Tu trouveras tout ce qu'il te faut ici: http://jeunesecrivains.superforum.fr/t50055-avis-sur-les-editions-du-lys-bleu

Hello Byakko, ce que tu appelles "transformer le livre" se nomme en réalité "correction éditoriale" et c'est un moment qui vise à améliorer le livre. Les maisons sérieuses passent par cette phase, car elle apporte une réelle plus-value au roman.

Si tu souhaites publier ton texte "en l'état", alors envisage par exemple Librinova.
Le Lys bleu n'est clairement pas une bonne option. Je crois que les 2 sujets ouverts sur cette maison parlent d'eux-mêmes.

Ensuite, 14 envois, c'est très peu. Mais si tu refuses de te remettre en question sur le texte et de passer par une correction éditoriale, en effet, l'auto-édition est la meilleur option.

Bonne chance pour la suite !

Bonjour Byakko, ton premier message aurait dû être celui de ta présentation dans la section Accueil. Merci de te conformer à cette règle du forum avant de continuer à participer aux échanges.

Bonjour à tous,

En tant que jeune écrivain et après avoir lu de nombreux commentaires concernant le Lys Bleu, j'aimerais apporter ma pierre à l'édifice et vous livrer mon témoignage sur l'expérience que m'a fait vivre cette maison d'édition  afin de mettre en garde les jeunes auteurs qui s'interrogent sur les pratiques de ce prestataire de service qu'il m'est impossible d'appeler "éditeur".          

Mon histoire commence par un mail élogieux à propos de ma plume suite à l'envoi de mon manuscrit. Un copier / coller que j'ai retrouvé par la suite ici même page 7 grâce au propos de Plumepoète lorsque mes premiers soupçons sur le manque de sérieux de cette maison d'édition sont apparus.  La signature du contrat sous les recommandations d'un ami aurait dû me mettre la puce à l'oreille. 17 pages n'auront pas été de trop pour mettre en lumière la première perle de mes péripéties. Une faute d'orthographe s'est glissée dans le titre de mon premier ouvrage, quelle classe ! J'avertis donc le directeur qui me rassure, prétextant qu'il ne s'agit que d'une faute de frappe, un détail administratif selon lui. Avec le recul, il s'agissait probablement d'un signe que je n'ai malheureusement pas su saisir.    

Je reçois rapidement dans la foulée de ses excuses mon manuscrit corrigé mais qui ne correspond en rien à un bon à tirer et encore moins à la vision du livre que j'imagine. La mise en page est confuse, les textes sont mal centrés, la typographie grossière, je refuse donc ce fichier par écrit. Figurez-vous que c'est précisément ce fichier défectueux qui a été imprimé lors du premier envoi à mon domicile de 40 exemplaires à ma charge. La couverture est immonde, le code barre de preview que j'avais placé à l'attention de leur graphiste pour qu'il le remplace a été imprimé tel quel, flou, sans parler du logo de la maison d'édition, pixelisé. Je fais donc part de ma déception à l'accueil téléphonique. Réponse du standardiste "Toutes nos excuses, nous nous sommes trompés de fichier, ne vous en faîtes pas, nous allons rectifier le tir dès que possible."

Je travaille donc pour soigner la mise en page de mon texte et demande à ce que ma typographie soit acceptée, je peaufine ma couverture avec l'aide d'un graphiste et réclame un maximum de précautions avant un autre envoi qui tarde à venir. La raison est simple selon le standardiste que j'ai au bout du fil et qui en perd ses mots, le colis en question aurait été perdu par DHL. J'encaisse sans broncher, après tout, cela peut arriver. Quelques semaines plus tard, on me demande de patienter car un nouveau colis a été envoyé. A ce propos, j'aimerais bien que l'on m'explique comment un colis qui aurait été envoyé le 5 du mois arrive le 20 avec un bon de commande qui date du 13 ? À l'ouverture du colis, c'est la stupéfaction, j'aurais sans doute préféré ne jamais le recevoir ! Mon nom et le titre du livre sur la tranche (de rire) déborde sur la première de couverture, ma préface n'est plus centrée et colle à la reliure, la qualité d'impression intérieur est digne d'une imprimante éco plus affamée qui réclamerait de l'encre. C'en est trop, je rappelle le standardiste confus qui n'a que ces mots à la bouche "Je comprends votre déception, je ne sais que dire..." Je contacte donc le directeur qui semble aussi surpris que moi par cette nouvelle mésaventure. Je lui conseille de changer d'imprimeur ce qu'il ne fera pas au regard de la suite de mon récit, même s'il avoue les failles présentent au sein de son équipe. Il me rassure en me disant que je dois être victime du mauvais œil car parmi ses auteurs, je suis le seul à me plaindre.

Un troisième envoi est effectué, résultat, couverture découpée à la hache ! Mon texte de quatrième de couverture est littéralement rogné. Les débuts de phrases ont disparu sous la lame du massicot rendant le texte incompréhensible. C'est le Graal ! j'ai cru qu'il s'agissait d'une caméra cachée, d'une blague de mauvais goût.  

Il faut savoir qu'entre temps, j'ai reçu des offres promotionnelles pour commander mon propre ouvrage et le vendre ainsi que des propositions de séances de dédicaces. J'aurais aimé m'en réjouir, mais comment les honorer si l'auteur lui même est privé du fruit de son travail. Pour couronner le tout, mon livre est disponible sur de nombreux sites depuis le premier envoi et des extraits numériques inaboutis en terme de mise en page se baladent toujours sur la toile malgré mes nombreuses demandes de retraits. Les lecteurs internautes qui auraient eu le malheur de commander mon livre dans cet état ne s'en sont pas encore plaints, un moindre mal.

La pratique de cet éditeur en terme de communication et de merchandising n'a d'égale que son audace. Que dire de ce courrier "de charité" adressé aux auteurs à qui on demande une participation financière  pour qu'un maximum d'ouvrages soit disponible à l'attention des non-voyants. Malgré la bienveillance de cette initiative et au regard de ce que je venais de subir, il m'a fallu sortir les griffes pour la première fois. Voici un extrait de ma réponse à cette nouvelle offense :

"Pour votre information, j'attends toujours mon livre à lire sans brailler pour rester dans le thème. Ce mail ne fait qu'accentuer vos pratiques douteuses, car les "bons éditeurs", pour reprendre vos mots, ne demandent pas un centime à leurs auteurs. Avant de vous préoccuper du sors des handicapés, même si c'est tout à votre honneur, vous devriez commencer par soigner celui de vos auteurs qui ont eu le malheur de signer chez vous et surtout d'être voyants, eux, constatant chaque jour les dégâts de votre équipe et de votre imprimeur qui je veux bien vous croire est sans doute aveugle, lui ! Remarquez je compatis, je le suis sans doute aussi car je n'ai toujours pas vu le moindre livre de votre maison d'édition "caritative" ne serait-ce que dans une seule librairie ! Rien d'étonnant, votre place est ailleurs, dans un musée des perles surréalistes de l'édition. Toujours est-il que votre mail me donne une idée. Avant de mettre enfin mon ouvrage entre mes mains et celles de vos lecteurs invisibles, pourquoi ne récolteriez-vous pas des fonds auprès d'eux, afin de rendre vos livres fantômes disponibles pour les morts qui doivent trouver le temps long voyez-vous ?"

Ma patience ayant atteint ses limites après dix mois de cauchemar, je décide tout de même de croire aux miracles et de donner une dernière chance à cet éditeur de fortune avant de lui d'exiger une rupture de contrat anticipée en cas d'échec. Le directeur prend enfin les choses en main et je me dois de souligner ses efforts. Après l'envoi d'un pdf aux "petits oignons", mon fichier est refusé, sous prétexte qu'il n'est pas aux normes de leur cahier des charges alors qu'il a été vérifié par un graphiste et un imprimeur confirmé. Que les inconditionnels d'InDesign me pardonnent, j'accepte d'envoyer à mes risques et périls des fichiers word afin qu'il reconstitue un pdf à sa convenance. À ma grande surprise, le fichier que je reçois est enfin conforme, même si un titre de chapitre n'est pas centré. Après les énormités d'impression constatées jusqu'à présent, inutile de chipoter, nous revenons tellement de loin, j'accepte donc une dernière impression.    

Ce quatrième envoi sera le coup de grâce. Son rendu est à la hauteur de ce que j'avais imaginé dans mes intuitions les plus pessimistes. J'avais pris soin de placer au millimètre des traits de coupe sur la couverture car je sais depuis le début que c'est la norme, même si cette contrainte est absente du cahier des charges de l'imprimeur impersonnel robotisé à outrance. Je vous le donne en mille, ces traits figurent sur l'ouvrage ! Ce sera le dernier scandale, la goutte d'eau qui met un point final à l'édifice pathétique de ma première publication.

Ce qui devait arriver arriva, mon contrat est aujourd'hui résilié et mon litige vient de prendre fin dans un arrangement à l'amiable que j'ai accepté à contre cœur tant  la réparation de mon préjudice frise l'indécence. J'ai perdu assez de temps et d'argent, travaillé plus d'un an pour tenter  de réparer les aberrations que je viens de décrire, envoyé plus de 130 mails, passé un nombre incalculable d'appels au standard et sur la messagerie inexistante du directeur alors que mon entourage aurait baissé les bras dès le second envoi.

En guise de conclusion, le dernier mail de l'éditeur dans lequel il propose à ses auteurs de prendre en photo leurs ouvrages afin de vérifier la qualité d'impression est symbolique. Mon histoire aura au moins servi à quelque chose, même si cette demande est une fois de plus surréaliste. Une démarche qui prouve une fois de plus que cet éditeur peu recommandable fait travailler ses auteurs à sa place et ne prend même pas connaissance des livres qu'il met sur le marché. Cerise sur le gâteau, 5 exemplaires des ouvrages des auteurs seront offerts à ceux qui prendront le temps de procéder à ces vérifications dans le cadre d'une futur commande. Une audace commerciale qui ne me surprend pas. Sur le plan de la forme, on touche le fond...  

Je me suis retenu de témoigner le temps de trouver des solutions et un accord capable de satisfaire nos intérêts communs, sans succès. Je n'ai donc plus aucun scrupule à livrer mon expérience hors du commun validée par une société de défense des auteurs qui me soutient et que je remercie au passage. Aucune crainte de me faire accuser de diffamation car ce témoignage, aussi incroyable qu'il puisse paraître, est la stricte vérité, preuves à l'appui.

Même si je suis conscient qu'il y a plus grave dans la vie, cette expérience me reste en travers de la gorge. Si vous avez des conseils pour que je puisse rebondir et démarcher d'autres éditeurs je suis preneur. Mon livre est sensé parler d'amour, j'espère être en mesure de le faire entendre un jour dans de meilleurs conditions. En attendant,  il me reste 160 ouvrages invendables qui pourraient faire figure de collectors et mes yeux pour pleurer...

Merci d'avoir pris le temps de me Lire.
Bien à vous,
Robin db

Bonjour ROBIN DB,
merci pour ce témoignage édifiant !
Je dois cependant te signaler que tu n'as pas respecté les règles du forum. Ton premier message aurait dû être celui de ta présentation dans la section Accueil. Je t'invite à y remédier si tu souhaites continuer à intervenir sur ce fil ou sur tout autre sujet. Merci !

Bonsoir,
Je cherchais justement cette section pour me présenter, je me suis donc contenté des formules d'usage de politesse . J'y remédie de ce pas.

Bonjour à toi confrère d'infortunes.

J'ai eu une aventure moins tourmenté que toi avec eux finalement (mais vraiment un camouflet de mon point de vue), mais la finalité restera la même : vive la libertééééé.

Incroyable ce témoignage... Effrayant, vraiment. J'espère que tu pourras trouver une maison d'édition pour ton texte qui a été jusqu'ici bien mal mené... Courage Robin !

Encore une histoire incroyable.
Courage pour la suite, j'arrive encore à être étonné par la mauvaise foi de certaines personnes!
No Limit, une fois de plus.

J'ai fusionné les deux sujets qui concernaient Le Lys Bleu.

Du coup, j'ai supprimé ton dernier message, Robin DB, car il faisait doublon.

Merci.

Molly a écrit:

J'ai fusionné les deux sujets qui concernaient Le Lys Bleu.

Du coup, j'ai supprimé ton dernier message, Robin DB, car il faisait doublon.

Excellente idée !

[quote="Robin db"]...     En tant que jeune écrivain et après avoir lu de nombreux commentaires concernant le Lys Bleu, j'aimerais apporter ma pierre à l'édifice et vous livrer mon témoignage sur l'expérience que m'a fait vivre cette maison d'édition  afin de mettre en garde les jeunes auteurs qui s'interrogent sur les pratiques de ce prestataire de service qu'il m'est impossible d'appeler "éditeur".]

En tant qu'auteur venant d'avoir un roman publie par Le Lys Bleu, je suis totalement ebahi par ce temoignage qui ne correspond en rien a mon experience. Ou bien Robin a ete particulierement malchanceux, ou alors... je ne sais pas.

Les choses se sont  elles deroulees de facon absolument parfaite pour moi ? Non, c'est vrai.
Il n'y a pas eu de corrections autres que celles que j'ai signalees moi meme (mais elles ont ensuite ete bien faites), le resume  de l'ouvrage communique aux grands distributeurs en ligne a ete tronque et l'erreur n'est toujours pas rectifiee, et la promotion active que Le Lys Bleu m'avait laisse esperer en la mentionnant specifiquement est inferieure a ce que je prevoyais. Egalement et malgre les assurances de l'editeur, l'offre de la version e-book n'est toujours pas presente ou alors pas facile a voir.

La realisation graphique du livre et sa presentation sont cependant parfaitement au niveau des editeurs les plus serieux et respectables, tout cela fourni a des conditions nettement plus avantageuses que celles offertes par les editeurs dits "a compte d'auteur".

Pour moi, etre publie par Le Lys Bleu et en etre satisfait exige certainement que l'auteur s'implique personnellement plus dans la realisation et la promotion de son livre que s'il etait publie par Gallimard, Albin Michel ou La  Pleiade, mais je n'ai jamais pense qu'il puisse en etre autrement et si un de ces editeurs etait venu me chercher, je l'aurais certainement suivi. Pour une grande majorite d'auteurs, ce n'est et ne sera cependant pas le cas. Le Lys Bleu est un editeur jeune et certainement perfectible, mais il a le grand merite d'exister et d'offrir des opportunites a des ecrivains qui, sans lui, ne seraient pas edites ou devraient passer par les fourches caudines d'imprimeurs a la demande chers.

En fait, il suffirait de relativement peu d'efforts par Le Lys Bleu, notamment pour la promotion et la distribution de mon livre, pour que je m'en declare entierement satisfait et temoigne en ce sens. Meme si ce n'est pas encore le cas, je trouve que beaucoup lui font ici un faux proces. Comme nous disons aux Etats Unis (je suis Franco-americain), "Just my grain of salt, but..."

Ce qui est reproché au Lys Bleu c'est plus le fait de masquer l'aspect compte d'auteur et de ne pas réaliser un vrai travail éditorial.

S'ils t'ont satisfait en tant que compte d'auteur, tant mieux. Ça ne fait pas d'eux une bonne maison d'édition à compte d'éditeur vu que ce n'est clairement pas ce qu'ils font: comme tu le constates toi-même, tu payes la prestation, les corrections et autres éditions sont minimes à inexistantes, la distribution et la diffusion consiste en une inscription sur un registre...

Avec le lys bleu, ce sera à toi de payer pour l'impression de tes livres et de les vendre ensuite. Si cela te va tant mieux mais de là à les présenter comme une opportunité bon marché pour se faire éditer, NON.
Compares avec l'auto édition niveau tarif, la différence est énorme pour un résultat quasi similaire (ça reste toi qui payes et vend les livres). Il y a aussi certainement de bons comptes d'auteurs qui ne se cachent pas et se font moins de marge que le Lys Bleu sur le dos des auteurs.

Bonjour,
Bien d'accord avec toi Dan. Pour répondre à Cofyknsult, j'ai failli me dire que l'édition avec cette maison allait être possible mais plus les envois scandaleux arrivaient dans ma boîte aux lettres, plus je me disais que sortir un livre chez eux serait une honte. J'ai même imaginé taire le nom de l'éditeur auprès de la presse que je voulais contacter à la sortie du livre dans le cadre de ma promotion. Quel est l'intérêt de sortir un livre qui est d'une qualité graphique médiocre et surtout qui ne figure dans aune librairie ? J'ai refusé des séances de dédicaces alors que je ne demandais qu'à défendre mon livre, même seul. Au delà des incompétences techniques constatées, les pratiques de publicités mensongères, de censure des avis et de fausses déclarations suffisent à qualifier cette maison d'éditions de véritables escrocs.