Bonjour, 

Je passe vous voir, on a plus d'eau...
On fait comment, y'a des horaires ?
Je n'étais pas là ces derniers jours.
J'ai d'ailleurs un petit cadeau pour vous madame.

N'hésitez pas à me quémander pour une aide particulière, je suis Sacha Sopi.

Je vous remercie pour votre présent, Sacha, mais je ne peux pas l'accepter, je suis Miranda Villa, Coordinatrice en Chef de la Section n°1 de notre District et je ne dois pas être soupçonnée de corruption. Néanmoins, je prends acte de votre bonne volonté. Auriez-vous des informations sur les habitant.es de votre Immeuble, pour le moment, aucun n'est venu ici pour se déclarer et déclarer ses intentions par rapport à la situation. Je vous avoue que je considère, pour le moment, votre Immeuble comme un repère de traitres.ses potentiel.les.

Disant cela, Miranda Villa feuillète un dossier où les noms des différents habitant.es de l'Immeuble sont affichés.

Je vais peut-être passer dans votre Immeuble, je crois que vous avez tous.tes besoins d'une petite visite. Vous pouvez disposer Sacha Sopi : au moins, de vous, je ne doute pas, en tout cas, pas pour le moment.

Miranda Villa lance un regard appuyé à Sacha Sopi et se détourne d'elle.

Mais l'or ne corrompt pas !!

Oui, je pense qu'il est préférable de se déplacer : entre les personnes âgées, ceux perdus dans leur histoire d'amour et ceux effrayés par l'insécurité dehors...

doña Auxilio, l'un des foulards offerts par Diaz autour du cou, glisse la tête sous la tente miteuse du comité ; elle semble soupçonneuse et porte le deuxième foulard attaché sur son nez, sur sa bouche

– Bonjour madame. Une épidémie de choléra se prépare, et les habitant·es décérébré·es de mon Immeuble se promènent comme si de rien n'était – en particulier cet abruti de vieux concierge qui serait le premier à mourir en cas d'infection. Nous devrions organiser une distribution d'eau et d'aliments pour éviter que ces abruti·es ne plongent leurs mains partout...

– Par ailleurs, non je n'adhère à aucun mouvement politique d'aucune sorte. Dites à cette petite grue que les vieilles personnes respectables n'ont rien à faire de leurs querelles de clocher.

J'arrive vers l'entrée de la tente, en ayant préalablement fait son tour. Simple précaution d'usage en cas de fuite. Puis on ne sait jamais où poser une bombe, même avec les meilleures intentions du monde. La présence de ce matériel de camping improvisé n'indique qu'une seule chose : l'anarchie ne gagnera pas. Ou pas de suite. Du matos à l'intérieur, des ordinateurs, donc une logistique électrique qui tourne en surplus du matériel de la ville. Information intéressante. On n'est pas si perdu que ça, on dirait. Avec un de ces ordinateurs et une connexion internet, je pourrais...faire beaucoup de choses. Comme commander une nouvelle piscine gonflable sur Amazon, par exemple. Il est temps de se présenter.

- Bonjour. C'est ici le recensement du camping ? J'ai l'emplacement 201. Vous avez besoin de quelque chose auprès des habitants ? Des voix factices pour les prochaines élections, du sang neuf pour une guerre civile, la formation d'une milice tyrannique arborant un brassard flippant et une casquette de scout ?

On se met directement dans l'ambiance. Je suis venu sans mes armes, étant avant tout un homme de paix et de dialogue bien sûr. Bien sûr. Je me demande juste quelle mafia gère tout ça ; selon la réponse, ce soir c'est feu d'artifices devant le patio et la loge du Concierge.

Je m'approche de la tente, air faussement intrigué joué à la perfection. Je m'adresse à la première personne venu qui ressemble un tant soit peu à un responsable. Elle remarque ma posture, et en dépit de mon apparence, marche dans mon jeu.

— Bonjour, j'ai entendu parler d'une histoire de recensement obligatoire pour les habitants de l'immeuble. C'est bien ici ? J'ignore ce que je pourrais vous fournir que les documents officiels que vous possédez ne pourraient le faire. Mais s'il faut remplir un peu de paperasse... Les temps sont difficiles, il faut bien maintenir la communauté à flot.

Merde, j'espère que ma dernière phrase ne ressemblera pas à un mauvais jeu de mots. Ça se voit pourtant bien que je suis nul pour les blagues, non ?

Paco entre dans la tente. Il a les yeux rouges et est accompagné de la légère odeur sucrée de l'herbe qu'il fume toute la journée. Il se présente tout en essayant d'avoir l'air a peu près dans ses pompes même si il a l'esprit complètement embrumé. Il se présente.

"Bonjour madame... Paco Flores... il faut signer quelque chose madame? "

Il rempli les paperasse qu'on lui présente quand soudain, il se rappelle quelque chose d'important. En effet il devait absolument penser a se présenter sous le nom de Perez sans quoi il pourrait y a voir du grabuge... Son père et lui même pourrais avoir de très gros ennuis. De très très gros ennuis.
Mais c'est trop tard. Tout les papiers ont été remplis. Il va très sans doute entendre parler de son père très prochainement...

_ Doña Auxilio, merci bien pour vos recommandations. Nous allons étudier vos propositions qui, de toute façon, rejoignent essentiellement nos propres intentions. En revanche, je vous demanderai de ne plus utiliser cette expression de "petite grue", elle n'est ni souhaitable ni recommandée pour ce qui nous concerne.

Miranda note, sur un feuillet, quelques mots illisibles à doña Auxilio sinon un seule qu'elle parvient à lire à l'envers : séditieuse.

_ A votre tour, Monsieur Riviera. Ecoutez, nous avons déjà des informations vous concernant, je pense venir vous voir directement chez vous, si cela ne vous dérange pas, afin de discuter plus spécifique de certains points qui réclament des éclaircissements. Concernant vos propos, je préfère ne rien dire pour le moment et garder simplement bonne note de votre posture vis à vis de moi et vis à vis de notre communauté.

Miranda griffonne deux trois notes et chuchote à l'oreille d'une aide deux mots incompréhensibles.

_ Monsieur Diaz ! C'est un plaisir de faire votre connaissance. Je vais faire distribuer les papiers officiels pour clarifier notre situation, et la vôtre : je crois que vous n'êtes pas ici depuis si longtemps, je veux dire... à Aguacope ? Me trompe-je ? Je suis certaine que vous avez les moyens de maintenir notre communauté à flot (elle ajoute cette phrase en l'appuyant un peu, comme s'il y avait un sous-entendu).

Miranda n'écrit qu'une phrase, rapide, que Diaz ne parvient pas à lire : ton douçâtre inapproprié.

_ Vous pouvez déjà signer cela Monsieur Paco... Flores... ah... oui très bien, signez signez, vous trouverez bientôt un autre papier à me rendre. En attendant, gardez l'esprit bien clair, si cela est possible : les temps sont difficiles.

*

A la fin de la journée, Miranda note que de très nombreux habitant.es de l'Immeuble ne se sont toujours pas présentés. Devant la liste des absent.es, en attendant, elle note un simple :suspects.

(faisez des tiroliennes.)

Bonjour,
J'ai vu les affiches !

Qu'est ce qu'on doit faire ?

Il est tard, le soir est déjà tombé sur la ville, quand Umberto Carballar entre dans la tente.

_ Oui, qu'est-ce qu'on va faire Madame Miranda Villa ? Est-ce que je suis concierge ou est-ce que je suis un mercenaire moi Madame, est-ce que j'ai une tête à vouloir entrer en guerre moi ? Vous connaissez Luna, n'est-ce pas ? Vous voulez bien lui dire de ma part qu'il faut arrêter les bêtises ? Que cela suffit, à la fin, les bêtises ? Mon Immeuble est un ramassis de parasites, d'égaré.es, de traficoteurs, de comploteuse, qu'est-ce que vous voulez faire de ça ? Un recensement, vous me faites rire ! Vous voulez savoir qui pourra vous trahir ici ? Mais tout le monde Madame, Aguacope n'est peuplée que par cette sorte d'engeance Madame ! Et vous me faites bien rire encore si vous pensez que vous, Madame, vous échappez à cette malédiction ! Vous me faites bien rire si vous pensez que Luna, je la connais n'ayez pas peur, si vous pensez qu'elle aussi elle est pure et noble et qu'elle est une guide, ah ça oui vous me faites rire si vous pensez cela Madame, et vous me faites pitié : vous pouvez écrire, sur votre petit fiche, à côté de mon nom : traitre, réfractaire, méchant homme, peu m'importe. Vous pouvez écrire aussi que vous me faites pitié, ah ça oui, bien pitié Madame, avec votre petit air et votre petite allure administrative ! Ah ça oui ! Vous administrez des rats Madame, voilà la vérité, et des rats cholériques encore, des rats bientôt morts par ailleurs, s'ils ne sont pas noyés ils tomberont quand même. Vous voulez de la dignité, de l'entraide ? Déménagez ailleurs Madame, mais ne venez pas ici planter votre tente et faire vos petits discours, remplir vos petits papiers Madame, allez trouver ailleurs votre dignité et votre solidarité de pacotille Madame, moi je suis Concierge Madame et même si tout ça, je veux dire, mes locataires, c'est du tout-venant, comme on dit chez nous Madame, du ramassis Madame, pardonnez de dire les mots, c'est mon chiendent à moi Madame, ce sont mes parasites et j'y tiens, si vous voulez savoir, d'une certaine manière bien sûr , d'une façon spéciale Madame, et même si elle m'ennuie, toute cette faune humaine, elle me dégoute toujours moins que vous, cela vous pouvez l'écrire aussi, et en majuscule encore, parce que c'est la vérité la plus pure que je vous dis-là et la vérité la plus nette, cela écrivez-le et rapportez-le à Luna aussi, vous m'en direz des nouvelles. Bonne nuit.

Sans attendre de réponse, le Concierge sort de la tente, calme et décidé.

Je m'approche de la tente, un regard à moitié brumeux parce que j'ai super mal au poignet aujourd'hui et aussi parce que j'ai pleuré tout le reste de la soirée. Mes yeux sont rouges, j'ai essayé de me présenter un minimum mais ce fut compliqué. Mes cheveux sont en batailles car ils n'ont pas voulu se coiffer et mes vêtements ne sont pas propres depuis quelques jours déjà...

- Bonjour madame, on m'a parlé d'un recensement obligatoire... Je ne sais pas pourquoi, mais je suis donc venue... Vous pouvez noter, Esperanza Flores, appartement 602. Voilà ! Je ne sais pas s'il faut signer un papier ou quoi mais je vais avoir du mal vu que je suis dans l'incapacité de bouger mon poignet...
Merci beaucoup et au revoir madame !

Je repart, contente d'avoir donné un faux nom de famille, parce que, sinon, je vais forcément être reconnue...

Je suit la femme du 602 dans un drôle de bâtiment. Il est bizarre ce bâtiment. Pas comme les autres. Il se déchire quand je fais mes griffes dessus. J'arrête vite pour pas me faire gronder.

Heureusement la femme du 602 ne m'a pas vue. Elle est en train de parler à une autre femme au regard de prédateur. Elle est dangereuse celle-là. Je l'aime pas. Je la fixe méchamment pour lui faire passer l'idée de s'en prendre à ma protégée. 

Avant de partir je lui laisse un petit cadeau dans un coin histoire qu'elle se rappelle de moi. Depuis le temps que je cherchais un coin approprié pour faire ma crotte...

Elle peut prendre ça pour des présentations : Mahou est venue là et elle voit clair dans son jeu.

Bonjour !!

Qu'est ce qu'on doit faire ?
Pour vous aider.