|
|
| [DETRUIT : L'Immeuble - tente de la Place Malena Cadaval] Comité de Quartier - Secteur 1 | |
| | Nombre de messages : 27 Âge : 45 Date d'inscription : 24/10/2023 | Miranda Villa / Petit chose Dim 29 Oct 2023 - 18:51 | |
| Qu'est-ce qu'on doit faire ?, la question lancée à la volée dans la tente, boucla dans l'esprit de Miranda Villa pendant les deux jours suivants. Les faits étaient têtus et douloureux. Il était certain que l'épidémie de choléra, pour le moment contenue aux nouvelles frontières du quartier de San Paolo, allait tôt ou tard, et plutôt tôt que tard d'ailleurs, frapper mortellement le District. Il était certain aussi que la Milice n'allait pas se contenter de simples menaces et ses ultimatums n'étaient pas "du vent". Qu'est-ce qu'on doit faire était aussi la question qu'elle avait posée, le soir même, à Luna Carballar-Murillo, et la réponse avait vague et lacunaire. Depuis plusieurs jours, Luna Carballar-Murillo semblait moins alerte et moins vive qu'elle l'avait été pendant toutes ces dernières années, années de lutte et de combat pour elle et pour le mouvement, et Miranda, comme d'autres, craignaient qu'au moment le plus décisif elle ne puisse pas prendre les bonnes décisions, agir au juste moment.
Elle relut les notes prises sur les habitant.es de l'Immeuble et sur les autres habitant.es de sa section. Des mensonges, des mensonges, rien que des mensonges et des dissimulations, rien que des tricheries de toute sorte. Est-ce qu'il n'y avait qu'elle pour comprendre que la ville était un corps malade, un corps en pleine dissolution, et qu'en état d'urgence, en état critique, un tel corps pouvait tout simplement mourir, se disloquer, fallait-il qu'elle soit la seule à voir cette maladie, cette corruption intérieure ronger les artères de la ville et de ces habitant.es et qu'elle soit donc la seule, aussi, à être la chirurgienne capable d'amputer les membres corrompus, à les traiter par le feu ?
Il fallait faire quelque chose et puisque personne ne voulait apparemment agir, elle allait agir, et user de cette médecine de choc, de cette médecine de guerre qui sait que pour guérir les plus grands maux il faut appliquer les remèdes les plus draconiens, les plus spectaculaires et aussi, il est vrai, les plus dangereux.
Elle ferma vantail de la porte et marcha, sans même y prendre garde, dans une merde de chat. Il est temps de passer à la vitesse supérieur songea-t-elle. Elle s'assit à sa table, devant son ordinateur et commence à écrire.. |
| | Nombre de messages : 114 Âge : 40 Date d'inscription : 02/08/2023 | Typhon / Barge de Radetzky Lun 30 Oct 2023 - 11:13 | |
| Bonjour !
Ola il me semble qu'il y a vraiment un problème...
Sachez que je ne peux pas me départir de mes armes, vu le petit mot alarmant... C'est tout de même assez contradictoire ! Vous en avez assez des armes pour votre milice ? Qui en fait parti ?
Je dis ça parce que je veux bien faire des dons, ceci dit je ne me vois pas me désarmer totalement alors que vos ennemis seront peut être bientôt à ma porte. Vous comprendrez j'espère.
Je veux bien vous aider mais je ne compte pas saboter ma propre sécurité et même, les papis et mamies de l'immeuble ! Ils sont nombreux... Qui va les protéger, ils mettent quasiment deux heures à monter aux étages ! Nos adversaires ont mille fois le temps de les zigouiller. Et moi je devrais rester immobile derrière ma porte ? Et riposter avec un couteau de cuisine ? Non, vous ne pouvez pas nous désarmer... Vos gens ne pourront pas être partout en même temps, un marché noir va se créer, bon va s'amplifier on va dire et au profit de qui ? Non, armez la population, c'est mieux, tous serons présents pour votre lutte, votre lutte est la nôtre. |
| | Nombre de messages : 31 Âge : 45 Date d'inscription : 16/10/2023 | Teófano Riviera / Petit chose Lun 30 Oct 2023 - 16:10 | |
| Je pourrais dire, d'un ton larmoyant, que je ne voulais pas en arriver là. Mais c'est faux. C'est exactement là où je voulais en arriver. Tout est prémédité, annoncé, désiré même. Numéro 8 la grenouille non-binaire peut bien me rappeler qu'on ne naît pas grenouille qu'on le devient, j'y crois presque pas. Presque. Enfin, voilà, on y est ; les discussions, c'est terminé. On arrive au bout de l'estuaire. Impossible de revenir en arrière. Pas après tout ce que j'ai fait. Pas comme ça. Pas maintenant.
J'aurais pu passer à côté du papelard. Si j'étais pas sorti pour punir Feijoo FDP d'avoir tiré la bouffe pour le chat qui squatte les couloirs de l'immeuble, je n'aurais jamais vu cette feuille honteuse. La honte, voilà de quoi nous nous habillons. Des costumes de honte, des bouches de honte, qui bavent de la honte par litres, autant que le fleuve. Qui peut encore tolérer ça ? Surtout pas moi. Il est temps, il est temps de faire parler les guerriers avec la poudre. On verra encore ce que vont devenir ces comités de ceci, ces dirigeants de cela ; toute cette clique de barbares corrompus.
Faut dire...non mais faut le dire...le papelard qui a été distribué...faut le dire, ils ont prononcé les mots magiques pour tous nous dégoupiller ! Je vous jure madame la juge, messieurs mesdames les jurés ! J'ai pas fauté, madame ! « Désarmement immédiat », déjà ça pue, mais je peux comprendre. Qui a envie d'avoir un fou furieux doté d'armes et d'explosifs, capable de faire sauter le quartier juste parce que sa grenouille Hémisphère Nord lui a piqué son oreiller ? Surtout pas moi. « Force de défense démocratique »...haaaaaaa...le coup de la démocratie en danger, toujours là quand on n'a pas besoin d'elle, la démocratie. La démocratie, cet épiphénomène de l'histoire, qui n'a amené que des nantis, des oligarques, des mafieux et des prostituées étatiques aux commandes. Le grand hold-up général, dans l'importance de ton bulletin de vote ; je me marre. La démocratie à Athènes, tous les citoyens qui votaient la guerre allaient la faire. Aujourd'hui, on nous bourre le crâne, des bandits en costard dans les postes ; ceusses-là font leur guerre mais juste avec nos familles, pas les leurs. Mais c'est important, les amis, la démocratie c'est vous...uniquement quand vous êtes le pigeon, le produit, le canon et la chair à mettre dans le burger. « Recensement obligatoire », on tient un classique de la dictature, il faut surveiller et punir. Coucou Miche, tu sais qu'on vend tes fameux pulls à col roulé à 75 balles de nos jours ? Non lâche ce couteau, lâche ce couteau, on est à l'ENS ici pas à Aguacope. « Collectivisation » le terme est lâché. Comme vous n'avez aucune culture, vous croyez que ça fait communiste. Non, c'est simplement que plus rien ne t'appartient, même pas la mise en commun des moyens de production. C'est le rêve humide éveillé des plus grands connards du libéralisme : la fin de la propriété privée, la location partout, pour tout et n'importe quoi ; surtout ta vie de merde. « Exploration blablabla » derrière le message humanitaire, le parti souhaite surtout conquérir et soumettre de nouveaux territoires. Mais c'est bien tourné. « Adhésion obligatoire », ils ont oublié les petites phrases en-dessous, du genre interdit aux juifs, aux arabes et aux français. Surtout les français ; qui aime réellement ces enfoirés ?
C'est comme ça que je me retrouve avec mes deux flingues comme meilleurs amis, et des explosifs posés au niveau de la tente. Je jette un coup d'oeil au barda, ça ressemble à des explosifs de chantiers, sans doute ce qui est tombé du camion quand ils ont fait sauter des morceaux de falaise pour construire le barrage. J'en sais rien, mais ce serait ironique. Je sors les instructions d'un papier de mon froc de...non vous ne voulez pas en savoir plus. Je mets le compte à rebours en marche et je cours derrière un coin de rue, double Glock 19 aux poings. L'explosion va alerter la milice, j'essaie de regarder si y'a pas des enfants ou des gens innocents sur la zone, dans les rues adjacentes. C'est maintenant ; la tête dans les bras, on se jette au sol en écoutant un Rage Against the Caprichoso en boucle.
J'essaie de lancer une phrase un peu classe du genre "ne pleurez pas ma mort...car ma gloire est éternelle" mais l'explosion décalque mes tympans et je sombre plaqué au sol.
Adieu mes amours, priez pour moi.
|
| | Nombre de messages : 585 Âge : 32 Date d'inscription : 11/03/2022 | Mawu / Gloire de son pair Lun 30 Oct 2023 - 20:32 | |
| Je le savais ! La femme du bâtiment étrange est une folle dangereuse !
Elle a fait sauter le bâtiment en repraisaille à ma crotte ! En plus elle a blessé un pauvre humain au passage. Ce n'est pas l'homme du 102 mais ça reste un passant innocent. Je ne peux pas le laisser là à se vider de son sang sans rien faire. Et puis il lui manque une oreille comme à moi...
Ma décision prise je me campe devant lui pour le protéger et miaule bruyamment. Tiens bon humain qui sent la grenouille ! Je vais te sauver !!!
Quelqu'un, n'importe qui, au secours !!!!! |
| | Nombre de messages : 27 Âge : 45 Date d'inscription : 24/10/2023 | Miranda Villa / Petit chose Lun 30 Oct 2023 - 22:19 | |
| | Nombre de messages : 27 Âge : 45 Date d'inscription : 24/10/2023 | Miranda Villa / Petit chose Lun 30 Oct 2023 - 22:39 | |
| | Nombre de messages : 31 Âge : 91 Date d'inscription : 17/10/2023 | Luz / Petit chose Mar 31 Oct 2023 - 1:57 | |
| (Peu après l'explosion, Luz trouve Téofano évanoui et en sang, en suivant les miaou. Luz inspecte ses blessures et est obnubilé par les deux pistolets. Ne sachant quoi faire, il tire un peu son corps à l'abri et retourne à l'immeuble pour demander de l'aide. Luz marque une hésitation, puis retourne sur ses pas, et ramasse les pistolets, et les mets dans son sac. Il court vers l'immeuble en criant à l'aide.) |
| | Nombre de messages : 114 Âge : 40 Date d'inscription : 02/08/2023 | Typhon / Barge de Radetzky Mar 31 Oct 2023 - 13:02 | |
| Me voilà dans l'obligation de sortir, de toutes façons j'y vais en permanence à cette tente...
Je ne sais pas si ce Teofano est increvable mais les secours l'ont laissé là et le petit Luz veut le sauver.
- Petit... Tu sais des fois on peut pas sauver les gens quand ils sont trop malades... Si les secours l'ont laissé là c'est que soit c'était fini, soit il dort, il se repose. Va voir ta maman, ne t'inquiètes pas pour lui ! |
| | Nombre de messages : 2254 Âge : 32 Pensée du jour : Crachez-le aussi fort que vous voulez, ça ne sert à rien. Car je ne suis pas un déviant. Date d'inscription : 28/07/2023 | Blackmamba / Guère épais Mar 31 Oct 2023 - 20:18 | |
| J'enfile mes vêtements, et n'oublie pas de fourrer mon Glock dans ma ceinture. On ne sait jamais ! Je peste contre ce gosse venu hurler dans l'immeuble, et toquer aux portes. Sa voix fluette grésille dans ma tête, et alimente une pulsion nerveuse dans l'ensemble de mon corps. Plus besoin de tergiverser, je sais que je vais y aller. Parce que je suis juste beaucoup trop con...
Je sors de mon appart, et trouve le gamin qui habite avec doña Auxilio. Il me parle avec un drôle d'accent, et me choppe par le bras avec une force de titan. Il est déterminé le bonhomme... Je descends les escaliers avec lui, e il m'amène dehors, à l'écart. Ma nuque me démange, ça pue le guet apens... Ma main droite cherche à glisser dans mon dos. Je ne me laisserais pas faire comm- Oh bordel de merde ! Le gosse me lâche la main et pointe, tout excité, le cinglé du deuxième du doigt, allongé au sol. Le gamin me tire le bras gauche, et je peine à percuter. Je m'approche de l'anarchiste déséquilibré, et me penche à genoux au dessus du corps. Il respire encore ? Tenace... Mais attends, ce ne serait pas lui qui a...? Oh merde,me voilà coincé à porter assistance à un terroriste ! J'ai pas besoin de ça moi ! Je me retourne vers le chemin d'où je viens, mais rencontre le visage du gosse. Mes mains se crispent, et je sais que je suis coincé. Je ne peux pas abandonner ce gosse, seul, à se charger de ce type.
— Eh, Teofano c'est ça ? Eh !
Mes quelques claques ne suffisent pas, c'est du sérieux. Je palpe ses côtes, et son corps se tend. Je colle mon oreille contre sa poitrine. Pas de perforation, enfin je crois... Après m'être assuré que le crâne n'était pas trop touché, le verdict est clair. S'il reste ici, il peut y passer. Si je le transporte aussi, mais même prit en charge... Je sens le poids du regard de ce gosse sur ma gauche. Bon, vu comme c'est parti... J'en reviens pas de ce que je vais dire...
— Eh gamin, tiens, prends mes clés. Tu vas aller chez moi, au 102. Il y a un sac à dos sous mon lit. Tu le prends, et tu m'attends chez le monsieur blessé. C'est compris ?
Il me regarde comme une bête curieuse. Peut-être qu'il a des difficultés de compréhension ? C'est bien ma veine... Il finit par hocher de la tête, et part en courant. Son sac à dos tasse ses épaules, qu'est-ce qu'il transporte comme ça à l'intérieur ? Bon, à nous deux l'anarchiste ! Je soulève son bras, et passe le reste du corps sur mon épaule comme je peux. Maigre comme un clou, mais il pèse son poids ! J'essaie de le caler sur mon épaule, sans heurter ses côtes, et je me lance. Mon genou gauche craque au départ, mais c'est normal. La douleur sera plus forte dans l'escalier... Je régule mon souffle, mais c'est une galère tant ce type pue la mort. Les douches, c'est pas fait pour les chiens ! |
| | Nombre de messages : 930 Âge : 33 Date d'inscription : 25/04/2020 | Paige_eligia / Bile au trésor Mar 31 Oct 2023 - 20:40 | |
| Tiens il y a de l'ambiance plus bas. Ça crie, ça hurle et ça explose. Ou dans l'autre autre. Paola n'a pas bien suivi. Un petit crie à l'aide. Alors elle prend sa canne et commence à descendre les escaliers jusqu'en bas. Ça lui fera une promenade, ça doit bien faire une semaine qu'elle n'est pas sortie. Peut être fera t elle une rencontre pas trop déprimante... |
| |
|
|