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 Ecrivez-vous pour vous-même ou pour les autres ?

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Emsi
   
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Emsi  /  Double assassiné dans la rue Morgue


En cherchant si le sujet avait été abordé (il l'a sûrement été de façon annexe dans telle ou telle discussion générale, mais peut-être pas comme fil à part entière, en tout cas ma recherche ne m'y a pas menée) je suis tombée sur un vieux fil de ce site, intitulé "Vanité", dont l'initiateur (en 2014) posait la question "écrivez-vous pour être publié ?".

Ma question est une nuance de la sienne. Je ne m'intéresse pas à la motivation de "reconnaissance" (être édité ou non) mais plutôt au plaisir tout personnel que peut représenter le fait d'avoir écrit le livre (quel qu'en soit le genre : roman, essai, ouvrage technique, poésie...) qu'on voulait écrire, et peu importe si ça plaira ou non.

Ce qui m'a amenée à cette question, c'est de relire l'interview d'un chanteur s'étant rendu compte après coup qu'une chanson qu'il avait écrite suite à quelques malheurs arrivés autour de lui, avait été un soutien pour un certain nombre de personnes, qui le lui avaient dit. Et sa réflexion était qu'il en avait été surpris : il disait (très honnêtement) que même si son inspiration était née du malheur d'autres personnes "quand on écrit, on écrit pour soi, pas pour les autres"

De ce fait (pour ne pas dire "du coup" :mrgreen: ) je me suis interrogée : est-ce que quand j'écris, je suis dans cette dimension de "partage" dont on parlait sur le récent fil "l'extraordinaire comme source d'inspiration", ou est-ce que je suis uniquement dans le plaisir très personnel de faire quelque chose que je trouverai bien, qui se tiendra, que j'aimerai, et peu importe si ça aura du succès ou pas.

Je me situe dans cette ligne-là, je me fiche des modes et des tendances qui plaisent aux éditeurs ou au public, alors que d'autres écrivent en visant totalement "ce qui plaît" (c'est le cas très nettement pour la vague feel good). Bien sûr je ne vais pas cracher sur le "succès", si j'ai des lecteurs, le partage me fera énormément plaisir. Mais c'est très secondaire (je dirai même qu'à la limite, j'ai un peu de "jalousie" à voir mes personnages aller vers d'autres que moi !... Rhooo !!! Pas bien ça, Emsi !!!).

Qu'en est-il pour vous ? Ecrivez-vous pour vous-même, ou faites-vous évoluer votre texte en pensant aux gens qui vous liront, et que vous situez de façon assez précise comme catégorie (d'âge, de goûts, de culture...) ?
 
Sarashina
   
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Sarashina  /  Effleure du mal


Personnellement j'écris majoritairement pour moi-même et un petit peu pour les autres (sinon je ne partagerais pas mes textes avec le reste du monde).
J'ai commencé à écrire pour raconter des histoires qui me plaisaient (beaucoup influencées par les contes que je lisais, enfant, et plus tard certains univers de séries via la fanfiction). Je m'amuse et je vis les aventures de mes personnages comme si j'y étais, c'est une échappatoire qui m'a toujours fait du bien quand ça n'allait pas, notamment au lycée.  Internet m'a permis de les partager.

Je ne suis pas du tout les modes.  Et j'essaie de ne pas me faire influencer par ce qu'en penseront les gens. J'écris ce que j'ai envie d'écrire ; et je continuerai même si ça ne se vend pas (pour le peu que j'ai soumis, ça marche pas trop mal pour le moment, sans doute aussi parce que mes thèmes sont justement assez originaux par rapport à d'autres). Je ne souhaite pas faire de compromis dans mon écriture pour de raisons commerciales.

La majorité des oeuvres commerciales disparaitra avec le temps. Mon rêve ce serait plutôt d'écrire des livres qui gagnent un statut sur la durée. Ecrivez-vous pour vous-même ou pour les autres ? 263a et qui deviennent un modèle et une inspiration pour d'autres!
 
Smooth
   
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Smooth  /  Dactyloraptor


Hayooooo Ecrivez-vous pour vous-même ou pour les autres ? Longca10

C'est une question amusante, que je ne me suis jamais vraiment posée ! 

J'aurais tendance à répondre que j'écris pour moi ! Par la chanson dans un premier temps ! Ai toujours écrit que des paroles qui me parlait (puisque je devais les chanter, valait mieux), peut-être qu'il y a des extensions, sur le cadre, les sujets, mais il y a une composante commune avec les autres supports, j'y reviens vite. Ensuite la poésie, le spleen tout ça tout ça, exutoire de mes temps morts, puis les nouvelles (du moins leurs ébauches Laughing ) et les romans. Eh bien hormis un parti pris pour deux trois choses, histoire de faire plaisir à ma madre ne pouvant plus lire qui aime le trash et le dégueulasse ( ah, non, moi aussi en fait j'aime bien ça), donc je l'écris aussi pour moi je n'ai rien dit ~

J'écoute néanmoins les retours, les attentes des un.es et des autres. Et c'est là que, quand un clivage entre les intervenants s'opère, la question suivante peut se poser : Est-ce qu'il s'agit de composer avec autrui ? Ou pour autrui ?

J'ai essayé d'écrire pour d'autres, sur des sujets qui me touchent, d'autres moins. Jamais satisfait du rendu au final, et poubelle (ou Forçage pour un appel à textes) ! En tout cas, je rejoins le plaisir du partage ! En me disant que si ça plaît, autant proposer aux gens en libre partage, le pognon c'est tout autant éphémère et ça a bien moins de valeur que l'échange. 

Je fais donc mes bazars pour moi Smile
 
Flora
   
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Contrairement à vous, j'écris pour les autres :mrgreen: Je n'essaie pas pour autant de faire des textes millimétrés et lissés pour suivre la mode et les attentes d'une population donnée : ce que je veux dire par là, c'est que mon objectif, ma motivation, c'est qu'on me lise. Si je commence un texte et que j'ai la conviction que personne ne l'aimera et n'aura envie de le lire, je ne vois pas l'intérêt de continuer.

Le seul et unique texte que j'ai écrit pour moi, c'était un petit journal équestre pour garder le souvenir de l'achat de ma jument.
En ligne
 
Calathea
   
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Pour moi avant tout, clairement ! Sinon, j'aurais du mal à en voir l'intérêt. Si je ne suis pas à fond dedans, je n'y arrive pas.

Après, je ne pense pas que ce que j'écris soit hermétique pour autant. J'ai quand même besoin que ce soit "propre", donc présentable, mais c'est avant tout pour moi. La question du partage, je me la pose.
D'un côté j'ai été refroidie par certaines expériences il y a quelques années et ça me fait un peu peur. J'ai beaucoup de mal à encaisser la critique, surtout sur mon art, et j'ai aussi beaucoup de mal à encaisser l'ignorance. J'ai tendance à me sentir un peu incomprise en général (à raison ou à tort, c'est une autre histoire), et à penser que ce que je fais ne va pas forcément plaire à autrui, même si c'est parfait pour moi.
D'un autre je me dis que c'est dommage, de garder ça pour soi. J'écris une histoire un peu dure, ça parle de suicide ou de choses comme ça, mais en même temps, moi qui traverse une période pas spécialement évidente par moments, je trouve que ça a un côté ultra cathartique, et que peut être que d'autres pourraient le ressentir aussi. C'est quelque chose que j'aurais aimé lire ! Donc peut être que ça pourrait parler à d'autres.

Après si je me lance dans un processus d'édition, autant modifier certaines choses à la marge pour qu'elles soient plus compréhensibles ou quoi ne me dérangerait pas, autant la perspective de remettre en cause des aspects plus fondamentaux "parce que ça parle au public" m'horrifierait. Il y a clairement pas mal de concessions que je ne suis pas prête à faire.

Et comme je l'ai mis ailleurs, la question du genre, j'ai vraiment du mal. Déjà, pas mal de mes œuvres préférées ont tendance à être plus ou moins inclassables donc j'aurais du mal à partir de là.
 
Emsi
   
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Emsi  /  Double assassiné dans la rue Morgue


Flora a écrit:
Contrairement à vous, j'écris pour les autres :mrgreen: Je n'essaie pas pour autant de faire des textes millimétrés et lissés pour suivre la mode et les attentes d'une population donnée :.

Oui bien sûr : quand je disais que d'autres écrivent "pour les autres" avec une intention markieting, je n'en faisais pas une généralité. On peut tout à fait écrire pour les autres dans le but tout à fait louable du partage, dont je parlais.

Je me dis que écrire pour soi se trouve peut-être plus chez les poètes ? Parce qu'on les imagine détachés de tout (sauf des  émotions) et donc peu sensibles à la réception de leurs écrits ? (je dis bien "on les imagine", car le poète incompris, et malheureux de l'être, ça existe aussi, et ça prouve donc qu'il attend une sorte de reconnaissance).

En fait, dans l'un et l'autre de ces deux cas (écrire pour soi / écrire pour les autres) il y a sûrement des raisons  variées.

Pour info, voilà ce qui a déclenché ma réflexion :
“I think a lot of people connect with it. I’ve had so many nice messages from people who’ve (said) ‘oh I’m going through something similar and thank you for writing it’ and it’s nice to think that you’re helping people with you’re music, that’s wicked."
"Je pense que beaucoup de personnes peuvent se reconnaître, j'ai eu tant de gentils messages de personnes qui disaient 'Oh j'ai traversé quelque chose de similaire et merci de l'avoir écrit' et c'est chouette de penser que vous aidez les gens avec votre musique, c'est super"
“It’s kind of a nice side effect that you don’t really consider while you’re writing it, it’s very selfish when you’re writing, you don’t think it’s for other people, it’s for you!”
"C'est le genre d'effet parallèle qu'on ne considère pas vraiment quand on l'écrit, c’est très égoïste quand on écrit, on ne pense pas que c’est pour les autres, c’est pour soi!"
 
K.Holmes
   
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Éternelle question.

J'écris strictement pour moi. La raison qui m'a amené à publier/partager est que des gens m'ont lu et m'ont dit que s'ils aimaient, d'autres personnes aimeraient forcément et que c'est un sentiment particulier de résonner (en tant qu'auteur) avec un lecteur qui a apprécié notre œuvre.
Ceux qui me l'ont dit avaient raison.

Mais dans l'idée j'écris 100% pour moi, et j'adapte pour être sûr qu'on comprenne ce que je souhaite qu'on comprenne.
Si personne n'aime une œuvre de laquelle je suis satisfait, ça ne me fait pas grand-chose.
https://www.amazon.fr/L-E-Metan/e/B07NCKV7J2/
 
Aliénor
   
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Chez moi, les deux, mais en deux temps.

Quand j'ai une idée, que je prépare une trame, que je commence une rédaction, je le fais pour moi. J'en parle à très peu de personnes, jusqu'à un certain stade de rédaction (qui varie selon le projet). Dès que je commence à en parler autour de moi, je me retrouve avec des lecteur·ice·s intéressé·e·s, et je cesse d'écrire uniquement pour moi.

J'ai d'ailleurs remarqué que ça avait tendance à "corrompre" ma façon d'écrire et mon ressenti pendant la rédaction. Je ne me sens pas pareille quand j'écris pour moi que quand j'écris pour des gens qui "attendent" le fruit de mon écriture. Ce n'est pas mieux ou moins bien ; juste différent. Ça peut aussi bien être une motivation qu'un boulet, selon le projet.

En bref, les prémices de mes projets sont toujours pour moi, et dès que j'avance, je commence à avancer pour les autres. Je crée pour moi, je développe pour l'autre.


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Alien officiel de la CB since 2022.
Modératrice spécialisée dans la Section Édition.

Instagram, pour suivre mes aventures dans la jungle de l'édition.
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Blackmamba
   
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Blackmamba  /  Guère épais


Intéressante interrogation... Serait-ce le moment de sortie el famoso tout dépend ? Et même plus, est-ce que les deux sont fondamentalement antinomiques ?

J'écris pour les deux à la fois. Je ne conçois jamais la narration sans transmission d'une intention, d'une émotion, d'un propos. Donc cela implique de faire de l'interaction à travers mes diverses œuvres. J'ai fait de la fanfiction et de l'original. Du roman et de la nouvelle, en passant par journaux et un chouia poésie, eh oui ! Lol mais ce double usage du pour soi/pour les autres est toujours présent. À part peut-être mon tour premier récit, qui était pour moi uniquement, à me montrer/prouver si j'étais capable. Mais je l'ai partagé ensuite.

L'expression de ce que j'écris, ça vient de moi-même, pour mon propre plaisir. Pour ma propre survie aussi : ma productivité est littéralement corrélée à mon maintient en survie, et ne pas me... Ahem ! Voilà. Et je serais bien incapable d'écrire quelque chose qui ne vient profondément pas de moi, qui ne me plairait/parlerait pas. Lorsqu'on m'impose un thème pour un concours par exemple, ça me freine pas mal, car mon propos doit avant tout venir librement de moi, avant de le rédiger d'une certaine manière. Mais s'il n'y a pas transmission et partage, j'ai l'impression qu'il me manque quelque chose ? Je me sens toujours accompli en arrivant au terme d'un projet d'écriture, et j'en suis toujours satisfait. Mais comme je souhaite à terme être publié, pour transmettre ce que j'ai exprimé/j'ai eu besoin d'exprimer... Les deux se complètent plus qu'ils ne s'opposent à mon sens, en tout cas sur mon cas perso.

Ensuite, le premier jet, c'est moi dans mon coin puis c'est tout. Pour délivrer mon propos le mieux possible, et aller au bout d'un projet, cette phase doit rester solitaire et tournée vers moi. Je me coupe en ermite complet, on me verra rarement annoncer où j'en suis dans mon premier jet, partager. Ça me fait penser au NaNo, qui serait un frein pour moi ! Des interactions durant la phase pure création me parasiteraient, alors même que ça me plairait de prendre part à une émulation collective ! Mais je suis comme je suis. Rien ne doit altérer ma focalisation et ma détermination, surtout durant le premier jet, où je dois rester centré sur moi. Presque comme une performance créative où je suis pleinement libre dans mon cadre structuré, grâce à des mesures de discipline, routines, ect.

Voilà pour ma contribution !
 
L'Apache
   
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Aïe la question qui fâche !

C’est quelque chose que j’ai abordé avec beaucoup de mes proches, avec mes (rares) bêta-lecteurs aussi et qui m’a poussé plusieurs fois à questionner ma volonté même d’écrire.

Originellement et essentiellement, j’écris pour moi-même, ce qui ne veut pas dire que je ne me mets pas dans la position du lecteur, c’est même tout l’inverse. Mon objectif premier, pour l’essentiel, c’est même de produire « le texte que je voudrais lire », celui qui me donnerait des frissons et qui me rassurerait sur mes qualités d’écriture (me ferait sentir auteur, tout bêtement, mon dieu que c'est vain et cliché). Je précise que je ne suis pas vraiment un partisan du livre unique à l'origine. D'ailleurs, comme K. Holmes, je tâche de l'adapter, mais sans doute jamais assez ! Et encore faudrait-il que j'y arrive, à écrire ce fameux texte.

Sauf que, malheureusement, je n’ai jamais réussi. Sinon par petites touches. J’ai beau me faire violence, j’ai beau changer de format, de genre… c’est toujours extrêmement insatisfaisant. Je déteste me lire. J’ai bien conscience de ne pas être le seul dans ce cas de figure, avec des degrés différents, peut-être. Peut-être que je me bloque tout seul et que je me trompe sur ma propre idée de l’auteur. Mais là, je pense que je m’écarte un peu du sujet !

Merci d'avoir ouvert ce topic cela dit, pour moi c'est une question primordiale.
 
Emsi
   
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Emsi  /  Double assassiné dans la rue Morgue


L'Apache a écrit:
Merci d'avoir ouvert ce topic cela dit, pour moi c'est une question primordiale.

Embarassed Merci. J'avais un peu peur d'être à côté de la plaque (sensation qui m'a poursuivie toute ma vie et m'a gâché pas mal de choses) en ouvrant ce fil, et je suis surprise de voir que vous l'avez trouvé intéressant. Moi-même je lis t relis chacune de vos réponse avec le sentiment que l'affaire est plus compliquée qu'il n'y paraît, qu'en effet les deux choses ne sont pas forcément antinomiques, ou bien que l'une peut carrément basculer vers l'autre à un certain moment.
Je remercie Tom Walker (avec ou sans les Hot chili pipers, et que j'ai mis avant hier dans le fil T'écoutes quoi ?) qui est à l'origine de cette interrogation que j'ai eue autour de son propos.
 
Plumerose
   
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Plumerose  /  Roberto Bel-Agneau


Alors, je vais essayer de rebondir un peu là-dessus, je cite EMSI :
Citation :
il ( J'AJOUTE = "un chanteur" écrivant des textes Wink ) disait (très honnêtement) que même si son inspiration était née du malheur d'autres personnes "quand on écrit, on écrit pour soi, pas pour les autres"

Je déplacerais un peu le "débat" ainsi : non pas que "on écrit pour soi", mais plutôt : on écrit forcément seul, donc avec soi, et dans un premier mouvement d'où l'autre, le lecteur donc, est souvent absent.

Après, vient (du moins pour ma part), le second mouvement : le partage en donnant à lire. En espérant que toutes les nuances de ce que j'ai écrit soient lues, comprises, etc...
Spoiler:

Ensuite, il y a les fameux concours, ceux pour lesquels on jongle entre "ce qui est attendu" et "ce qu'on a envie d'écrire de façon spontanée" : c'est une autre démarche, en fait, que celle qui consiste à écrire hors concours.
 
Emsi
   
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Emsi  /  Double assassiné dans la rue Morgue


Plumerose a écrit:

Je déplacerais un peu le "débat" ainsi : non pas que "on écrit pour soi", mais plutôt : on écrit forcément seul, donc avec soi, et dans un premier mouvement d'où l'autre, le lecteur donc, est souvent absent.
Après, vient (du moins pour ma part), le second mouvement : le partage en donnant à lire. En espérant que toutes les nuances de ce que j'ai écrit soient lues, comprises, etc...

Oui tu es comprise Very Happy (de moi en tout cas) dans la nuance que tu apportes. Néanmoins, le "avec soi" dont tu parles fait référence à une solitude factuelle, logique, celle de toute personne qui, seule devant son papier, sa machine, son dictaphone, son ordinateur ou que sais-je encore, s'apprête à donner vie à des personnages ou à des idées. Or ce que je voulais dire par "écrire pour soi", c'est le cas de figure où dès le départ on ne se soucie absolument pas de si ces personnages ou ces idées plairont. Dans ce que j'entends par "écrire pour soi", l'idée de partage est absente, du début à la fin de la gestation (ce qui ne veut pas dire qu'on s'opposera au partage s'il se présente, bien entendu ! :mrgreen: même si on peut avoir de la réticence à partager le petit monde qu'on s'est créé, un peu comme on hésiterait à donner une bonne adresse, de peur d'y voir la foule se précipiter... Mais ça c'est un cas un peu extrême : le mien !!! :mrgreen: ).
 
GF
   
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GF  /  Pour qui sonne Lestat


Toujours Intéressant l'Écriture, merci Emsi !
( j'ai lu toutes les précédentes réponses )

De mon côté je n'écris ni pour moi, ni pour les autres... J'écris parce que l'écriture fait partie de moi depuis tant d'années ( si je peux dire ainsi ) et elle demande à ce que je lui donne une voix, elle veut vivre, elle veut exister... J'écris parce qu'il faut écrire... je joins le geste à ce qui m'habite.
Et pourquoi la Poésie ? - parce que c'est elle qui s'impose, qui respire en moi...
https://gferlandecriture.weebly.com/
 
Profsamedi
   
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Profsamedi  /  Didon de la farce


Bonjour EMSI.

Très intéressant sujet. Very Happy

Je n'ai pas besoin de  réfléchir. J'écris avant tout pour moi. Et ce, depuis le début et toujours.
Je crois que j'ai déjà dû le dire quelque part, peut-être dans ma présentation, je ne sais plus.
Avant d'écrire, la lecture (très peu) a été pour moi un moyen d'évasion pour me sortir de mon quotidien.
Rapidement, je n'ai plus trouvé dans mes lectures, les univers, les héros, les actions, et les échappatoires que je recherchais.

J'ai donc commencé à créer moi-même ce que j'avais envie de lire. C'est aussi bête et simple que ça.
Depuis, je n'ai jamais cessé de faire de même.
En plus, écrire ce que j'avais envie de lire s'est avéré bien plus riche que la simple lecture des autres où tu es obligé de suivre leur imaginaire, qu'il te plaise ou non.
Alors, pourquoi s'en priver, d'autant que c'est gratuit.

Puis, un jour par hasard, quelqu'un est tombé sur ce que j'avais écrit (avec mon consentement) et a apprécié. J'ai trouvé ça agréable, mais sans plus. Peu à peu, le cercle de mes "lecteur.i.ce.s" (je ne sais pas si j'ai bon là... ) s'est agrandi et maintenant, certain.e.s attendent mes récits avec impatience. Mais au niveau de la planète francophone, ça reste extrêmement confidentiel pour ne pas dire nanoscopique (rire), voire picoscopique ou moins encore.

Comme iels (plutôt elles que ils du reste, presque exclusivement, il faut être honnête) se contentent de versions électroniques sous Word ou en PDF, ou au pire d'impression sur imprimante sur papier 80g en 21 x29 en feuilles volantes, qu'ils impriment eux-mêmes souvent, je ne vois pas l'intérêt de faire de grands frais pour aller plus loin. Iels s’attachent plus au contenu qu'au contenant.

Alors, définitivement oui, j'écris d'abord et avant tout pour moi, égoïstement, même si j'avoue qu'il est très agréable que ces écrits puissent plaire à certain.e.s.

C'est la raison pour laquelle je ne cherche pas à être édité ou auto édité. Pourquoi se lancer dans le grand public pour atteindre des personnes qui n'apprécieraient pas ? Quand je peux me contenter de celles qui apprécient exclusivement ?

La seule exception, est le forum où je rencontre d'autres écrivain.e.s très souvent de grande qualité, et être lu par des écrivains est totalement différent que par des non-écrivains. La vision est diamétralement opposée. Plus technique. Aussi parce que j'ai plaisir à lire et à bêta lire celles et ceux qui écrivent ici dans les registres qui sont les miens.

Beaucoup m'ont poussé à contacter des ME. Je ne suis pas convaincu. Si un jour une ME me propose d'être publié, j'y réfléchirai.

En espérant avoir apporté un élément de réponse à ta question.

En toute amitié, Philippe.

Nota : je ne sais pas si j'ai bien fait de tenter de l'inclusive là... je crois que je ne maîtrise pas vraiment... ça part d'une bonne intention.
 

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