Izuchux a écrit:

J'écris parce que je ne sais pas vivre sans le faire, et que cette idée, d'écrire, m'obsède.

Il y a ça, complètement.
C'est une obsession. Sans l'écriture, je dysfonctionne.
A l'oral, les mots ne sortent jamais comme j'aimerais. J'ai l'impression qu'ils s'échappent, je n'arrive pas à mettre le ton, ni le rythme. Je ne suis pas du tout charismatique.
Ecrire me donne ce pouvoir.
Et comme beaucoup de personnes créatives et beaucoup de réponses ici, je me confie, je transmets, je communique mieux et de manière plus juste par ce que je crée et ce que j'écris.

Ouahhh la question qui tue dès le début d'année

Plus sérieusement

- J'écris pour extérioriser mes émotions. Je suis hypersensible et une vraie éponge émotionnelle et ça me permet de vraiment évacuer des émotions qui peuvent me peser par moment.

- J'écris pour donner vie à des personnages. J'ai toujours aimé créer des personnages et leur faire vivre un bout de vie palpitant!

- Le plaisir de créer quelque chose que je ne trouverai pas forcément ailleurs.

- Une addiction, peut-être? j'ai besoin de l'écriture, ça me fait respirer comme la lecture.

Je voulais aller sur Mars mais notre civilisation semble vouloir se cantonner à Tik Tok. Donc, il ne me reste plus que l'imaginaire

Sait on vraiment pourquoi ?

J'ai commencé en cinquième pour m'amuser, avec des amis, et finalement je n'ai jamais arrêté. Parce qu'imaginer et rêver fait partie de mon quotidien, parce que je passe des heures à penser, et sûrement que coucher des idées sur papier permet de les purger. Parce qu'il y a quelques années j'ai découvert que l'écriture me rendait heureux, que ce processus produisait en moi autant un sentiment d'accomplissement que de bref moments d'épiphanie.

Et aussi parce qu'avoir une passion rend la vie diablement plus intéressante. Je n'ai pas l'impression que l'écriture soit nécessaire, mais j'ai tout de même la sensation que pouvoir se raccrocher sans cesse à cela m'aide à trouver une place dans le monde, et que j'aurais peut-être eu tendance à déprimer sinon.

DianeH a écrit:

À l'oral, les mots ne sortent jamais comme j'aimerais. J'ai l'impression qu'ils s'échappent, je n'arrive pas à mettre le ton, ni le rythme. Je ne suis pas du tout charismatique.

Je me reconnais tellement dans ce que tu dis...

Moi, à l'oral, je ne suis presque jamais satisfait de l'image que je renvoie. J'accumule les maladresses, j'ai l'air coincé et j'ai parfois l'impression que je suis une autre personne, doublement plus renfermé alors qu'au fond, pas tant que ça. À l'inverse, avec l'écrit, l'écriture, je me sens bien parce que je peux prendre du recul sur les choses, réfléchir posément et à mon rythme avant de réagir. Je suis maître de moi-même, en fait.

Je ressens constamment un décalage entre celui qui écrit et parle, car au fil des années, j'ai bien plus développé l'écrit que l'oral au point que l'idée de prendre la parole en public ou rencontrer de nouvelles personnes de mon âge me fait peur. Je crains la moquerie. Et avec l'écriture, tous mes complexes disparaissent momentanément.

Artar a écrit:

Sait on vraiment pourquoi ?

+ 1

Je penses que rien que ça c’est une longue histoire ...
Depuis que je suis toutes petites j’adore rêver, je m’imagine sans cesse des tas d’histoires dans ma tête, et parfois je les écrit. Avant, lorsque j’avais six ans, j’écrivais pour montrer à mes parents que je savais faire quelques chose. Ensuite, j’ai écris car j’allais mal, je n’aimais pas ma vie donc je me la réinventer dans mes histoires. Et aujourd’hui, je veux écrire pour montrer au monde que parfois, faut rêver, oser lâcher prise, s’intéresser à ce qu’il se passe autour de nous, ce qu’il pourrait se passer, ce qu’il se trouve dans les livres.
J’aime écrire la vérité sous formes d’histoire, de comtes. J’aime modifier le réelle, mentir sur le monde pour le rendre encore plus vrai. Je n’écris pas pour moi. J’écris pour les autres, pour faire rêver, pour faire voyager. L’imagination est pour moi un pouvoir unique qui peut aussi bien faire rire que pleurer.
Un jour, on m’a dit que j’avais un talents pour l’écriture, et que ce n’étais pas mon seul talent.
Mais pour moi, je dirais plutôt que mon plus gros talent c’est... mon imagination, car dans mes mains, elle peut se transformer en vrai arme.

Très joli petit discours, Brooklyne
( si, si, je le pense )

Citation :

Mais pour moi, je dirais plutôt que mon plus gros talent c’est... mon imagination, car dans mes mains, elle peut se transformer en vrai arme

Paulemile a écrit:

Un Roman pour pouvoir me dire "j'ai écrit un roman", même s'il n'est jamais publié.

J'aimerais avoir la sensation de vraiment accomplir quelque chose dans ma vie dont je suis fière. Je crois que réussir à écrire un roman peut m'apporter ça.

Quentin_RAFFOUX a écrit:

Je voulais aller sur Mars mais notre civilisation semble vouloir se cantonner à Tik Tok. Donc, il ne me reste plus que l'imaginaire

J'ai souri.


Merci pour tous vos témoignages, c'est dingue de voir à quel point il est parfois difficile de remonter à notre "pourquoi" le plus profond, puis, une fois trouvé : Ah, putain, mais en fait, si j'arrête d'écrire, je perd un peu de mon identité, là. En fait c'est carrément une de mes raisons de vivre.

En tant qu'auteur, mais aussi artiste, on a le pouvoir de créer d'innombrables possibilités, sans aucune limite et de les transmettre à nos lecteurs.

Kavanaugh a écrit:

J'aimerais avoir la sensation de vraiment accomplir quelque chose dans ma vie dont je suis fière. Je crois que réussir à écrire un roman peut m'apporter ça.

Je crois que c'est mon cas aussi.
Et je parle bien de roman. J'ai été fier de voir mon "témoignage de cycliste parisien" publié mais pas tant que ça, finalement. C'était une démarche différente, et assez facile à écrire, en fait. Je serai vraiment fier quand j'aurai terminé un roman qui m'aura bien bien fait galérer

Beh moi j'écris plus.

Yolo.

Je suis une perpétuelle révoltée et écrire des choses engagées me permet d'avoir un espace, une soupape ou laisser exploser mes idées. Sinon je passerai deux fois plus de ma vie à me brouiller avec les gens et à m'énerver sur tout le monde. Je me dis, si je suis publiée, j'ai fait ma part. J'ai moi-aussi élevé la voix et apporté ma pierre à l'édifice en faisant quelque chose que je sais faire : écrire.

Grisebouille a écrit:

Je suis une perpétuelle révoltée et écrire des choses engagées me permet d'avoir un espace, une soupape ou laisser exploser mes idées.

Same !

Je crois que j'écris avant tout pour me rassurer. J'ai eu peur énorme de l'avenir, vous savez la transition entre les études et le monde du travail me terrifie alors j'écris pour me dire que j'aurais toujours quelque chose sur lequel me raccrocher et que je ne reste pas spectatrice de ma vie.
C'est une thérapie comme dit précédemment.