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 Le jeu de rôles est-il devenu un genre littéraire ?

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Le Trader
   
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Le Trader  /  Double assassiné dans la rue Morgue


Salut les lanceurs et lanceuses de dés, salut les non-rouledé.es !


Je profite du lancement du Train Pénitentiaire pour lancer un sujet qui me trotte en tête depuis quelques temps déjà. Je me suis rendu compte que le jeu de rôles (jdr) n'est pas forcément compris ou connu par certain.es ici, ça pourrait être l'occasion de découvrir ce que c'est.

La question que je me pose est la suivante : le jeu de rôles est-il devenu un genre littéraire ? Les rôlistes répondront sûrement que oui, j'espère avoir des personnes défendant le non de manière argumentée (et polie). Aussi, je pense qu'il serait sympathique d'avoir des exemples concrets de la part des rôlistes, sans forcément rentrer dans des descriptifs de parties ou des private jokes entre gens d'une même table.

Je précise qu'il y a quelques études sur le sujet, je les connais, mais je préfère qu'on discute ou que ça arrive petit à petit plutôt que de balancer des liens en guise d'introduction.

Si je lance ce sujet, c'est que pour l'instant ma réponse à la question s'arrête sur un "oui, mais...". C'est donc ce qui vient après le "mais" qui m'intéressera, mais enfin le sujet est pour tout le monde !

A la manière des meilleurs débatteurs de ce forum, je vous laisse sur quelques citations et une chanson bien sûr :

Citation :
Le jeu est le refoulé des études littéraires
-Michel Picard, 1986

Citation :
1686 : Une sorte de jeu de l’oie, inventé à la cour de Savoie à partir du Roland furieux de l’Arioste, et appelé « Il laberinto de l’Ariosto, Giocoheroico di Cavalieri e Dame ». Les joueurs portaient les noms des héros principaux du poème, également représentés par des figurines de cire qu’ils faisaient progresser à coups de dés dans les cases d’un labyrinthe, où étaient figurés les épisodes principaux de l’œuvre .
- Françoise Lavocat , 2005

Pour accompagner le débat:
 
Docal
   
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Docal  /  Fiancée roide


Alors, je dirais que c'est très compliqué de répondre sans savoir ce que tu entends par "genre littéraire".

Un petit tour sur google me répond " système de classement des productions littéraires selon leur contenu".
Et dans ce cas, c'est non. Le concept de jeu de rôle n'informe pas sur un quelconque contenu.

De même, je pense qu'il y a trop de jeux de rôles différents, avec des règles (ou non) et des joueurs (ou non) gérés différemment qu'on ne peut même pas en tirer un contenu ou une dynamique générale. Il y aura toujours des exceptions qui viendront se mettre dans les roues de l'invariant que l'on recherche.

Allez, le seul que je concéderait, d'invariant, serait "Au moins un des personnages est issu de l'immersion d'une personne dans l'univers.". Mais là, ça ratisse vraiment trop large et le jeu de rôle se retrouverait comme sous catégorie d'une autre case.

Donc, pour moi, la pratique du JDR n'est pas un genre littéraire. Cela ne veut pas dire qu'elle ne peut pas emprunter à des genres ou que ce n'est pas une pratique littéraire (même si j'aurais plus tendance à dire qu'il s'agit d'une pratique narrative et non littéraire).

Après, une autre façon de le voir, c'est sous l'angle du livre de JDR. Et là, plutôt oui. Le fait qu'un livre soit un livre de JDR nous informe sur son contenu : un ensemble de règles, parfois accompagnées d'un setting, qui permet de pratiquer le jeu de rôle.

Pour moi donc : la pratique du JDR n'est pas un genre littéraire, les manuels de jeu en sont un par contre.
 
Le Trader
   
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Le Trader  /  Double assassiné dans la rue Morgue


Pour le genre littéraire, j'ai vérifié avant de lancer le sujet pour voir les nouveautés et si le jdr était compris dedans : ici

Il y a les fanfics et les blogs, par exemple.

Je ne suis pas forcément ok avec ce que tu dis ici

Citation :
De même, je pense qu'il y a trop de jeux de rôles différents, avec des règles (ou non) et des joueurs (ou non) gérés différemment qu'on ne peut même pas en tirer un contenu ou une dynamique générale. Il y aura toujours des exceptions qui viendront se mettre dans les roues de l'invariant que l'on recherche.

car l'épistolaire peut recevoir la même critique et est considéré comme un genre littéraire.

Deux questions sur la suite de ton message : comment tu distingues le livre de jdr qui t'aide à faire tes parties, de la pratique du jdr ? Et ta pratique n'est que narrative et jamais littéraire ?

Emprunter à des genres, être dans les sous-cases, ça ne suffit pas pour toi pour revendiquer une place au soleil des genres littéraires ? Il faudrait quoi de plus selon toi ? (ceci est une vraie question premier degré). Autrement dit : les livres de jdr ne sont pas encore un genre littéraire, que faudrait-il ajouter et/ou enlever ?

Il me vient une autre question : tu fais une pièce de théâtre à partir d'une pièce écrite, même un roman, j'ai aussi assisté à une pièce où les actrices jouaient Simone de Beauvoir à différents âges de sa vie, le texte était uniquement basé sur ses correspondances...quelles différences tu fais avec ça et une pratique du jdr basée là aussi sur un livre ?
 
Chamanii
   
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Les livres de jdr, pourquoi pas, mais à mon sens le jdr en lui-même n'est pas un genre littéraire.

J'ai pratiqué des années sans écrire une ligne. ça me semble plus proche du théâtre d'improvisation. Après pour ce qui est du mj, tu peux préparer un background juste en posant des listes de noms, des cartes, des stats et ne rien écrire et tout avoir dans ta tête et de la même manière improviser sans rien écrire. Juste prendre des notes.


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Le Trader
   
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Le Trader  /  Double assassiné dans la rue Morgue


Le théâtre d'improvisation reste du théâtre, donc relève d'un genre littéraire. Il y a aussi de la poésie "performance" qui est improvisée et relève d'un genre également. Donc qu'en fait-on ? (à moins de déprécier l'impro dans tous les cas, ce que j'entends très bien).

En somme, ce que vous dites, c'est qu'un bouquin de jdr (Cyberpunk, par exemple) est un genre littéraire, mais le discord aléatoire avec 150 membres ne produit rien en relation avec son genre littéraire ? Que dire de toutes les troupes de théâtre amateures qui se produisent devant cinq personnes dans la salle mais en présentant des textes connus ?
 
Aconitum
   
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Je dirais que c'est davantage un genre créatif qu'un genre littéraire. J'ai fait quelques campagnes en tant que joueuse et MJ (DnD + Vampire la mascarade), et en gros c'est très créatif + théâtre d'impro si tu te donnes vraiment. Tu inventes et/ou improvises énormément de storylines (d'autant plus si tu es MJ).

Mais ce n'est pas un genre créatif où il y a une véritable démarche littéraire au sens propre du terme (les belles lettres) et où tu dois te casser le cul à transmettre à travers ta plume une intention ou un sens profond. La seule exception c'est quand le MJ prépare parfois des dialogues à l'avance, mais c'est plus rare et l'intention diffère.

La littérature pour moi ce n'est pas l'improvisation de dialogues au pied levé, ça implique une réflexion sous jacente plus profonde


Dernière édition par Aconitum le Mar 6 Aoû 2024 - 15:31, édité 1 fois
 
Pasiphae
   
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Le genre littéraire n'est pas nécessairement défini par son "contenu" : le sonnet est un genre, par exemple. Ou le roman. En fait la notion de genre littéraire est super compliquée ; définir un genre, c'est avant tout être attentif·ve aux régularités (donc aux phénomènes d'intertextualité, cf. Genette dans Palimpsestes), à ce qui est commun à un ensemble de textes. Donc des régularités qui peuvent être thématiques mais aussi formelles, comme la versification très codifiée du sonnet.
(edit : désolée, tu avais déjà répondu sur ce point le trader)

Sinon pour répondre à la question d'origine, je distinguerais déjà le JDR classique, oral et autour d'une table, en général en coprésence physique, du JDR par écrit et par forum. Éliminer le premier sous-ensemble permet d'évacuer les questions (passionnantes pourtant !) de la littérarité des formes orales du récit (pourtant précurseuses dans l'Histoire). Le second sous-ensemble me semble plus proche de la définition qu'on donne consensuellement au "genre littéraire" à notre époque. En fait j'en parle un peu dans ma thèse, parce qu'il y a beaucoup de (ex ou pas) rôlistes sur les forums d'écriture, et que les jeux d'écriture comme L'enquête sauvage, Babel, L'Immeuble ou Le train héritent évidemment du JDR textuel par forum, même s'ils en divergent un peu pour mettre l'accent plutôt sur la dimension narrative (écrite) que sur la jouabilité du dispositif.

Et on aboutit ensuite à des questions passionnantes : dans la conception disons pour faire simple traditionnelle de l'œuvre littéraire, on a schématiquement l'idée qu'à une œuvre correspond un auteur unique, qu'une œuvre est un ensemble clôt, qu'elle est non durative, et que le texte de l'œuvre, le moins multimédiatique possible et le plus linéaire possible, existe au moment de sa publication.

Or le JDR par écrit vient bousculer à peu près toutes ces choses, mais ne les bouscule pas plus que ne l'ont fait, depuis le début du XXe siècle, les avants-gardes et les traditions expérimentales : écriture en collectif avec distribution et hiérarchisation des rôles (maître du jeu, personnages), comme pour les équipes de films ou les studios de jeu vidéo, œuvre inscrite dans la durée, œuvre multi-support qui se déploie sur plusieurs espaces et avec différents médias, œuvre qui, une fois terminée, laisse derrière elle une archive de ce qu'elle fut, difficilement lisible pour un lectorat non impliqué dans le jeu.

Je dirais, depuis ma modeste expertise qui ne vaut pas grand-chose, que d'un point de vue purement formel, le JDR peut être considéré comme un genre littéraire car ses attributs ont un "air de famille" avec plein d'autres genres littéraires, et que ce qui en lui diffère un peu se retrouve dans des genres littéraires expérimentaux. Mais qu'en fait ce qui compte c'est plutôt la définition produite par les joueur·euses : pensent-ils écrire de la littérature, ou circonviennent-ils leur pratique à un jeu ? de ce point de vue-là, la réponse diffère selon qu'on s'intéresse aux aventures littéraires made in JE, qui affichent clairement une ambition de littérarité, ou si l'on s'intéresse à ce que disent les rôlistes de leur pratique, qui est beaucoup plus ambivalent.
 
Le Trader
   
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Le Trader  /  Double assassiné dans la rue Morgue


Aconitum : J'entends bien, mais qu'est-ce qui t'empêche de créer un jdr de Vampire la mascarade littéraire ? J'ai le souvenir que François Villon régnait sur les vampires de Paris, de mémoire c'est indiqué dans le livre de règles. La seule barrière c'est "se casser le cul" ? C'est donc possible selon toi.

De plus, qu'est-ce qui différencie un genre créatif d'un genre littéraire ? Puisque la littérature est création.

Pasiphaé : tu as résumé mes sources d'interrogation, et je poste ça le jour du lancement du Train justement parce que ça apporte un exemple concret (comme l'Immeuble ou Babel) qu'on peut faire (ou essayer) un jdr textuel littéraire si on le souhaite. Et qu'on arrive sur une zone de floue - pour moi.


Dernière édition par Le Trader le Mar 6 Aoû 2024 - 15:36, édité 1 fois
 
Chamanii
   
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Non ce que je dis c'est que s'il n'y a pas écriture, je ne considère pas que c'est de la littérature (et c'est d'ailleurs pas un jugement de valeur). Donc le jdr n'impliquant pas nécessairement l'écriture je ne le classerais pas comme genre littéraire ; mais bon très franchement c'est un débat un peu vide de sens. Rien à secouer de savoir si le jdr est plutôt vert ou plutôt bleu ; on pourrait juste dire que c'est du jdr et puis basta non ?


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Docal
   
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Docal  /  Fiancée roide


Pour l'épistolaire : on a forcément un contenu formé d'échanges épistolaires. L'information de contenu porte sur la forme plus que sur le fond mais est quand même présente.

Le jeu de rôle étant une pratique trop large, on ne peut pas vraiment y trouver une telle similitude, que ce soit de forme ou de fond. Pas une du moins qui ne se retrouvera pas dans des œuvres non de jeu de rôle, ce qui rendra cette limite assez caduque.

Pour moi, c'est plus une méthode à la limite qu'un genre. Une façon de faire qui ne dicte pas le contenu mais va le former.

Le livre de JDR existe avec ou sans parties. Certains existent même en tant que parodie et ne sont pas faits pour être joués (genre Star Marx). Ils se servent du genre reconnaissable qu'est le livre de JDR pour autre chose que proposer de quoi faire des parties (tout le faisant tout de même, par respect de la convention et pour pousser le mimétisme). La partie elle, existe avec ou sans livre. C'est un peu, je trouve, la distinction qu'il y a entre une recette et la cuisine, "le pudding à l'arsenic" est une recette, en reprends les codes pour faire rire mais n'a pourtant rien a voir avec aucun moment de cuisine, de même on peut cuisiner sans recette.

La pratique du JDR peut être littéraire (on peut la coucher sur texte). Elle ne peut en revanche ne pas être narrative, l'idée même d'incarner un rôle est narrative en soi.

Pour moi, la pratique du JDR n’entraîne aucun élément textuel que l'on peut être certain de trouver d'avance en s'y intéressant, ce qui fait qu'on ne peut la considérer comme un genre littéraire.

Pour mon exemple personnel : les seules choses que j'écris (en tant qu'éternel maître du jeu) sont les points clé de mes scénarios et quelques fiches de personnages.
Ces pages sont indifférenciables de mes préparations pour de la fiction pure.
A ça, on peut rajouter les blocs de stats des rencontres, celles ci sont indifférenciables de notes prises sur un jeu PC que j'aurais en cours. (et j'ai déjà passé un certain temps à essayer de comprendre une fiche de note pour la rentabilité des ingrédients de Potionomics qui s'était perdu dans mes fiches de JDR)

Je reste sur l'idée que dire "ce texte est un texte de jeu de rôle" ne permet en rien de connaitre quoi que ce soit sur le contenu du texte, qu'il s'agisse de sa forme ou de son fond. (là ou une fanfic, un blog, nous renseignent sur le fait qu'il s'agisse d'une oeuvre dérivée ou d'un support particulier)
C'est pour moi plus de l'ordre de la méthode narrative/littéraire. Un peu comme l'est l'écriture à quatre mains ou écrire sous l'influence de drogues, des choses qui ne vont dicter ni la forme ni le fond mais influencer ces deux points.
 
Le Trader
   
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Le Trader  /  Double assassiné dans la rue Morgue


Chamanii a écrit:
Non ce que je dis c'est que s'il n'y a pas écriture, je ne considère pas que c'est de la littérature (et c'est d'ailleurs pas un jugement de valeur). Donc le jdr n'impliquant pas nécessairement l'écriture je ne le classerais pas comme genre littéraire ; mais bon très franchement c'est un débat un peu vide de sens. Rien à secouer de savoir si le jdr est plutôt vert ou plutôt bleu ; on pourrait juste dire que c'est du jdr et puis basta non ?

Tu peux te le dire, je peux aussi réfléchir de mon côté si ça ne te dérange pas I love you
 
Mardi
   
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Je vais pas faire avancer beaucoup le truc mais pour ma part, j'ai du mal à voir le JDR comme un genre littéraire, plutôt comme une forme littéraire. Tout comme je ne trouve pas que l'épistolaire puisse vraiment être qualifié de genre non plus, puisqu'un roman de fantasy par exemple, peut tout à fait être écrit sous forme épistolaire ; il n'en restera pas moins un roman de fantasy.
Voilà pour mes deux pièces x)


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Flora
   
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Je n'ai pas pas le temps de développer maintenant, donc je reviendrai, mais je vois plusieurs personnes qui limitent le JDR au JDR sur table : de mon côté, j'ai connu le JDR par forum bien avant de commencer à jouer sur table. Les contexte, la météo, les actions, les pensées des personnages, leurs interactions... tout passait par écrit, comme dans un roman écrit à plusieurs mains. J'ai interprété certains personnages pendant 10 ans et pour l'un d'eux, en retranscrivant les jeux les plus intessants, j'avais plus de 150 000 mots de contenu.

Je ne sais pas si je dirais que c'est un "genre" mais une activité littéraire, oui, indéniablement.
En ligne
 
Le Trader
   
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Justement, il faudrait distinguer ce que vous entendez comme différences entre genre, activité et forme. Et en quoi ce serait spécifique au jdr et pas aux autres genres littéraires.

Docal : j'allais te répondre mais Flora a abordé un point essentiel pour moi : les différentes manières de pratiquer, de faire littérature ou narrativité. C'est aussi ça qui me pose ce problème du "oui, mais..." qui aurait tendance à te rejoindre.

Citation :
Pour moi, la pratique du JDR n’entraîne aucun élément textuel que l'on peut être certain de trouver d'avance en s'y intéressant, ce qui fait qu'on ne peut la considérer comme un genre littéraire.

Là-dessus, toutefois, pas du tout d'accord. Ce n'est pas spécifique aux genres, mais à la créativité. Et quand on dit jdr, dans toutes les manières, il y a des éléments uniques et propres à cette activité créatric.ve. En amont des parties, en aval, in media res, on retrouve des points dont tu parles ci-dessus d'ailleurs.


Dernière édition par Le Trader le Mar 6 Aoû 2024 - 15:46, édité 3 fois
 
Docal
   
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Mardi : Pour moi, on peut écrire dans plusieurs genres à la fois.

Le Power métal, c'est souvent de la chanson et de la fantasy en même temps. Et certains genres comme la parodie ne peuvent exister seuls, c'est toujours une parodie d'autre chose.

L'épistolaire me va comme genre : il renseigne sur un coté essentiel du texte.

EDIT pour répondre au Trader :

Justement, le fait qu'il existe autant d'objets littéraires radicalement différents qui découlent de la pratique du JDR fait pour moi que ça ne peut être un genre.

Une recette de cuisine, qu'elle soit en blog, en poème ou dans un carnet sera une recette de cuisine.

Un texte issu de la pratique du JDR peut être n'importe quoi. Ce n'est pas une classification utile pour désigner un texte.

On peut pratiquer le JDR sous forme littéraire, cela ne fait pas du JDR un genre littéraire. Tout comme le fait de pouvoir envoyer ses lettres par télégraphe ne fait pas de la lettre un genre télégraphique.


Dernière édition par Docal le Mar 6 Aoû 2024 - 15:48, édité 1 fois
 

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