GREUMS a écrit:

En gros j'ai pu voir que je passais moins pour un branleur en disant que je suis chômeur.
Etonnant non ?

   Bah, c'est triste à dire... 

En fait, la plupart des gens NE LISENT PAS, et tout ce qui n'est pas "conforme à ce qui est attendu" = achat d'une maison ou d'un appart, projet d'enfants ou enfants et ce qui tourne autour + boulot de base...  = ça ne les intéresse pas. 

Mais pas un poil, quoi !   
Faut déjà que ce soit des lectrices et des lecteurs à la base , sinon, ça parle de choses pas intéressantes, en boucle, et que de ça... et aucun intérêt pour ce qui ne les intéresse pas, mais vraiment AUCUN, même pas par politesse, quoi ! 

Mais pire que ça en fait.
Je vais te raconter pitite anecdote.
Je me suis mis au chômage fin 2020 le 31 décembre, après 2ans dans la même boite, dans le but de me lancer comme intermittent du spectacle sur des plateaux ciné. SAUF QUE le Covid m'a n**** ! On parlait pas de l'impacte que ça allait avoir, sinon j'aurais gardé mon taf.
J'ai donc décidé d'écrire une histoire qui me tournait dans la tête. Une année est passé ou j'ai beaucoup appris, mais je devais gagner ma croute et les confinements ont cessé.
A la même période, j'ai déménagé dans une petite ville et comme j'avais de l'expérience en tournage audiovisuel, un ami m'a donné le nom d'un patron qui tenait une boutique d'informatique et avait la réputation de connaitre beaucoup de monde. Tout bénéf pour trouver des contrats.
J'ai parlé au patron, peu commode, mais après un café, je l'ai détendu.
Et je lui explique que je sais faire des pubs et des vidéos corporate pour entreprise.
Il me donne des tuyaux et je lui dis qu'en même temps je fais aussi des prestas d'intermittent du spectacle sur plateau ciné. On rigole, l'ambiance est cool et je confie que c'est mieux pour moi car "grâce" au chômage des intermittents, je peu en "profiter" pour écrire mes projets entre deux boulots.
La le mec bloque et me dit :
- Comment ça profiter du chômage ?
Je bloque aussi, ne comprenant pas ce qu'il lui arrive.
Et j'explique que je profite pas a proprement parlé du chômage comme un cassos, mais que je profite de cette période pour développer des projets qui seront utile soit a l'écriture de scénar soit a la littérature. (oui je m'avance ! lol)
Le mec s'énerve.
- Oui mais la ! Tu travaille pas ! En fait tu viens me demander du chômage ? Tu travaille pour profité du chômage !

La j'ai compris que le mec était un peu con. J'ai passé les 10 minutes suivante a justifier que OUI le système d'intermittent marchait comme ça, mais qu'AUSSI entre deux boulots, un intermittent travaille quand même !
Pour finir, c'est son comptable qui avait pris la conversation en route qui m'a sorti de la et lui a expliqué se qu'était un intermittent du spectacle.
Sa réponse ?
- C'est vraiment un boulot a la con ça ! Un boulot a la con !
J'ai pas mal ressassé tout ça. Maintenant j'en ais plus rien a faire de se que l'on pense de moi et quand j'ai des périodes de chômage, je dis tout simplement, que je SUIS au chômage.
Plus envie de me justifier...
Voila ! ^^ J'espère ne pas vous saouler !

Non, on peut compatir et comprendre, je te rassure. 

En fait, les gens "bloquent" quand ce n'est pas "ce qui est attendu", donc un boulot "de base" et le reste qui suit, et attention : ce qui "passe" à 25-30 ans passe beaucoup plus mal vers la 40aine : on dirait qu'il se produit un truc à un moment donné, qui bloque pas mal de cerveaux, pas tous, mais la plupart... 

Courage à toi, et tu as bien raison pour en profiter et avancer dans tes projets !

Bonjour,

Mes proches amis (très proches) oui, ma famille évidemment... à moins d'être cons ou d'avoir la mémoire très courte, personne n'a pu passer à côté vu que j'écris depuis que j'ai 8 ans.

Mes collègues jamais. Même les plus proches, ceux que je considère comme des amis, dont j'ai fait les déménagements (et les appels aux assurances en cas d'incendie). Au travail personne ne sait que j'écris (autre chose que mes rapports pro).
Par prudence, puis par habitude, puis par simplicité, puis parce que je connais les avantages, je cloisonne énormément.

Pour ce qui est de me lire, c'est une autre histoire. Tout comme je ne présente jamais au visa un rapport non-corrigé à ma boss, je ne donne jamais à lire un roman (ou un passage) non-corrigé. Je crois que c'est surtout l'idée de montrer comment je ponds un texte qui me dérange.
Je n'ai pas envie d'avoir à me justifier sur ma méthode. Je me retrouve toujours à me justifier parce que j'ai des méthodes atypiques, alors qu'elles fonctionnent aussi bien sinon mieux que celles des autres.

Hortense a écrit:

alors qu'elles fonctionnent aussi bien sinon mieux que celles des autres

Je pense qu'une bonne méthode c'est surtout une méthode qui nous convient à soi !
La méthode miracle que tout le monde applique et qui est censée mener au bout, c'est une chimère : il y a autant de méthodes que d'auteurs !

PLUMEROSE a écrit:

ce qui "passe" à 25-30 ans passe beaucoup plus mal vers la 40aine : on dirait qu'il se produit un truc à un moment donné, qui bloque pas mal de cerveaux, pas tous, mais la plupart...

Je crois voir se que tu veux dire... "Non les braves gens n'aiment pas que l'on suive une autre route qu'eux"

PLUMEROSE a écrit:

Non, on peut compatir et comprendre, je te rassure.

AMEN ! Ma soeur ! ^^

PLUMEROSE a écrit:

Courage à toi, et tu as bien raison pour en profiter et avancer dans tes projets ! Wink

Merci.  

Mes proches savent que j'écris, après je ne leur fais pas tout lire, je ne partage pas les mêmes choses avec tout le monde

Je commence petit à petit à dire que j'écris. Mais je ne sais pas pourquoi j'éprouve une gène ... syndrome de l'imposteur surement ...

Les miens savent même pas qu'une ME est intéressée… (sauf mes bêta-lecteurs, forcément).

Moi je ne vais plus pouvoir me cacher très longtemps ... mais le pire c'est qu'à (bientôt) 46 ans je n'ai toujours pas "avoué" à mes parents que j'avais écrit un roman ... ils l'ont appris à Noel par l'entremise d'une de mes cousines qui avait lu le manuscrit ... 46 ans ...

Enirtourenef a écrit:

Les miens savent même pas qu'une ME est intéressée… (sauf mes bêta-lecteurs, forcément).

Ben oui... forcément

Ben en vrai j'aurais pu ne pas le dire mais je trouvais ça pas très honnête de balancer un texte, de dire "allez-y, corrigez-moi ça", de donc leur prendre du temps (perso quand j'ai fait la bêta-lecture d'un manuscrit de 160 000 mots ça m'a pris entre 35 et 39h) et de pas dire que c'était pour envoyer ensuite (et donc ensuite de pas dire que ça avait trouvé preneur, genre "vos efforts ont payé, vous n'avez pas fait tout ça pour rien" ).

ALEX B a écrit:

... le pire c'est qu'à (bientôt) 46 ans je n'ai toujours pas "avoué" à mes parents que j'avais écrit un roman ... 

Je ne peux que comprendre ça à 1000%, car quand tu as écrit certaines scènes, ce peut être gênant... 
Ils peuvent avoir l'impression d'avoir "fabriqué", au choix (mais ça peut s'additionner) :

- un fou (une folle)
- un monstre
- un.e tordu.e
- un.e pervers.e
- un.e sadique
- ETC, etc, etc.... !!! 

Spoiler:

Enfin bref, une espèce de dingue avec des choses atroces qui traînent au fond de son cerveau... 

Les parents préfèrent dirent : "Mon fils (ma fille) est médecin, prof, ingénieur, etc..." ; bref, un truc "normal", quoi !  

Vos commentaires sont intéressants, après le chômage c'est compliqué, courage à toi bonne continuation.

Il n'y a que ma famille qui sais que j'écris.

Salut !
L'écriture pour moi c'est un peu spécial. Mes parents savent que j'ai déjà écrit quelques histoires, surtout car je leur faisait lire quand j'étais plus jeune (9 ou 10 ans, vraiment à mes débuts). Mais depuis plusieurs années, j'écris vraiment dans mon coin, c'est un petit peu un exutoire personnel. Je ne partage pas vraiment ce que je fais avec eux, parce que j'ai peur de la question fatidique "est-ce que je peux lire ?". J'ai beaucoup plus de facilité à partager ce que je fais avec des gens en ligne qu'avec ma famille, car je pense que leur avis compte beaucoup pour moi et que je n'ai pas envie de savoir que ce que j'écris ne leur plait pas.
Donc pour répondre à la question, actuellement mes proches ne savent pas que j'écris. Je me trouve aussi beaucoup d'excuses pour le leur cacher ("je n'ai pas encore terminé", "ce chapitre n'est pas assez bon", "de toute façon maman ne lit que des policiers donc les thèmes que j'aborde dans mon roman ne vont pas l'intéresser", ...). J'espère qu'un jour j'aurai le courage de leur dire.