Je vais sans doute faire des redites vu les 19 pages (flemme de tout lire).

Je pense que l'absence d'intérêt ou de soutien vient du fait que le projet, quand il n'est pas achevé, voire même pas à l'étape de la concrétisation éditoriale (en phase d'édition), les gens ont du mal à croire en son caractère sérieux. Combien de fois avez-vous entendu les gens promettre qu'ils allaient faire ceci ou cela et combien de fois vous les avez vu abandonner ? Je pense que la réponse est : beaucoup. Ce n'est pas propre à la littérature, on peut l'observer dans différents domaine comme le sport, le monde professionnel... par exemple les gens qui jurent se remettre au sport, finir leurs travaux dans leur maison, créer leur boîte... mais qui au final abandonnent.

Je caricature un peu mais à mon avis, nous sommes dans une société où nous avons besoin d'un résultat final pour qualifier le projet de sérieux, combien de fois les parents nous ont dit "ne rêve pas trop" ou encore "bosse à l'école et on en reparlera après". Le monde de l'écriture, comme d'autre domaines, est un univers où y a beaucoup (énormément même) de candidats mais très peu d'élus. Les gens sont souvent, à mon avis, de nature réaliste (pas forcément pessimiste mais qui ne rêvent pas non plus). Donc quand vous parlez de votre projet littéraire, même avec enthousiasme, la famille ou les amis écoutent souvent par politesse mais ne s'intéressent pas plus que ça, soit par total désintérêt (non pas parce qu'ils le méprisent mais parce qu'ils ne se sentent pas concernés), soit parce qu'ils savent que le manuscrit a très peu de chance d'aboutir et ne veulent pas briser vos rêves d'aspirant écrivain.

J'avoue que mon mari a changé de regard sur ma ptite lubie quand j'ai signé mon contrat chez Bayard presse.

Subitement "laissez moi tranquille, j'écris" passe moins pour un caprice. :-D

Salut, en ce qui me concerne, j'ai commencé à écrire en 2017, je le cachais au début mais ma famille a fini par comprendre. Si je m'en souviens bien, ils m'ont encouragée mais je ne pense pas qu'ils m'ont demandé de lire, et entre nous, cela m'arrange. Sauf ma sœur qui a lu sans mon autorisation . Je ne sais pas s'ils s'en souviennent, il est probable qu'ils aient cru que j'ai arrêté, que c'était juste une passade ou que je faisais cela juste pour passer le temps (moi avec mes mes carnets en train de construire plusieurs projets ). En tout cas, y a rien de plus sérieux (genre l'édition) pour que je me retrouve dans l'une de vos situations.

J'écris de la fantaisie, je sais que ma famille n'est pas fan de ce genre donc je ne leurs demande pas de lire, j'ai peut-être peur d'être déçue.

Par contre mes amis... Mes amies les plus proches m'ont clairement montrer le manque d'intérêt que leur inspire mes projets d'écriture, avant, j'essayais de les inclure dans mon aventure mais j'ai finalement laissé tomber, je me suis dit qu'il faut que j'arrête de les embêter avec cela. Ma meilleure amie ne trouve même pas l'intérêt d'écrire mais en même temps, celle-ci trouve que faire une activité est une perte de temps tout court (à la place d'étudier). Moi quand je lui ai dit que je fais du piano et que j'écris : sa réaction :  ma réaction : , pas la peine d'expliquer combien j'ai été déçue et gênée.

Je n'ai pour l'instant personne qui lit ce que j'écris, je ne m'intéresse pas à l'édition maintenant donc j'imagine que c'est moins dur, mais j'aurai aussi aimé avoir un ou une ami(e) IRL qui s'intéresse à mes écrits. Je pense que le seul qui aime les même univers que moi c'est mon petit frère, mais il n'aime pas la lecture... Je pense que je lui ferais lire un jour

Ah chez moi ils savent que j'écris, ça c'est sûr !
Ça a même été un souci parce que je me suis complètement perdue dans l'écriture de mon premier jet, et cela pendant plus de deux mois et demi. Mon copain n'a absolument pas compris ce qui se passait, j'avais disparu derrière mon ordi et dans mon monde.
Compliqué
Mais au delà de ça, c'est quelque chose dont je ne peux pas m'empêcher de parler très vite dans les conversations car ça me passionne. Mais curieusement je ne parle jamais en détail de ce que j'écris, je reste toujours vague lorsqu'on me pose des questions.
La peur d'être jugée sur le genre reste indomptée pour le moment............

Pas tous. Je n'aime pas en parler.

Chemin faisant, ma famille et mes amis savent que j'écris, sans exception.
Je ne l'ai pas spécialement révélé à tous les membres de ma famille, des fois ce sont d'autres proches qui ont fait passer le mot, ou c'est venu comme ça, en réunion de famille, ect. Mais globalement, c'est un noyau très restreint de membres de ma famille qui prennent ça relativement au sérieux, les autres me considèrent plus ou moins comme quelqu'un d'étrange - pas à cause de ça, mais ça y contribue.

Concernant mes amis actuels, je les ai tous rencontrés via des activités artistiques ou liées à l'écriture, donc ils ont été directement au courant puisque je mêle l'écriture à mes autres passions. Mais assez peu d'entre eux ont le temps et/ou l'envie de s'y intéresser, je ne partage mon cheminement et mes idées qu'avec quelques amis seulement.

Si par proches, on entend famille biologique et/ou légale, oui, je leur ai dit que j’écrivais. Je leur ai montré ce que je faisais. Je voulais qu’ils soient fiers de moi et leur prouver qu’écrire c’est bien, que c’est un vrai métier, et que je pouvais écrire des bons trucs.

Camusso a écrit:

Je vais sans doute faire des redites vu les 19 pages (flemme de tout lire).

Je pense que l'absence d'intérêt ou de soutien vient du fait que le projet, quand il n'est pas achevé, voire même pas à l'étape de la concrétisation éditoriale (en phase d'édition), les gens ont du mal à croire en son caractère sérieux. Combien de fois avez-vous entendu les gens promettre qu'ils allaient faire ceci ou cela et combien de fois vous les avez vu abandonner ? Je pense que la réponse est : beaucoup. Ce n'est pas propre à la littérature, on peut l'observer dans différents domaine comme le sport, le monde professionnel... par exemple les gens qui jurent se remettre au sport, finir leurs travaux dans leur maison, créer leur boîte... mais qui au final abandonnent.

Je caricature un peu mais à mon avis, nous sommes dans une société où nous avons besoin d'un résultat final pour qualifier le projet de sérieux, combien de fois les parents nous ont dit "ne rêve pas trop" ou encore "bosse à l'école et on en reparlera après". Le monde de l'écriture, comme d'autre domaines, est un univers où y a beaucoup (énormément même) de candidats mais très peu d'élus. Les gens sont souvent, à mon avis, de nature réaliste (pas forcément pessimiste mais qui ne rêvent pas non plus). Donc quand vous parlez de votre projet littéraire, même avec enthousiasme, la famille ou les amis écoutent souvent par politesse mais ne s'intéressent pas plus que ça, soit par total désintérêt (non pas parce qu'ils le méprisent mais parce qu'ils ne se sentent pas concernés), soit parce qu'ils savent que le manuscrit a très peu de chance d'aboutir et ne veulent pas briser vos rêves d'aspirant écrivain.

D'accord à 100% avec ce post. C'est à peu près le même schéma quand tu dis que tu as écris un livre mais qu'il est autoédité. Il n'y a pas cette fameuse "validation" artistique. Donc c'est vrai que c'est pas toujours simple de dire qu'on écrit, encore pire de dire qu'on est "écrivain"

Double-post de l’enferrr,
Tu apparais dans la nuit claiiire,
Mais sérieusement qu’est-ce que tu fous là,
Le forum n’avait pas besoin de toi…

Pendant très longtemps, personne ne l'a su parce qu'à vrai dire j'en avais très honte. Impossible de dire pourquoi, mais ça me semblait complètement ridicule comme activité, je pense qu'en gros je ne me sentais pas légitime, c'était comme si j'avais le culot de prétendre que je pouvais faire aussi bien que mes auteurs préférés. Un peu comme si je me déguisais en superman et que je faisais semblant de pouvoir voler c'est en commençant à publier sur internet que j'ai pu commencer à ressentir de la fierté, après c'est allé un peu tout seul, mes amis puis ma famille ont fini par avoir l'info. Ca me mets encore un peu mal à l'aise mais finalement je ne m'attendais pas du tout à autant de soutient, de ma famille surtout.

Bonjour,

Je comprends cette pudeur qui fait que l'on n'ose pas dévoiler que l'on écrit. Elle retient beaucoup d'entre nous.
Mais cela fait tellement de bien d'écrire, se confier, éclaircir ses ressentis, les fouiller pour mieux les comprendre, ouvrir un dialogue...
Je pense que l'on a intérêt à oser, on s'ouvre des portes : en premier, les portes de son être propre.
J'ai fait plusieurs essais. Hésitants.
J'écris actuellement une histoire romancée qui reprend des éléments de ma vie, j'en ai transformé certains. ça me fait du bien.
Mon premier lecteur est mon mari qui me lit avec un bon sens critique mais aussi beaucoup de bienveillance.
Ose te détendre, j'espère que tu y trouveras beaucoup de bonheur.

Cordialement.

Pour en revenir à ce sujet : j'ai l'impression d'être tellement discrète que bientôt, je vais en devenir transparente... 

Spoiler:

Pareil que toi Plumerose,
Ils savent,
Mais bon... ils savent aussi que je m'y connais en droit de l'environnement, et ça leur fait le même effet.
Des trucs qui m'occupent, mais qui ne les concerne pas !

HilnaMacPhom a écrit:

Pareil que toi Plumerose,
Ils savent,
Mais bon... ils savent aussi que je m'y connais en droit de l'environnement, et ça leur fait le même effet.
Des trucs qui m'occupent, mais qui ne les concerne pas !

Je compatis, ça fait peine...   

Après, je sais qu'on est nombreuses et nombreux dans ce cas.

PS : c'est pourquoi je trouvais sympa. la plate-forme Fyctia, malgré ses défauts 

Spoiler:

assez motivante, car tout le monde s'intéresse à ce que produisent les autres, et ça, c'est quand même vachement bien !!! 
Disons que ça compense...

__________________________

Après, j'ai aussi un problème : je ne sais pas très bien me mettre en valeur, et suis capable de zapper des choses importantes. 

Par exemple, il y a une à deux saisons, l'une de mes nouvelles a été désignée "finaliste" par le jury et recommandée. 
Alors, j'en ai un peu parlé mais pas trop... Or, je viens à peine de me rendre compte que, du fait de son macaron "recommandée par le jury", cette nouvelle était distribuée sur plusieurs supports ! 
Et ça, j'aurais dû le mettre en valeur...

Coucou
A mes proches je leur dis, mais lorsque je fais une soirée ou si je suis invité quelque part, je dis que je suis au chômage.
Parce que quoi qu'il arrive a chaque fois les gents me dévisagent et en ont absolument rien a faire et me disent : "non mais sinon t'as un travail ?"
Alors autant couper court, je dis que je suis au chômage. Et la les réactions sont plus conciliantes et touchées par ta situation et te disent : " Ah mince, mais tu sais le cheval du mari de ma sœur, cousine de l'oncle Albert cherche quelqu'un pour planter des fraises, j'te donne son num si tu veux ?"
En gros j'ai pu voir que je passais moins pour un branleur en disant que je suis chômeur.
Etonnant non ?