Alors je vais vous rassurer, c est en arrivant a la vingtaine que les miennes se sont approprié le combat. Végétariennes, voyage en train, seconde main, très peu de chauffage, culottes menstruelles...avec les codes de leur génération donc. Elles m ont dépassé sur pas mal de sujets. Comme toujours dans l éducation, même si elles ne prennent pas tout, vous plantez des graines !

Parenthèse un peu pénible : le végétarisme n'est pas nécessairement écolo. Entre les pesticides, la déforestation, les trajets des produits, la standardisation et la course au greenwashing des grandes entreprises agro-alimentaires, ça demande un effort presque supplémentaire pour manger politiquement sainement.

Mais ce sont déjà des premiers pas salutaires !

Alors en fait, dans l'absolu, si, le végétarisme est plus écologique que le régime omnivore, même en ne mangeant pas local. Produire un kilo de viande consomme énormément plus d'eau et produit beaucoup plus de CO2 que produire un kilo de végétal.
Quant à la déforestation due aux cultures de soja, c'est un faux argument car ce soja est produit non pas pour la consommation humaine, mais pour nourrir le bétail destiné à la consommation humaine.

Bon j'avais écrit un truc du même style, mais tu m'as devancé ^^
Il faut vraiment faire venir ses haricots verts de Nouvelle-Zélande pour avoir un bilan carbone de végétarien plus mauvais que le régime omnivore classique..

Et les pesticides, on les utilise aussi pour la bouffe du bétail.

Une personne végétarienne avec un bilan carbone plus désastreux qu'un.e viandard.e, ça doit effectivement exister. Mais bon, à raison d'une pour cent mille ?

Trader, blâmer l’écologie pour le greenwashing, c’est comme blâmer les impôts pour la fraude fiscale. Sans impôts, pas de fraude fiscale !
Sans écologie, pas de greenwashing !

Allez ;-)

Une remarque (inessentielle, quoique..), l'impact environnemental d'une vache élevée en plein air (mes voisines du coin, sur des pentes bien pentues) est sans commune mesure avec celui des bêtes élevées en stabulation (sans parler de leur qualité de vie).
https://basta.media/Les-vaches-elevees-en-ferme-usine-ou-sur-des-prairies-polluent-elles-autant-agriculture-intensive-carbone-bovins-effet-de-serre
La production capitaliste st, en tt domaine, l'ennemi prioritaire.
(Ne pas oublier non plus que le marché des céréales est bcp plus aisément financiarisé que celui du bétail).

Leur impact est à peu près équivalent, si on le compare à celui de la nourriture végétale. En plein air ou en ferme-usine, une vache va consommer une quantité équivalente de nourriture (une vache qui ne mange QUE de l'herbe, ça n'existe pas), qui aura nécessité des travaux mécaniques équivalents, une quantité d'eau équivalente etc. et elle va émette une quantité équivalente de méthane.
"Moi je mange de la viande locale et heureuse", c'est juste un argument fallacieux qui repose en grande partie sur un mythe parce que 1/ la viande locale élevée dans de bonnes conditions, c'est moins de 1% de ce qu'on trouve dans le commerce, donc dans la masse, ça n'existe pas vraiment et 2/ une vache ne sera jamais heureuse d'avoir vécu 5 fois moins que son espérance de vie, de s'être fait inséminer une fois par an pour se faire enlever son veau à chaque fois et de finir sa vie dans les mêmes conditions que les autres, à savoir exécutée dans des conditions déplorables dans un abattoir dégueulasse.

Après, en termes de CO2, il y a une différence énorme entre 1kg de boeuf produit en Argentine et 1kg de poulet produit en France.

Et certaines cultures restent un problème majeur pour l'environnement et/ou pour le climat, comme le riz et l'avocat (et encore, on ne parle pas des conditions de travail désastreuses).

Bien sûr, on consomme trop de viande (perso j'en mange très peu, je dois prendre des compléments alimentaires), mais le petit poke bowl végé tant apprécié (y compris de moi même) n'a absolument rien d'écolo.

C'est sûr que se proclamer végé juste pour se faire mousser, être à la mode, et consommer des trucs sur-transformés et sur-emballés, ça n'a pas grand sens écologiquement parlant ^^

Je viens de lire le fil. Je pense qu'une réponse collective aura beaucoup plus d'impact que des micros actions individuelles. Par exemple, réduire l'impact du chauffage, de la voiture, réduire les plastiques. Concernant la viande, je pense qu'il faut élever mieux les animaux, dans des conditions décentes, ce qui augmentera de fait les coûts et donc le prix de la viande. Tout le monde ne pourra plus s'en payer comme dans les temps anciens et l'impact écologique sera moindre (mais les inégalités plus élevées, faudra choisir ce qui est le plus important pour nous).

De toute façon, c'est quasi impossible de manger végétarien varié / local / de saison / bio / durable / éco-responsable / nourrissant tout le temps, toute l'année, sans faire aucun écart.
Mais c'est pareil pour les non-végé (c'est pire).
C'est quand même mieux de le faire un peu, que de proclamer que de toute façon, c'est trop difficile alors autant continuer à manger des gros burgers et des grosses chipos

De rien, signé Jean-Michel EnfonceDesPortesOuvertes

Mardi a écrit:

C'est sûr que se proclamer végé juste pour se faire mousser, être à la mode, et consommer des trucs sur-transformés et sur-emballés, ça n'a pas grand sens écologiquement parlant ^^

En vrai, je pense qu'une partie non négligeable des végés pense davantage au bien être animal qu'au climat

Paulemile a écrit:

C'est quand même mieux de le faire un peu, que de proclamer que de toute façon, c'est trop difficile alors autant continuer à manger des gros burgers et des grosses chipos What a Face

C'est mieux... sauf si c'est pour soulager ta conscience et t'acheter un bon gros SUV

"En vrai, je pense qu'une partie non négligeable des végés pense davantage au bien être animal qu'au climat"
tu t'appuies sur un échantillon représentatifs de combien de personnes pour dire ça ?  

Il vaut tout de même mieux un SUV sans viande qu'un SUV avec de la viande ; inversement, il vaut mieux être un viandart sans SUV qu'un viandart avec SUV. (Même si oui, pas de SUV et pas de viande c'est encore mieux²)
La pureté militante me paraît contre-productive.  

Mardi, Absolute, je constate que vous ne vous êtes pas donné la peine de consulter le lien que je proposais. Sans doute êtes-vous agronomes réputés.
Claude Aubert, agronome, pionnier de l'agriculture bio... c'est du pipeau ?

Un peu tjs le même souci: le dogmatisme et les préjugés tuent la pensée.

"Je donne dans mon livre Qui veut la peau des vaches ? (éditions Terre vivante), quelques exemples qui confirment que c’est possible. Dans un élevage de vaches ferrandaises, une race ancienne et peu connue, les vaches ont un bilan carbone huit fois plus faible que la moyenne française.

Au sein des dehesas espagnoles (des prairies parsemées de chênes) en bio, on arrive à des résultats semblables. Avec, en plus, des paysages magnifiques. Dans ces systèmes, même si la totalité des émissions de gaz à effet de serre de l’élevage n’est pas compensée, celles dues au méthane le sont largement."

Je pense que beaucoup de végés s'inquiètent aussi de l'écologie mais en effet, la plupart du temps on devient végé avant tout pour le bien-être animal, je pense que ce sont deux inquiétudes qui se recoupent, qui peuvent aller ensemble, mais pas systématiquement (pour preuve, une grosse part des écolos ne sont pas végé, et vice-versa).
Après bon, ici c'est le fil de l'écologie, d'où le parallèle j'imagine

Pehache, j'ai parcouru (assez rapidement, je l'admets), ton lien. Je cite l'image d'en-tête : "Pour qu'un élevage de bovins ait un bon bilan carbone, ils doivent être nourris presque totalement à l'herbe." Ce qui n'est techniquement pas possible, ou alors peut-être dans un élevage d'une ou deux vaches, et encore. Voilà