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 Sommes nous responsables de la façon dont sont perçus nos écrits ?

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Profsamedi
   
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Profsamedi  /  Didon de la farce


Bonjour tout le monde.

Il est une question que je me pose de plus en plus fréquemment, au vu des réactions que ça suscite, et sur laquelle je serais curieux d'avoir votre position :

" Sommes-nous responsables de la manière dont sont perçus nos écrits de pure fiction, sachant qu'un même roman sera perçu de manière très différente par plusieurs personnes qui, pourtant auront lu le même texte ? "

Je précise, une fois encore, que, malgré ce que vont tenter de me faire dire certaines personnes coutumières du fait, je ne cherche pas la polémique.

Le sujet est polémique en lui-même, mais ça ne m'intéresse pas !
Seul votre avis m'intéresse.
Quel qu'il soit.

Bien entendu, j'ai ma propre position, mais, encore une fois, je ne chercherai pas à convaincre quiconque de son bien-fondé.

Ce qui m'intéresse, en tant qu'auteur, est la façon dont vous, vous ressentez ce phénomène, vous-même, en tant que personne qui écrivez des livres, romans, nouvelles, de PURE FICTION.

Je ne parle bien sûr pas des écrits engagés qui sont faits pour faire passer des messages, ou des romans, etc. qui sont écrits dans le but précis de justement faire passer un ou des messages. Je ne parle que de la fiction hors littérature blanche.

Puisque je vous demande votre avis, je vous fais part du mien, ce qui me semble la moindre des choses :

Puisque différentes personnes voient des choses différentes en lisant le même texte, je ne me sens pas responsable de leur interprétation. Elle leur appartient.

Pour ce qui me concerne, je n'écris que des romans ou des nouvelles de pure fiction, avec des personnages inventés de toute pièce, et qui vivent des aventures sorties tout droit de mon imagination. J'écris pour le plaisir, pour distraire, faire s'évader mon lectorat de la réalité, sans aucune intention de faire passer quelque message que ce soit.

Malgré tout, je reçois, de certaines personnes, des avis me disant que mes écrits font passer tel ou tel message, alors que quelques heures ou jours plus tard, d'autres me disent qu'elles n'y ont vu aucun message, et que, encore plus tard, d'autres (personnes) me disent que je fais passer un message qui est totalement différent de ce que m'ont dit les premières. Alors qu'en écrivant, loin de moi l'idée de faire passer quoi que ce soit.

D'où mon interrogation : puisque plusieurs personnes voient des messages différents en lisant exactement la même chose, suis-je responsable de ce qu'elles voient alors que je n'ai même pas conscience d'avoir fait passer quoi que ce soit ?

Enirtourenef dans d'autres Topics, a une vision qui me semble parfaitement claire sur la communication entre deux êtres, et c'est son discours qui m'a incité à poser cette question à la communauté des personnes qui écrivent des romans, nouvelles, ou autres textes NON ENGAGES sur ce forum.

Je n'ai pas trouvé de sujet similaire posant cette question "précise".

Aussi est-ce que je vous la pose. Elle me semble importante aujourd'hui, pour toute personne désireuse de se voir publiée, où chaque chose est susceptible de faire réagir un peu tout le monde et pas forcément de manière cohérente.

En vous remerciant par avance de votre participation, et en toute amitié, Philippe.
 
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Invité  /  Invité


Ah bah oui mais non : quand j'abandonne dans un sujet, tu peux pas en ouvrir un autre comme ça Laughing

Je pense qu'il y a ce que l'auteur veut écrire, et ce le lecteur veut lire. C'est la problématique de Mavis aux Murmures dont le roman a été compris tout à fait à l'envers de ce qu'elle a voulu dire par certains lecteurs.

C'est le fameux truc de : entre ce que je pense, ce que je veux dire, ce que je crois dire, ce que je dis réellement, ce que l'autre entend, ce que l'autre comprend, ce que l'autre retient, il y a autant de manière de ne pas s'entendre.

Donc, je pense que, s'il y a responsabilité de l'auteur, c'est très loin des 100%. Le lecteur lit avec tout son bagage, avec ses valeurs, et sa propre vision du monde. J'avais eu le problème aussi d'un lecteur qui me proposait une correction qui aurait fait de ma fausse-antagoniste une vraie méchante, alors que précisément, moi, ce que je veux, c'est qu'elle ne soit l'ennemie ou l'amie de personne. À un autre moment du roman, j'ai laissé ouvert la raison de la mort d'un de mes personnages : accident, ou meurtre. Le lecteur qui y avait vu un meurtre était très surpris d'être le premier et m'a dit "j'ai relu et il est clair que tel personnage est responsable de la mort de tel autre". C'est clair, oui : pour lui. Parce que c'est ce qu'il a voulu voir.

FabienD avait raconté une anecdote là-dessus dans je-sais-plus-quel sujet, où il disait qu'il était conteur et que les gens à la fin venaient en lui disant "ce conte est super parce qu'il nous rappelle/montre que blablabla" mais personne n'avait la même chose à mettre à la place du blablabla.

Donc je dirais que, s'il y a responsabilité de l'auteur, c'est pas du 100%.

(Voilà, maintenant je m'en vais de ce sujet avant que ça dégénère. Ma stratégie ? La. Fuite.)
 
Grisebouille
   
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Grisebouille  /  Si c'est pas urgent, je le fais pas


Hello Prof, je te réponds sans lire ton avis dont je prendrais connaissance après.

Tout d'abord, qu'appelles-tu la littérature blanche ?

Ensuite, pour répondre à ta question, je dirais et bien que cela ne soit pas très satisfaisant que l'on est à la fois responsable et pas responsable. Tout dépend des efforts engagés en amont pour se faire comprendre. D'après ce que je crois comprendre de ton interrogation, tu crains de froisser ton lectorat en étant mal compris, c'est bien cela ? Je te répondrais que comme pour la parole, tu es responsable de ce que tu dis et pas de ce que les gens veulent bien comprendre mais nous savons en tant qu'habitués des mots qu'il existe un espace entre le moment où les mots sortent de ta bouche et celui où ils arrivent dans l'oreille de ton interlocuteur-ice. Je dirais que cela fait partie de l'intelligence sociale de prendre en compte la charge implicite de certains mots ainsi que la façon dont sera perçu le langage non verbal par exemple. Après, un malentendu, un lapsus existe toujours et dans une conversation, il est possible de rectifier le tir mais pas toujours pour un produit écrit qui est par définition à sens unique. Je dirais qu'en tant qu'écrivain-e responsable, il est bon de s'interroger sur les réactions que vont susciter telle ou telle parole que l'on fait tenir à tel ou tel personnage, telle ou telle représentation de telle ou telle communauté etc...Nous vivons en société et nous savons combien certains domaines sont polémiques et peuvent froisser certains (exemple la religion), cela relève encore une fois à mon sens d'intelligence sociale (je ne dis pas que ceux et celles qui ne le font pas sont "betes" je dis juste que c'est une capacité qu'ils et elles n'ont peut-être pas suffisamment sollicitée). Mais bien sûr, personne ne peut tout contrôler, on ne sait jamais comment la personne percevra ce que tu dis en fonction de son histoire, de son passé etc. Ta question relève à demander "Est-on responsable de ce dont on a pas conscience" (c'est une question de dissert que j'avais eue en philo Razz).

C'est la réponse la plus complète que je puisse te faire en restant synthétique.
 
Profsamedi
   
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Profsamedi  /  Didon de la farce


Mille mercis Enirtourenef et Grisebouille.

Pour la littérature blanche, je ne saurais mieux dire que la définition Wikipedia, faute de mieux. :

"La littérature blanche, ou littérature générale, est la littérature qui ne relève pas de la littérature de genre, en particulier de la science-fiction ni surtout du roman policier, qui par opposition constituent la littérature noire."

Pour moi, ça représente la littérature qui ne relève pas complètement de l’imaginaire comme la Fantasy, le Fantastique, la SF etc... une littérature qui "a quelque chose à dire", basée sur du réel. Qui peut être aussi engagée.

Pour mon questionnement, clairement, à partir du moment où j’écris quelque chose "sans message", et que X comprend Blanc, et que Y comprend "Noir", je ne vois pas en quoi je pourrais être responsable de leur interprétation. Sachant que je n’ai écrit ni Blanc ni Noir.

C’est là-dessus que je "cale".
 
Kroemkhelzwyn
   
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Je ne comprends pas le fait de distinguer littérature blanche et d'imaginaire dans ce cas. Les deux sont des œuvres de fiction, les deux peuvent être engagées ou véhiculer des messages, il y a même des genres en SF dont c'est l'objectif (je pense aux dystopies).
Je ne pense pas qu'il existe des textes "sans message", l'évasion et la distraction sont des messages en soi, des choses que des lecteurs différents vont deviner en parcourant les lignes.
Pour ce qui est de l'interprétation je peux comprendre qu'elle diffère, en particulier si le texte n'est pas clair sur ses intentions. Je ne dirais pas que l'auteur a une responsabilité sur la façon dont on perçoit ses textes, mais il en a sûrement une dans le fait d'éclairer sur sa propre interprétation à posteriori.


Dernière édition par Kroemkhelzwyn le Jeu 4 Aoû 2022 - 16:27, édité 2 fois
 
Jdoo
   
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si ça arrive, ça ne devrait tout de même pas arriver souvent. Après s'il y a des incompréhensions répétées, ça vaut peut être le coup de se remettre en question. Ce qui me gêne dans ce topic, c'est déjà la posture que tu prends (je dis ça, je n'ai pas le contexte) pour désamorcer toutes prises de responsabilités de ta part.
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Radischat
   
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D'accord avec Jdoo, la question est tournée pour que toute la responsabilité retombe sur les lecteurices, leur donnant le devoir de "bien lire" et de ne pas "trop interpréter" et de sur-réagir ; j'ai l'impression que la situation est toujours posée de cette manière. Enlevons donc la lecture et l'interprétation de l'équation un moment : pour moi, l'auteur.e est bien responsable des idées diffusées, de l'intention derrière l'histoire. Avant toute interprétation. L'auteur.e a le devoir de comprendre sa création et sa raison d'être, son propos, de se questionner dans sa démarche. Parce que oui, des fois, l'histoire ne dit pas ce que nous on voulait dire, mais c'est notre problème.
On est d'accord que les auteur.es manient, des concepts et des situations pour composer leurs histoires, que bien sûr, chaque position que l'on prend dans la fiction ne reflète pas la notre, qu'on peut jouer avec des idéaux dérangeants, déconnectés de notre propre moralité, etc, que c'est le propre d'une histoire.
Encore une fois, c'est pas vraiment le problème. Il ne faut juste pas perdre de vue ce qu'on veut vraiment dire, avec nos histoires, parce que si on avait un truc en tête, et que noir sur blanc, il y a autre chose, quelque part, y'a eu un souci.


Citation :
ARTICLE L132-2 DU CPI : "Ne constitue pas un contrat d'édition, au sens de l'article L. 132-1, le contrat dit à compte d'auteur."


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Profsamedi
   
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Profsamedi  /  Didon de la farce


Un grand merci, Kroemkhelzwyn, Jdoo, Radichat.

Merci d’avoir pris le temps et la peine de répondre à cette question en m'expliquant de quoi il retourne.
Grâce à vous, je commence à entrevoir pourquoi je suis un peu perdu dans ces interprétations qui me sont totalement étrangères.

Tout de suite, je manque de temps pour répondre à chacun, mais je le ferai cette nuit, je pense.

Bien sûr que je ne me sens aucune responsabilité dans ce que les autres voient dans mes romans.
C’est du reste bien tout l’objet de mon questionnement.
Même si ça peut vous sembler étrange, voire naïf, ça n’en est pas moins l’exacte vérité.

Que certains croient ou non en ma sincérité n’a aucune importance.
Ma question est sincère et entière.

Mais je suis très maladroit pour exprimer ce genre de choses.
Aussi, je vous propose de l’expliquer en prenant le problème dans l’autre sens.
Peut-être arriverais-je mieux à me faire comprendre.

Personnellement, lorsque je lis des romans, comme les Agatha Christie, les Conan Doyle, ou les romans de Jimmy Guieu en SF, ou même Tolkien, Jules Vernes, Alexandre Dumas, vous pouvez tous les aligner, je suis navré de le dire, mais ça ne m’évoque rien d’autre qu’une plaisante aventure. Point à la ligne.

Je pense donc que ce que j’écris, sans aucune intention autre que de distraire, n’est porteur d’aucun message caché.
Je suis donc étonné qu’on me prête des intentions que je n’ai pas.
Et je mets plus sur le compte de l’imagination et/ou de la susceptibilité des lecteurs le fait qu’ils y voient des choses qui me sont totalement étrangères.

D’où mon interrogation.

C’est une interrogation d’autant plus sincère que, même en me creusant la tête, je serais totalement incapable de trouver une "morale" ou un message dans tous ces romans.

Mon questionnement ne date pas d’aujourd’hui.
Enfant, j’étais abonné au "Journal de Mickey" qui était très différent de ce qu’il est maintenant. Ça n’avait jamais posé le moindre problème à qui que ce soit.
Jusqu’au jour, où, adulte, j’ai lu un article accusant Walt Disney de propager une propagande de je ne me souviens même plus quel genre par l’intermédiaire de cette publication.

J’avoue franchement que je suis tombé des nues.  

Est-ce que je me fais mieux comprendre ?

Je vous répète encore une fois que je n’argumenterai pas, n’ayant aucun point de vue à défendre.
Je suis en position d’apprendre. De comprendre.

Après, que je sois d’accord avec ce que je vais apprendre, que ça me plaise, que j’y adhère, c’est autre chose.

Mais encore une fois, je ne me permettrai pas de juger des positions des uns et des autres.

En toute amicale et reconnaissante estime, Philippe.
 
Jdoo
   
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En même temps si on savait ce qui a été interprété et comment et par combien de personne ça serait peut être plus simple de répondre. Après pourquoi poses-tu la question si tu as l'air d'être autant certain de ta bonne foi ? La question étant plus ou moins épineuse, pourquoi d’emblée invalider toute réponses qui ne te plairait pas ? En tout cas ce besoin de demander aux autre d'être la caution d'une décharge de responsabilité est étrange.
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CalédoniaRob
   
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coucou à tous, moi je pense comme toi profsamedi qu’on n’est pas responsable de ce que les gens voient dans nos écrits si on n’a pas cherché à mettre ces choses là dans nos écrits, j’irais même plus loin, je trouve ça souvent formidable quand les gens viennent me dire des tas de choses qu’ils ont comprit de mes écrit que je n’avais même pas pensé en les écrivant, je dis wow, c’est génial ! Je suis impressionné par les différences de perceptions et de sensibilités.
Pourquoi aussi pcke je crois qu’il y a une sorte de transe dans l’écriture ? Je ne sais pas vous ? J’ai beau savoir que parfois mon personnage doit aller d’un point A à un point B, je l’ai écris dans mon « plan » de l’histoire, et bien parfois mon personnage en cours de « route » décide de faire autre chose, soit pcke il trouve ça incohérent, soit packe il trouve ça ennuyeux, bref.
Donc j’ai l’impression qu’on n’est pas forcément maitre malgré tout de tout ce que l’on écrit, on peut l’être par contre de ce que l’on choisit de montrer.
Après si dans l’absolu on écrit des choses malgré nous qui correspondent à une autre époque de perception culturelle mentale, exemple, malgré nous on est d’une autre génération et on ne comprend pas qu’on véhicule des préjugés sur les femmes ou les personnes de couleur (ce sont des exemples) si c’est justifié et pas juste du trollisme des réseaux sociaux pour créer du buzz ou de la chasse aux sorcières moderne, je comprends qu’on puisse nous le reprocher dans l’absolu ?
 
Jdoo
   
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bonne foi ou pas,l'auteur est toujours responsable de ses écrits. Enfin je suis pas spécialiste, mais il me semble que c'est le cas. J'imagine que l'on peut tout de même se faire condamner en étant pourtant certain de leur bonne foi (éha bah non je savais pas", c'est pas suffisant en général). Donc méfiance quand même. Après si les retours ne sont pas recevables ou pas fondés, et bien qu'y a-t-il à craindre ?


Dernière édition par Jdoo le Jeu 4 Aoû 2022 - 19:55, édité 1 fois
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Je rappelle que l'Écritoire, c'est plutôt pour les questions concrètes : on demande des avis pour une question précise, dans le cadre de ses écrits ; là...j'ai l'impression que c'est plutôt une discussion ouverte, discussion qui revient souvent, dans des topics qui tournent souvent au vinaigre.
Du coup, ce serait plus dans Discussions Générales.


Citation :
ARTICLE L132-2 DU CPI : "Ne constitue pas un contrat d'édition, au sens de l'article L. 132-1, le contrat dit à compte d'auteur."


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Hortense
   
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Je suis responsable de ce que je dis, pas de ce que tu comprends. Didier Castellon

Je sais qu'habituellement, je développe plus et j'explique et j'analyse, mais la réponse est dans la question.
Quand on lit quelque chose que quelqu'un d'autre a écrit, c'est une communication et c'est donc forcément sujet à mécompréhensions. Les messages seront d'autant plus mal compris (ou compris de travers) que le support écrit suppose une distance (physique et temporelle) entre l'émetteur et le récepteur, l'impossibilité pour le second d'interroger le premier sur sa compréhension du message et l'impossibilité pour le premier d'expliquer ce que le second n'a visiblement pas compris (ou a compris de travers, ce qui revient au même).

Quitte à ouvrir le débat, je trouve cependant qu'il est un peu naïf et imprudent de la part d'un auteur de ne pas se poser la question du message sous-jacent avant de transmettre le message apparent (autrement dit, avant de publier son roman, fût-il de la pure fiction).
https://hortensemerisier.com/
 
Radischat
   
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Radischat  /  Dr. Danielle Jackson


Bon, du coup, je vais répondre dans le cadre de mes romans, de mes fictions (de l'Imaginaire, même si je ne fais aucune différence entre l'Imaginaire et la Littérature Blanche, une fiction est une fiction) : quand je créé une histoire, je regarde ses thématiques. Celles qui sautent aux yeux - du moins aux miens - et celles qui sont le produit de l'histoire, les thèmes qui s'ajoutent organiquement. Je note tout ça quelque part, ou je garde ça en tête.  Je regarde quel type de personnages rentrent dans cette démarche, dans ses prismes là, quel pan de tel thème chacun peut explorer, incarner ou infirmer. Parfois, y'a des trucs cools, ou des idées qui me viennent comme ça que j'utilise pas, parce que je sais qu'elles ne font pas passer le message, la vision que j'ai de l'histoire. Pas parce que j'ai peur de ce qu'on pourrait me dire, pas parce que je m'auto-censure, juste parce que c'est une mauvaise idée pour le projet, point. Est-ce qu'il y a des choix risqués que je prends quand même ? Oui, tout le monde n'aimera pas, c'est pas le but. Si je prends un concept risqué ou sensible, je fais mon boulot en amont, je fais des recherches (mais bon, j'adore ça, ça me fait pas peur) ; je fais tout pour que rien n'arrive comme un cheveu sur la soupe.
Est-ce qu'on peut voir "entre les lignes" des trucs que j'avais pas prévu ? Oui totalement, et c'est cool. Est-ce qu'on peut interpréter mes textes et les trouver gênants, et ne pas chercher plus loin ? Oui aussi, mais j'aurais fait tout mon possible pour qu'on ne puisse pas interpréter si à côté de la plaque : ne pas dire n'importe quoi, pour ne pas être insultante, et être ouverte d'esprit, ce qui forcément "limite la casse" potentielle, et au pire, bah je me remets en question !


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Paige_eligia
   
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Paige_eligia  /  Bile au trésor


Pourquoi les lecteurs interprètent des choses que l'auteur n'a même pas imaginé ?

Parce qu'on regarde tous la réalité à travers notre prisme personnel : nos expériences, nos vécus, nos façons de vivre.
Maintenant si les lecteurs sont nombreux à interpréter de travers l'essence même du roman, il y a matière à se poser la réflexion en tant qu'ecrivain.

Je dis toujours que le premier jet c'est l'histoire racontée à soi même alors que la réécriture c'est pour faire comprendre aux autres ce qu'on a voulu dire. Même si je le vois plus au niveau de l'intrigue etc, je pense qu'on peut l'extrapoler sur les messages qu'on souhaite faire passer ou les messages qui n'existent pas et qu'on ne souhaite pas faire passer.

Et c'est là tout l'art de l'écriture en vrai.

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