HilnaMacPhom a écrit:

j'écris surtout parce que j'en ai besoin. J'ai une vision très artistique et sensible de l'écriture, pour moi un peintre ou un écrivain peint ou écrit parce qu'en fait, il ne peut pas faire autrement, c'est sa manière d'exister. Donc  j'écris au départ pour moi : le bien que ça m'apporte, cet apaisement de laisser les histoires sortir de ma tête, de mettre les mots là où ils doivent être, c'est surtout ça ma priorité. ...

Fréquenter ce forum a beaucoup changé tout ça. Désormais j'ai un gros rideau à écarter pour réussir à écrire librement, je dois repousser tous les doutes sur le fait que ma manière d'écrire n'est pas la bonne (car ce que je produis ne plaît pas ou pas beaucoup, ne colle pas à beaucoup d'attentes de lecteurs). J'ai maintenant plein d'obligations qui me viennent en tête et qui me freinent, pour un processus qui était auparavant très libre.  ...

je comprends bien cette façon de voir et la partage dans une certaine mesure. mais si on reste dans son coin à écrire pour soi on risque de se complaire dans une certaine facilité et de tomber dans le solipsisme. alors il faut parfois se confronter un peu aux commentaires des autres, même si c'est souvent désagréable et stérile, je crois que ça fait parti de ce défi et de ce pari qu'est l'écriture.

Uraeus Zahato a écrit:

Oui, j’aimerais que mes écrits plaisent, parce que j’ai envie de vivre de mon écriture, parce que j’ai envie que mon travail et mon talent soient reconnus, parce que j’ai envie de faire partie du club des gens reconnus comme écrivant bien.

ce club est quasiment un cimetière. la reconnaissance unanime est souvent posthume.

"vivre de sa plume" ? j'ai commencé à écrire en 1999 et pas gagné un centime, alors ... ... ...

josephcurwan a écrit:

Uraeus Zahato a écrit:

Oui, j’aimerais que mes écrits plaisent, parce que j’ai envie de vivre de mon écriture, parce que j’ai envie que mon travail et mon talent soient reconnus, parce que j’ai envie de faire partie du club des gens reconnus comme écrivant bien.

ce club est quasiment un cimetière. la reconnaissance unanime est souvent posthume.

"vivre de sa plume" ? j'ai commencé à écrire en 1999 et pas gagné un centime, alors ... ... ...

Oui, je crois que mon objectif de décès n’est donc pas si incongru que ça

Si on écrit que pour les autres, je trouve qu'on perd l'âme du récit de nos mots.
Je vois des auteurs, et plus particulièrement en AE qui change de genre juste parce que ça se vend... Et au final ça se vend moins bien que leurs autres romans car c'est un peu pacte avec le diable
Les meilleures histoires sont celles qui nous touchent et nous prennent aux tripes nous. Comment espérer toucher un lecteur si déjà ça ne résonne pas en nous ?

Après pour la réécriture, oui là on se place pour les autres, mais plus pour se faire comprendre et entendre que le message qui lui ne sera pas modifié.

On peut aussi regarder le "écrire pour les autres" sous un angle moins générique : ça peut être du cas par cas, et je crois que quelqu'un ici l'a mentionné (désolée je ne sais plus qui).

Ainsi, j'ai un roman qui va sortir en France en février (si tout se passe bien pour la jeune maison d'édition) mais comme ce roman fait référence à un pan de l'histoire acadienne (donc Canada) il intéresse aussi un éditeur outre-Atlantique, qui me demande de le retravailler en mettant plus en avant la partie acadienne, dans le but d'en faire soit un film (attention, ne rêvons pas, le mot "film" serait à prendre dans son sens le plus intimiste côté distribution  )  soit un roman. Mais dans un cas comme dans l'autre, je dois me livrer à un travail de réécriture qui cadre avec les souhaits de l'éditeur acadien.

Dès lors, avec un même roman, j'aurai donc écrit pour moi, et écrit pour les autres, et j'espère que cette réécriture "pour d'autres que moi" se fera car l'idée de cet exercice de style m'enthousiasme ! En fait, ça me rappelle quand je bossais dans la pub et que je faisais jusqu'à 4 lettres de vente différentes (pour un même produit) avec forcément une écriture différente non seulement dans les mots, mais dans le style, la psychologie, etc.

Certes j'écris normalement "pour moi", et à un point asses extrême puisque j'ai la quasi non-envie de partager mes personnages, et au contraire l'envie qu'eux et moi restions dans notre petit monde clos (ce qui fait que je n'envoie jamais mes manuscrits à plus de 3 ou 4 éditeurs bien ciblés) ; mais ce que j'ai fait autrefois avec les lettres de vente, c'est-à-dire me plonger dans d'autres univers que le mien pour y faire aimer un produit, ça m'enthousiasme de maintenant le faire à l'échelle d'un roman, le "produit" étant alors mes personnages, mon histoire... J'espère beaucoup que ça se fera.

Et au fait... Bonne année à tout le monde !

Je suis encore novice dans l'écriture, mais personnellement, l'album jeunesse que je fais actuellement, c'est en premier lieu pour moi. Pour être plus précis : une version enfant de moi, j'écris l'histoire que l'enfant que j'étais aurait aimé lire à l'époque. J'ai envie d'être édité principalement pour que des enfants, notamment similaires à moi, puissent le lire. Je pense aussi qu'une œuvre se retrouve approprié par ses lecteurs (ou spectateurs), interprété par le vécu, c'est normal et c'est plutôt beau, l'œuvre gagne de la dimension avec son public. Du coup, je pense qu'il n'est pas forcément nécessaire d'écrire pour les autres, mais plutôt de laisser un certain degré de liberté pour l'imagination et l'interprétation, pour laisser son public y imprégner leurs vécus, leurs émotions.

Tout jeune dans l'écriture, on peut dire que j'écris à la fois pour moi et à la fois pour les autres.
J'ai un besoin de mettre par écrit me rêve prenant que j'ai pu faire quand j'étais malade. Il était bien trop intense pour que je puisse l'oublier, donc autant le coucher sur papier ^^
J'écris pour les autres car je ne peux pas garder cette intensité pour moi seul. Donc j'écris pour que les lecteurs puissent vivre la même passion que j'ai pu vivre en faisant ce rêve.

Les deux, mon capitaine :
- Pour moi : je suis mon premier lecteur, et le plus exigeant.
- Pour les autres : si on écrit, c'est pour laisser une trace (même inconsciemment), donc on écrit toujours pour être lu (sinon, cela n'a pas d'intérêt...)

Bien à vous,
Gernier.

Moi j'écris pour moi et pour les autres.
Pour moi car écrire est vraiment une passion que j'ai depuis mon plus jeune âge qui s'est développé en même temps que la lecture de roman donc forcément, j'écris parce que j'adore ça, créer un monde, des personnages, une histoire, l'aventure de l'écriture est tellement grisante, c'est en parti pour ça que j'écris.
Après, bien sur j'écris aussi pour être lu et même si j'écris d'abord pour moi, vouloir être lu n'est que la conséquence logique de ma passion. Et puis c'est tellement bien d'avoir des retours sur nos écrits, voir des gens qui se sont vraiment passionnés pour eux.

Thomas0111 a écrit:

Après, bien sur j'écris aussi pour être lu et même si j'écris d'abord pour moi, vouloir être lu n'est que la conséquence logique de ma passion. Et puis c'est tellement bien d'avoir des retours sur nos écrits, voir des gens qui se sont vraiment passionnés pour eux.

Je comprends les messages qui disent que l'écriture est un partage et que donc on écrit souvent à la fois pour soi (on écrit ce qu'on aimerait acheter pour nous ou nos enfants) et pour les autres (on voudrait que d'autres aiment nos personnages, notre univers...), mais ce que je voulais dire avec "écrire pour les autres", ce n'était pas vraiment ça (mais le propre d'une discussion sur forum, c'est qu'elle prend des chemins de traverse, tous aussi intéressants à suivre que le chemin initial). C'était plutôt : êtes-vous de ceux qui sont capables d'écrire un truc qui ne leur ressemble pas du tout, juste pour s'essayer à un exercice de style qui a son public autre que vous (un roman que vous n'achèteriez pas), ou parce que tel genre est tendance et "se vend bien". Donc écrire "pour les autres mais pas pour vous", dans ce cas.

Bonjour,

J'écris à 100 % pour l'autre. Pas pour suivre les modes, pas pour avoir le succès, pas pour faire plaisir aux lecteurs (pour les faire réfléchir à travers un monde que j'espère qu'ils aimeront découvrir), pas pour répondre à un besoin d'égo ou de bien-être.
J'ai un seul livre à écrire (si je le finis). Un seul. Ça passe ou ça casse ! Seul le futur le dira.

En décembre 2023, après 35 ans, j'ai finalement trouvé l'idée. Youpi !  


La raison de ce livre : Trop de souffrance dans notre monde (humain / humain - humain / animaux)… Et ça doit arrêter. On pouvait arrêter ces souffrances hier. Les réponses ont toujours été devant nos yeux, et cela depuis l'antiquité (et peut-être bien avant cela), mais nous avons toujours refusé de les voir ou de les accepter… ou le courage de faire ce qui se devait d'être fait. Personne n'est responsable, mais aussi, nous tous, nous portons en nous une part de cette responsabilité.
Aucun innocent sauf les animaux.  
 

L'humanité a abandonné l'humanité, nous sommes devenus passifs.
La morale est purement devenue un outil pour assouvir nos propres besoins. On la change comme si on changerait de sous-vêtement.
 

Un jour, une personne très aimante et sincère m'a dit : « Toi, Valatha, tu es né à la mauvaise époque. » Et je suis d'accord avec ça. Mais je suis là, dans ce monde et j'y resterai… dans la bonne humeur et en faisant mes erreurs.    


En espérant n'avoir insulté personne. Merci beaucoup.

J'écris les histoires que j'aimerais lire. Et j'espère qu'elle plairont aux lecteurs et lectrices qui me ressemblent.

J'écris autant pour moi que pour les autres. Via ma plume je présente mes convictions les plus profondes au sujet de notre société, de notre monde. Pour proposer à autrui des solutions différentes que les solutions extrêmes vite prônées sur les réseaux dits sociaux. Pour aussi surmonter toute cette violence, tous mes démons intérieurs. Prendre soin de moi pour mieux prendre soin des autres. Voilà pourquoi j'écris.

J'écris parce que j'aime ça, donc c'est déjà quelque part pour moi.
Quand j'ai écrit mon livre sur les rencontres en lignes, au début, je l'ai fait pour moi. Puis je me suis rendue compte que ça pouvait aussi servir aux autres. C'est pour ça que j'ai mené le projet à terme.

Mais il m'arrive assez souvent d'écrire des petites poésies rien que pour moi...