Thomas0111 a écrit:

...c'est pour ça d'ailleurs que je ne participe pas à des concours, aussi parce que mon projet d'écriture me prend tout le temps que j'ai à consacrer à l'écriture

Je crois aussi que pour participer à un concours, il faut être tout de même un minimum au courant de ce qui se fait dans le genre demandé, donc avoir lu des trucs dans ledit genre, et donc si le genre en question ne nous parle pas, c'est double peine : lire, et écrire . Pourtant parfois j'ai envie de m'essayer à des choses différentes de ce que j'ai écrit. Je pense que ce serait possible, parce que je suis très éclectique dans mes goûts et mes considérations sur les gens, la société ou le monde : je peux aimer tout et son contraire, tout dépend du contexte, donc je pourrais, je pense, faire vivre un petit univers vraiment différent de celui dans lequel j'écris. Mais comme toi, j'aurais peur que ça sente l'exercice de style, et de ne pas aller jusqu'au bout. En tout cas pas au bout d'un roman de 400 pages. Mais pour un concours de nouvelles, oui je pense que je tenterai...
Et dans ce cas, j'écrirais à la fois "pour les autres", puisque ce ne serait pas ma tasse de thé comme écriture, mais en même temps "pour moi", puisque ce serait un exercice auquel je m'essaierais.

Pour moi-même parce que je veux que ça se vende. Pour les autres du coup, puisque pour qu'ils achètent il faut que ça leur plaise (dans la limite de ce que je peux faire).

Je crois qu'au fond, j'ai toujours écrit pour moi, avant tout. Le plus important, dans mes choix de thèmes et dans mes objectifs d'écriture, ça a toujours été d'écrire sur des sujets qui comptent à mes yeux, qui remuent des émotions profondes en moi, et qui me permettent d'exprimer d'une façon complète et chargée affectivement tout ce que je ressens sur ces idées. Surtout quand mes pensées sont confuses. C'est assez thérapeutique, en fait, parce que ça me permet d'être au clair avec moi-même sur ce que je ressens et de me sentir mieux.

Bien sûr, mais c'est sûrement lié, j'adore aussi inventer des histoires et les voir prendre vie de l'exacte façon que j'avais imaginée, d'écrire une scène et de me dire "oui, c'est vraiment ce que je voulais dire". J'aime l'idée de créer quelque chose qui "parle".

Dans le même temps, ça me permet aussi de transmettre à d'autres ce que je ressens et qui je suis : je me dis qu'en lisant ce que j'ai inventé sur des sujets qui comptent particulièrement pour moi, ils me comprendront davantage, et peut-être qu'ils m'apprécieront plus.

Dans l'absolu, mais sans trop y croire vraiment, je me dis que ça pourrait peut être contribuer à transmettre mes idées et à les renforcer auprès des autres, mais peut-être que l'idéal de la Parole qui devient opératoire est un peu dépassé.

C'est vraiment intéressant de lire vos réponses. Certaines sont opposées, d'autres presques identiques.

J'écrivais régulièrement lorsque j'étais plus jeune, puis comme le dessin, j'ai arrêté parce que je me trouvais médiocre. Récemment j'ai tenté d'écrire un roman, et je me suis remise au dessin. Je tente de ne pas abandonner en me disant que c'est aussi une question de travail et de perfectionnement.

J'écris pour m'exprimer. En ayant découvert ce forum et les expériences des membres, j'aimerais aussi être publiée. L'univers de l'édition m'intrigue et me donne envie d'avoir ma voix en vente. Mais cela m'angoisse aussi de me dire qu'on me trouvera peut être mauvaise et j'ai peur de m'identifier à ce jugement. C'est difficile de se détacher je trouve.

Voilà, donc pour moi mais aussi pour m'exprimer et donc être lue, avec une grande curiosité pour l'édition.

Je pense que tout auteur doit avoir un mélange des deux.

Si on écrit seulement pour soi-même, on peut vite se retrouver isolé du monde de l'écriture. Ne pas saisir les codes de notre genre, ne pas confronter notre style aux autres pour l'améliorer. On va alors se retrouver à écrire des choses tout à fait honnêtes, mais qui ne sont pas percutantes pour tout le monde. Dans la mesure où devenir écrivain est le rêve d'une très grande partie des gens qui écrivent, cela peut vite se retourner contre nous.

D'un autre côté, si on écrit seulement pour les autres, alors nos propres écrits seront rapidement dénués d'empreinte personnelle. On va voir les sujets qui plaisent, et écrire dessus d'une façon qui est appréciée par les lecteurs. C'est une façon de faire dénuée de l'âme de l'écrivain. Finalement, cela transformera notre art en commerce, et je pense que c'est l'une des choses les plus tristes qui puissent arriver à un auteur.

Personnellement, j'écris pour moi et pour les autres. Grossièrement, j'écris des histoires qui me plaisent, dans un genre que j'apprécie, je développe des thématiques qui me sont importantes, et je fais passer des messages qui me tiennent à coeur. En revanche, pour ce qui est de l'efficacité de mon récit, de son style, de sa structure, et de son intrigue, j'écoute attentivement les opinions des autres. Sans ça, mes écrits ne seraient pas peaufinés et je ne remarquerais peut-être pas certains détails.

Salut, je suis un peu en mode ping pong pour ça, j'ai toujours écrit ce que je voulais mais je voulais être lue. Pourtant avec le temps j'ai dû écrire pour moi-même par défaut. Je pense à repasser de l'autre côté en m'essayant aux tropes populaires tout en tentant de m'amuser avec.

Ecrivez-vous pour vous-même ou pour les autres ?

Les deux mon capitaine !

Mais pour les autres avant tout, je dirais. Je prends très à coeur le rôle des auteurs en tant que passeurs d'histoires, car les histoires sont les piliers de notre développement personnel et collectif. Je me sers de mes écrits, souvent destinés aux ados et jeunes adultes, pour dire à mes (futurs) lecteurs ce que j'aurais aimé qu'on me dise à leur âge, c'est pour ça que l'amitié, les relations aux parents, à l'autonomie et à la nature sont des sujets récurrents dans ce que j'écris.

Même lorsque j'écris des choses personnelles, pendant longtemps je gardais tout le temps en tête que quelqu'un lirait, ce qui évidemment était contre-productif. J'ai contourné le problème en arrêtant d'écrire à moi-même (je dis bien contourné, pas réglé !).

J'écris ce que j'ai envie de lire et d'écrire, donc on peut dire que j'écris d'abord pour moi.
Cependant j'aime à penser qu'il y a forcément des gens quelques part qui apprécieront mes écrits, donc on peut dire que c'est aussi un peu pour eux.

En fait c'est une question complexe, car j'écris pour moi mais je voudrais être publiée donc cela voudrait dire que j'écris pour les autres aussi.

Je pense tout simplement que j'écris pour me faire plaisir et que si ça peut faire plaisir à d'autres c'est un bonus.

Pour les autres : je me suis prise d'affection pour les retours des lecteurs-rices. Lire leurs commentaires, leurs réactions, leurs théories... c'est mon carburant ! Je ne serais pas aussi motivée s'il n'y avait que moi je crois.