Nombre de messages : 557 Âge : 41 Localisation : 02 Pensée du jour : Ecrit un peu, un chapitre, un paragraphe, une phrase. Non, même un mot, écrit ! Date d'inscription : 04/09/2012 | Zaou / Gloire de son pair Sam 16 Sep 2017 - 7:03 | |
| Je n'en suis qu'à moitié de la lecture du fil mais je m'arrête un instant pour expliquer mon rejet du féminisme.
De quel féminisme parle-t-on? Si c'est celui qui refuse l'oppression sociétal et la contrainte à s'inscrire dans un rôle sexué. Alors je suis féministe. Si c'est celui qui refuse l'oppression des femmes par les hommes et qui veut lutter contre la masculinité toxique alors je suis anti féministe. Je dois malheureusement avouer que la majorité des féministes, et particulièrement dans les médias, tombent (trop) souvent dans ce "second" féminisme. On notera que la définition du patriarcat comme système où les hommes oppressent les femmes n'existe que depuis 1970, c'était précédemment le système social qui oppressait et non les hommes.
J'ai lu dans ce fil que les hommes ne peuvent savoir ce que les femmes ressentent. C'est une évidence. De même, les femmes ne peuvent savoir ce que les hommes ressentent. Cela veut dire que ce qu'elles considèrent comme des privilèges de leur "coté" n'est pas forcément perçu de cette manière du coté des hommes (voire le contraire). Par exemple : Je (femme) suis contrainte de rester au foyer m'occuper des enfants => oppression. Je (homme) suis contraint d'aller travailler pour gagner de l'argent pour le foyer => oppression. L'oppression est ici l'absence de choix possible. L'homme et la femme sont tout autant oppressés puisqu'ils sont tout deux conditionnés dans un rôle.
Certain me diraient "mais le féminisme lutte contre tout les conditionnements sociaux, ceux que subissent les hommes aussi". C'est faux. Le peu que le "premier" féminisme apporte (au moins en parole), le "second" féminisme le retire et plus encore. Le "second" féminisme créé un clivage avec les hommes, et agresse les hommes. Par là il est sexiste et donc anti-"premier" féministe.
Je me répète : une femme ne peut préjuger de la volonté d'un homme à l'oppresser puisqu'elle ne comprend pas son vécu. Un vécu où il est aussi opprimé, où il souffre (par le rôle social qu'il subit aussi). Et si cette souffrance n'est pas prise en compte au même titre que celle des femmes (peu importe la différence de quantité, de qualité ou d'intensité) alors c'est du sexisme et comme peut on décemment demander à l'autre une attention que l'on n'a pas pour lui ?
Quelques exemples de choses que les hommes subissent : - Sanctions plus dures (à l'école, au collège... devant la justice). Pour un même crime la peine prononcée contre un garçon ou un homme est souvent deux fois plus lourdes ! - Moins d'actualité aujourd'hui mais : la guerre. Partir se faire tuer "joie". - Pendant de la maternité que doit réaliser toute femme, la réussite professionnel pour les hommes. - Les hommes sont d'ailleurs supposés (et inciter socialement) à prendre les métiers dangereux (pour prouver qu'ils sont virils... conséquence 94% des suicides liés au travail, 93% des morts par accidents de travail. - Le shaming, ah ouich les gros autant que les grosses, les femmelettes autant que les salopes etc - Les hommes sont moins aidés => plus de SDF, les victimes de violence domestique (et ils sont presque aussi nombreux que les femmes !) n'ont quasi pas d'association de soutien/d'abri/d'écoute de la part de la police/de la justice... - Plus d'agression violente. Si les hommes sont agresseurs en majorité, il ne faut pas oublier que la majorité des violences exercés sont envers les hommes. Donc ils sont plus victimes. - Le sexisme est présent dans les deux sens au niveau professionnel. Il est plus dur pour une femme de réussir dans des métiers traditionnellement masculin, mais l'inverse est aussi vrai. J'ai personnellement constaté le sexisme à l'oeuvre pour exclure les hommes dans l'enseignement du premier degré. etc
Le "premier" féminisme est l'allié des femmes comme des hommes, il est pro-choix, pro-liberté et je le bénis. Le "second" féminisme nie ce que vivent les hommes (et certaines femmes n'étant pas d'accord avec lui d'ailleurs). Il va jusqu'à dire que ce que subissent les hommes est en réalité causé par la misogynie ! Il leur refuse le droit à la parole et les érige en tant que monstres coupables par défaut. Devant ce discours comment ne pas être anti-féministe?
Dernière édition par Zaou le Sam 16 Sep 2017 - 18:01, édité 1 fois |
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Nombre de messages : 3385 Âge : 28 Pensée du jour : "Et à l'intérieur j'ai tellement mal que je ne peux pas croire qu'il y aura un temps soulagé, un jour"' Date d'inscription : 14/02/2014 | Mâra / Mérou Sam 16 Sep 2017 - 8:14 | |
| Je ne comprends pas comment on peut être contre ce que le sexisme fait subir aux hommes, et dans le même temps refuser un "second féminisme" qui serait contre la "masculinité toxique", étant donné que la masculinité toxique, c'est exactement ce que tu dénonces. |
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| Invité / Invité Sam 16 Sep 2017 - 17:37 | |
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Nombre de messages : 557 Âge : 41 Localisation : 02 Pensée du jour : Ecrit un peu, un chapitre, un paragraphe, une phrase. Non, même un mot, écrit ! Date d'inscription : 04/09/2012 | Zaou / Gloire de son pair Sam 16 Sep 2017 - 17:57 | |
| Parce que le "second" féminisme appelle masculinité toxique tout les comportements masculins sauf ceux qu'il approuve directement. Tout les comportements des hommes qui ne font pas l'apologie de ce "second féminisme". C'est anti-liberté et anti-choix. Le terme est juste une excuse pour taper sur les hommes. Et comme ce "second" féminisme ne défend pas les hommes, ils se retrouvent avec DEUX rôles sexués imposés. - L'habituel qui dit qu'un homme ne doit pas montrer ses émotions, réussir professionnellement, être fort et protéger les femmes... (et le "second" féminisme ne va pas les aider là dessus, puisqu'il lutte contre les hommes et la moindre opportunité de les rabaisser est bonne à prendre). - De nouvelles injonctions qui disent que l'homme doit se soumettre à l'idée des femmes en toute chose parce que ce sont elles qui savent et que sinon ils sont sexistes même à leur corps défendant.
En gros on doit se soumettre aux idées de femmes qui nous agressent. *joie*
Alors bien sur, en réalité, le féminisme actuel est un savant mélange entre les deux décrits. Donc on défendra le "second" féminisme à l'aide d'argument parlant du "premier"... sauf que ça ne peut pas marcher. Les deux démarches idéologiques sont radicalement différentes.
Edit : si vous voulez parler de masculinité toxique alors il faudra aussi parler de féminité toxique pour tout ce qui a rapport aux comportements féminins correspondant aux injections sociales classiques. Une femme qui décide (choix) d'avoir des enfants serait donc toxique, comme celle qui se maquille, qui aime faire la cuisine à son homme ou s'habiller en jupe/talon... sauf que c'est anti-"premier" féminisme évidemment. |
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Nombre de messages : 3385 Âge : 28 Pensée du jour : "Et à l'intérieur j'ai tellement mal que je ne peux pas croire qu'il y aura un temps soulagé, un jour"' Date d'inscription : 14/02/2014 | Mâra / Mérou Sam 16 Sep 2017 - 19:20 | |
| Le féminisme défend la liberté de chacun à se définir et à agir comme il l'entend, indépendamment des normes de genre. Le féminisme se divise ensuite en beaucoup de branches (un peu plus que deux, donc), dont certaines sont en effet agressives envers les hommes et les femmes dont le comportement naturel correspond à la norme, ou considèrent que l'homme est mauvais par nature etc. Mais ces branches sont très minoritaires et, à mon sens, devraient être considérées comme les déviances limitrophe prévisible d'un vaste mouvement plutôt que comme l'essence déplorable de ce même mouvement. Je re-poste ce lien: https://thenib.com/toxic-masculinity C'est écrit par un homme. Garanti sans harpie aux commandes. Bref, beaucoup de confusion... Je m'arrête là |
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Nombre de messages : 2944 Âge : 120 Localisation : À l'Ouest mais sans rien de nouveau Pensée du jour : Aller cueillir les escargots nu sur les baobabs Date d'inscription : 13/09/2013 | Shub / Roberto Bel-Agneau Sam 16 Sep 2017 - 20:26 | |
| Allez voir le droit de la famille associé au droit de la nationalité en Allemagne et vous allez comprendre ce que peut être un féminisme ultra-réac pour ne pas dire pire... |
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| Invité / Invité Sam 16 Sep 2017 - 20:33 | |
| Au pire plutôt que de faire vaguement référence à un texte montre nous l'extrait et expose nous l'analyse qui t'amène à cette conclusion qui est... Comment dire? Un peu extrême! |
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Nombre de messages : 2194 Âge : 38 Localisation : Strasbourg Date d'inscription : 18/04/2017 | Silence écrit / Péril 666 Sam 16 Sep 2017 - 20:39 | |
| Sans oublier que dire "c'est pire ailleurs" n'est en rien intéressant. |
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Nombre de messages : 2944 Âge : 120 Localisation : À l'Ouest mais sans rien de nouveau Pensée du jour : Aller cueillir les escargots nu sur les baobabs Date d'inscription : 13/09/2013 | Shub / Roberto Bel-Agneau Sam 16 Sep 2017 - 20:43 | |
| Oui même des femmes (des Françaises) en ont été victimes c'est ça qui est intéressant: je vous donnerai bien un nom qui a défrayé la chronique et suscité un moment des articles dans les journaux et des citations dans les médias. Faites l'effort de chercher un peu vous allez tomber sur un non-dit terrible d'autant plus qu'il concerne notre meilleur partenaire de la construction européenne et nos rapports avec. Ceci dit on peut juste répondre du tac au tac sans rien chercher à savoir: c'est une possibilité et ne vous en privez pas! Espérons que ça vous tombera pas dessus... Pas de texte à proposer ici sur ce forum même si j'en ai un même plusieurs hahah! |
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Nombre de messages : 7925 Âge : 86 Date d'inscription : 21/11/2014 | Pangolin / Très premier degré Sam 16 Sep 2017 - 20:51 | |
| - Shub a écrit:
- hahah!
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Nombre de messages : 557 Âge : 41 Localisation : 02 Pensée du jour : Ecrit un peu, un chapitre, un paragraphe, une phrase. Non, même un mot, écrit ! Date d'inscription : 04/09/2012 | Zaou / Gloire de son pair Sam 16 Sep 2017 - 21:13 | |
| Je suis familier des branches du féminisme. Je parle ici d'attitudes féministes qui se retrouvent dans toutes les branches, indépendament des idées qu'elles disent défendre. Comme un Lepeniste ne se définira pas comme raciste mais aura souvent une attitude raciste, une féministe ne se dira pas misandre mais aura souvent une attitude anti-homme.
Cette attitude anti-homme n'est pas minoritaire. Pour l'exemple ta Bd n'est pas mal, c'est la première fois que je vois définie la "masculinité toxique" de cette manière... prenons un moment pour constater que ce n'est pas la définition portée par la masse des féministes (injonctions subies par les hommes vs attitudes des hommes) ; prenons un autre moment pour se dire que si c'est vraiment ce que l'on veut dire alors on devrait parler "d'injonction toxique" parce que la masculinité est propre aux hommes et c'est les attaquer que d'utiliser le terme "masculinité toxique" (j'ai lu à de nombreuses reprises, et sur ce fil même, qu'il fallait faire attention aux mots pour ne pas oppresser l'autre -à appliquer dans les deux sens-. Parle-t-on de féminité toxique pour les injonctions subies par les femmes/les attitudes conditionnées des femmes ?).
Ces deux attitudes retrouvées dans le féminisme peuvent être simplifiées en ce sens : respect & écoute vs jugement ; libéralisme vs oppression. Et ce n'est pas qu'en direction des hommes ! J'ai souvenir d'une discussion avec deux féministes où je défendais la position que les femmes musulmanes ont le droit de porter le voile/burqa/burqini si elles le veulent (pro-choix) alors qu'elles disaient que ça devrait être interdit (injonction) puisque, à leur idée (absolue?), symbole de l'oppression patriarcale. |
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Nombre de messages : 3385 Âge : 28 Pensée du jour : "Et à l'intérieur j'ai tellement mal que je ne peux pas croire qu'il y aura un temps soulagé, un jour"' Date d'inscription : 14/02/2014 | Mâra / Mérou Dim 17 Sep 2017 - 5:10 | |
| Oui je pense qu'on pourrait parler de "féminité toxique" lorsqu'il s'agit, au pif, d'injonctions poussant les femmes à nier leur part de violence (quitte à la retourner contre elles-même) ou à intérioriser celle qu'elles subissent comme étant "normale" (passivité et soumission traditionnelles de l'épouse, par exemple). D'ailleurs ça m'étonne que ce terme n'existe pas... Que voudrais-tu dire à la place du coup? Je ne crois pas qu'on puisse virer la référence à la masculinité puisque c'est quand même au coeur de ces injonctions, est-ce que ça ne viderait pas l'expression de son sens? Oui le voile déchire pas mal les féministes, il y a une scission en train de se faire entre les universalistes (qui veulent l'interdire) et les inclusives (qui veulent laisser le choix). Ce sont ici les questions de féminisme et du racisme qui se croisent... Pour ma part je pense que tout mouvement est voué au fil de son évolution a se diviser en branches plus ou moins réac's, que ça n'est pas spécifique au féminisme. Du coup j'ai du mal à comprendre en quoi ça nourrit la critique de ce mouvement (enfin, je comprends en quoi ça nourrit les préjugés sur ce mouvement, mais pas en quoi ces préjugés seraient légitimes). Mais ce ne serait pas la première fois que je ne capte pas ce genre de chose alors... Ma foi! |
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Nombre de messages : 7925 Âge : 86 Date d'inscription : 21/11/2014 | Pangolin / Très premier degré Lun 18 Sep 2017 - 2:37 | |
| http://mobile.francetvinfo.fr/societe/droits-des-femmes/j-ai-ete-violee-70-fois-en-17-ans-de-rue-le-grand-tabou-des-agressions-sexuelles-sur-les-femmes-sdf_2345935.amp
(@Piraeus : En fait les liens ne viennent pas de moi héhé - mais je l'avais déjà dit plus haut dans le fil.)
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| Invité / Invité Lun 18 Sep 2017 - 3:13 | |
| Pas vu. Je crois savoir d'où ca vient anyway ^^ Mais c'était surtout un encouragement à continuer - même si je ne réagis pas je lis à chaque fois.
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Nombre de messages : 7925 Âge : 86 Date d'inscription : 21/11/2014 | Pangolin / Très premier degré Lun 18 Sep 2017 - 3:19 | |
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