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 Du fameux mythe de l'auteur inconnu

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Jimilie Croquette
   
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Jimilie Croquette  /  De l'Importance d'être Constamment Là


Citation :
D'autre part, l'absence de refus personnalisé peut s'expliquer par un manque de temps, de moyen, mais aussi d'énergie face à des aspirants auteurs qui risqueraient d'objecter, chouiner, ou simplement courir après l'éditeur avec des promesses de réécriture sans entendre que quand c'est non, c'est non.

Ça on l'a déjà établi dans un autre topic ; on avait un topic sur "la lettre de refus idéale" (mais je ne le retrouve pas) et après des pages de débats, la conclusion a été : ça n'existe pas. Certains détestent le refus par silence et estiment que l'éditeur leur doit un feedback ; d'autres trouvent que le pire c'est le refus critique et jugent que c'est humiliant et décourageant à quoi bon accabler les auteurs de tant d'ignominies, d'autres que les refus-compliments sont les moins supportables et qu'à ce titre, il aurait mieux valu ne pas répondre au lieu de donner de faux espoirs, etc.
La seule lettre de refus tolérée c'est la lettre d'acceptation. Du fameux mythe de l'auteur inconnu - Page 11 1f605 L'éditeur, à partir du moment où il refuse le manuscrit, mécontente l'auteur et peu importe les formes ou l'absence de formes, l'auteur le prend mal.

Mais les lettres "détaillée", et ça aussi on l'a vu sur ce forum, c'est clairement interprété comme une ouverture dans laquelle s'engouffrent 100% des auteurices, qui relancent, retouchent, retentent plusieurs fois ensuite. "Merci pour votre manuscrit, on a bien aimé ceci mais pas cela, merci au revoir" génère un topic ici qui dira "si je modifie cela, puis-je leur renvoyer?" et des réponses qui diront "tu n'as rien à perdre" (en effet), et BIM l'éditeur reçoit le même manuscrit, encore et encore.
J'ai testé pour vous, parce que je suis humaine : Eyrolles a eu la gentillesse de me faire des compliments dans ma lettre de refus : résultat, je leur ai adressé une V2 (et une V3 parce que, foutue pour foutue, qu'ai-je à perdre ? )
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Ahava-brumes
   
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CalédoniaRob a écrit:
autant je suis d’accord avec toi sur la majorité de ton post, je ne trouve d’ailleurs pas qu’il aille du tout en opposition ni en contradiction avec les messages précédents mais qu’il semble compléter en partie des choses qui ont déjà été dites. Autant la partie sur publier pour faire plaisir à ses parents ou prendre sa revanche sur sa maîtresse d’école qui s’est moquée de sa grammaire, juste moi personnellement, j’ai du mal à comprendre comment ça s’enchaîne avec les messages précédents. 😆 Mais peut être que c’est juste moi qui ne saisit pas à quoi tu fais référence ou à qui en particulier. 😆 :rain:

Je n'avais pas terminé de rédiger mon post, surtout. J'ai envoyé trop tôt. Embarassed
Ce que je veux dire, c'est que beaucoup d'écrivains qui rêvent de passer par la case édition le font avec une vision un peu naïve, sinon romantique, du processus. Ils ont des motivations personnelles qui leurs sont propres, mais qui n'ont pas de légitimité pour l'industrie du livre. (Rien n'empêche d'avoir des motivations personnelles et de produire un manuscrit professionnel. Quand Brigitte Giraud écrit Vivre vite pour aborder le choc de la mort prématurée de son mari, il y a forcément une dimension intime et égocentrée propre à l'autofiction, mais il va y avoir une intention autre qui va transcender tout ça et faire que ce texte dépassera le statut de journal intime, d'exutoire, de carnet d'évasion).
Honnêtement, je ne vise personne. Cela dit, j'ai quand même pas mal roulé ma bosse sur JE, et je me souviens de certains auteurs qui avaient cette approche: "j'aimerais publier pour faire plaisir à mon papy" ou "j'espère trouver un éditeur avec ce texte, j'ai eu une vie difficile…"
Spoiler: ils se sont vite barrés du forum en nous traitant de grand méchants parce qu'on ne tombait pas en pâmoison devant leur louables intentions.

Je rebondissais sur ton message, parce qu'en réalité je ne crois pas qu'il faille s'interroger si fort sur le pourquoi du silence obstiné des ME. Elles ne font pas du mécénat, elle recrutent des manuscrits. C'est un business. Il ne vaut mieux pas prendre les choses trop à coeur, même si c'est frustrant.
 
Mika
   
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Ahava-brumes a écrit:
Écrire est un hobby pour beaucoup, mais dès lors qu'on toque à la porte des éditeurs, il faut se mettre dans la tête qu'on rentre dans un milieu pro. Il faut agir en tant que tel. L'écriture n'est pas un hobby lucratif, c'est soit un hobby, soit un métier. 

Oui et non. Le métier d'auteur souffre d'être un "métier passion" comparable pour beaucoup à celui du jeu vidéo mais en pire, car nous n'avons meme pas de contrat de travail. Je rappelle qu'on signe avec un éditeur un contrat dans lequel on lègue les droits d'exploitation de notre livre à un tiers. Dedans, il n'y a ni horaire de travail ni salaire. Et au début, en tant qu'écrivain méconnu tu offres 90-92% des revenus (de ton travail) à la maison d'édition.

Quand tu lis à travers le parcours d'écrivains le peu de professionnalisme de certaines ME, couplé au maigre salaire (l'équivalent d'un SMiC sur un an, soit environ 150€ par mois), c'est à se demander si auteur est un métier ou si on n'est pas en train de courir après des chimères.

Je pense qu'il vaut mieux considérer écrire comme une passion, du moins au début, avant de dégager un salaire pérenne sur plusieurs années. Le voir ainsi te permet un plus grande liberté d'écriture, moins de désillusions et te permet d'accepter moins de merdes venant d'en haut.
 

 Du fameux mythe de l'auteur inconnu

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