Bonjour et bonsoir les JEs !

L'automne est là, le NaNo n'est pas loin mais il faut encore attendre, le temps se rafraîchit, les journées se raccourcissent et vous encouragent à rester au chaud. Mais vous cherchez comment canaliser toutes les idées qui vous démangent les neurones et les bout des doigts...

Alors mettez un plaid sur les genoux, attrapez une boisson chaude entre les mains, caressez votre chat (ou tout autre cliché de l'écrivain ou de l'écrivaine auquel vous pensez) et lancez-vous un petit défi.


Pour celles et ceux qui ne connaissent pas, c'est le même principe que l'Inktober mais... version écrite !

Du 1er au 31 octobre, prenez un petit moment pour écrire une nouvelle par jour selon un thème imposé, dans la limite de 1000 mots maximum, et partagez vos écrits avec nous !

Vous pouvez choisir la liste officielle de l'inktober, ou alors des listes parallèles ou encore... des listes spéciales scriptober (aussi appelé writober sur les réseaux). Je vous mets des petits spoilers ci-dessous avec des listes pour vous guider, mais si vous en avez choisi d'autres, vous pouvez les rajouter.

L'officielle et sa traduction par Radischat:

Versions alternatives:

Versions writober:

Si l'anglais n'est pas votre fort ou que certains mots vous donnent du mal, dites-le, on vous aidera.

On espère lire de nombreuses contributions.

À vos crayons !

P.S : N'hésitez pas à aller encourager nos amis illustrateurs et amies illustratrices sur l'autre topic.

Paige_eligia
Volte
Le Rosier – Writober Spécial Ninjas (4ème de la liste)

Merci pour les listes !!
De quoi booster la créativité.
Je verrai si j'arrive à tenir le rythme

Je l'avais fait l'an passé en stories sur insta, en postant un extrait par jour. Pourquoi pas retenter ici.

J'en suis

Trop cool, voulez-vous que je rajoute vos noms sur une petite liste dans le premier post ?
De mon côté, je veux bien animer l'atelier, mais je pense me réessayer au dessin cette année. Probablement rien de publiable, cela dit, et de plus, je vois que l'Inktober ne rameute pas les foules.

Mais j'attends avec impatience de lire vos idées pour les thèmes choisis, j'avais adoré l'exercice l'année dernière.

leasaurusrex a écrit:

Trop cool, voulez-vous que je rajoute vos noms sur une petite liste dans le premier post ?

Pourquoi pas pour ma part, il s'agira pour la plupart d'extraits. Je prendrais la 4ème liste Writober. Pas mal d'idées sur les mots listés.

Parfait, je fais ça !

Arrrh...une liste me titille vraiment les neurones, mais il faut être réaliste, écrire efficacement tous les jours, j'en suis incapable, snif.
Pleins d'encouragements pour les volontaires et merci Leasaurusrex pour la découverte

Il est possible d'aménager le défi pour le rendre moins difficile, si jamais ! Mais merci pour les encouragements, Aâma.

1er octobre - Arbre

Citation :

L’arbre

Près de chez moi serpente un petit chemin de verdure. L'herbe y reste tendre et les canards paresseux; ils glissent en bande, frôlant les roseaux d'un vieil étang oublié.

Dans mes pensées, ce matin-là, je suivais la sente de mes pas rapides, sans vraiment prêter une attention particulière à l'endroit.

Pourtant, je m'arrêtai. Une présence, un appel, un cri quelque part, m'avait interpellé.

Je relevai la tête de mes pensées vaines. Seuls quelques oiseaux, papillons et libellules venaient troubler l'atmosphère paisible. Rien.

Je haussais les épaules sans doute, avant de poursuivre ce chemin.

Pourtant je restais immobile. Quelque chose.

Quelques arbres, plantés droit, regardaient le ciel, et la danse nonchalante des nuages. Il y avait là différentes essences qui se toisaient, mélangeant leur reflet dans les eaux terreuses de l'étang.

L'un des géants attira mon attention. Il semblait souffrir. Comme un homme fatigué au crépuscule de sa vie qui te prend la main et laisse couler ses larmes sur ses joues burinées. Ses paupières se ferment, lassés des combats. Prêt à partir pour le terrible voyage. Il pleure.

Je percevais le souffle rauque du vieil arbre près de moi. Je m'approchais, jusqu'à caresser doucement son écorce. Mais ce fut le frisson de son âme qui me répondit. Inaudible au début mais de plus en plus fort ensuite. Son inquiétude. Sa lassitude. Son envie d'ailleurs. Sa crainte de partir, aussi, qui vibrait telle une harpe qu'une main invisible aurait pincée en moi.

Je m'éloignais, sans doute happé par quelques contraintes inutiles.

Je quittais ce petit chemin vert.

...

Le soir, un terrible orage fracassait la campagne. Des tempêtes. Des grêlons. Des ouragans.

...

Le matin, sous le ciel pâle des lendemains de désastres, repassant par hasard par le petit chemin de la veille, je retrouvais mon arbre.

Couché, le tronc brisé, mort.

Citation :

1 - Cristal, ouija

—Esprit-es-tu là ?

—Non !

Samia et Tommy ouvrirent des yeux ronds. Qu’un esprit daigne réponde était déjà incroyable mais qu’en plus il refuse la communication rendait cette séance d’autant plus palpitante. Lina ne bougeait pas. Elle savait que son cristal fonctionnerait. Elle savait pour l’avoir déjà essayé.

—Qui,… qui êtes vous ? demanda Samia.

La brune avait perdu de son allant, ses deux tresses mornement tombées de chaque côté. Elle avait enfin cessé de triturer ses cheveux.

—Je vous ai dit de me laisser tranquille ! J’en ai assez de répondre à tous les crétins qui veulent se faire un peu peur !

—Mais… pourquoi ?

Tommy n’en menait pas plus large. Son visage était devenu très pâle et il avait les yeux exorbités. Un peu plus et Lina le verrait trembler. Elle retint son sourire émergeant. Cex deux idiots allaient comprendre leur malheur.

—Quoi pourquoi ? Pourquoi j’aimerai reposer en paix ? Parce que j’ai assez vécu ! N’insistez plus…

—Sinon ?

Lina bravait l’esprit, elle voulait que ses détracteurs n’en dorment plus la nuit.

—Tu oses mortelle !

Les bougies s’éteignirent d’un seul coup et le froid saisit leurs membres. Des cliquetements résonnèrent dans le lointain, s’approchant d’eux peu à peu… Samia cria. Tommy la rejoignit aussitôt. Ils se levèrent d’un bond. En se bousculant, claquant les meubles et les murs les deux prirent la fuite.

Aussitôt le calme revint. Lina sortit son cristal de sous la nappe. A l’intérieur une petite créature violette souriait à pleine dents.

—Ça a marché ? demanda le djinn.

—Comme sur des roulettes.

C'est du premier jet, je relis pas, j'écris ce qui me vient comme ça ^^

Pas mal cet impression du calme avant la tempête pour l'arbre

Merci Paige. Ton petit djinn violet m'a bien fait sourire.

Merci pour vos participations Le Rosier et Paige !
Deux textes très différents mais avec leurs qualités. Une belle mélancolie dans le tien, Le Rosier, un aspect plus comédie dans celui de Paige.
Tous les deux agréables à lire, j'ai hâte de découvrir vos prochaines participations !

LEASAURUSREX a écrit:

Une belle mélancolie dans le tien, Le Rosier.

Merci beaucoup ! Voici ma participation de ce jour.

2 octobre - Poussière

Citation :

Les rêveries du promeneur immobile (extrait)

Au matin du vingt-quatrième jour, nous dégustions quelques baies apportées la veille par Madame et Monsieur, les deux corneilles.

Melchiore laissa échapper une myrtille, qui roula avec malice sous le vieux canapé. La jeune fille se coucha à plat ventre et plongea son bras sous le meuble, pour la retrouver.

Elle poussa un cri joyeux et sortit de la poussière “Gédéon traverse l’Atlantique”, qui y traînait encore.

“Oh! Regarde Loïse, le livre quand nous étions petites !”

Elles s’assirent l’une près de l’autre, tête contre tête, et le temps s’arrêta, pour retenir son souffle.

Au fur et à mesure qu’elles tournaient les pages du livre, c’était toutes les pages de leur enfance, qu’elles tournaient une à une.

À chaque image, l’une des jeunes filles emmenait l’autre dans un souvenir commun. Je sentais l’émotion palpable dans leur regard, dans l’expression de leur sourire ou dans l’éclat de leur rire.

Elles étaient parties ailleurs, nous laissant là, Victor et moi, dans notre actualité, alors qu’elles traversaient à nouveau leur propre Atlantique.

Victor me murmura avec douceur : “À quinze ans, nous sommes toujours des enfants, voyez-vous, même si parfois nos corps et nos cœurs nous font croire que nous sommes des adultes”.

Ah chouette, merci de ta participation Le Rosier !
Je trouve ce texte un peu moins abouti que ton premier, mais c'était une bonne idée, la nostalgie.