Je ne vous apprendrai rien si je vous dis qu'un.e auteur.e donne forcément un petit quelque chose lui appartenant à ses personnages.

Que ce soit voulu ou inconscient, sans non plus aller jusqu'au stade de la perdition ultime alias la Mary-Sue ; nos personnages nous ressemblent. Traits de personnalité, phobies, expressions, hobbies...

De quoi leur avez-vous fait don, ou que vous ont-ils pris de force ?

Est-ce désiré ou non intentionnel ?

Parvenez-vous à vous en rendre compte, ou est-ce toujours une surprise ?

Mon duo d'El Diablo a bien 2 facettes de moi. En même temps depuis le temps que jj'écris sur eux. L'un n'a aucun filtre, il dit ce qu'il pense et voit après les répercussions (même si j'essaye de me calmer aujourd'hui). Et l'autre, c'est le mec bien ordonné, qui peut vite stresser si ça va pas dans le sens qu'il veut.

Perso, j'aime bien mettre un peu de moi dans chacun de mes personnages. Que ce soit une manie, une expression que j'utilise beaucoup, une caractéristique physique ou un trait de caractère.
J'aime bien le côté filiation que ça crée, c'est un peu mes enfants donc c'est normal qu'ils aient un petit quelque chose de leur moman !
Il y a sans doute aussi une petite part d'inconscient qui se développera un peu plus à l'écriture je pense. (Ah je ne vous ai pas dit, je n'en suis qu'aux fiches personnages  )

moi je dirais que les trois personnages principaux de mon histoire ont hérité de certains de mes traits

Lucas; ma nonchalance et mon air tranquille doublé à mon petit côté «people pleaser» et je dirais un peu de mon manque de confiance
Rafiel: lui je dirais que c'est plus mon côté anxieux qui ressort en lui, de manière caricaturale
Éloïse: pour elle je dirais mon côté orgueilleux de mon adolescence, cet espèce d'égo trip que j'avais de me croire supérieur à la moyenne et surtout les tendances isolationnistes que ç'a apporté

Hello !

Oh, je mets toujours un peu de moi dans mes personnages, bien sûr. Il me paraît compliqué de ne pas le faire. Par contre, je ne mets que de petites choses, ou bien un unique trait de caractère que d'autres pourraient posséder. Je ne veux pas qu'on puisse identifier mes personnages à moi, et je cherche toujours à en faire des identités très distinctes.

Pour prendre l'exemple des héroïnes de mes 3 projets en cours : Hiraeth a mon côté buté. Romance fume et aime le vin blanc, comme moi. Niamh joue les dures mais est terrifiée, comme moi.
Le reste de leur caractère, de leurs habitudes, de leurs goûts, ne viennent pas de moi ; ne sont pas des choses de moi que j'ai souhaité leur transmettre. Il peut bien sûr y avoir des coïncidences, mais elles ne sont pas intentionnelles

Bah, pas pour tous les personnages : dans mes nouvelles, si vraiment dans chaque personnage, il y avait "un peu de moi", ce serait juste.... impossible !


Après, oui et non, pour le personnage principal de mon feel good : par certains aspects seulement, il peut y avoir une légère ressemblance, Mais pas pour tout...

Pour mes thrillers : honnêtement, non. Je suis plutôt partie d'un truc assez "beurk" que quelqu'un m'avait dit avoir fait, mais non répréhensible aux regard de la loi, et je me suis dit qu'il devait y en avoir un paquet, de gens un peu tordus, et j'y suis allée franco, mais aucun personnage ne me ressemble...

Quand on observe beaucoup les gens, on a de quoi écrire, au fond...  

Je pense qu'il y a toujours une part de moi-même dans mes personnages (on ne va pas prolonger le déni plus longtemps) mais pour certains autres, j'aime au contraire me poser et me dire "Si moi je réagis comme ça à telle situation, qu'est-ce que ça donnerait si il ou elle fait l'exact inverse ?" Ce qui donne de supers événements, en général.
Il y a des francs psychopathes parmi mes personnages, des ivrognes, des drogués, des tas de dégénérés mais j'essaye toujours de leur donner un aspect lisible/compréhensible en se basant sur des données empiriques. Donc, parfois, il y a un peu de moi et un peu des autres qui m'entourent. Nul n'y échappe

Nous sommes tous des personnages de roman. Femme, enfants, amis, relations, gens du viillage, camarades d'école de mes filles ou de mes fils, tous m'inspirent des traits de mes personnages. Personnellement, deux de mes personnages sont l'un ma version améliorée, l'autre ma caricature (notamment le coté accro au chocolat et au Cacolac et le côté "les règlements, c'est pour les autres").

Je mets énormément de moi dans mes personnages. Sauf que, d'habitude, ça ne se voit pas. Quand j'ai commencé mes romans à l'adolescence, je n'avais pas conscience de ça. C'est des années après, en relisant, que j'ai réalisé que tel personnage pouvait symboliser quelque chose de moi. Pratiquement tous en fait. Et pas que les persos, mais les évènements aussi.

Bien sûr, en lisant mes écrits, on voit juste une histoire qui peut plaire ou non et qui est perfectible dans le fond et la forme. Mais en mon fort intérieur, même si mes personnages n'ont, apparemment, strictement rien à voir avec moi, je me sens hyper proche d'eux, un peu comme des alters ego mais super bien cachés, au point que je suis la seule à les voir.

Ma vie et mon caractère sont différents d'eux, c'est vraiment de façon symbolique. Par exemple, ils peuvent représenter mes émotions négatives, que je n'ose pas exprimer.

Mais bon, faudrait faire une analyse psychologique de mes personnages en corrélation avec moi pour être d'accord. Sinon, de façon purement extérieure, quels liens pourrais-je avoir avec l'univers que j'ai imaginé et mes personnages ? En surface, beaucoup sont très éloignés de moi. Si je trouve une ressemblance, c'est vraiment parce qu'ils ressemblent à mon moi intérieur et pas à ce que je montre devant les gens.

C'est pour ça que j'y tiens, c'est ma seule occasion de m'exprimer, même si les lecteurs, eux, verront juste une simple histoire.

De quoi leur avez-vous fait don, ou que vous ont-ils pris de force ?
Mes traumas, très souvent. J’ai remarqué après coup que mes personnages sont souvent en quête d’un truc qui correspond à quelque chose que je cherche moi-même.

Est-ce désiré ou non intentionnel ?
Je n’y fais pas particulièrement attention au moment de créer le personnage, je m’en rends compte un peu plus tard.

Parvenez-vous à vous en rendre compte, ou est-ce toujours une surprise ?
Plus mon personnage prend corps, plus je le vois comme une personne à part entière. C’est là que son vécu, ses particularités, ses expériences me touchent, comme quand je lis des témoignages dans la presse. Je me dis « Oh, mais cette personne vit ça et fait ça, c’est un peu comme moi avec tel truc ! » Mais avec mes personnages, juste après je me dis « Hé mais, c’est moi qui l’ai créé ce personnage…! »


Le problème n’est pas la Mary Sue, ni même le Self Insert d’ailleurs. Même si trop de mes personnages ont de longs cheveux roux (contrairement à moi), j’essaie de les rendre consistants et intéressants, pour que leur apparence physique ne devienne qu’un détail, peut-être même un style. La plupart de mes protagonistes ont aussi les yeux verts (comme moi) et… ça n’apporte rien à l’histoire. Comme souvent lorsque j’essaie de donner à mes personnages une des mes caractéristiques physiques ou un des mes hobbies non relié à l’intrigue. En revanche, ils vont chercher en moi des troubles ou des questionnements pour ensuite venir me les montrer et m’en faire prendre conscience.

oui, mes personnages ont un petit quelque chose de moi...

question suivante ?

ah ? faut dire quoi ?


Bon, pour commencer, il y a 2 choses à savoir sur moi: -1- j'ai commencé à écrire à partir de parties de JdR, mes premiers personnages sont donc soit mes anciens personnages, soit les anciens personnages de mes joueurs que j'ai dû me réapproprier. -2- je suis autiste asperger, ce qui m'a causé de gros problèmes relationnels jusqu'au jour ou j'ai eu un diagnostic qui m'a permis de comprendre mon propre fonctionnement.

Je commence par "mes" personnages:

Oxidor Trucidel - mon personnage iconique... créé à partir d'un gag pour tester un supplément D&D scandaleusement déséquilibré en faveur des elfes, joué avec un MJ scandaleusement généreux avec les caractéristiques, on peut dire que c'est le combattant ultime... un guerrier-magicien imbattable à mains nues ou à l'épée, archers exceptionnel. Il aurait été un parfait Kevin Sue si j'avais eu un bon caractère à l'époque ou je l'ai créé, mais par chance, et le fait que je n'aimais pas réfléchir pendant les scénarios d'intrigues, il avait une fâcheuse tendance à assommer les suspects au lieu de les interroger. Il faut dire qu'il assommait assez bien et interrogeait assez mal, c'était donc logique.
En croisant d'autres personnages ayant d'autres traits de ma personnalité, il s'est aussi découvert un complexe d'infériorité par rapport aux magiciens plus doués que lui.

En vedette dans ce récit en 13 chapitre, mais le premier est éloquent:
https://www.atelierdesauteurs.com/text/1115342915/le-danseur-au-javelot

Bref, ce personnage possède tout la nervosité de ma personnalité autistique non canalisée.


Thénarion de Hautecour est un magicien elfe qui possède une autre de mes caractéristiques: un esprit tortueux et des plans à revendre... tout le contraire du précédent, et pourtant une autre facette de ma personnalité: beaucoup d'imagination et un intellect toujours à l'affût. Les deux personnages sont parfois associés.
(le "danseur au javelot" est leur première rencontre, alors que Thénarion manque encore singulièrement d'expérience).

Fradj le Barde: de tous les personnages que j'ai "récupéré" d'un ancien joueur, c'est de loin celui qui m'inspire le plus: un barde cynique à l'humour grinçant et de mauvais goût dont la principale activité est de faire enrager ses compagnons d'aventure. Je me retrouve fortement dans son humour, bien qu'il arrive souvent que ses rimes les moins élégantes soient interrompues par un événement imprévu ou un coup de coude.
Un de ses compagons halfelin (hobbit) avait appelé son chien de selle: "sire Talos" en hommage à son pelage cuivre, à l'image de la créature artificielle forgée par Hephaistos (je vous renvoies à la mythologie). Il accueille ce bapteme par quelques vers:

"Mais quel nom, que l'on me pince,
la couleur est jolie certes,
mais si elle doit nommer ton prince,
je l'appellerais plutôt sire M..."

chanson interrompue par l'attaque d'un assassin qui sera le point de départ d'un court poème épique consacré à l'incapacité des ses compagnons à triompher à quatre d'un seul adversaire.

Mes personnages ne me ressemblent pas du tout. Je les conçois avec des caractères bien différents pour amener des oppositions et répondre à toutes les situations. Je suis très pragmatique dans leur création comme si je faisais le casting d'une série Netflix. Après ils évoluent d'eux-même en fonction des événements.
J'ai fait l'erreur d'écrire mon roman à la première personne et comme je suis une gamine, il y a des lecteurs qui pensent que l'héroïne me ressemble. D'où des analyses psy à 2 euros. Quand j'écris je ne me dis jamais "Que ferrais-je dans cette situation ?" mais "Comment ce personnage doit réagir ?" Un peu comme si je regardais un film et que j'essayais de deviner ce qui va se passer ensuite.

coucou à tous, moi personnellement mes personnages ont un peu ou beaucoup de moi ou de gens que je connais, dans le sens je me suis dis que ça aidait à donner des éléments du réel, en opposition parfois avec des situations ou personnages qui pourraient être totalement fantasmés et qui donc pourraient parfois peut être sonner creux ou incohérent, un exemple, je me suis une fois baigné il y a très longtemps dans le lac titicaca sans vêtements … Bon, du coup j’ai les sensations en mémoire, les descriptions du ressenti du personnage, du lieu, du choc thermique etc, que j’introduis dans mon personnage, ce qu’il fait après je ne l’ai pas fais mais je pars d’un élément du réel pour l’introduire.

Moi mes personnages font partie intégrante d'une sorte de thérapie personnelle je dirais. Mes deux personnages représentent ma dualité en terme d'action politique avec d'un côté mon pacifisme, mon respect des intuitions, ma recherche constante d'un "middle ground" et de l'autre ma colère, mon envie de voir les choses changer et vite, ma violence même... C'est comme si les dialogues entre ces deux personnages me permettait de mieux appréhender cette thématique, de l'apprivoiser un peu. A certains je lègue des bouts de ma vie réelle ou fantasmée à d'autres à travers des clins d'œil mes origines par exemple.

J'ai beau en avoir conscience, ça ne m'empêche pas d'essayer de prendre de la distance avec ça. On peut pas avancer dans sa démarche littéraire même si c'est un terme très pompeux pour ce que je fais au quotidien, si nos personnages sont tjrs des bouts de nous. On tourne très vite en rond et graduellement j'ai commencé à inclure volontairement des points qui nous faisaient diverger.