Suzicou : J'avais beaucoup aimé l'ambiance de ce livre, très originale.

J'ai lu Martin Eden de Jack London. J'avais déjà lu le classique l'Appel de la forêt de ce monsieur que j'avais beaucoup aimé.
Énorme coup de cœur pour ce livre et grosse claque. Il a justement ce qui me manquait dans Des fleurs pour Algernon (que j'avais aussi beaucoup aimé mais j'aurais aimé qu'il soit aussi poussé que Martin Eden dans sa réflexion).
On y suit l'histoire de Martin, dans les années 1900, un marin qui sauve un bourgeois qui allait se faire passer à tabac. Il se fait alors inviter dans la famille du monsieur et tombe en pamoison devant sa sœur.
De là, il va tout faire pour essayer d'intégrer son milieu, obtenir des connaissances et conquérir la belle.
C'est une critique acerbe de la bourgeoisie, la presse et l'hypocrisie en général. Très bien écrit, d'actualité, le livre est aussi bourré de références à des économistes et philosophes. Il rentre facilement dans mes livres cultes.

Et enchaînement avec un tout autre genre, j'ai fini Le chant du coucou un livre fantastique un chouia horrifique. On y suit l'histoire de Triss, une jeune fille de 12 ans qui se réveille sans se rappeler des derniers événements. On lui dit qu'elle est tombée dans une rivière et a pris un coup sur la tête. Les souvenirs lui reviennent petit à petit mais elle est toujours affamée et sa petite sœur est persuadée qu'elle n'est pas la vraie Triss.
C'est une lecture très sympathique, à mi chemin entre un Chair de poule mature et un Neil Gaiman. L'écriture est soignée, ça se lit tout seul et c'est assez original pour le genre

Tiens c'est marrant ce parallèle que tu fais entre Des fleurs pour Algernon et Martin Eden ! Je n'aurais pas vraiment pensé à les comparer.

Moira : C'est surtout au niveau du cheminement vers la connaissance et l'idealisation des personnes qui se disent cultivés, j'y vois pas mal de points communs au niveau de ce désenchantement vis à vis de ces élites
Et j'aime bien le fait que Martin Eden soit plus concret avec justement plein de références à des théories, des auteurs, voir des mini thèses dans le bouquin. Même si j'ai aussi beaucoup aimé Des fleurs pour Algernon, il me manquait ce petit truc pour que ce soit un coup de cœur.

Paulemile a écrit:

leasaurusrex a écrit:

Curieuse d'avoir ton retour à ce sujet.

Non non non, je ne t'ai pas oubliée !
J'ai fini ce matin, juste.

En un mot : édifiant.
Comme tout ce que je lis et qui a un rapport avec la place accordée aux femmes dans la société, en fait. En tant que mec, c'est pas forcément un truc qui me saute aux yeux (un peu plus mantenant qu'avant mais bon).

Tous les sujets abordés dans ce livre sont traités de manière très réfléchie, très documentée, jamais dans l'enfoncement de portes ouvertes, jamais dans le tirage de cheveux, tout en nuances et pourtant sans ambiguïtés ni zones d'ombre.
Je sais pas si c'est clair, mais ça devrait l'être à la fin de la lecture pour vous aussi  
En fait, je ne vois pas quels arguments on pourrait apporter pour contrer que ce nous raconte Mona Chollet, quand bien même certains voudraient contredire ses propos (il doit y en avoir un paquet d'ailleurs).

J'ai passé mon temps à dire "ah ouais", "c'est vrai", "mais elle a trop raison"
Bref, c'est une lecture nécessaire pour les néophytes comme moi, ainsi que pour tous les sceptiques, réfractaires, réactionnaires, misogynes, machos, sexistes, anti-féministes, racistes aussi... (mais je doute que tous ces gens prennent la peine d'ouvrir ce genre de bouquin).

Et en plus, c'est bien écrit.

Bon maintenant, j'attaque un truc plus léger : Techno 100, sur l'histoire de la musique Techno, je ne me suis pas remis de l'expo d'hier

J’ai trouvé Sorcières fin et bien documenté.
C’est un incontournable pour quiconque s’intéresse aux théories féministes, toutes les bases y sont reprises. Je pense que même les masculinistes un peu curieux gagneraient à le lire, ne serait-ce que pour comprendre le féminisme 2.0. J’ai presque envie de dire que c’est un livre qui s’adresse à eux.

Sorcières est une lecture très intéressante, je confirme. Le gros plus étant la documentation, qui évite de faire passer le livre pour un bouquin militant. Je n'ai pas adhéré à toutes les idées de l'auteure mais j'ai appris et compris beaucoup de choses.

Les lectures récentes qui m'ont marqué :
- Les cosmonautes ne font que passer, d'Elitza Gueorguieva : un roman sur l'enfance et l'adolescence pendant la chute du communisme et la transition démocratique en Bulgarie
- Avril brisé, d'Ismail Kadare : un roman sur le Kanun, code social et moral toujours en vigueur en Albanie et particulièrement connu pour sa régulation des réglements de comptes entre familles
- La fille automate, de Paolo Bacigalupi : un roman de SF dans un monde où Monsanto & co ont le quasi monopole de la production céréalière, sur base de réchauffement climatique (en fait, au-delà du roman ce sont les propos de Bacigalupi dans ses interviews qui m'ont marqué et j'ai très envie de lire Water Knife depuis que j'ai lu et vu plusieurs interviews)
- La bombe, de Frank Harris : un roman qui raconte la montée du mouvement anarchiste à Chicago à la fin du XIXe siècle, jusqu'au massacre de Haymarket Square (un tournant dans la lutte pour la journée de 8 heures et accessoirement la base historique du 1er mai que l'on connaît aujourd'hui)

DC a écrit:

Je viens de finir "Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon" de Jean-Paul Dubois... Et j'ai été renversée, je l'ai fini avec les larmes aux yeux... Il y a un faux rythme pépère qui s'installe tout le long, on ne sait pas trop où l'auteur va nous emmener même si on se doute qu'il va nous expliquer comment il en est arrivé là... Mais les 100 dernières pages putain.... (sur 246)... Elles m'ont prise et retournée. C'est très fort... Je les ai pas vues venir.

Je comprends pourquoi il a eu le Goncourt...

J'ai entamé Camarade Lune de Barbara Balzerani https://www.cambourakis.com/tout/litterature/letteratura/camarade-lune/

Je me suis ennuyée devant Camarade Lune. J'ai lu depuis Ceux qui restent de Benoit Coquard, un bouquin de socio sur les campagnes en déclin du Grand Est; et maintenant L'ordre du temps de Carlo Rovelli et c'est fascinant.

Mais je lis moins vite car maintenant j'ai ma voiture... Donc pour aller au boulot...

J’ai lu L’homme sans talent, de Yoshiharu Tsuge. C’est joli comme un chant du cygne auto-fictif.

Je me régale avec Histoire universelle de la connerie, très intéressant.

J'ai lu le premier tome d'Anathem de Neal Stephenson. Je crois que j'avais de trop grosses attentes pour ce livre. J'avais entendu dire que c'était un livre très difficile d'accès mais exceptionnel une fois passé les cent premières pages. A part le langage inventé par l'auteur et qui est effectivement dur à aborder dans le premier quart du livre (parce qu'il nous fout des nouveaux mots partout, alors que presque plus dans la suite), il n'y a rien de vraiment complexe car tous les concepts physiques/philosophiques sont vulgarisés (ce qui est une bonne chose).
L'histoire est sympa sans plus, très lente (650 pages ce premier volume), en partie à cause de tous ces nouveaux mots qu'il faut expliquer et dont je n'ai pas franchement compris l'intérêt (wahou l'auteur a fait un jeu de mot en créant un nouveau mot inutile, trop cool). Le parti pris d'utiliser la narration à la première personne me laisse sceptique, surtout pour un livre de ce genre et avec un narrateur clairement tête à claque et un chouia Mary Sue. Les concepts abordés sont intéressants, mais ca reste un gros bof pour moi. Je ne pense pas que je lirai la suite.

Je lis tranquillement Le sorceleur pour me détendre. Et je jongle avec des mangas simultanément Natsuko no Saké et le bateau de Thésée, mais ça se lit trop vite ces choses là.

Terminé les Les particules élémentaires (Houellebecq) hier soir. Quelle vision pessimiste des choses... Le pire c'est que ça m'a fait remonter toutes mes angoisses existentielles. Mon moral est à zéro - ça va déjà mieux, hier en refermant le bouquin, il était à -10 !

J'ai fini le tome 3 de la saga Scythe. J'ai vraiment beaucoup aimé cette série assez originale (deja une IA "positive" dans de la SF, surtout jeunes adultes, c'est pas courant) et avec des persos qui sont ni niais, ni trop badass, ni stupides. Le tome 3 est vraiment bien construit, très bonne découpe action/temps morts avec quelques réflexions philo intéressantes. Bref, je vais suivre l'auteur de près.

en ce moment Tendre est la nuit (pas en VO), de Fitzgerald, un peu parce qu'il faisait figure de trou dans ma culture lettrée. Bon. Des gens riches bavardent sur une plage. Pour l'instant ça ne va pas beaucoup plus loin, malgré quelques notations psychologiques fines (mais bon, ce genre de notations, on en trouve partout dans la littérature de cette époque). Je n'ai lu que 50 pages et peux encore changer d'avis.

Je lis, très doucement, «Un jour, ils auront des peintres», L’Avènement des peintres américains (Paris 1867 - New York 1948) de Cohen-Solal. C'est précisément le livre que je voulais lire, et il existe enfin (depuis 20 ans, mais j'étais pas au courant).

Je viens de finir le dernier d'Ariel Holzl : Fingus Malister chez Rageot. Un bon premier tome jeunesse avec de l'humour noir/macabre, des rebondissements et des personnages sympas.

En parallèle je suis dans Chinoises, de Xinran, un recueil de témoignages de femmes chinoises donc, recueillis par la journaliste radio grâce à une émission qu'elle avait lancé. J'ai aussi démarré Brexit Romance de Clémentine Beauvais, pour quelque chose d'un peu plus léger.

Oooh Chinoises, ce livre est une de mes plus grandes claques littéraires. Horrible mais puissant et indispensable pour toute personne qui s'intéresse de près ou de loin au féminisme.