À la différence que l'internet est un moyen de communication et de diffusion de ses idées. Pas un steak.
Oui, et c'est exactement ce que je disais par "la faim justifie les moyens". Ma comparaison est peut-être boiteuse, je l'admets, mais je voulais rester dans le mood végé/écolo! My bad! Mon propos était de démontrer que certains se targuent du titre d'Écolo pour paraitre bien et avoir bonne conscience, mais ne prennent pas conscience de leur propres agissements. J'avais un ami comme ça...
Silence écrit a écrit:
J'avoue que je peine à voir le parallèle... Les "écolo" en seraient donc réduits à n'avoir le droit de s'exprimer qu'à l'oral ou sur des banderoles tissées main ?
Non, du tout même. Je parlais surtout de ceux qui critiquent intensément les mines par le biais d'un ordinateur.C'est, veut, veut pas, paradoxale. C'est ma réalité et chacun a son point de vue selon ce qui lui tombe sur la tête. Par ailleurs, ces énergumènes sont souvent ceux qui ne connaissent rien en rien à la cause qu'ils défendent. Tsé, les socials justices warriors du Net...
Il y a un conte sur Facebook/Net qui court et qui me fait sourire. Il ne faut pas le prendre pour du cash, nos vieux ne sont pas sans fautes, mais plus comme une manière de se conscientisé. Vous l'avez surement déjà vu, mais bon, je me permet:
À la caisse d’un supermarché, une vieille femme choisit un sac en plastique pour ranger ses achats. La caissière lui reproche alors de ne pas se mettre à l’écologie et lui dit : « Votre génération ne comprend vraiment rien au mouvement écologique. Et ce sont les jeunes qui vont payer pour la vieille génération qui a gaspillé toutes les ressources ! »
La vieille femme s’excuse auprès de la caissière et explique : « Je suis désolé, nous n’avions pas de mouvement écologique dans mon temps. »
Alors qu’elle s’éloigne, la mine déconfite, la caissière en remet une couche : « Ce sont des gens comme vous qui ont ruiné toutes les ressources à nos dépens. C’est vrai, vous ne considériez absolument pas la protection de l’environnement dans votre temps ! »
La vieille dame se retourne et reconnaît : « À l’époque où j’avais votre âge, on retournait les bouteilles de lait, les bouteilles de limonade et de bière au magasin qui les renvoyait à l’usine pour être lavées, stérilisées et remplies à nouveau. À cette époque, les bouteilles étaient réellement recyclées, mais on ne connaissait pas le mouvement écologique.
De mon temps, on montait l’escalier à pied : on n’avait pas d’escalators dans tous les magasins ou dans les bureaux. On marchait jusqu’à l’épicerie du coin aussi. On ne prenait pas sa voiture à chaque fois qu’il fallait se déplacer de deux rues. Mais, c’est vrai, on ne connaissait pas le mouvement écologique.
À l’époque, on lavait les couches de bébé avec du savon ; on ne connaissait pas les couches jetables ni les lingettes. On utilisait l’énergie éolienne et solaire pour faire sécher les vêtements dehors sur une corde à linge, pas dans une machine avalant 3000 watts à l’heure. À l’époque, on recyclait systématiquement les vêtements qui passaient d’un frère ou d’une sœur au petit suivant ou à une autre famille. Mais c’est vrai, on ne connaissait pas le mouvement écologique.
À l’époque, on n’avait qu’une radio dans toute la maison ; pas une télé dans chaque chambre. Et la télévision avait un petit écran de la taille d’une boîte de pizza, pas un écran de la taille de l’État du Texas. De plus, le magasin nous assurait qu’elle fonctionnerait très longtemps, et non 10 000 heures. Dans la cuisine, on s’activait pour fouetter les préparations culinaires et pour préparer les repas ; on ne disposait pas de tous ces gadgets électriques spécialisés pour tout préparer sans effort et qui bouffent des watts autant qu’EDF en produit.
Quand on emballait des éléments fragiles à envoyer par la poste, on utilisait comme rembourrage du papier journal ou de la ouate, dans des boîtes ayant déjà servi, pas des bulles en mousse de polystyrène ou en plastique.
À l’époque, on utilisait l’huile de coude pour tondre le gazon ; on n’avait pas de tondeuses à essence auto propulsée ou auto portée ; on travaillait physiquement ; on n’avait pas besoin d’aller dans un club de gym pour courir sur des tapis roulants qui fonctionnent à l’électricité. Mais, vous avez raison : on ne connaissait pas le mouvement écologique.
À l’époque, on buvait de l’eau à la fontaine quand on avait soif ; on n’utilisait pas de verres ou de bouteilles en plastique à jeter à chaque fois qu’on voulait de l’eau. On remplissait les stylos-plumes dans une bouteille d’encre au lieu d’acheter un nouveau stylo ; on remplaçait les lames de rasoir au lieu de jeter le rasoir après chaque rasage. Mais, c’est vrai, on ne connaissait pas le mouvement écologique.
À l’époque, les enfants prenaient leur vélo pour se rendre à l’école au lieu d’utiliser la grosse voiture familiale et maman comme un service de taxi 24 heures sur 24. Les enfants gardaient le même cartable durant plusieurs années, les cahiers continuaient d’une année sur l’autre, les crayons de couleur, gommes, taille-crayon et autres accessoires duraient tant qu’ils pouvaient, pas un cartable tous les ans et des cahiers jetés fin juin ni de nouveaux crayons et gommes avec un nouveau slogan à chaque rentrée.
À mon époque, pour parler à ma voisine, je me déplaçais, car nous n’avions pas de téléphone cellulaire que l’on doit changer tous les six mois à la moindre mise à jour. On avait une prise de courant par pièce, pas une bande multiprises pour alimenter toute la panoplie des accessoires électriques, indispensables aux jeunes d’aujourd’hui.
? Ça sert à quoi de renvoyer la faute sur les uns ou les autres ?
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Luos/ Tapage au bout de la nuit Ven 17 Aoû 2018 - 21:20
@MOÏRA
À absolument rien. C'était juste pour faire réaliser les petites choses que nous pouvons faire de nous même pour améliorer la situation. Certaines chose que l'on peut "emprunter" au passé. D'autant plus que certains ont tendance à tout renvoyer la faute aux vieux pour la marde dans laquelle nous baignons.
Anyway, les vieux trouvent toujours que les jeunes sont des incompétents et les jeunes trouvent toujours que les vieux sont inconscient et arrièrés... C'était la même chose quand mon père était jeune, et son père avant lui et ainsi de suite.
Plus ça change, plus c'est pareil!
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DC/ Gueule d'ange et diable au corps Lun 20 Aoû 2018 - 7:57
Ben je suis désolé, quand on a l'argumentaire "tu utilises un ordinateur alors que t'es contre les mines"... Alors qu'aujourd'hui, dans ta vie quotidienne, au boulot, dans ta relation avec les administrations, les banques, les mutuelles etc, c'est quasiment indispensable d'avoir un ordinateur et de s'en servir..
J'utilise aussi l'électricité alors que je suis contre le nucléaire et qu'en France (et à fortiori là où j'habite) le nucléaire c'est 77% de la production...
C'est toute la limite du discours sur la consomm'action ça, ça sert à culpabiliser la pauvre poire qui évolue dans un système de merde au lieu de s'en prendre à ceux qui justement le dirigent... Le problème c'est plus les industriels et les gouvernants qui font reculer les services publics notamment de transports, non,, c'est pas ceux qui ont été en charge de l'aménagement du territoire, non, c'est Jean-René dans la banlieue de Brive la gaillarde qui s'achète une nouvelle voiture pour s'avaler les trente kilomètres pour aller bosser dans son usine...
Puis tu nous sors le terme de "sjw" forgé par l'alt-right américaine, tu nous expliques que les militants savent pas de quoi ils parlent, avant de finir sur un compte moral sur nos vieux qu'ils sont mieux et ils ont des bonnes valeurs... Ca donne pas envie de discuter.
Enfin bon, je propose qu'on en reste là, on se mettra jamais d'accord, on fait chacun notre vie et voila
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pehache/ Guère épais Lun 20 Aoû 2018 - 10:03
DC: merci, ça fait du bien. L'écologie (nécessaire combat) est si souvent instrumentalisée pour culpabiliser les "petits" et cacher les méfaits globaux d'un système qui s'en tamponne. (Mais j'oubliais que gel-douche nous sauvait: les deux ourses pyrénéennes vont nettoyer le glyphosate, régénérer les sols, réengendrer oiseaux et insectes.)
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Luos/ Tapage au bout de la nuit Lun 20 Aoû 2018 - 15:26
DC a écrit:
Ben je suis désolé, quand on a l'argumentaire "tu utilises un ordinateur alors que t'es contre les mines"... Alors qu'aujourd'hui, dans ta vie quotidienne, au boulot, dans ta relation avec les administrations, les banques, les mutuelles etc, c'est quasiment indispensable d'avoir un ordinateur et de s'en servir..
Il y a "être contre les mines" et "être pour une réforme des mines", ce qui est foutrement autre chose (ce dont je suis). Les écolos avec qui j'ai débatus ne voulait absolument rien savoir d'une nouvelle mine dans la région - ou de toute autre mine en fait -, ce qui apporte, pour bien des gens, du pain sur la table. Ils se basaient sur les films de propagande, du style Trou Story (pour ceux que ça intéressent...) pour amener leur propos. Les mines ont un passé de merde, c'est vrai. Tout comme bien des gens et/ou compagnies. Cela a changé par de la règlementation plus stricte, chose non mentionnée dans les films, et c'est tant mieux. C'est pas parfait, mais c'est un pas dans la bonne direction. Mais de là à être contre, via un portable, à moins de donner une alternative (qui peut être non viable dans l'instant, d'où l'utilisation temporaire d'un système électronique), ça demeure paradoxale.
DC a écrit:
J'utilise aussi l'électricité alors que je suis contre le nucléaire et qu'en France (et à fortiori là où j'habite) le nucléaire c'est 77% de la production...
Il y a encore le solaire non? Je ne connais pas assez le réseau électrique de la France pour vraiment débattre, mais sans le nucléaire, vous prenez votre énergie où? Nous, nous avons la chance d'avoir de l'énergie dite "propre" : Hydroélectricité.
DC a écrit:
C'est toute la limite du discours sur la consomm'action ça, ça sert à culpabiliser la pauvre poire qui évolue dans un système de merde au lieu de s'en prendre à ceux qui justement le dirigent... Le problème c'est plus les industriels et les gouvernants qui font reculer les services publics notamment de transports, non,, c'est pas ceux qui ont été en charge de l'aménagement du territoire, non, c'est Jean-René dans la banlieue de Brive la gaillarde qui s'achète une nouvelle voiture pour s'avaler les trente kilomètres pour aller bosser dans son usine...
Je ne peux pas comprendre ce que vous vivez concernant vos services sociaux, surtout pour les transports. De notre côté de l'Atlantique, hormis les grands centres comme Montréal, Québec, Toronto, etc, c'est impensable de ne pas avoir de voiture. Par contre, je ne veux pas taper sur la tête de la pauvre poire comme tu dis. Ici comme en France, ou partout ailleurs, nous sommes pris dans un étau qui se resserre de plus en plus. Sauf que je ne suis pas prêt à crucifier sur place les dirigeants: diriger autant d'idéologies afin que tous trouvent son compte relève de l'Utopie. Faudrait peut-être que la balance soit plus juste par contre...
DC a écrit:
Puis tu nous sors le terme de "sjw" forgé par l'alt-right américaine,
Malheureusement, le Québec tend à devenir Américain de plus en plus... Il se peut que j'aie des expressions américaines, je ne peux pas vraiment y échapper.
DC a écrit:
tu nous expliques que les militants savent pas de quoi ils parlent, avant de finir sur un compte moral sur nos vieux qu'ils sont mieux et ils ont des bonnes valeurs... Ca donne pas envie de discuter.
Je crois que tu n'as pas vraiment compris ou bien lu comme je voulais que ce soit lu. Ce n'est pas un erreur, parfois je m'explique mal... Souvent même! Mais bon, mon point avec ce conte moral et sur les pseudo-militants était plutôt de se regarder le nombril avant de tirer sur tous les travers du monde. Je n'aime pas les gens les hypocrites dont les babines roulent plus que les bottines.
DC a écrit:
Enfin bon, je propose qu'on en reste là, on se mettra jamais d'accord, on fait chacun notre vie et voila
Mais pourquoi donc? Nous sommes du même camp. Nous sommes pour l'environnement, pour le bien être de chacun, pour l'humanité. Et oui, un des très grands enjeux pour le futur, si ce n'est pas le plus grand, c'est l'environnement. Me donner des intentions autres serait diffamatoire.
Là où on diffère, je crois, c'est sur la méthode. Je pense qu'il faut que les gens soient conscients de ce qu'ils font avant de tout vouloir changer la société au complet. Nos "élites" de demain sont les jeunes d'aujourd'hui. Si ces jeunes ne savent pas ce qui doit être fait, que ce soit la surconsommation, la protection de l'environnement ou le simple fait de recycler, ne serait-ce qu'en regardant ses parents "mal agir", ils ne prendront pas la peine de changer ce dans quoi ils baignent. Tout sera "normal". Donc, parler à travers son chapeau, sans changer ses propres agissements, ne servira totalement à rien. On peut critiquer la société de m*rde dans lequel on vit, blâmer le gouvernement, les banques ou les industriels, c'est légitime, plusieurs sont vraiment des cons égocentriques. Mais il ne faut surtout pas oublier que c'est nous, la société. C'est nous la base. Et si la base décide de tourner à gauche, le haut va suivre la tendance. Il n'aura pas le choix s'il ne veut pas que tout s'écroule, comme on peut le voir dans bien des pays. C'est long par contre, faire tourner un paquebot réfractaire aux changements comme l'humanité.
Rien n'est entièrement noir ou entièrement blanc dans mes propos, tout est gris (enfin, je l'espère!). J'aime bien la phrase de Matrix en page 4: Il faut avoir ça en tête avant de commencer à discuter : la croissance verte n'existe pas, une énergie renouvelable ça n'existe pas,. En gardant la tête en dehors du sable, on peut avancer vers un idéal sans mettre en péril tout ce qui a déjà été fait. Retourner à l'ère Médiéval n'est pas une solution plausible et envisageable. Tout est une question de gestion. On peut utiliser nos ressources sans pour autant tout détruire. Suffit de mettre que chacun mettent de l'effort dans ce sens.
Sans rancunes pour ce reply exhaustif! j'aime débattre...
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Tempo/ Pastis Aggressif Lun 24 Déc 2018 - 18:15
Je raise : en cette période de fêtes, évitez le plastique pour vos apéros ou autre
L'idée transmise par la vidéo c'est que ce n'est pas une question de consommation animale mais de culture autonome et symbiotique.
Ma ferme autonome explique qu'il faut réussir à recréer un écosystème qui inclue les animaux dans son processus.
Il parle de décroissance en filigrane aussi.
Invité/ Invité Lun 24 Déc 2018 - 19:55
Moïra a écrit:
Au quotidien, accordez-vous de l'importance à l'impact de vos actions sur l'environnement ?
La question ne se pose qu'en deuxième intention. En première, l'honneur nous dicte l'humilité comme seule conduite envisageable. Parmi d'autres, j'avais beaucoup apprécié Le Rapport Lugano, récit instruit, réfléchi et clair de Susan George. Il y a 16 ans déjà. Mon avis, DC, Moïra et autres, c'est qu'il y a des sujets qui, malheureusement, valent et même exigent de se fâcher sans lâcher, et je vous en remercie au nom des générations grandissantes. Contre les gros comme les petits, bien d'accord avec toi, Teengar. L'instruction toujours, l'implication sans faiblir des scientifiques et des icônes, y compris par l'exemple (!), la loi et la justice sont les éléments incontournables. Sans cela, dans 20 ans, les ados vont nous tuer! Mais il faut des changements profonds, et un revenu minimum d'existence et un revenu et un patrimoine maximaux sont, je pense, incontournables. Car ce sont des faits étudiés et avérés, la richesse génère de la pollution et la misère exclue la prise de conscience de l'avenir non immédiat. C'est grave, des populations souffrent et meurent déjà. Attendre une attitude responsable de l'asservi est une attitude irresponsable
Invité/ Invité Lun 24 Déc 2018 - 20:00
Franchement, la vidéo est très désagréable à écouter tant elle est bourrée de généralités. L'opposition entre "bourgeois végans" et "ruraux" est carrément simpliste.
Quand on choisit de devenir végétarien ou végan, c'est que bien souvent on s'est renseignés sur l'impact environnemental de son alimentation et plus généralement de son mode de vie, et ça s'accompagne souvent d'une consommation plus locale, moins industrielle, d'une réduction des déchets, etc. On peut vivre en ville et être en accord avec ça (car en plus tout le monde n'a pas ni les moyens ni l'envie d'acheter un terrain pour produire sa propre nourriture).
Son histoire de ferme autonome, ok c'est cool, et je suis bien d'accord avec le fait que la bouffe végane industrielle c'est pas fou, mais il ne dit rien quant au problème de l'élevage intensif, aux omnivores qui mangent de la viande industrielle.
Bref, il met en lien deux choses (ne pas manger de produit animaux et manger industriel) qui n'ont rien à voir.
(J'ai d'ailleurs parlé de la monoculture en première page)
Invité/ Invité Lun 24 Déc 2018 - 20:06
Pierre Bertrand a écrit:
Mais il faut des changements profonds, et un revenu minimum d'existence et un revenu et un patrimoine maximaux sont, je pense, incontournables. Car ce sont des faits étudiés et avérés, la richesse génère de la pollution et la misère exclue la prise de conscience de l'avenir non immédiat. C'est grave, des populations souffrent et meurent déjà. Attendre une attitude responsable de l'asservi est une attitude irresponsable
Oui, je suis tout à fait d'accord avec ça. Et toi qui parlais du lycée, je crois qu'il serait aussi TRÈS important que ces problématiques soient enseignées à l'école.
Invité/ Invité Mar 25 Déc 2018 - 7:59
Là-dessus, nous ne serons peut-être pas tout à fait d'accord. J'ai adopté une position sur le rapport de l'école au sujet des problématiques environnementales. Je vais tâcher de te l'expliquer. J'avoue que, bien que mûrement réfléchie, j'ai des doutes sur sa capacité à résoudre au mieux les problèmes déjà en cours, et en cours de sérieuse aggravation. Mon idée est que la meilleure façon d'aborder ces problèmes est de centrer l'enseignement à l'école sur les savoirs fondamentaux, et parallèlement de mettre à disposition confortable les connaissances et travaux sur les savoirs appliqués. Par savoirs fondamentaux, j'entends d'abord les grandes œuvres littéraires et philosophiques et les fondements des mathématiques. J'entends aussi la littérature en général, l'expression écrite (résumé, synthèse, de textes divers et de sa pensée, imaginaire), l'histoire des arts, l'histoire (ce n'est pas simple), la géographie physique, la physique et les sciences de la vie et de la terre dans un sens primitif. Je n'ose écrire l'espéranto (mais pas n'importe quel volapuk), c'est ringard. Je l'entends dans un horaire de, disons, 20 heures pour le lycée, réparties les matins du lundi au vendredi, contrôles inclus puisque la société demande des classements à fins de sélection (on ne peut tout débattre à la fois dans un commentaire). Après-midi, mon idée est d'offrir aux lycéens l'accès à divers savoirs appliqués, dont font bien sûr partie les différentes composantes de l'écologie, le code informatique et les arts. On est bien d'accord que l'écologie est devenue vitale pour l'humanité (qui, lorsqu'elle disparaîtra, sera suivie de nouveaux équilibres du vivant qui se porteront très bien sans elle). Mais je crains que rendre obligatoire l'enseignement de ce qui est considéré comme vital dans nos comportements sociaux serait contre-productif. Parce que des luttes de chapelles vont se mettre en place. L'évolution du climat, l'énergie, la biodiversité, l'eau, la brevetabilité du vivant, l'égalité hommes - femmes, les innombrables discriminations, les comportements alimentaires, la production alimentaire, les transports, l'architecture urbaine, le traitement des animaux, la reconnaissance des conflits d'intérêts, leur traitement, l'inhibition de l'action, la charge mentale, etc. Il y a de nombreux sujets vitaux, qui sont d'ailleurs soumis à des intérêts divergents. Mon idée est qu'on doit aider les enfants à se câbler cérébralement par les savoirs fondamentaux, puis, en leur mettant à disposition confortable les connaissances diverses, de faire confiance à leur intelligence pour résoudre les problèmes que les générations précédentes leur ont légués. Une illustration en ce jour de Noël : je pense que ce cadeau génial rend plus service à l'enfant et à l'humanité que celui-là. J'ai employé le mot intelligence. J'en précise ma définition : capacité à résoudre un problème. Ainsi est-elle variable selon le lieu, l'époque, et bien sûr la nature du problème. Par exemple, savoir tailler un biface a été une intelligence à une époque, savoir s'en servir aussi. Savoir, pour l'une, entretenir une relation de confiance avec l'autre, était le signe d'une intelligence supérieure. J'aimerais que ces intelligences n'aient pas à nouveau cours dans les décennies à venir. Mon idée est que, oui, les problèmes sociétaux se résolvent au mieux avec des individus capables d'émancipation, c'est-à-dire capable de dire oui ou de dire non par une réflexion en cohérence avec une pensée, dans le respect automatisé du principe de non-contradiction. On n'est pas loin de la définition des mathématiques. Lesquelles, il est vrai, ont, au service de la physique et la chimie, permis ce genre de truc (l'article laisse des zones d'ombre), et il y a certainement pire (on peut se casser le moral avec ça). Que vive la littérature !
Invité/ Invité Mar 25 Déc 2018 - 10:17
L'écologie n'est pas qu'une "application". Avant d'être politique, elle est une science à part entière, avec ses concepts fondamentaux, ses grandes théories, etc. Elle a toute sa place pour former un volet dans un programme de SVT. Certaines notions qu'elle étudie me semblent faire partie des savoirs fondamentaux dont tu parles, comme la connaissance du fonctionnement de base des écosystèmes ou l'étude des cycles biogéochimiques. D'ailleurs tous les sujets que tu as cités ne font pas partie de l'écologie au sens strict, mais plutôt de sciences environnementales.
Nombre de messages : 80 Âge : 32 Date d'inscription : 19/04/2018