Coucou,

J'ai un peu cherché, j'ai trouvé un topic sur l'écriture masculine et féminine mais j'ai rien trouvé sur l'écriture inclusive. Bon, du coup je me dis que je ne sais pas chercher parce que je me dis que c'est impossible que le sujet n'aie pas été abordé.

Du coup, vous pouvez m'indiquer où se trouve le bon topic ?

Ou alors, vous pensez quoi de l'écriture inclusive ? Vous êtes pour ou contre ?

Bon bin "trigger warning" du coup.

Je trouve ça totalement con.
Bon il y a des règles en français, pendant 3 000 ans on mettait des parenthèses et ça ne gênait personne (salut mon ami(e)), et là POUF ! j'ai l'impression qu'un groupe en manque de reconnaissance et d'invention se met à inventer ce truc, et s'inventer un problème en même temps.

Pour moi c'est aussi con que si un jour, un groupe d'hommes disaient : "Ah, non, mais on va rallonger la barre de la lettre "Q", parce que quand on est petit on apprend qu'un "Q" c'est un zéro avec une petite queue et c'est super stigmatisant pour les mecs nuls (zéro) de dire qu'ils ont une petite queue, du coup on va rallonger la barre de 2 centimètres, quitte à ce que ça ressemble à un arobase.

Voilà voilà

Ah

https://www.jeunesecrivains.com/t48168-l-ecriture-inclusive

Je me demande bien quel est l'avis de la communauté sur le sujet sachant qu'on en a déjà discuté pendant littéralement 20 pages et que notre bannière est en écriture inclusive.

Vraiment, ce monde est plein de mystères.

Ah merci. Du coup je vais essayer d'effacer ce topic pour aller poster mon avis sur l'autre

(bon je ne sais pas trop comment on fait mais je vais essayer)

On peut trouver une première réponse à cette question, datant de l'état de la communauté en 2020 (ce qui a pu changer), via ce topic, où un sondage recueillait les votes pour et contre une bannière en écriture inclusive. 71% des votant·es étaient pour, 25% contre, et 4% déclaraient ne pas voir d'avis tranché.

Quelques topics font état du débat, logiquement présent au sein d'une communauté de gens qui se retrouvent autour de questions d'écriture, donc de maniement de la langue.

Un débat sur la question de la présence de l'écriture inclusive dans la littérature, initié en 2016

Un débat sur la question plus spécifique de la féminisation des noms de métiers, initié en 2020

Un débat plus général sur la question de l'écriture inclusive, initié en 2017

Pour un état de l'art de la recherche scientifique sur la question, l'excellente vidéo de la youtubeuse Scilabus :

Ah mince, mais l'autre sujet est verrouillé. Bon bin je poste ça là du coup.

Bin oui, je suis contre cet emploi. Je ne trouve pas ça discriminatoire, je trouve ça juste débile en fait.

Je m'explique :

_ Personne ne se plaint qu'on place le féminin avant le masculin (bonjour à toutes et à tous) et c'est normal
_ Personne ne se plaint qu'un homme se doive de tenir la porte à une dame pour qu'elle rentre en 1er, et c'est normal
_ Personne ne se plaint qu'un homme passe devant une dame si c'est pour rentrer dans un endroit dangereux et c'est normal.

Donc bon, je vois + ça comme une guerre des sexes absurdes, et la guerre c'est pas bien.

"On peut trouver une première réponse à cette question, datant de l'état de la communauté en 2020 (ce qui a pu changer), via ce topic, où un sondage recueillait les votes pour et contre une bannière en écriture inclusive. 71% des votant·es étaient pour, 25% contre, et 4% déclaraient ne pas voir d'avis tranché."

Ah c'est intéressant.

doña Auxilio a écrit:

Un débat sur la question de la présence de l'écriture inclusive dans la littérature, initié en 2016

J'essaie d'apprendre à citer un texte.

C'est rigolo quand même qu'une majorité ici était pour. Snif, je fais partie d'une bien triste minorité.

Par contre j'ai vraiment chercher les topics sans les avoir trouvés. Je ne sais pas comment fonctionne les systèmes de recherche.

Khermelias, tu vas sans doute trouver ça débile aussi, mais on interdit le double-post ici (= poster plusieurs messages à la suite) en dehors des topics de romans, nouvelles, etc.

Merci de rassembler tous tes "arguments" dans un seul message quand tu veux répondre.

J'attends patiemment de savoir s'il faut crier au troll. Ça m'a l'air bien parti.

Quel est l'intérêt de ce topic si ce n'est être méprisant ?

Je trouve l'écriture inclusive problématique aussi.

Question féminisme, d'abord, quand il me semble que les vrais débats appartiennent au corps plutôt qu'à la langue. Il faut sans doute ici critiquer le débat sur l'écriture inclusive plutôt que l'écriture inclusive elle-même, puisqu'il éclipse les problématiques concrètes que ces mêmes énonciateurs portent, et je trouve d'ailleurs qu'elle a tout de même de vrais atouts : c'est une innovation militante intéressante en guise de signe de ralliement et de signal de discours, graphique au même titre qu'un logo (et aussi d'ailleurs , très cyniquement, c'est un outil corporate de récupération efficace à l'heure du "tout-paritaire" de façade ou non). 

L'écriture inclusive a néanmoins l'effet pervers de ridiculiser et d'acculer les autres paroisses, ce qui est politiquement néfaste à la pluralité et à la coopération des opinions. Elle est clivante et peut donc discréditer les premières personnes qui devraient être ralliées par le discours en question. S'agissant ici d'une question de morphologie, on pourrait passer à autre chose...  Mais question "langue nationale" ? Le coût d'entrée est trop lourd.

Quand la plupart des collégiens entrent au collège sans savoir chercher dans le dictionnaire ou faire de phrases complètes, et que les bacheliers sortent du lycée sans savoir accorder (statistiques personnelles mais j'espère que nous n'entrerons pas dans un débat chiffré, que le consensus sur la déliquessence de l'orthograve n'enflammera personne), je crois qu'alors nous aggravons les inégalités d'expression et de lecture qui sont bien présentes, et galopantes.

Encore une fois, dans une sphère militante ou corporate, il y a une telle homogénéité de lecteurs que cela ne semble pas être un problème. En-dehors, en revanche, je crains que l'écriture inclusive exclue plus qu'elle n'inclut et détruise des perspectives plutôt qu'elle n'en ouvre, puisqu'elle disperse l'attention sur des questions orthographiques/grammaticales de second plan plutôt que des structures syntaxiques solides, avec des lecteurs pourtant de plus en plus fragiles. 

La règle "le masculin l'emporte" est d'une simplicité confondante et je ne connais aucune étude qui ait accrédité de son effet pernicieux sur l'inconscient des petites écolières. Cette bataille semble donc symbolique plutôt que linguistique ou sociologique. Or, une grammaire commune, c'est un symbole national important et je comprends qu'on se déclare "contre" l'écriture inclusive pour cette raison.

Question dispersion des ressources... Et bien, pendant ce temps, des femmes meurent sous les coups de leur conjoint, des femmes doivent allaiter et travailler en même temps, des mères sont écartées du marché du travail, des femmes travaillent pour un salaire inférieur, des femmes doivent trop s'habiller ou pas assez, des femmes sont enrôlées dans des réseaux de prostitution...

Alors dans des textes courts, comme des tracts ou des communiqués de presse, je ne vois pas le problème. Dans tout texte qui place son destinataire au coeur du message, sans doute ? Qui prétend s'adapter à sa situation particulière, laquelle se résumerait à son genre ?

Ailleurs, en revanche... ce sont pour moi des ornements vains où l'effort excède largement la récompense, car l'apport de sens est nul (sauf projet particulier bien sûr) ; et plus que vains, certainement néfastes pour la pollution induite pour le confort de lecture collectif (sauf projet particulier bien sûr).

Bref, une option, oui. Surtout limitée à certaines situations d'énonciations. Une loi grammaticale, non, pitié.

L'écriture inclusive n'éclipse rien du tout, les personnes qui en parlent n'oublient pas de parler des femmes qui, pendant ce temps, meurent sous les coups de leur conjoint etc. C'est un tout, et "les féministes" sont capables de parler de plusieurs choses en même temps et de mener plusieurs débats et combats à la fois. Dire que "il y a plus important rholala", c'est un faux argument et c'est très limitatif.
Par contre, que le gouvernement rassemble tout un panel de sénateurs pendant des heures pour interdire l'écriture inclusive alors que là, effectivement, il y aurait tellement plus important et sensé à faire (genre, renforcer les dispositifs contre les violences conjugales, puisqu'on en parle), c'est problématique et idiot.

Je rappelle : il n'y a pas de petits combats, que des combats