Florence_C a écrit:

Tu nous diras. 😊
(Je vais faire ma grognonne, mais pour moi c'est à l'éditeur de payer la pub...)

Tu as parfaitement raison.

Mais mets-toi à ma place: je n'ai aucune nouvelle de mon éditrice depuis la sortie. J'ignore ce qu'elle fait pour la promotion de mon roman, mais je ne vois rien sur l'Internet, alors que d'autres romans sortis à peu près en même temps collectionnent les recensions. Ma famille ne l'achète pas (trop cher au Canada), mes contacts FB sont aux trois quarts germanophones, je n'ai pas le temps ni l'énergie de courir après des blogueurs littéraires (et les quelques-uns que j'ai approchés n'ont montré qu'un intérêt modeste de toute façon), les JE ont eux-mêmes des livres dont ils font la promotion et une pile à lire si grande qu'elle mettrait leur vie en danger si elle s'écroulait sur eux... Donc mon roman risque de passer complètement sous le radar durant la période de l'année où les gens sont les plus ouverts à des idées de cadeaux.

Alors je peux bombarder mon éditrice de mails auxquels elle ne répond pas, râler que la vie est injuste ... ou je peux prendre les choses (ou du moins, certaines choses) en main. Avec la pub sur FB, je peux au moins attirer l'attention sur mon petit chef d'œuvre pour un coût qui me semble somme toute assez modique - pas grand chose, en tout cas, si je compare avec ce que j'ai dépensé pour imprimer mes briques manuscrites et les expédier aux quatre coins de l'Hexagone. L'investissement en temps m'a également semblé modéré (un gros plus pour quelqu'un avec une vie familiale très, très chargée): en environ deux heures, j'avais réglé les formalités administratives et composé trois pubs que FB se charge maintenant de placer parmi ses usagers.

Bon, cet effort pourrait s'avérer un coup d'épée dans l'eau. Mais au moins, j'aurai essayé.

Bah moi, je vais faire ma grognonne puissance mille.

Au bout d'un moment, c'est quoi le but de ces éditeurs ? Je comprends pas. Vendre un livre, non ? Soutenir leur poulain ? Offrir un réseau de distribution et de diffusion que l'auteur peine à avoir, offrir une visibilité que l'auteur n'a pas ? C'est en tout cas ce qui justifie le pourcentage qu'ils prennent sur l'achat d'un bouquin, bouquin que l'auteur a écrit.

Ça sert à quoi de céder les droits à un tiers, si ce tiers ramasse le contrat et s'évapore presque aussitôt ? Qu'a fait ton éditeur au fond…à part la mise en page et la couverture… ?
Non, mais ça me mine. L'éditrice est peut-être super sympa et passionnée, mais au bout d'un moment, c'est pas ça qui va aider le roman à se vendre. L'auteur passe parfois six mois, un an, plusieurs années sur un projet. L'auteur saute dans tous les sens lorsqu'enfin, il parvient à être édité. Et pour quoi au final ?

Pour que le roman coule tranquillement sans éveiller l'intérêt du lecteur. Su-per.
Moi, je ne comprends pas ces petites structures qui pullulent, se disent éditeurs, et te lâchent ensuite dans la nature sans bonjour ni merde. Je ne dis pas que toutes les petites structures agissent ainsi, mais ta ME me sidère. On dirait que l'éditrice s'en fiche. Alors, elle est peut-être submergée, elle est peut-être malade…oui, bon, navrée pour elle, mais dans ce cas, autant ne pas se lancer dans l'aventure.
À part sur ce forum je n'entend pas parler de Fantasmagorie sur internet. Ni sur les réseaux sociaux, ni sur les salons, ni nulle part en fait. Puis, je n'ai jamais "rencontré" un auteur de chez eux. À croire que tu es le seul. J'ai eu un contact avec l'éditrice une fois, je trouvais cette femme très gentille et déjà, horriblement débordée. L'impression qu'elle veut faire les choses biens, mais qu'elle a des soucis pour gérer son entreprise.

À mon sens, tu as eu la bonne réaction. C'est vrai que ça ne sert à rien de râler, mais la prochaine fois, autant se diriger vers l'auto-édition, parce que finalement, tu fais tout toi-même. À mon sens, c'est comme si tu avais signé avec un imprimeur, plus qu'un éditeur.

Je sais, je râle, je sais, je critique. Mais voilà, ça me peine pour toi, ça me peine pour nous. On bosse dur sur nos textes, voir un gâchis pareil, franchement, ça m'énerve. On vaut mieux que ça, non ?

Ceci dit, la pub FB est une bonne idée, je crois que cela a bien profité à Asyne pour sa saga Le clan Tarran. Allez, force et honneur.

Je suis ce fil en sous-marin depuis un bout, avec d'autant plus d'intérêt que je voulais voir ce que Fantasmagorie avait "dans le ventre".

Ce que dit Ahava n'est pas faux, je dois dire.

Après, pour positiver un peu, je dirai que, par rapport à l'autoédition, tu as au moins sauvé l'argent de la mise en page, la couv et l'impression Didyme. C'est pas rien, même si tu te retrouves à faire la pub toi-même. Peut-être que ce sera un super combo !
Je te le souhaite en tout cas

De mémoire, la couverture a été réalisée par le frère de Didyme. (Je dis bien : " de  mémoire").
Pour l'impression, c'est du BOD.
Il faut voir ce que ça coûte en passant directement par BOD.

Citation :

À mon sens, c'est comme si tu avais signé avec un imprimeur, plus qu'un éditeur.

Si j'ai bien suivi, il y a quand même eu un travail éditorial assez approfondi avec l'éditrice, ce qui n'est pas rien... Et puis le fait de passer par un éditeur peut ouvrir la porte de pas mal de salons du livre qui n'acceptent pas les auto-édités. Pareil pour les libraires (même si beaucoup sont assez réticents vis-à-vis des petites ME, étant déjà submergés par les bouquins des grosses...)

Comme je réfléchis de mon côté, je suis justement en train de peser le pour et le contre.
Pour les librairies, oui, elles sont également réticentes envers les petites ME, et à l'inverse, l'auto-édition n'est pas toujours un problème (dans les mêmes librairies, d'ailleurs).
Pour les salons du livre, je suis d'accord avec toi, Molly (encore que j'y suis invitée pour mes albums jeunesse et que pour Didyme, il vit à l'étranger, donc : ? Ça dépend aussi de : peut-on ou non, veut-on ou non, aller dans les salons du livre ?) Et ça dépend aussi des ME (le top du top, c'est quand la ME trouve des salons près de chez toi et les contacte à ta place... et là encore, ça dépend des ME ! Et des auteurs : parce que tous les auteurs ne veulent pas, ou ne peuvent pas, multiplier les salons.)
Pour la correction, beaucoup de correcteurs se proposent sur FB et ailleurs. Mais c'est payant, en effet, comme la mise en page ou l'impression.

Maddy a écrit:

Pour la correction, beaucoup de correcteurs se proposent sur FB et ailleurs. Mais c'est payant, en effet, comme la mise en page ou l'impression.

Oui, et puis il n'y a pas que la correction et la mise en page. Un bon éditeur (et je crois que Fantasmagorie l'a fait pour le roman de Didyme) relit le texte en profondeur, relève les incohérences, propose des modifications, des rajouts ou des coupures, etc. Bien sûr il y a des textes parfaits qui peuvent se passer de ce type de travail, mais en général, le roman y gagne en qualité, me semble-t-il.

Ça rejoint un autre topic sur le forum des JE où on écrivait qu'en gros, ça dépendait des priorités de l'auteur. Toutes les ME devraient fournir le kit complet. Certaines proposent la correction et la mise en page, d'autres proposent aussi une relecture du texte en profondeur, d'autres enfin ne proposent que la mise en page.

@Tengaar : Oui, à coup sûr, préviens-moi si tu vois une de mes pubs ! Ce serait pour moi une sorte de confirmation que FB fait son travail.

Bon, je vois que j'ai déclenché un réquisitoire contre mon éditrice, ce qui n'était pas mon intention (malgré mes plaintes à son égard ). Il me revient donc de prendre sa défense. Vous n'avez pas tout à fait tort avec votre perception du verre à moitié vide, mais j'aimerais souligner qu'il y a aussi un verre à moitié plein.

Alors parlons que ce que Fantasmagorie m'a donné.

1) Elle a choisi mon texte. Une fois qu'on a signé chez un éditeur génialissime, il est facile d'oublier ce qu'on ressentait quand on cherchait encore une ME pour nos écrits : l'attente, les déconvenues, le découragement… et surtout la conviction « j'ai écrit une m*rde » qui s'installe peu à peu et qui croît avec chaque refus-type. Le désespoir qui s'ajoute après chaque lecture décevante lorsqu'on réalise que le truc pourri qu'on vient de s'infliger a été jugé plus digne d'être publié que ce qu'on s'est tué à peaufiner jusqu'au moindre mot.
Quand Fantasmagorie m'a dit oui, j'avais passé le cap des 30 éditeurs sollicités. Je n'y croyais plus. J'ai bien songé à l'auto-édition comme solution de dernier recours – mais pour que ça marche, il faut vraiment croire en son texte pour le vendre dans un environnement plutôt ingrat pour les auto-publiés. Mais je n'avais pas cette confiance. Je me disais que quelque chose devait bien clocher avec mon roman si tous ces gens de métier n'y voyaient aucun intérêt.  
L'éditrice de Fantasmagorie a vu du potentiel dans mon texte. Elle n'était pas obligée de le prendre. Comme la plupart des ME de nos jours, elle recevait beaucoup plus de propositions que ce qu'elle pouvait publier, donc elle a dû en refuser plusieurs. Et honnêtement, si elle rouvrait les soumissions demain, je suis convaincu que les apprentis-auteurs feraient de nouveau la queue devant sa porte pour lui offrir leurs écrits, pour une simple raison : l'offre dépasse de loin la demande.
Fantasmagorie a été la seule ME à me donner ma chance. C'est peut-être idiot, mais elle a déjà ça de plus comparée aux autres ME.

2) Le travail éditorial. Ta mémoire est bonne, Molly : c'est de loin l'aspect le plus satisfaisant de ma collaboration avec Fantasmagorie. L'éditrice a lu attentivement mon texte et m'a fait plusieurs suggestions judicieuses pour l'améliorer. Elle m'a poussé à faire un travail de réécriture en profondeur.   Mon roman est vraiment devenu meilleur grâce à elle.
J'ai aussi beaucoup apprécié le fait qu'elle m'ait laissé beaucoup de latitude pour travailler mon texte. J'ai lu dans certains fils (p. ex. e-bou et son « Sang des 7 rois »)  que la ME prenait le texte de départ et le retravaillait mot pour mot – moi, je ne pourrais jamais accepter cela  , même en dialogue avec l'éditeur, car je n'aurais plus l'impression d'avoir mon propre texte devant les yeux.
Et finalement, elle m'a laissé le temps. J'ai un boulot, une vie de famille très chargée et une thèse de doctorat à terminer. Alors j'ai mis beaucoup de temps à rendre les corrections, même si je me suis donné beaucoup de mal pour accélérer les choses. Une ME plus professionnelle m'aurait probablement semoncé, puis rompu le contrat avec moi, parce que je n'aurais jamais pu respecter les délais.
En résumé, l'artiste en moi – celui qui, maladroitement peut-être, cherche à faire de son texte une œuvre d'art – est satisfait à cent pour cent de ma collaboration avec Fantasmagorie. Et honnêtement, c'est la chose la plus importante pour moi. J'aime le roman qui est sorti, j'en suis fier, il est exactement comme je souhaitais qu'il soit.  

3) La publication. Elle m'a épargné tous les aspects techniques de la publication, démarches avec BoD et avec les distributeurs numériques, mise en vente sur les différents sites, etc. Tous des trucs dont je devrais m'occuper moi-même si je m'étais auto-édité, et qui m'apparaissent fastidieux. C'est plus facile que ce l'était à ce qu'on dit, mais je continue à croire que cela reste difficile quand on doit s'occuper vraiment de tout.

Il n'y a que deux aspects, finalement, où je suis moins satisfait. C'est vrai qu'elle ne communique pas avec ses auteurs comme elle devrait. Je n'aime pas envoyer des mails et ne pas recevoir de réponse, parfois durant des semaines. C'est chiant, je ne me le cache pas. L'autre aspect, c'est la mise en marché, la pub, la promotion quoi. Ce à quoi j'essaie de remédier un peu avec ces pubs sur FB. Elle fait peut-être déjà des efforts de ce côté, mais comme elle ne me dit rien, je n'en ai aucune idée.

Si je considère mon parcours avec Fantasmagorie dans son ensemble, je peux dire que j'en suis satisfait. J'aime mon roman, il est publié, et il est accessible à qui veut le lire. C'est déjà beaucoup. Maintenant, j'essaie simplement de contribuer à ce que d'autres gens puissent le découvrir.

En jetant un coup d'oeil sur leur site, je me dis que j'ai un poil parlé trop vite, ils ont l'air d'être présents à certains salons. J'espère que tu en feras, ça permet de faire décoller les ventes.
Pour le reste, je ne change pas d'avis, même si ça peut paraitre injuste envers la ME. Mais de toute façon, je râle tout le temps, alors.
Tu devrais contacter ton éditrice et t'assurer qu'elle a envoyé des SP à des blogs partenaires. Elle doit bien avoir des partenariats.

J'ai cru comprendre que ce souci de communication était inné dans le métier... et même dans l'art en général.
J'ai des amis musiciens qui doivent continuellement insister pour avoir des réponses de leurs maisons de disques. C'est forcément frustrant.
Et je trouve ça super que tu démarches sur FB en tout cas. J'avais lu quelque part que la pub seule d'une ME, et ce quelle que soit sa taille, ne suffisait jamais (à moins d'être Stephen King).
Lâche rien du coup. C'est bien que tu sois si motivé et positif : c'est l'important selon moi.

@Ahava & Joe: (un peu en retard ) Merci pour vos suggestions et encouragements! Je l'apprécie, même si je ne réponds pas toujours immédiatement, en partie par souci d'éviter de collectionner les double posts.

Mes activités personnelles de promo continuent, en particulier sur Facebook. J'écrirai plus longuement là-dessus durant les vacances des Fêtes, lorsqu'il sera temps pour moi de faire le point. J'aimerais seulement attirer votre attention sur l'une de ces activités en particulier, parce qu'elle pourrait vous faire courir la chance de gagner un exemplaire gratuit (oui, oui, gratuit! ) de mon roman "Kairos". Le blog littéraire "Murphy & Poppy" offre, dans le cadre d'un concours publicitaire, 11 lots consistant de romans dans les genres de l'imaginaire (SF, Fantasy, Fantastique, Horreur). Pour participer, il faut, pour chaque lot que l'on désire gagner, "Aimer" la page du blog et inviter quelqu'un d'autre à le faire, si j'ai bien compris. Je vous recommande d'y jeter un coup d'oeil - après tout, parmi les 11 romans offerts, il y en a sûrement un (je sais, pas nécessairement le mien ) qui pourrait vous plaire. Tous les détails au lien suivant: www.facebook.com/MurphyPoppychroniques/. Le concours prendra fin au 20 janvier.

Bonne chance!

Fait, Didyme, même s'il est déjà sur ma Nolim ! Bon dimanche !

MaddyForeigner a écrit:

Fait, Didyme, même s'il est déjà sur ma Nolim ! Bon dimanche !

C'est gentil, Maddy. Tu m'as beaucoup aidé ces derniers temps avec la promo! J'espère pouvoir te donner un coup de pouce moi aussi un de ces jours!

Fait aussi. Longue vie à KAIROS!