Nombre de messages : 21 Âge : 18 Pensée du jour : On ne voit bien qu'avec le coeur, l'essentiel est invisible pour les yeux... Date d'inscription : 08/11/2019 | linotte-liseuse / Homme invisible Jeu 12 Déc 2019 - 12:40 | |
| Bonjour !! Que pensez-vous du fait de mettre des gros mots dans un roman ? |
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Nombre de messages : 2194 Âge : 38 Localisation : Strasbourg Date d'inscription : 18/04/2017 | Silence écrit / Péril 666 Jeu 12 Déc 2019 - 12:44 | |
| Les gros mots faisant partie du langage, c'est tout à fait possible, en fonction du registre de langue (que ce soit celui d'un personnage ou du / de la narrateur·trice), et les exemples sont nombreux. |
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Nombre de messages : 5643 Âge : 124 Pensée du jour : Déifier des prunes. Date d'inscription : 12/12/2006 | Mokkimy / Maîtrise en tropes Jeu 12 Déc 2019 - 13:06 | |
| J'écris comme mes personnages parlent. S'ils sont grossiers, je le transmets tel quel.
Je ne sais plus quel auteur a dit, en gros :
"Si un éditeur me demande de censurer un passage de mon manuscrit pour ne pas choquer le public, il ira se faire voir. Par contre, s'il me donne une bonne raison littéraire et qualitative, je l'écouterais."
J'avais trouvé cette explication assez inspirée. |
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Nombre de messages : 214 Âge : 33 Localisation : Genève Date d'inscription : 17/09/2017 | Eyre / Autostoppeur galactique Jeu 12 Déc 2019 - 15:53 | |
| Comme Silence Écrit, ils font parti du langage . Tout dépend de la "coloration" que tu souhaites donner à ton texte. Personnellement je n'aime pas la vulgarité dans les livres que je lis, mais c'est purement subjectif ^^. |
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Nombre de messages : 1755 Âge : 27 Date d'inscription : 14/08/2016 | Don Rumata / Fiancée roide Jeu 12 Déc 2019 - 15:59 | |
| C'est selon le registre du livre et du narrateur comme dit plus haut
Personnellement je trouve qu'en plus de pimenter les dialogues ça donne plus de consistance à tes personnages (selon le registre) |
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Nombre de messages : 546 Âge : 27 Date d'inscription : 13/03/2018 | Malucio / Gloire de son pair Jeu 12 Déc 2019 - 16:20 | |
| Tout est dans le dosage aussi. Un personnage qui dit littéralement "putain" ou "merde" dans chacune de ses phrases, c'est too much. Et même si tu as l'impression qu'on peut parler comme ça au quotidien, à la lecture ça ne paraîtra peut-être pas très naturel. La vulgarité peut avoir un impact fort, soit comique, soit sérieux, soit [insérer un autre registre], soit servir à caractériser un perso, mais il faut savoir s'en servir aux bons moments pour que cela garde tout son intérêt, à mon avis.
On peut aussi avoir un ton acerbe sans utiliser de gros mots, faire passer l'attitude d'un personnage avec un langage familier sans pour autant grossier. Je pense qu'il faut savoir jongler un peu avec tout ça selon ce que tu veux faire passer. |
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Nombre de messages : 1874 Âge : 39 Localisation : Esbly (77) Pensée du jour : Collectionneur de Red Flags Date d'inscription : 09/11/2018 | Paulemile / Journal du posteur Jeu 12 Déc 2019 - 18:23 | |
| En ce qui me concerne, même en faisant parler des personnages "grossiers", je n'arrive pas à dépasser le stade des gros mots "soft". Ça me dérange d'aller trop loin dans le vulgaire, même si c'est justifié (plus c'est vulgaire, plus c'est compliqué à justifier j'ai l'impression).
C'est pareil quand je lis le texte d'un autre. Si l'auteur emploie connard, bordel, fait chier, ça va. Mais au-delà, ça gâche un peu. |
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Nombre de messages : 2610 Âge : 125 Date d'inscription : 08/04/2019 | Leasaurus Rex / Terrible terreur Jeu 12 Déc 2019 - 18:27 | |
| J'en dis tout le temps, alors j'en écris un paquet aussi. Plus sérieusement, il m'est arrivée d'être "choquée" par un gros mot dans un texte car le ton ne laissait pas imaginer la vulgarité. Du coup, pour moi, tout est question de dosage et de contexte. Mais le truc qui m'horripile c'est de lire quelque chose comme "tu me casses les c***" avec des étoiles ou des points pour censurer le mot. Soit on choisit de le mettre, soit on utilise des termes volontairement plus imagés/pas vulgaires. |
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Nombre de messages : 539 Âge : 125 Localisation : Dans une grotte au sommet de l'Everest Pensée du jour : L'écriture est la peinture de la voix Date d'inscription : 26/12/2015 | TITAN / Gloire de son pair Jeu 12 Déc 2019 - 18:43 | |
| Moi je pense qu'il est tout à fait possible de mettre des gros mots, car j'estime que les insultes font tout à fait partie du langage d'un personnage, cela permet de captiver le lecteur. Dans mes textes, j'utilise des gros mots "soft", mais vraiment "soft" (bon en même temps mon roman s'adresse à un public jeunesse/young adult) par exemple : crétin, imbécile, idiot, naze... mais je n'emploie jamais les gros mots qui sont vraiment vulgaires comme putain, salopart, saligaud, salaud, pute, enculé... (bon je ne vais pas faire un étalage de ma connaissance en gros mots ). Après, il n'est pas nécessaire d'utiliser un gros mot pour en faire une insulte, il existe plein de manières de produire des insultes sans gros mots, il est possible de passer par l'attitude du personnage, les références aux défauts des personnages par des répliques imagées (sans le contexte du roman je ne peux pas mettre un exemple)... |
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Nombre de messages : 1733 Âge : 39 Localisation : Quelque part dans la belle province Date d'inscription : 11/03/2018 | Lanya / Fiancée roide Jeu 12 Déc 2019 - 20:22 | |
| Tout dépend du contexte du roman que je lis. Si c'est dans un roman se déroulant dans notre époque, cela ne me dérange pas vraiment, en tout cas moins que dans un roman d'époque (si les jurons ne sont pas adaptés à cette dernière). Tant qu'il n'y en ait pas à toutes les lignes. Tout dépend du dosage.
C'est aussi une question de point de vue. Les «Putains», «Bordel» et autres jurons Français ne me dérangent pas vraiment. En fait, étant Québécoise, ces mots ne sont que des exclamations parmi tant d'autres pour moi quand je les lis dans un texte. Même si ça me fait étrange d'en découvrir dans un récit écrit par un auteur Québécois.
Par contre, je dois avouer que lorsque ce sont des jurons Québécois («Tabarnack» «Ostie» «Calvaire» etc) qui apparaissent dans un texte, s'ils sont en quantité industriels, là je décroche. Si un personnage en lâche un ou deux ici et là dans un cas d'énervement, je ne m'en formaliserai pas cependant. J'ai été plutôt habituée à entendre à la télé ou lire dans des romans des dérivés de ces derniers («tabarnouche», «Estifie», «Batinse», «Potence» «Calvaire» etc.), voire des jurons carrément inventés par leurs auteurs («Viande à chien», «Bouleau noir» «Nonté» (pour Bonté) etc.) .
Pour ce qui est de l'écriture, tout dépend aussi du style de roman que je rédige. J'ai plutôt tendance à en inventer pour mes personnages. Même les formes dérivées, j'ai plutôt tendance à les éviter.
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Nombre de messages : 5643 Âge : 124 Pensée du jour : Déifier des prunes. Date d'inscription : 12/12/2006 | Mokkimy / Maîtrise en tropes Jeu 12 Déc 2019 - 20:52 | |
| Ah, j'aime bien pour ma part les jurons qui sortent de l'ordinaire. Ils me servent à caractériser les personnages et aussi parfois à les rendre attachants.
Que serait le capitaine Haddock, sans ses jurons mythiques ? |
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Nombre de messages : 1733 Âge : 39 Localisation : Quelque part dans la belle province Date d'inscription : 11/03/2018 | Lanya / Fiancée roide Jeu 12 Déc 2019 - 22:17 | |
| - Mokkimy a écrit:
- Ah, j'aime bien pour ma part les jurons qui sortent de l'ordinaire. Ils me servent à caractériser les personnages et aussi parfois à les rendre attachants.
Que serait le capitaine Haddock, sans ses jurons mythiques ? Ah! Là je suis d'accord aussi. J'aime bien aussi que ça sorte de l'ordinaire. Une expression propre à un personnage (comme les «Viande à chien» et «Bouleau Noir» que j'ai mentionné plus haut qui appartiennent à deux personnages de la littérature au Québec. On sait automatiquement qui parle quand on les voit). Tout à fait d'accord avec toi, ça donne une couleur au personnage (ça les caractérise). Mil millions de mil sabords! Certains deviennent tant indissociables de leurs personnages qu'ils sont gravés à jamais dans les mémoires! |
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Nombre de messages : 1044 Âge : 57 Date d'inscription : 30/10/2018 | LuigiR / Effleure du mal Ven 13 Déc 2019 - 18:12 | |
| Bonjour Linotte-liseuse,
Je viens de voir que tu n'as que 13 ans. Je comprends mieux ta question.
Si tu écrit un livre pour enfants ou les ados, il vaut mieux éviter de mettre des "gros mots", tout en gardant un peu de réalisme. Un personnage qui s'écrit "Sapristi, nous sommes dans la crotte !" lorsque il lui arrive des malheurs n'est pas très réaliste. "Putain, on est dans la merde !" est plus réaliste mais vulgaire. A toi de trouver un juste milieu.
Dans un livre pour adulte, on peut tout se permettre.
Quand j'étais jeune, il y avait chez moi un livre de Sartre, le titre était "la P... respectueuse". Plus tard j'ai compris que ce p... voulait dire putain, mais c'était une autre époque. |
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Nombre de messages : 5449 Âge : 57 Localisation : Paris Pensée du jour : Three blinds rabbits. Date d'inscription : 05/11/2017 | Jdoo / Maîtrise en tropes Ven 13 Déc 2019 - 19:40 | |
| Des gros mots dans un roman ! impensable ! |
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Nombre de messages : 539 Âge : 125 Localisation : Dans une grotte au sommet de l'Everest Pensée du jour : L'écriture est la peinture de la voix Date d'inscription : 26/12/2015 | TITAN / Gloire de son pair Ven 13 Déc 2019 - 21:28 | |
| - jdoo a écrit:
- Des gros mots dans un roman ! impensable !
Pourquoi donc ? |
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