TITAN : Une amie me tanne pour que je lise Le collier rouge du même auteur et une autre a déjà lu beaucoup d'autres de ses livres, dont elle a trouvé la qualité inégale. Mais si tu enchaînes sur un deuxième, c'est que Check-point a dû te plaire !

Pasiphaé : Tu me donnes presque envie de lire Madame Riccoboni ! Cette période littéraire n'est vraiment pas ma tasse de thé, je trouve plus de bonheur dans les romains plus contemporains et j'avoue que j'en ai souvent marre de tomber sur des romans où la situation de la femme est à pleurer de rage et de tristesse. Mais ta lecture sur la sororité m'intrigue, moi qui me fais une idée - sans doute erronée - de jugements sans discernement et de sexisme intégré à l'encontre des autres femmes pendant cette période.

Je te fais un retour concernant Les cosmonautes ne font que passer d'Elitza Gueorguieva. Elle est effectivement titulaire du master de création littéraire de Paris 8 (tout comme David Lopez, dont j'avais vraiment beaucoup aimé Fief, même si ce n'est absolument pas le même registre).

Je mets en spoiler pour celles et ceux qui souhaiteraient ne pas être "spoilés" (même si je ne dévoile pas l'intrigue en détails) :

Spoiler:

C'était une très chouette lecture et je la recommande vivement ! Je peux même dire que pour l'instant c'est un de mes coups de cœur 2019.

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Depuis, j'ai complètement changé d'époque et de lieu : direction le Japon !

Après Le grondement de la montagne de Yasunari Kawabata (un livre incroyable dans sa simplicité d'écriture qui sert la complexité de la vieillesse et les rapports familiaux, une expérience particulière), je me suis lancée dans Kafka sur le rivage de Haruki Murakami. Mon premier de cet auteur. J'ai tenté il y a quelques temps 1Q84, mais je n'avais pas réussi à accrocher et je n'ai jamais dépassé le deuxième chapitre du premier tome.

J'arrive bientôt à la fin de celui-ci et je ne sais pas si je me lance ensuite dans Le Dit du Genji de Murasaki Shikibu, texte japonais fondateur, car il s'agit d'un sacré pavé, rédigé en plus au XIème siècle... Je vais voir !

Et je crois qu'on peut dire que mon break d'Ulysse prend des allures de congé sabbatique.

Si le Genji Monogatari te fait un peu peur, tu peux essayer les Notes de Chevet, de Sei Shônagon, contemporaine de Murasaki Shikibu. Elles sont « la fleur du prunier et le cerisier ».
Pour Kawabata, sa « trilogie » entière est à lire, surtout si tu as déjà aimé le Grondement de la Montagne (j’ai un faible pour Pays de Neige), en y ajoutant les Belles Endormies.
Enfin, pour Murakami, j’avais adoré les Chroniques de l’oiseau ressort (the Wind-Up Bird Chronicle), à voir si tu aimes les écrits psychanalytico-surréalistes.

Oh, bah merci plein, Lebossu.
Mai est le mois dédié au Japon dans mon club de lecture, j'essaie de lire un maximum dans le thème (et de combler mes lacunes en classiques littéraires, du même coup ).
Si les autres opus de Kawabata restent dans cette lignée de plume très simple et de format court, je vais me laisser tenter.
Je note pour les Notes de Chevet, j'attends de lire quelques pages avant de me prononcer sur Le Dit du Genji (j'ai vu qu'il y avait des versions modernisées, auquel cas ce devrait être un peu plus simple à lire).
Pour Murakami, j'apprécie ma lecture à l'heure actuelle et j'aime le réalisme magique, mais il y a quelque chose qui ne me satisfait pas tout à fait sans que je n'arrive à mettre le doigt dessus. Il me reste un quart du roman, j'espère que mon impression évoluera, ou que j'arriverai à identifier ce qui me gêne d'ici là.

Les Pissenlits est le livre de Kawabata qui m'a le plus bouleversée.

La sororité est un élément hyper important dans le roman de Mme Riccoboni : les seuls instants de paix, où quelque chose peut se stabiliser et les femmes se reconstruire, ce sont les moments où une autre femme les accueille et leur offre amitié et soutien. C'est très beau bon, si tu n'aimes pas le XVIIIe, c'est quand même TRÈS XVIIIe. Histoires d'amour à gogo, rebondissements improbables toutes les dix pages, questions d'honneur et de vertu, batailles de rectitude morale, personnages forcément nobles mais parfois déchus, oh et puis on meurt littéralement d'amour ou de désespoir quand notre réputation est entachée...

Tu m'as convaincue pour Elitza Gueorguieva !

leasaurusrex a écrit:

TITAN : Une amie me tanne pour que je lise Le collier rouge du même auteur et une autre a déjà lu beaucoup d'autres de ses livres, dont elle a trouvé la qualité inégale. Mais si tu enchaînes sur un deuxième, c'est que Check-point a dû te plaire !

Oui Jean-Christophe Ruffin a une très belle plume, quand on lit, on s'immerge complètement dans ses romans. Pourtant moi qui suis plutôt un grand lecteur de fantastique/fantasy, j'apprécie beaucoup.

Sinon il y a un autre roman que j'ai beaucoup apprécié, L'art de perdre d'Alice Zeniter sur la guerre d'Algérie.

Pasiphaé : D'accord, je rajoute Les Pissenlits.
Je jetterai peut-être un œil à Mme Riccoboni à l'occasion, alors.
Et j'espère que tu apprécieras ta lecture d'Elitza Gueorguieva autant que moi !  

TITAN a écrit:

Sinon il y a un autre roman que j'ai beaucoup apprécié, L'art de perdre d'Alice Zeniter sur la guerre d'Algérie.

J'avais adoré aussi.

Actuellement, je suis plongée dans la saga Nés à minuit, rédigée par C.C. Hunter! ♥

Ai fini Continuer de Mauvignier, lâche Le Chardonneret de Donna Tartt, entame Un taxi mauve de Michel Déon

Cloris a écrit:

lâche Le Chardonneret de Donna Tartt

Pour quelle raison ? (C'est un bouquin qui me tente bien...)

Eh bien, je pense que ce n'est pas le bon moment. Rien de ce que j'ai lu récemment ne m'a franchement plu, et il va falloir que je trouve quelque chose d'assez digeste qui m'empoigne dès les premières pages. Le Chardonneret est un gros pavé et la dramaturgie de Donna Tartt, si j'en juge par Le Maître des illusions lu il y a quelques mois, n'est pas franchement resserrée... Alors ça va attendre un peu!

Je viens de finir La vérité sur l’affaire Harry Quebert.
Polar passable, quoique mièvre, je ne comprends pas qu’il ait eu le prix de l’Académie.
Tous ces rebondissements finissent par lasser, le style pauvre et lisse de l’auteur ne laisse aucune saveur en bouche et les platitudes que le mentor délivre à son poulain sur la vie et l’écriture tombent à plat.
Ce que je ne lui enlève pas, c’est qu’effectivement, je me suis demandé jusqu’au bout quelle était cette vérité cachée (le suspense fonctionne). Pour finalement me dire que ça ne me laissera pas un souvenir inoubliable.

J'ai lu La cage dorée de Camille Läckberg et je suis en train de lire L'enfant allemand du même auteur. Un vrai régal. Je la préfère à Stieg Larsson.

Actuellement, je lis Seul avec la Nuit, de Christian Blanchard

C'est son troisième roman chez Belfond. Les deux autres étant La Mer qui Prend l'Homme et Iboga.

Je fais un peu de pub, c'est mon papa l'auteur

Eh beh, les thèmes ne sont pas très joyeux, Paulemile.
Je ne suis pas branchée polar, mais je trouve les sujets des trois livres plutôt intéressants. Et je suis tombée en complet amour devant la couverture d'Iboga. C'est en plus celui dont le résumé m'intrigue le plus !
Quoique La mer qui prend l'homme, c'est pas mal aussi, et le titre est bien trouvé (avec ce qu'il faut de référence ).

De mon côté, avec mille trois cent vingt-cinq ans de retard, j'ai lu Fahrenheit 451 de Ray Bradbury.
Je n'ai rien à dire, c'était juste beau, et triste, et beau. J'aurais dû le tenter bien plus tôt, ça me donnerait presque envie de me flageller.
J'enchaîne sur ses Chroniques martiennes, j'arrive à la moitié à peu près aussi. Et encore une fois, je prends une claque.
Par contre, j'ai abandonné Ulysse de James Joyce et Fictions de Jorge Luis Borges. J'en ai un peu marre de me sentir idiote quand je lis, et j'ai vraiment besoin de renouer avec la littérature de qualité ET ludique.

Je viens de reprendre Femmes qui courent avec les loups de Clarissa Pinkola Estes.
Un peu de mal au démarrage, du coup je l'ai laissé de côté assez vite pour des lectures plus "légères", mais je ne suis pas mécontente d'avoir persévéré, maintenant je kiffe