Citation :

j'ai honte d'exister avec ma honte sans beauté

Noxer a écrit:

Citation :

j'ai honte d'exister avec ma honte sans beauté

J’écris par plaisir pour passe le temps, j’espère peut-être gagner de l'argent avec l’écriture, part roman ou bd ou autre format.

Belle et bonne question, et qui fait naître des réponses passionnantes.
Pour ma part j'écris car c'est le mode d'expression qui m'est le plus aisé, le plus naturel. Parce que je n'ai jamais eu moins peur d'être jugée ou mal comprise qu'en écrivant. Aussi parce qu'elle permet de se débarrasser du poids de l'armure des apparences, qu'elle offre le confort de l'anonymat et permet une liberté et une largesse d'esprit moins évidente dans la parole ou le dialogue avec autrui. C'est un refuge permanent et sûr, facile d'accès, irremplaçable.

La question qui tue !

J'écris parce que c'est ma façon de respirer, je crois. Dis comme ça, c'est cliché, mais c'est pas moins vrai. Y'a trop de mondes dans ma têtes, d'idées, de choses. Si je ne les laisse pas s'exprimer, j'étouffe. C'est devenu vital, indispensable pour me permettre de fonctionner correctement.
Et puis, il y a le plaisir de faire voyager les gens. Je veux dire, offrir un billet vers un univers lointain en quelques mots ? C'est la classe, quand même.
Il y a aussi la joie de voir mes personnages vivre, continuer leur existence dans l'imaginaire des lecteurs même après la fin du roman. C'est jamais vraiment fini, un bouquin. Y'a toujours quelqu'un pour bricoler la suite, dans un coin de son esprit.
Le partage est également un aspect important, je crois. L'imagination, c'est un voyage ay coeur de soi auquel on invite les autres (proverbe alien). Faire plein de choses avec plein de gens, rencontrer du monde et découvrir des plumes !
Je n'éprouve pas forcément le besoin de laisser une trace de mon passage sur Terre, ce n'est pas pour ça que j'écris. En revanche, si je peux faire sourire deux-trois humains de la même façon que mes auteurs favoris ont fait sourire la gamine recluse que j'ai été, je crois que je serai une scribouillards comblée.

J'ai déjà répondu à cette question mais je vais y répondre à nouveau :

je pense que les gens qui écrivent, ce sont en général des gens qui ont "un petit don pour l'écriture", comme on a un don pour la musique, le chant, le dessin, etc... 

Après, on travaille ça ou pas, on y consacre du temps ou pas.

Ensuite : on essaye de partager, d'en "faire quelque chose socialement" (déf. d'un prof, ça date mais c'est ça : "L'art, c'est rendre acceptables socialement des pulsions qui ne le seraient pas autrement". 

Bon, y'a de ça. 

Après, ce qu'on en attend, au juste, je ne sais pas... : 

- être beaucoup lu ? (donc, aller sur une plate-forme, dans ce cas).

- être "reconnu pour son génie" ? (bah, ce qu'on est n'est pas ce qu'on produit, et la reconnaissance, ce ne sont que des humains qui disent à d'autres humains qu'ils seraient géniaux, donc ça ne vaut rien).

- gagner sa vie en écrivant ? (pourquoi pas, mais cela exige souvent énormément de travail, ne pas se décourager, et... avoir de la chance quand même, in fine... )

- utiliser le fait d'écrire pour tenter de s'intégrer socialement ? (ça semble bizarre, mais dans mon cas, y'a de ça : bon, ça ne m'aide en rien, je crois que c'est encore pire qu'avant... )

- autre chose ? Je ne sais pas, peut-être simplement écrire parce que c'est ce qu'on fait de mieux, mais bon... si en face, il y a trop peu de reconnaissance, trop peu de partage, etc... mais qu'en plus, il faut quand même faire bonne figure, à quoi bon ?

Ce sont de vraies questions, et pour ma part : je ne sais même plus pour quelle raison j'écris, mais je sais une chose : avant d'écrire autant, je n'avais aucune frustration liée à l'écriture, et au moins, j'avais le temps de lire et de faire d'autres choses... 

Là, j'ai l'impression d'être coincée au milieu d'un chemin que j'ai pris et qui ne mène nulle part (ou alors, je ne sais pas où il mène), une route que je suis obligée de poursuivre mais dont j'ignore le but, et je me demande sans arrêt si je ne fais pas fausse route, et si ce que j'écris ne devrait pas être mis au service de quelque chose de bien plus important que simplement "tenter de dire certaines choses"... 

Voilà, voilà, ça fait pavé. Mais je pense depuis un moment que je finis par y laisser trop de temps, ma vie, finalement, pour beaucoup de déceptions, pour ne pas dire : des déceptions en chaîne. 

Je pense aussi que : certains auteurs ont ça, ce destin d'un jour, "percer", et d'autres pas. Et ceci, on le sait tous, n'a que peu à voir avec un réel talent (voir les grosses ventes et gros succès de beaucoup d'auteurs dont les titres prennent un rayonnage plein : que ce soient les prix, ou d'autres titres : par exemple, presque personne n'aime Houellebecq, mais l'auteur a été propulsé en avant, et fait des grosses ventes. Point.)

Spoiler:

Pour moi, ça dépend de ce que j'écris. Parfois c'est juste un pur exercice de style pour me divertir (notamment les jeux et concours de ce forum), autrement c'est pour faire passer des idées (nouvelles et roman). L'écriture est un support qui permet d'exprimer beaucoup de choses qui seraient difficile à exprimer autrement. Quand je lis quelque chose, j'attends d'être bousculé dans ma conception du monde, de découvrir de nouveaux points de vue, et d'apprendre des choses. Parallèlement, j'essaie donc d'écrire pour susciter la réflexion et partager des idées.

Écrire, je vois aussi ça comme une expérience de pensée, et parfois ça m'a permis de mettre en évidence des failles dans mes raisonnements.

Bonjour,

mes débuts d'écriture remontent à ma période d'adolescent. C'est à ce moment que j'ai imaginé les prémices de ce qui deviendrait plus tard (bien plus tard) mon premier roman.

Pourquoi ?
La première des raisons était de me prouver que j'en étais capable.
La deuxième, de finaliser l'ébauche de mes débuts avec toutes les idées et influences de mon vécu de lecteur et de cinéphile et savoir si ce que je voulais raconter plairait.

J'aime les histoires, me laisser happer, me laisser surprendre... M'imaginer que je puisse en faire partie, me demander quel rôle j'aurais pu y jouer, et qu'est ce que j'aurais fait.. Ecrire en est juste la continuité, m'imaginer une nouvelle histoire, une de ces celles que j'aurais aimé lire, lui donner vie. Puis peut-être qu'en me lisant, la personne puisse se dire : "J'aime les histoires, me laisser happer, me laisser surprendre... M'imaginer que je puisse en faire partie, me demander quel rôle j'aurais pu y jouer, et qu'est ce que j'aurais fait..."

C'est jamais que la troisième fois que je réponds à cette question   , mais mon coup de déprime étant passé, je réaborde la question de façon plus pointue : pourquoi j'écris du feel good ausssi ?

- parce que le côté décalé et plein d'humour du feel good fait un bien fou, rien qu'en l'écrivant ! 

- parce que ça permet de faire passer pas mal d'idées, mine de rien, d'une façon légère. 

Spoiler:

Parce que j'ai envie de partager des émotions mais que je ne le fais pas par:
- timidité
- manque de confiance
- certitude que 90% des gens s'en fichent et...
- ... envie de toucher les 10% restant
Mais...
Les 10% restant ne partagent pas les mêmes idées,
les mêmes envies,
les mêmes goûts,
les mêmes rires,
les mêmes... mêmes qui les font ressembler à moi

Mais peu importe, si je touche une personne, une seule... à commencer par moi... j'écris pour quelque chose

J'écris des romans parce que j'aime créer. La création est la plus belle chose que nous sommes capables de faire à mon sens. Je prends beaucoup de plaisir à voir un monde né de mon imagination prendre forme. C'est ma manière d'explorer l'inconnue, de vivre des aventures. Je m'évade de ce monde en quelque sorte.

Pour les poèmes, c'est différent. Cela me permet de vider mon sac et d'alléger mon esprit.

moi je dirais que pour moi l'écriture est un exercice de contemplation. j'écris de l'horreur, certes il y a les gros méchants monstres, mais il y a aussi quelque chose de plus profond avec l'horreur je trouve. le côté humain qu'on oublie souvent, ce côté animal, cet espèce de déni. Quand je vois ce qu'on appelle une Karen péter un câble pour une connerie j'y vois une sorte de rat qui mène une bataille futile contre une force beaucoup plus grande qu'elle. Avec l'écriture, je peux lever ces voiles sombres de l'humanité, explorer des choses que peut de gents osent aller voir.

Aussi je pourrais dire que cette contemplation m'empêche de sombrer dans cette hystérie collective des temps modernes

J'écris pour donner des nouvelles à mes proches et leur raconter mes voyages.

J'écris pour passer le temps dans les transports.

J'écris pour m'échapper dans un autre monde.

Et puis aussi parce que c'est drôle de le faire et que j'aime recevoir les réactions de ceux qui me lisent.