(je tiens à dire que dans mon message je n'attaquais pas plus les hommes que les femmes, je n'attaquais personne à vrai dire,
il était juste là comme constatation, puis invitation à l'observer par soi-même quotidiennement
si les hommes se mettent en avant et continuent de manière plus virulente dans le débat,  les femmes elles (souvent à l'exception d'une ! minorité et opposition) se mettent en retrait

il y a un conditionnement tenace bien implanté même chez ceux et celles qui sont sensibles au féminisme
y faire attention et l'observer c'est déjà tenter de le contrer)

Entièrement d'accord avec toi Suzanne ; et dans cette mécanique de retrait, nous sommes tous acteurs (y compris les femmes : nous devons comprendre pourquoi nous nous plaçons en retrait pour ne plus le faire ; ce serait une discussion passionnante, mais peut-être pas ici !)

Personnellement dans ces cas-là je suis une femme qui s'en va.

Je n'ai jamais prétendu être une bonne conversationnaliste.

Parfois j'ai ce sentiment qu'en face de moi j'ai quelqu'un qui ne cherche pas à discuter, mais à confirmer que je (et "je", dans ces cas-là, sert d'ambassadrice à "toutes les femmes qui sont vaguement insatisfaites des rôles assignés à leur genre") ne maîtrise pas tous les outils rhétoriques qui défendent le statu quo - et que ma position idéologique du "pt'être que la société pourrait être ENCORE PLUS JUSTE, m'voyez ?" est donc MAUVAISE, MAUVAISE, MAUVAISE.

Donc je me retire de la discussion : je n'existe pas pour servir de prétexte à renforcer les convictions des autres. Comment ? "Il est toujours sain de mettre ses convictions à l'épreuve du débat ?" Bof. Je suis personnellement satisfaite que 100% de ce en quoi je crois - question de foi et non de raison - ne soit pas strictement validé par la Rationalité, muse par ailleurs innocente à laquelle on fait dire beaucoup de choses.

Un truc que j'ai oublié de préciser, c'est que je ne suis pas une militante et que je me tiens à l'écart du militantisme parce que je ne suis pas douée pour ça. Vous voilà tous-tes rassuré-es.

Encore une fois, je n'ai rien à dire sur le sujet originel du topic : j'espère que vous pardonnerez la digression.

Je me demande si derrière ce que vous dénoncez, il n'y a pas dans l'idée du débat selon les hommes une dimension de joute.
On ne confronte pas les poings, mais les idées, la verve, au final, je me demande si l'objectif même de certains débats n'est pas, justement, de s'imposer, de rester le dernier debout...

 

Surtout que ce genre d'intervention venimeuse ne mène nulle part.

 

Ici, j'aurais envie de te donner raison.

Mais ton premier message était à plus d'un titre problématique.
Tu y disais :
- que les féministes se battaient pour des sujets triviaux (qui es-tu pour en juger ? de la même manière que les hétéros n'ont pas leur mot à dire lorsqu'un homo / une lesbienne veut se battre contre une oppression).
- qu'elles acceptaient les privilèges dont bénéficient les femmes (si tu parles de privilège féminin, je vois mal ce que ça peut désigner sinon la galanterie, article ici ; la galanterie, c'est le revers de la médaille ; on paie le restaurant de la femme parce qu'on a un meilleur salaire qu'elle / voire elle n'a pas de salaire du tout ; en fait c'est l'héritage médiéval de l'amour courtois, qui se proposait de s'intéresser un peu aux femmes pour étouffer leurs revendications d'ordres plus politiques ; et je le répète, je ne connais aucune féministe qui plébiscite la galanterie)
- que les femmes qui se dénudaient à l'écran n'étaient pas légitimes (ça a un nom en milieu militant, le slut shaming, qui s'appuie sur l'idée que les femmes doivent être pudiques pour qu'on les prenne au sérieux ; or il existe des tas de féministes qui se dénudent pour montrer que nos corps n'ont rien de honteux, et que leur sexualisation dans l'espace public est le fait... d'hommes)
- qu'il y avait plus d'autrices éditées que d'auteurs édités (on en reparlera : voir ici et ici)

Il était normal que je réagisse avec colère. Désolée si je n'ai pas argumenté, ici, c'est fait.

 

mon dieu, ce que tu dis à propos (entre autres... car il n'y a pas que ça...) de l'avortement me gêne vraiment beaucoup, je crois que tu ne te rends pas compte...

Hey oh !

Voici ce qui me gêne dans certaines mouvances féministes, car employé tellement à outrance qu'à côté les délires d'un président américain passeraient pour de la retenue.

Mais ça me casse les coudes pieds aussi bien chez les féministes que les vegans, les témoins de Jéhovah, les alter-mondialistes...

 

tu peux avoir vécu des choses, je peux avoir ma vision aussi, ce n'est pas le sujet ici
il s'agit dans un avortement (avant la date limite) du corps de la femme, son corps à elle et personne n'a un droit sur son mot à dire sinon elle sur ce qu'elle en fait ou n'en fait pas

 

Tiens t'en à ce que je viens de dire déjà, tu n'as rien à comprendre d'autre me concernant.