Est-ce que les milliers d'évolutions de notre graphie ont "remis en question", à chaque fois, leur propre héritage historique ? sûrement. Était-ce un mal ? pas sûre.

Carrément mystique cette typo, c'est très beau
Certains caractères me font penser au sanskrit (qui est une écriture magnifique !).

je me pose des questions, genre là auteur est devenu auteur.e et non autrice

est-ce que ça n'irait pas à la forme la plus "rapide" et la moins "contraignante dans son rapport au masculin" dans la re féminisation des mots ? pour que ca rentre dans quelque chose d'esthétique ?
à voir
si oui, c'est quelque chose qui m'embête

Il faudrait voir ce qui s'est imposé en Suisse ; il me semble que le fait de retenir "autrice" plutôt qu"'auteure" est très français ?

J'avoue que de mon côté, je pense aux dyslexiques... Une amie me disait que l'écriture inclusive est une horreur pour elle, elle mélange encore plus et elle se sent encore plus minable avec son orthographe. Je ne sais pas trop comment elle percevrait une écriture de ce genre (même si oui, c'est très joli !)

Je suis prête à entendre la parole des personnes dyslexiques qui ont du mal à lire l'écriture inclusive, mais je dis zut et re-zut et re-re-zut (pour rester polie) à toustes les viels réacs qui avancent cette notion alors qu'iels refusent catégoriquement de simplifier l'orthographe au nom de la grandeur de la langue française et que "on va devenir débile si on maîtrise pas l'accord du participe passé avec les verbes pronominaux". Un poil de cohérence...

Je ne comprends pas bien ta réaction très vive, c'est censé être qui, la vieille réac, au juste, mon amie dyslexique ou moi ?

En ce qui me concerne, je suis plutôt ouverte à l'écriture inclusive, mais quand j'ai commencé à écrire ainsi à mon amie par "automatisme", elle m'a supplié d'arrêter en m'expliquant que ça l'embrouillait. Je ne pense pas qu'elle m'a sorti ça parce c'est une vieille réac, elle m'a toujours dit qu'elle était dyslexique...

Je ne sais pas s'il y a des gens qui utilisent ça comme prétexte, mais en tout cas, pour elle, ça a l'air d'être un problème et ça me pose donc question pour l'utilisation de l'écriture présentée par Jasmin, rien de plus.

Je pense que Madame Éléphant ne s'adressait à personne en particulier ? Plutôt à un archétype ?

D'accord, mais du coup, ça ne s'adresse à personne du topic et ça ne répond pas du tout à mon interrogation ça donnait l'impression que je donnais un argument de vieille réac qui méritait juste de se faire insulter.

Je suppose qu'il n'y a pas vraiment de solution au problème de la lecture par des dyslexiques, mais cette conversation avec mon amie m'a un peu ébranlée, et j'ai pensé à elle en voyant cette écriture (car même pour moi, certains mots sont limite côté lisibilité).

Quand je lui avais posé la question de l'inclusivité, elle, elle était carrément pour un changement de vocabulaire et des termes neutres (plutôt que d'ajouter ou mélanger les lettres ou de mettre des points).

Flora a écrit:

Quand je lui avais posé la question de l'inclusivité, elle, elle était carrément pour un changement de vocabulaire et des termes neutres (plutôt que d'ajouter de mélanger ou de mettre des points).

+ 1

Mon opinion sur l'inclusif de genre :
> oui aux formulation de phrase et variations de vocabulaire
> heu... vraiment ? pour les points orthographiques
> ce n'est pas l'outil qui a le plus de chances de faire évoluer la situation
> à force d'employer uniquement l'adjectif "inclusif" pour parler de l'inclusif de genre, le public va finir (si ce n'est déjà fait) que la question inclusive ne concerne pas que les femmes (racisme, handicap, personnes dys, etc.)

J'ai lu (à confirmer avec les intéressé-e-s) des dys dire que c'était le cadet de leur souci et que si la société pouvait déjà agir sur tous les trucs pète-coucougnettes qu'ils et elles rencontrent au jour le jour, l'écriture inclusive ne serait qu'un problème mineur.

(Sans vouloir invalider le témoignage de ton amie bien sûr)
On pourrait penser à des façons d'écrire l'écriture inclusive pour la rendre plus lisible ex des couleurs (les lettres servant au féminin seraient écrites en rose par exemple histoire de respecter les clichés )

Flora, que pense ton amie des formulations de style : "iel", "chercheureuse" "celleux-ci" ?

Deuxième question : n'existe-t-il pas des alphabets / façons d'écrire adaptées à la dyslexie ?

Mâra : C'est justement un "toustes celleux" qui l'a fait couiner à la base. Et j'ai montré l'alphabet de Jasmin a une autre amie diagnostiquée dyslexique qui m'a tout de suite dit qu'elle ne pouvait pas lire (et qui trouvait aussi que l'écriture inclusive était infernale pour elle).

Mais si Grisebouille dit que c'est que c'est le cadet de leur soucis, la conversation peut en rester là moi, sur le coup, ça m'avait frappée parce que je ne voulais pas ajouter des difficultés à mes amies, mais je me rends bien compte que la lecture et l'orthographe sont difficiles pour elles de base.

Bon je n'en parle pas souvent parce que c'est pas quelque chose que j'aime aborder.
Mais je suis légèrement dyslexique (notamment j'inverse le s et le c et j'ai beaucoup de mal avec le sens des accents, etc).
L'écriture inclusive EST un problème. C'est très compliqué à lire c'est comme apprendre une nouvelle langue.
Par contre je suis complètement pour un genre neutre.
L'écriture présentée par Jasmin est très jolie mais pour moi un enfer à lire et à comprendre.

Sur ce des bisous

Puisqu'on en est aux coming out dyslexique : me too.

(enfin c'pas vraiment un coming out : j'en ai déjà parlé ici).

Mais me concernant entre la dyslexie et ma paresse abyssale à faire des efforts de toute façon inclusive ou non pour moi l'écriture reste le même immense merdier piégeux... Du coup yolo. Mais c'est marrant, l'inclusive. Du coup si j'essaie d'écrire en inclusif je vais surement écrire d'abord la fin du mot puis je mettrai le début (je fais pareil avec les chiffres, un jour une collègue m'a vu #lemalaise).