel ça a pu te mettre... J'avais eu quelques espoirs brisés après des rencontres une année aux Imaginales, c'était dur, mais là c'est encore plus rude... Comme tu dis, le grand silence c'est hy-per douloureux, surtout quand c'est le premier qui t'accorde un tel intérêt ! |
| | Nombre de messages : 13 Âge : 100 Date d'inscription : 26/07/2024 | sromey / Homme invisible Lun 7 Oct 2024 - 21:00 | |
| - hodobema a écrit:
- Donc j'avais abandonné mon Chalet après une BL ratée, dans le sens où mon BL n'avait pas aimé sa lecture.
Un petit post HS (pardon Azaby), mais je voulais vraiment réagir au post d’Hodobema. Il y a plein de raisons d’abandonner une histoire, mais la réaction ou le retour d’un BL ne devrait jamais en être une. C’est tellement difficile de trouver des BL, que la probabilité qu’il ou elle connaisse vraiment son (sous)-genre, et aime de manière inconditionnelle ce qu’on a fait est quasi inexistante. Sans parler des BL qui abandonnent parce qu’ils ont la capacité de concentration d’un chaton, qui se servent de leur lecture comme exutoire de leurs frustrations littéraires ou autres, qui veulent réécrire une histoire qu’ils n’auraient pas été capables de concevoir ou qu’ils n’ont pas comprise, et ceux qui ont appris la diplomatie sur les genoux d’Attila. Et enfin, enfin, le BL existe pour critiquer ; s’il aime tout, il ne fait pas ce qu’on lui demande. Le BL, on le laisse faire, on le remercie chaudement (quoi qu’il ait fait ou dit), on endosse son armure et on regarde, on prend ce qui nous correspond… et on passe le reste à la déchiqueteuse... edit: le reste, SAUF son histoire!
Dernière édition par sromey le Lun 7 Oct 2024 - 21:15, édité 1 fois |
| | Nombre de messages : 4420 Âge : 34 Localisation : Date d'inscription : 23/04/2008 | Kal' / Der grüne Fennek Lun 7 Oct 2024 - 21:05 | |
| - Azaby a écrit:
- Kal' a écrit:
- De mon côté, un des trucs qui m'a beaucoup marquée au début de mon parcours, c'est un "échec" qui me parait minuscule maintenant que je connais le monde de l'édition, mais qui a l'époque m'avait un peu heurtée : cet éditeur qui en face à face m'a fait croire qu'il est super intéressé, qui me donnait de vraies raisons d'y croire (son adresse perso, "c'est ce que je voulais pour mon catalogue l'an prochain", "est-ce que vous parlez de tel aspect dans votre livre ? Ah parfait !".
Pour au final ne JAMAIS avoir de réponses. C'est un des trucs les plus abominables. Ça ne m'est pas arrivé souvent, mais quand ça arrive c'est affreux : le temps file sans qu'on ait aucune garantie, ni aucune raison solide de relancer, et les espoirs finissent par nous bouffer de l'intérieur.
C'est complètement légitime d'avoir les boules pour ça.
Le pire c'est que je croyais être tombé dedans *encore une fois* cette année mais peut-être qu'en fait non, je suis juste tombée sur un gars très lent, mais j'ai eu des sueurs à me rappeler de ce premier cas XD D'ailleurs Dewen, c'était effectivement aux imaginales donc si ça se trouve on est tombées sur la même personne Et du coup en comparaison quand Albin Michel m'a jetée en une semaine je me suis dit MERCI, MERCI de ne pas me faire attendre et bonne continuation les gars ! Sinon pour ceux qui disent qu'ils sont nuls car pas encore édités, j'ai vécu pendant dix ans l'échec cuisant d'être incapable de finir un roman alors que je rêvais d'être édités, alors rien n'est perdu ! PS : J'arrive rarement à finir mes BL car effectivement j'ai le niveau de concentration d'un chaton. Faut que ce soit sur ma liseuse sinon c'est mort. |
| | Nombre de messages : 16 Âge : 24 Date d'inscription : 15/07/2024 | Dewen / Homme invisible Lun 7 Oct 2024 - 21:19 | |
| - Kal' a écrit:
- D'ailleurs Dewen, c'était effectivement aux imaginales donc si ça se trouve on est tombées sur la même personne
On peut en parler en MP si tu veux - Kal' a écrit:
- Et du coup en comparaison quand Albin Michel m'a jetée en une semaine je me suis dit MERCI, MERCI de ne pas me faire attendre et bonne continuation les gars !
Franchement c'est tellement ça (pareil, Gallimard jeunesse j'ai connu l'époque où ils répondaient "non" en 10 jours, puis ensuite j'ai eu le même "non" pour un autre manuscrit... en genre 3-4 mois, jetez-moi tout de suite plutôt que de me faire attendre haha) - Kal' a écrit:
- Sinon pour ceux qui disent qu'ils sont nuls car pas encore édités, j'ai vécu pendant dix ans l'échec cuisant d'être incapable de finir un roman alors que je rêvais d'être édités, alors rien n'est perdu !
C'est un truc qui a été dur à accepter pour moi : j'ai jamais eu le souci de ne pas réussir à finir de 1er jet, même de réécriture... Donc je me disais que pour le reste, j'aurais pas de problème, mais en fait... pas du tout haha (et du coup, toujours galère de capter où ça coince) Mais comme tu dis, en effet, rien n'est perdu ! |
| | Nombre de messages : 130 Âge : 28 Date d'inscription : 09/04/2024 | CLe / Barge de Radetzky Lun 7 Oct 2024 - 21:38 | |
| J'ai envie de faire une tournée de câlins générale ! Je me reconnais dans les situations que vous avez exposées, même si elles n'étaient pas toujours similaire à la mienne. Il n'y a pas à dire, être auteur, c'est un métier ingrat. De 2021 à juin de cette année, j'ai vécu une traversée du désert. Mon premier roman avait trouvé tout de suite preneur, mais mon deuxième... Comme je n'aime pas parler de mes échecs, évidemment, je n'en disais pas un mot sauf à mes proches. C'est au point que, en janvier, j'avais pris la décision d'arrêter les frais et de ne plus écrire sauf si j'en avais l'envie (ce qui n'arrive jamais, c'est quand j'ai avancé un minimum dans un projet que je commence à m'amuser). J'avais décidé de consacrer mon année 2024 à l'apprentissage du dessin. Ça me fait presque sourire en y repensant, c'est exactement comme l'épreuve suprême du voyage du héros, c'est quand j'avais perdu tout espoir que la récompense est arrivée. J'ai passé trois ans à m'acharner à réécrire dans tous les sens un texte. Maintenant que j'ai trouvé un éditeur pour ce projet, tout le monde admire ma ténacité. Le contraire se serait produit qu'on aurait pensé que je perdais mon temps. En attendant, j'ai été très mal avec cet échec pendant de longs mois et ça a failli me dégoûter de l'écriture pour un bout de temps. |
| | Nombre de messages : 4068 Âge : 43 Localisation : Région Parisienne Date d'inscription : 11/01/2019 | Jimilie Croquette / De l'Importance d'être Constamment Là Lun 7 Oct 2024 - 22:07 | |
| Mais comment vous consoler et vous soulager ?!
À titre perso je souffre de jalousie dévorante et bloquante ; j’essaie de m’éloigner des RS (et de ce forum) pour me concentrer à nouveau sur mon écriture et mon plaisir d’écriture et ne pas bloquer sur mon sentiment d’échec face aux success stories que je lis ici.
Et je culpabilise de ressentir tant d’envie alors que vos succès ne sont en rien corrélés à mes échecs (c’est pas un gâteau qu’on divise !) et qu’il y a ici des personnes formidables qui galèrent plus que moi (et je pense à Hodo que je vois malheureuse sans parvenir à lui apporter de réponses.)
Bref, c’est un peu tabou, tout ça.
Des câlins à tous et toutes, quel que soit le palmarès. |
| | Nombre de messages : 4420 Âge : 34 Localisation : Date d'inscription : 23/04/2008 | Kal' / Der grüne Fennek Mar 8 Oct 2024 - 6:51 | |
| Ah mais t'inquiète pas moi aussi à des moments j'ai d'énormes flash de jalousie et je sais que t'es pas la seule. C'est aussi une raison pour laquelle j'ai arrêté de suivre sur les RS plusieurs auteurices à succès avec qui j'avais 0 interactions, que je suivais pour "apprendre le métier" et en fait ça m'a juste appris le seum, et à suivre des gens avec qui je parle pour de vrai. |
| | Nombre de messages : 482 Âge : 37 Date d'inscription : 28/03/2018 | Maanilee / Pour qui sonne Lestat Mar 8 Oct 2024 - 7:58 | |
| Bon courage à tous !
Moi j'ai eu pas mal de hauts et de bas aussi, mais celui qui m'a le + marqué c'est quand j'ai reçu un appel de Didier Jeunesse pour refuser mon roman, mais elle a pris le temps de me contacter car et je cite "c'est un vrai page turner" etc etc (au final plus de compliments que de points à retravailler), j'ai raccroché avec moult conseils et un mail perso pour renvoyer la 2eme mouture. J'ai tout revu, ajouté 100ksec, puis renvoyé à l'éditrice, sans réponse. J'ai demandé par le mail de contact si cela avait été bien reçu, mais on ne m'a JAMAIS répondu. C'était en plein covid, ça a peut être joué, mais j'en ai encore une déception vive ! |
| | Nombre de messages : 995 Âge : 41 Localisation : Dans les montagnes noires. Date d'inscription : 25/02/2021 | MaxenceSardane / Bile au trésor Mar 8 Oct 2024 - 9:04 | |
| Ah quelle bonne idée de sujet... ! Je vous rejoins sur l'idée que c'est un sujet tabou, sur lequel il est difficile de communiquer. J'en ai parlé récemment dans mon itinéraire éditorial sur un roman refusé : maintenant que je suis publiée, je ne peux plus m'épancher auprès de mes amis auteurs qui ne le sont pas, parce que ce serait indécent, et que je sens bien qu'ils trouvent que je suis trop pessimiste, surtout par rapport à eux qui galèrent encore plus. Et on ne peut pas non plus s'en ouvrir à nos amis qui ont du succès : il y a toujours la peur de paraître jaloux, négatif, envieux... Donc, merci d'avoir ouvert ce sujet, Azaby ! @Maanilee : J'ai connu exactement la même chose avec Bragelonne, pour mon premier roman, après un speed-dating des Imas (ce qui rejoint aussi un peu l'expérience de Kal') Ça m'a plombé c'est sûr, mais c'est aussi ce qui m'a donné envie de m'accrocher pour faire éditer ce roman, qui avait été le "coup de cœur" de tant de gens... pour finalement faire un mega-flop, avec une promo quasi-inexistante (la ME ne relaie même pas les avis positifs laissés par les gens, c'est dire ! Et les salons, c'est une fois par an, et encore je peux m'estimer heureuse de faire partie de ceux qui en font). J'ai 60 avis sur Amazon, la plupart venant de services presses ou de potes auteurs qui ont joué le jeu, ce qui reflète bien mes ventes ! x'D Les échecs, je connais quasiment que ça depuis le début de mon parcours éditorial. Il a fallu 49 envois pour que j'arrive à faire éditer mon premier roman, et ça a demandé 3 ans et un nombre conséquent de réécritures. Je n'ai fait qu'une petite centaine de ventes avec, et un seul salon. Les libraires m'ont tous refusé les demandes de dédicaces. La sortie est passée complètement inaperçue, et au seul salon que j'ai fait, j'étais celle qui a vendu le moins de livres sur les 4 autrices de la ME. J'ai eu la chance de caser une trilogie relativement facilement par la suite, mais depuis, je n'ai plus réussi à faire signer aucun de mes romans. Une de mes ME de rêve m'a refusé 5 romans en 3 ans (encore 3 cette année). Je viens de me prendre un refus bien douloureux de ma nouvelle ME il y a quelques jours à peine (alors que dans ma ME, la plupart des autrices maisons signent leurs romans les uns après les autres, quitte à faire beaucoup de retravail), qui fait d'autant plus mal qu'il ressemble à tous ceux que j'ai eu. Je stagne sur Wattpad, Inkitt et les réseaux sociaux. Personne ne parle de mes livres, ne les recommande sur Threads ou Tiktok. Paradoxalement, je suis moins envieuse de la réussite des autres qu'à une époque. Je sais pas si c'est l'âge, le lâcher-prise, ou le fait d'avoir complètement enterré mes rêves d'autrice et de prendre les choses comme elles viennent, sans avoir aucune attente... mais j'ai connu les "flashs de jalousie" aussi, je vous rassure ! Quand je sens qu'une frustration arrive, je fais comme Jimilie Croquette, je m'éloigne des RS et je vais écrire. Écrire, travailler toujours plus, c'est ma solution pour surmonter tous ces échecs, depuis le début. Il y a 2 ou 3 projets qui sont bien chargés du seum de l'auteur inconnu ! x'D Pour ma part, je n'ai jamais suivi les auteurices à succès qui ne me correspondent pas. Sur IG, mon feed est entièrement constitué d'amis, de personnes qui m'inspirent vraiment, de gens avec qui j'interagis. Et je relativise en me disant qu'il y a plein d'autres auteurices qui connaissent l'échec... comme le montre ce post ! x'D |
| | Nombre de messages : 66 Âge : 31 Localisation : Bourg palette Pensée du jour : need sleep - vacation - food Date d'inscription : 03/12/2023 | Zarah / Clochard céleste Mar 8 Oct 2024 - 11:06 | |
| Merci pour ce post, ça fait du bien (c'est horrible peut-être de dire ça) de voir que ce n'est pas simple pour tout le monde et de ne pas se sentir seul.e ! Pour ma part je n'ai encore jamais transmis mon manuscrit aux ME, j'ai hâte et en même temps je sui sassez effrayé. Mais j'avoue que je vois pas mal de compte sur Instagram qui se font publié leur livre de façon assez rapide (y a une fille que je suis qui en une semaine d'envoi pour des poèmes a été recontacté et va se faire édité et j'étais en mode MAIS WTF ?). A côté de ça je suis persuadé que je moi je vais bien galéré alors que je bosse depuis plus d'un an sur mon projet. Peut être que je me trompe, peut être pas, dans tous les cas j'imagine qu'on doit tous se sentir légitime et que le plus dur c'est de ne pas abandonner.. |
| | Nombre de messages : 4068 Âge : 43 Localisation : Région Parisienne Date d'inscription : 11/01/2019 | Jimilie Croquette / De l'Importance d'être Constamment Là Mar 8 Oct 2024 - 11:17 | |
| Une semaine, avec promesse d'édition pour de la poésie ??
à 100% c'est du compte d'auteur. |
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